Repas de famille...
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Repas de famille...
Sur une idée que j'ai eu ce matin, au boulot... Comme quoi en ce moment, on a pas grand chose à foutre, hein! Écrit dans l'après-midi et corrigé par le correcteur de Traumen's Life, j'ai nommé monsieur NightBeast... Bonne lecture!
1. Introduction of a world of brutality and darkness1.
La galaxie. Quoi de plus beau qu’une galaxie qui tournoie joliment dans le ciel étoilé. Mais devons-nous vraiment dire le ‘ciel’ ? Ou pas plutôt la voûte céleste ? L’espace ? La nappe de Dieu ? La toile de tente divine ? Enfin bref. Revenons à notre amas qui virevolte gentiment entre deux vides.
Dans tout ce fouillis incoercible se trouve de nombreuses grosses planètes. Enfin, quand je dis grosses, c’est un peu comme qui dirait une image. Disons simplement qu’elles sont plus grosses que les autres, et pour la plupart habitées. La planète Pluton, par exemple, où règne un froid de canard2, n’est habitée que depuis très récemment : Trois ou quatre trillions d’années seulement. Tout comme la Terre. C’est d’ailleurs celle-ci où nous nous rendons.
La Terre. La voilà justement. Imaginez une immense sphère bleue et blanche qui vogue paisiblement dans l’espace. Avec un petit moucheron blanc qui gravite autour, la Lune. Cette Terre-ci est également habitée depuis peu, comme la plupart des Terres existantes parmi les innombrables dimensions… Mais c’est une autre histoire, oubliez ça.
Approchons-nous encore de cette Terre-ci.
Un continent très vaste s’offre à notre vue, et il remplit parfaitement son office de continent en nous proposant pêle-mêle montagnes, plaines, forêts, neige, villes, sexe, drogue et autres… je vous passe les détails, bien évidemment. Concentrons-nous un peu sur un morceau de ce continent, à la dérive sur l’eau, à la dérive sur une planète, à la dérive dans une galaxie, à la dérive dans… Oui, relisez au dessus, c’est marqué.
Nous arrivons à destination de la France, engoncé entre pleins d’autres pays répertoriés dans une carte, donc que je ne citerai pas ici. Vous n’aviez qu’à suivre en cours de Géographie. Continuons notre atterrissage en direction de la banlieue proche de Paris, mais pas trop proche quand même. Des problèmes pour différencier la banlieue proche de la moins proche ? Comptez le nombre de HLM au kilomètre carré, la densité de pollution et l’augmentation de décibels. Si tous ces taux sont élevés, vous êtes en banlieue proche, voire dans la capitale elle-même3, sinon vous êtes encore dans la campagne.
Pour le lieu qui nous intéresse, celui où je vous emmène pieds et poings liés, ô simples lecteurs mortels, nous nous contenterons d’un simple endroit calme et encore épargné par les embouteillages quotidiens, les avions grandes lignes qui passent à 30 mètres au dessus des habitations et des dégradations dues à la faune locale. En bref, nous ne sommes pas à Tokyo mais à Linas, petit village de province.
Suivons un instant ce dédale de rues où les gens osent encore sortir, où les commerces n’ont pas de vigiles et de systèmes de vidéosurveillance, où les habitants laissent parfois leur porte de maison ouverte quelques minutes, où les voisins se parlent encore, et où les chiens qui font leurs besoins sur les trottoirs ne sont réprimandés que par des insultes, quelque temps plus tard, d’une victime maladroite au pied aventureux.
Et c’est ainsi que nous arrivons dans une jolie maisonnette, assez coquette, possédant un charme rustique particulier mais agréable. Une alléchante odeur de poulet rôti sort de la fenêtre entrebâillée, présageant un déjeuner en famille tout ce qu’il y a de plus classique. Mais c’est tout le contraire qui se prépare ici bas.
C’est une rencontre entre un père et son beau fils.
2. Father and daughter: the same fight.
« Mais pourquoi as-tu fait de la volaille à bouffer? » hurla Mr.Magnum à sa femme. Habillé tout en noir de la tête aux pieds4, il marchait de long en large, traversant la cuisine en invectivant le malheureux cordon bleu. Sa cravate, noire, voletait derrière lui, accompagnant pour un temps la longue queue de cheval qu’il arborait jour et nuit.
« Je t’avais dit que je voulais du lapin ! Du la-pin ! C’est tout de même pas difficile à comprendre, ça, non ? La-pin !!
-Mais chéri, répondit la jeune femme. Ta fille m’a bien précisé que je pouvais faire tout sauf du lapin, car il n’aime pas le…
-Ah ! Voilà ! s’énerva encore plus l’homme en noir. Il n’aime pas le lapin, alors on me prive de mon repas, c’est ça ? Et s’il avait voulu manger des spaghettis crus, on aurait tous croqué des pâtes pas cuites, n’est-ce pas ? Ce n’est pas parce que c’est mon gendre que…
-Papa, ça suffit ! »
La jeune fille qui venait d’entrer dans la cuisine fixait Mr.Magnum de ses yeux farouches. Ses pupilles s’étaient étrécies pour devenir deux fentes verticales aussi fines qu’une feuille de papier à cigarette, et Mr.Magnum lui rendit son regard. Elle venait d’avoir dix-neuf ans, et ça faisait dix-neuf ans qu’il avait la loi chez lui, alors ce n’était pas maintenant que…
« J’ai dit Stop ! répéta-t-elle.
-Mais je n’ai rien dis, s’outragea Mr.Magnum.
-Non, mais j’ai lu ce que tu pensais plus haut. »
Mr.Magnum maudit le narrateur peu discret, puis toussota en tentant de reprendre son air gentil et souriant. L’effet obtenu était peu convaincant.
« Je t’emmerde, narrateur. Écoute, Nina, tu sais que j’adore le lapin…
-…surtout depuis que tu sais qu’il n’aime pas ça, hein ? »
Mr.Magnum s’avoua mentalement qu’elle gagnait le point.
« Ah ha !
-Ouais, mais j’aimais ça avant aussi ! Et toi de même, si mes souvenirs sont exacts ! Et aujourd’hui, je voulais du lapin.
-Tu n’es qu’une tête de mule, papa.
-Et tu es le pâle reflet de ton père, ma fille. »
Si nous avions eu sous la main un spatio-détecteur simultané de répercussions subliminiques de particules électriques5, nous aurions facilement pu voir les éclairs de tension qui vrillaient les quelques mètres séparant Mr.Magnum de sa fille Nina.
« C’est bon, tu as terminé ton caca nerveux ?
-Mouais, répondit-il à contre cœur. Dis ?
-Quoi ? »
Mr.Magnum sortit une bouteille de sa manche.
« On ne pourrait pas au moins le faire avec un peu de Soho ? »
3. The meeting between the two men.
Dans une chambre normale, on trouve toujours quelques éléments récurrents: Un lit, la plupart du temps, souvent une armoire ou une commode, parfois des peluches, des vitrines avec des objets exposés ou encore quelques babioles personnelles, de temps à autre un bureau avec un ordinateur, ou simplement quelques crayons disséminés ça et là.
Mais dans la chambre de Nina, rien de tout ceci : Depuis sa plus tendre enfance, elle n’avait pas coûté cher à ses parents en ce qui concerne les frais annexes. Son lit se résumait à un simple futon posé à même le sol, une penderie dans le mur comportait des dizaines de robes orangées toutes identiques, et le sol était parsemé de pelotes de laine, de souris en plastiques et de bouchons accrochés avec une ficelle.
Nina se faisait belle pour son fiancé qui venait chez elle6. Donc elle n’était pas dans sa chambre. Logique. Imaginez-vous pouvoir mettre correctement du mascara ou de l’eye-liner en regardant son reflet dans une pelote de laine ? Surtout qu’en présence d’une pelote de laine, l’attraction du rimmel aurait aussitôt diminué, et arrivé le moment de se mettre à table, Nina aurait encore été emmêlée dans les fils.
Une sonnette retentit. Le son oscillait entre un piano désaccordé tapoté par un débile aveugle et manchot, et un gazouillement de singe castré dont on écraserait les doigts entre deux plaques de métal chauffées à blanc. Le résultat n’était pas beau à entendre. Nina ouvrit les yeux et descendit en courant au rez-de-chaussée, le cœur battant et les oreilles sifflantes.
Mais son père l’avait déjà devancée.
Mr.Magnum ouvrit la porte avec toute la délicatesse d’un homme qui a déjà été confronté aux colporteurs, aux témoins de Jéhovah, aux vendeurs d’encyclopédies, d’aspirateurs et de tupperwares7 : Il ouvrit la porte en grand, hurla un Nous ne sommes pas intéressés !!! ponctué de quelques insultes bien choisies, et claqua la porte. Un cadre tomba, contenant une photo de la toute première bouteille de Soho bue par Mr.Magnum. Les multiples morceaux de scotch démontraient que sa chute était une habitude.
« Papa, qui était-ce ? demanda Nina, impressionnée par la magnitude du hurlement.
-Hmmm ? Quoi ça ? Ah ! Là, à l’instant, dehors ? Rien qu’un vendeur d’encyclopédies, ou quelque chose comme ça. »
La sonnette cacophona9 de nouveau. Mr.Magnum arbora le grand sourire de l’homme qui adore ce qu’il va faire, puis se retourna. Mais Nina, agile et rapide, arriva derrière lui et lui planta ses griffes dans le dos, avant de le soulever et de le faire tournoyer au dessus d’elle, rien que par la force de ses bras. Puis elle l’envoya s’encastrer dans le mur en poussant un hurlement de rage, qui couvrit la troisième sonnerie stridente.
« Oui ? dit Nina à peine essoufflée en ouvrant la porte. C’est pour quo… »
Elle resta muette devant son petit ami, qui avait les yeux grand ouverts, les sourcils levé et les lèvres pendantes, comme s’il venait d’avoir une séance de vingt minutes de séchoir à cheveux dans la bouche. Nina réprima un cri de terreur, puis la chose/petit ami leva une main, paresseusement, comme au ralenti, et tendit un magnifique bouquet de fleurs.
Des roses rouges.
« Oh, merci Aran… T’es vraiment un ange… Entre, suis-moi. »
Et c’est ainsi qu’Aran Valentine vit pour la première fois10 son beau-père, ce qui se résumait à voir deux pieds gigoter dans un mur accompagné de gémissements étouffés.
4. First exchange.
Nina le fit entrer dans le salon et l’installa sur le canapé. Elle resta un instant à le regarder, heureuse qu’il soit simplement là, à ses cotés. Elle l’avait enfin décidé à venir déjeuner chez elle, pour le présenter à ses parents, et tout se passait plutôt bien. Elle passa une main gracieuse devant les yeux hagards du jeune homme : Aucune réaction. Nina sourit, et se leva pour aller chercher un verre d’eau dans la cuisine.
À peine fut-elle sortie de la pièce qu’Aran cligna des yeux. Il porta une main à sa tête et la secoua, étourdit. Il venait, selon lui, de faire le pire rêve de sa vie : Il allait gaiement voir sa dulcinée et, au moment d’entrer chez elle, un immense dragon noir11 s’était jeté sur lui et lui avait soufflé des flammes dans les oreilles.
Et là, il sortait de son rêve, ou son cauchemar plutôt, et se retrouvait projeté violemment dans la réalité. Le choc était tellement agressif, justement, qu’il lui semblait encore saigner dans ses canaux auditifs. Un léger bruit le fit se retourner, et il découvrit un homme assez imposant emmitouflé dans une robe de chambre noire.
« Je… Euh… Bonjour ! balbutia-t-il.
-Vous êtes bien Aran Valentine ? demanda l’homme à la longue queue.
-Oui, c’est moi. » Il reprit de l’assurance. « Euh, vous avez…
-Vous êtes donc bien le petit ami de Nina… Ahh… Vous ne savez pas à quel point ça me désole de vous dévoiler la sombre vérité, mais… Nina est en fait un homme.
-Je ne crois pas, non. Vous avez encore de la…
-Qu’est-ce qui vous fait dire ça ? s’emporta l’homme au bouc hirsute en se servant un verre de Soho. Vous avez déjà consommé le… Gnnh… » Il reprit son souffle, se contenant au prix de grands efforts. « Elle a subit des opérations chirurgicales.
-Hmmouais, répondit Aran qui n’y croyait plus. Vous avez tout de même de la…
-De plus, elle est allergique aux lapins et à toute sorte d’animaux poilus, tels que les lapins, les chiens, les lapins, les souris, les lapins, les rats, les lapins, les cerfs, les lapins, les chats, les lap…
-Nina est un chat.
-Ah zut, je me suis fait avoir, là.
-Oui, et votre épaule est pleine de…
-Elle est atteinte d’une maladie très rare, vous savez !! » Mr.Magnum mit son avant bras sur son visage et tenta de se faire pleurer en pensant très fort à une bouteille de Soho pleine brisée sur le sol. Il y parvint.
« Ah oui ? dit Aran en appuyant sa tête sur ses mains.
-Oui ! répondit-il en se tournant vers lui. Oui ! Très rare, et mortelle ! »
Le tonnerre roula dans la manche de la robe de chambre de Mr.Magnum, puis le magnétophone lui échappa et tomba sur le tapis. Avant de rendre l’âme, il égrena quelques sons, comme un rôt, quelques gémissements de femme en action, un cri de victoire, un plop d’ouverture de bouteille, et un dernier son non identifié12.
« Elle souffre de cette maladie depuis sa naissance, et ça la ronge de l’intérieur comme un cancer de la peau ronge un lépreux.
-Magnifique métaphore, monsieur. Si je peux me permettre, vous avez de la…
-Et c’est pour ça que je me dévoue corps et âme pour elle, depuis toujours, depuis des années et des années ! Je ne peux vivre sans elle et elle ne peut vivre sans moi ! C’est pourquoi je vous en conjure, si vous tenez vraiment à elle… »
Mr.Magnum se jeta aux pieds d’Aran et lui tint les mains. De grosses larmes de douleur et de tristesses non simulées coulaient sur ses joues.
« …laissez-la et allez chercher une femme qui pourra vraiment vous appartenir. Vous me comprenez, j’imagine ? Vous comprenez ma douleur ?
-Je comprends surtout que votre épaule est maculée de… »
Nina fit irruption dans la pièce, le verre d’eau à la main, et courut vers son père. Mr.Magnum la vit, et se releva prestement. Il évita sans peine les deux premiers coups de pied en effectuant une roulade arrière, mais reçut le troisième en plein ventre. Il recula contre le mur, puis retira sa robe de chambre.
« Nous discutions, rien de plus, ma fille adorée… »
Nina tendit la main et récupéra le verre d’eau plein qu’elle avait lancé avant de faire son enchaînement. Elle le donna à Aran en lui envoyant un baiser, puis s’en retourna vers la porte avec son homme au bras. Avant de sortir, elle lança à son père.
« Au fait, ton épaule est dégueulasse. Il reste du plâtre du mur de l’entrée. »
Mr.Magnum regarda le couple sortir de la pièce, puis épousseta son épaule. Bien bien bien, songea-t-il. S’il veut la guerre, il va l’avoir. Pas de quartiers. Il pleurera avant moi. Les minutes qui suivirent devaient lui donner tort car Mr.Magnum passa ensuite vingt minutes à pleurer devant sa bouteille de Soho qui avait chuté durant le bref combat avec Nina.
REPAS DE FAMILLE.
1. Introduction of a world of brutality and darkness1.
La galaxie. Quoi de plus beau qu’une galaxie qui tournoie joliment dans le ciel étoilé. Mais devons-nous vraiment dire le ‘ciel’ ? Ou pas plutôt la voûte céleste ? L’espace ? La nappe de Dieu ? La toile de tente divine ? Enfin bref. Revenons à notre amas qui virevolte gentiment entre deux vides.
Dans tout ce fouillis incoercible se trouve de nombreuses grosses planètes. Enfin, quand je dis grosses, c’est un peu comme qui dirait une image. Disons simplement qu’elles sont plus grosses que les autres, et pour la plupart habitées. La planète Pluton, par exemple, où règne un froid de canard2, n’est habitée que depuis très récemment : Trois ou quatre trillions d’années seulement. Tout comme la Terre. C’est d’ailleurs celle-ci où nous nous rendons.
La Terre. La voilà justement. Imaginez une immense sphère bleue et blanche qui vogue paisiblement dans l’espace. Avec un petit moucheron blanc qui gravite autour, la Lune. Cette Terre-ci est également habitée depuis peu, comme la plupart des Terres existantes parmi les innombrables dimensions… Mais c’est une autre histoire, oubliez ça.
Approchons-nous encore de cette Terre-ci.
Un continent très vaste s’offre à notre vue, et il remplit parfaitement son office de continent en nous proposant pêle-mêle montagnes, plaines, forêts, neige, villes, sexe, drogue et autres… je vous passe les détails, bien évidemment. Concentrons-nous un peu sur un morceau de ce continent, à la dérive sur l’eau, à la dérive sur une planète, à la dérive dans une galaxie, à la dérive dans… Oui, relisez au dessus, c’est marqué.
Nous arrivons à destination de la France, engoncé entre pleins d’autres pays répertoriés dans une carte, donc que je ne citerai pas ici. Vous n’aviez qu’à suivre en cours de Géographie. Continuons notre atterrissage en direction de la banlieue proche de Paris, mais pas trop proche quand même. Des problèmes pour différencier la banlieue proche de la moins proche ? Comptez le nombre de HLM au kilomètre carré, la densité de pollution et l’augmentation de décibels. Si tous ces taux sont élevés, vous êtes en banlieue proche, voire dans la capitale elle-même3, sinon vous êtes encore dans la campagne.
Pour le lieu qui nous intéresse, celui où je vous emmène pieds et poings liés, ô simples lecteurs mortels, nous nous contenterons d’un simple endroit calme et encore épargné par les embouteillages quotidiens, les avions grandes lignes qui passent à 30 mètres au dessus des habitations et des dégradations dues à la faune locale. En bref, nous ne sommes pas à Tokyo mais à Linas, petit village de province.
Suivons un instant ce dédale de rues où les gens osent encore sortir, où les commerces n’ont pas de vigiles et de systèmes de vidéosurveillance, où les habitants laissent parfois leur porte de maison ouverte quelques minutes, où les voisins se parlent encore, et où les chiens qui font leurs besoins sur les trottoirs ne sont réprimandés que par des insultes, quelque temps plus tard, d’une victime maladroite au pied aventureux.
Et c’est ainsi que nous arrivons dans une jolie maisonnette, assez coquette, possédant un charme rustique particulier mais agréable. Une alléchante odeur de poulet rôti sort de la fenêtre entrebâillée, présageant un déjeuner en famille tout ce qu’il y a de plus classique. Mais c’est tout le contraire qui se prépare ici bas.
C’est une rencontre entre un père et son beau fils.
2. Father and daughter: the same fight.
« Mais pourquoi as-tu fait de la volaille à bouffer? » hurla Mr.Magnum à sa femme. Habillé tout en noir de la tête aux pieds4, il marchait de long en large, traversant la cuisine en invectivant le malheureux cordon bleu. Sa cravate, noire, voletait derrière lui, accompagnant pour un temps la longue queue de cheval qu’il arborait jour et nuit.
« Je t’avais dit que je voulais du lapin ! Du la-pin ! C’est tout de même pas difficile à comprendre, ça, non ? La-pin !!
-Mais chéri, répondit la jeune femme. Ta fille m’a bien précisé que je pouvais faire tout sauf du lapin, car il n’aime pas le…
-Ah ! Voilà ! s’énerva encore plus l’homme en noir. Il n’aime pas le lapin, alors on me prive de mon repas, c’est ça ? Et s’il avait voulu manger des spaghettis crus, on aurait tous croqué des pâtes pas cuites, n’est-ce pas ? Ce n’est pas parce que c’est mon gendre que…
-Papa, ça suffit ! »
La jeune fille qui venait d’entrer dans la cuisine fixait Mr.Magnum de ses yeux farouches. Ses pupilles s’étaient étrécies pour devenir deux fentes verticales aussi fines qu’une feuille de papier à cigarette, et Mr.Magnum lui rendit son regard. Elle venait d’avoir dix-neuf ans, et ça faisait dix-neuf ans qu’il avait la loi chez lui, alors ce n’était pas maintenant que…
« J’ai dit Stop ! répéta-t-elle.
-Mais je n’ai rien dis, s’outragea Mr.Magnum.
-Non, mais j’ai lu ce que tu pensais plus haut. »
Mr.Magnum maudit le narrateur peu discret, puis toussota en tentant de reprendre son air gentil et souriant. L’effet obtenu était peu convaincant.
« Je t’emmerde, narrateur. Écoute, Nina, tu sais que j’adore le lapin…
-…surtout depuis que tu sais qu’il n’aime pas ça, hein ? »
Mr.Magnum s’avoua mentalement qu’elle gagnait le point.
« Ah ha !
-Ouais, mais j’aimais ça avant aussi ! Et toi de même, si mes souvenirs sont exacts ! Et aujourd’hui, je voulais du lapin.
-Tu n’es qu’une tête de mule, papa.
-Et tu es le pâle reflet de ton père, ma fille. »
Si nous avions eu sous la main un spatio-détecteur simultané de répercussions subliminiques de particules électriques5, nous aurions facilement pu voir les éclairs de tension qui vrillaient les quelques mètres séparant Mr.Magnum de sa fille Nina.
« C’est bon, tu as terminé ton caca nerveux ?
-Mouais, répondit-il à contre cœur. Dis ?
-Quoi ? »
Mr.Magnum sortit une bouteille de sa manche.
« On ne pourrait pas au moins le faire avec un peu de Soho ? »
3. The meeting between the two men.
Dans une chambre normale, on trouve toujours quelques éléments récurrents: Un lit, la plupart du temps, souvent une armoire ou une commode, parfois des peluches, des vitrines avec des objets exposés ou encore quelques babioles personnelles, de temps à autre un bureau avec un ordinateur, ou simplement quelques crayons disséminés ça et là.
Mais dans la chambre de Nina, rien de tout ceci : Depuis sa plus tendre enfance, elle n’avait pas coûté cher à ses parents en ce qui concerne les frais annexes. Son lit se résumait à un simple futon posé à même le sol, une penderie dans le mur comportait des dizaines de robes orangées toutes identiques, et le sol était parsemé de pelotes de laine, de souris en plastiques et de bouchons accrochés avec une ficelle.
Nina se faisait belle pour son fiancé qui venait chez elle6. Donc elle n’était pas dans sa chambre. Logique. Imaginez-vous pouvoir mettre correctement du mascara ou de l’eye-liner en regardant son reflet dans une pelote de laine ? Surtout qu’en présence d’une pelote de laine, l’attraction du rimmel aurait aussitôt diminué, et arrivé le moment de se mettre à table, Nina aurait encore été emmêlée dans les fils.
Une sonnette retentit. Le son oscillait entre un piano désaccordé tapoté par un débile aveugle et manchot, et un gazouillement de singe castré dont on écraserait les doigts entre deux plaques de métal chauffées à blanc. Le résultat n’était pas beau à entendre. Nina ouvrit les yeux et descendit en courant au rez-de-chaussée, le cœur battant et les oreilles sifflantes.
Mais son père l’avait déjà devancée.
Mr.Magnum ouvrit la porte avec toute la délicatesse d’un homme qui a déjà été confronté aux colporteurs, aux témoins de Jéhovah, aux vendeurs d’encyclopédies, d’aspirateurs et de tupperwares7 : Il ouvrit la porte en grand, hurla un Nous ne sommes pas intéressés !!! ponctué de quelques insultes bien choisies, et claqua la porte. Un cadre tomba, contenant une photo de la toute première bouteille de Soho bue par Mr.Magnum. Les multiples morceaux de scotch démontraient que sa chute était une habitude.
« Papa, qui était-ce ? demanda Nina, impressionnée par la magnitude du hurlement.
-Hmmm ? Quoi ça ? Ah ! Là, à l’instant, dehors ? Rien qu’un vendeur d’encyclopédies, ou quelque chose comme ça. »
La sonnette cacophona9 de nouveau. Mr.Magnum arbora le grand sourire de l’homme qui adore ce qu’il va faire, puis se retourna. Mais Nina, agile et rapide, arriva derrière lui et lui planta ses griffes dans le dos, avant de le soulever et de le faire tournoyer au dessus d’elle, rien que par la force de ses bras. Puis elle l’envoya s’encastrer dans le mur en poussant un hurlement de rage, qui couvrit la troisième sonnerie stridente.
« Oui ? dit Nina à peine essoufflée en ouvrant la porte. C’est pour quo… »
Elle resta muette devant son petit ami, qui avait les yeux grand ouverts, les sourcils levé et les lèvres pendantes, comme s’il venait d’avoir une séance de vingt minutes de séchoir à cheveux dans la bouche. Nina réprima un cri de terreur, puis la chose/petit ami leva une main, paresseusement, comme au ralenti, et tendit un magnifique bouquet de fleurs.
Des roses rouges.
« Oh, merci Aran… T’es vraiment un ange… Entre, suis-moi. »
Et c’est ainsi qu’Aran Valentine vit pour la première fois10 son beau-père, ce qui se résumait à voir deux pieds gigoter dans un mur accompagné de gémissements étouffés.
4. First exchange.
Nina le fit entrer dans le salon et l’installa sur le canapé. Elle resta un instant à le regarder, heureuse qu’il soit simplement là, à ses cotés. Elle l’avait enfin décidé à venir déjeuner chez elle, pour le présenter à ses parents, et tout se passait plutôt bien. Elle passa une main gracieuse devant les yeux hagards du jeune homme : Aucune réaction. Nina sourit, et se leva pour aller chercher un verre d’eau dans la cuisine.
À peine fut-elle sortie de la pièce qu’Aran cligna des yeux. Il porta une main à sa tête et la secoua, étourdit. Il venait, selon lui, de faire le pire rêve de sa vie : Il allait gaiement voir sa dulcinée et, au moment d’entrer chez elle, un immense dragon noir11 s’était jeté sur lui et lui avait soufflé des flammes dans les oreilles.
Et là, il sortait de son rêve, ou son cauchemar plutôt, et se retrouvait projeté violemment dans la réalité. Le choc était tellement agressif, justement, qu’il lui semblait encore saigner dans ses canaux auditifs. Un léger bruit le fit se retourner, et il découvrit un homme assez imposant emmitouflé dans une robe de chambre noire.
« Je… Euh… Bonjour ! balbutia-t-il.
-Vous êtes bien Aran Valentine ? demanda l’homme à la longue queue.
-Oui, c’est moi. » Il reprit de l’assurance. « Euh, vous avez…
-Vous êtes donc bien le petit ami de Nina… Ahh… Vous ne savez pas à quel point ça me désole de vous dévoiler la sombre vérité, mais… Nina est en fait un homme.
-Je ne crois pas, non. Vous avez encore de la…
-Qu’est-ce qui vous fait dire ça ? s’emporta l’homme au bouc hirsute en se servant un verre de Soho. Vous avez déjà consommé le… Gnnh… » Il reprit son souffle, se contenant au prix de grands efforts. « Elle a subit des opérations chirurgicales.
-Hmmouais, répondit Aran qui n’y croyait plus. Vous avez tout de même de la…
-De plus, elle est allergique aux lapins et à toute sorte d’animaux poilus, tels que les lapins, les chiens, les lapins, les souris, les lapins, les rats, les lapins, les cerfs, les lapins, les chats, les lap…
-Nina est un chat.
-Ah zut, je me suis fait avoir, là.
-Oui, et votre épaule est pleine de…
-Elle est atteinte d’une maladie très rare, vous savez !! » Mr.Magnum mit son avant bras sur son visage et tenta de se faire pleurer en pensant très fort à une bouteille de Soho pleine brisée sur le sol. Il y parvint.
« Ah oui ? dit Aran en appuyant sa tête sur ses mains.
-Oui ! répondit-il en se tournant vers lui. Oui ! Très rare, et mortelle ! »
Le tonnerre roula dans la manche de la robe de chambre de Mr.Magnum, puis le magnétophone lui échappa et tomba sur le tapis. Avant de rendre l’âme, il égrena quelques sons, comme un rôt, quelques gémissements de femme en action, un cri de victoire, un plop d’ouverture de bouteille, et un dernier son non identifié12.
« Elle souffre de cette maladie depuis sa naissance, et ça la ronge de l’intérieur comme un cancer de la peau ronge un lépreux.
-Magnifique métaphore, monsieur. Si je peux me permettre, vous avez de la…
-Et c’est pour ça que je me dévoue corps et âme pour elle, depuis toujours, depuis des années et des années ! Je ne peux vivre sans elle et elle ne peut vivre sans moi ! C’est pourquoi je vous en conjure, si vous tenez vraiment à elle… »
Mr.Magnum se jeta aux pieds d’Aran et lui tint les mains. De grosses larmes de douleur et de tristesses non simulées coulaient sur ses joues.
« …laissez-la et allez chercher une femme qui pourra vraiment vous appartenir. Vous me comprenez, j’imagine ? Vous comprenez ma douleur ?
-Je comprends surtout que votre épaule est maculée de… »
Nina fit irruption dans la pièce, le verre d’eau à la main, et courut vers son père. Mr.Magnum la vit, et se releva prestement. Il évita sans peine les deux premiers coups de pied en effectuant une roulade arrière, mais reçut le troisième en plein ventre. Il recula contre le mur, puis retira sa robe de chambre.
« Nous discutions, rien de plus, ma fille adorée… »
Nina tendit la main et récupéra le verre d’eau plein qu’elle avait lancé avant de faire son enchaînement. Elle le donna à Aran en lui envoyant un baiser, puis s’en retourna vers la porte avec son homme au bras. Avant de sortir, elle lança à son père.
« Au fait, ton épaule est dégueulasse. Il reste du plâtre du mur de l’entrée. »
Mr.Magnum regarda le couple sortir de la pièce, puis épousseta son épaule. Bien bien bien, songea-t-il. S’il veut la guerre, il va l’avoir. Pas de quartiers. Il pleurera avant moi. Les minutes qui suivirent devaient lui donner tort car Mr.Magnum passa ensuite vingt minutes à pleurer devant sa bouteille de Soho qui avait chuté durant le bref combat avec Nina.
Mr.Magnum- Enorme floodeur
- Nombre de messages : 2475
Age : 42
Localisation : Dans les limbes torturées d'un esprit dérangé.
Date d'inscription : 18/01/2005
Re: Repas de famille...
5. The family.
Lorsque Mr.Magnum reparut juste au moment de l’apéritif, ses yeux encore rougis par les pleurs et les joues rougies par les deux bouteilles ingurgitées pour soulager sa peine, Nina avait déjà fait les présentations avec tous les membres de sa famille. Ils étaient tous assis et discutaient joyeusement, quelques rires fusant ça et là. Mr.Magnum en évita un et maugréa en se servant un verre de Soho.
Son frère, Draco, le regarda faire et lui donna un coup de coude complice. Mr.Magnum, après avoir léché la nappe pour récupérer le précieux breuvage qui était tombé à coté du verre, lui demanda ce qu’il avait.
« Il est super sympa, ton gendre !13
-Tu trouves ? répondit Mr.Magnum en regardant Aran qui riait avec la sœur de Nina. Moi je le trouve un peu trop sérieux pour ma fille. Je pense qu’elle mérite un gars un peu plus délirant que cet Aran.
-Oh qu’il est mignon ! Il s’inquiète pour sa fille.
-On verra quand ça sera ton tour d’avoir des gamins. Je n’ai pas découvert que j’avais une fille…
-…deux filles, il y a K-Ro aussi…
-Oui, deux filles, pour qu’un inconnu vienne me la piquer ! Il est louche, je suis sûr qu’il cache quelque chose. Et en plus, il ne mange pas de lapin.
-Oh. » Draco replongea le nez dans son assiette, sans rien ajouter. À coté de lui se trouvait leur père à eux deux, Squall. Il piochait dans son assiette avec les doigts, et tout ce qu’il arrivait à porter à sa bouche avait deux options : Soit tomber durant le trajet assiette/lèvres, soit être à moitié mâchonné et retomber tout de même dans l’assiette en empruntant l’express B.A.V.E.14
Squall grogna.
« Qu’est-ce qu’il a, le vieux ? grogna à son tour Mr.Magnum.
-J’ai faim. Donnez-moi mon gruau. J’arrive pas à manger tes merdes, là. Arrhh… » Il ravala son glaire. « C’est le seul truc que je réussis à avaler depuis que je suis arrivé.
-Bah continue, au moins tu salis pas la nappe avec ton rhume, comme la dernière fois à Noël, hein ?
-Arrrhh…
-Ah, et penche-toi un peu plus, tu en mets partout. Maman ! »
Quistis dodelina de la tête dans sa direction, puis ses muscles tressaillirent lentement pour former un sourire édenté et apeurant. Mr.Magnum tiqua de la lèvre, puis sourit à son tour avant de s’éponger le front.
« Tu pourrais aller vider l’assiette de papa ? Ça va déborder. »
Quistis hocha la tête dans une série de craquements ignobles.
Une minute passa.
« Maman ? »
Crac, croc crac.
« Tu peux y aller maintenant ? Ça commence vraiment à urger !
-C’est bon, j’y vais, va. Ne bouge pas maman. »
Crac criiiic, crococrac. Mr.Magnum soupira et se servit un nouveau verre. Deux bras s’enroulèrent autours de son cou, et il ferma les yeux. La peau était douce comme de la soie, et une chaleur indicible l’envahi. Il se laissa aller et posa sa tête sur la poitrine derrière lui, qu’il trouva d’ailleurs différente de d’habitude. Il eu juste le temps d’entendre un Hé bah faut pas te gêner ! avant qu’une main n’occulte tout son champ de vision de l’œil gauche.
D’un point de vue extérieur, le triple salto arrière carpé vrillé aurait été très bien noté15. Il ne manquait plus que les patins à glace, et la petite jupette. D’un point de vue intérieur, la claque de K-Ro résonna jusqu’au dernier neurone et s’était répercuté sur les parois crânienne comme autant de balles rebondissantes lâchées dans une boîte scellée et secouée.
« Je voulais simplement te demander où tu avais rangé le chocolat, papa, pas que tu me pelotes en mettant ta queue de cheval entre mes seins ! »
Mr.Magnum émergea de la cheminée avec des petites bouteilles de Soho qui dansaient autours de sa tête, puis rejoignit la table, penaud. Il sortit un trousseau de clef, en retira une et la tendit à K-Ro, qui changea d’attitude du tout au tout. Elle sourit béatement et voleta jusqu’à la réserve de chocolat fermée à clefs.
Aran et Nina se tenaient la main, les yeux dans les yeux, et pour eux le monde n’existait plus. Yuri et NightBeast se disputaient autours d’un jeu vidéo, mais ils n’existaient pas. Attila tondait la pelouse dans le jardin, mais il n’existait pas. Popolman cuvait sur le canapé, mais il n’existait pas. La cuillère se tordait, mais la cuillère n’existe pas16.
La maîtresse de maison mit fin à ces vaines disputes en apportant le plat de résistance. Seule une voix bougonnante surnagea au dessus du concert d’acclamation :
« Moi j’aurais préféré du lapin. »
6. After dinner’s liquor strike.
Une fois le repas achevé, les restes engloutis, la vaisselle cassée et la table débarrassée17, les membres de la famille s’éparpillèrent dans la maison. K-Ro alla dans sa chambre regarder sa série favorite – Master of the world and chocolate – avec sa poupée Kefka, Quistis et Squall allèrent faire une sieste crapuleuse, la femme de Mr.Magnum alla dans le jardin étendre une lessive, et les autres poursuivirent leurs activités futiles.
Seuls restèrent à la table Mr.Magnum, Draco, Nina et Aran. Les digestifs avaient été apportés sur la table. Il y avait du Grand Marnier, de la liqueur de poire, de l’eau de vie de cerise, de l’alcool à 90°, du Soho, du Paic Citron et une bouteille sale et poussiéreuse retrouvée dans les ruines de la cave d’Hojo, dans feu le manoir de Séphy-Roshou de Traumen.
Mr.Magnum fixait Aran de son œil valide, l’autre était gonflé et suppurant. K-Ro lui avait déjà promis mainte et mainte fois de ne plus utiliser son vernis à ongle à gangrène, mais elle l’avait pourtant mis encore aujourd’hui. Résultat : L’œil de Mr.Magnum s’était déjà crevé et un liquide transparent constellé de grumeaux de pus coulait sur sa joue. Il maudit sa seconde fille sur soixante-neuf générations.
À l’étage, K-Ro éternua.
« Bien, dit-il après avoir essuyé sa joue avec du sopalin. Par quoi commence-t-on ? Les femmes d’abord : Nina, que veux-tu ?
-Je vais prendre du Soho, papa. »
Mr.Magnum toisa Aran et servit à sa fille une longue rasade de son précieux breuvage. Nina le remercia, renifla le verre et ses fines moustaches tremblèrent d’excitation. Mr.Magnum se souvint de la première fois qu’elle avait goûté au Soho, et qu’elle avait eu la même réaction. Il dissimula dans son esprit la suite du souvenir, qui constituait à essuyer le vomi de Nina après qu’elle en ai bu trois verres.
« Ensuite, Draco, que prendras-tu ?
-Je pense qu’on devrait servir Aran : Ne dit-on pas Les invités d’ab…
-Draco ! Que prendras-tu? Insista lourdement Mr.Magnum.
-Un coca. » Mr.Magnum hoqueta, puis Draco se rendit compte de son erreur. Il regarda à droite et à gauche, puis sourit avec un peu trop de dents.
« Euh, je veux dire, donne-moi un peu de… euuh… De Paic citron !
-Voilà qui est mieux, dit-il en le servant. Aran, vous buvez ? »
Nina lui fit du pied, ce qui signifiait que la question était une question piège18. Aran bougea sur sa chaise et fit trembler la table. La bouteille de Soho vacilla, et Mr.Magnum se jeta sur elle pour éviter toute chute mortelle. Aran embraya sans attendre :
« Vous aimez énormément le Soho, n’est-ce pas ?
-Ah ça oui, c’est ma raison d’être, le Soho ! » Mr.Magnum reposa la bouteille avec précaution, puis se rassit. Draco, pendant ce temps, vidait consciencieusement son verre de liquide vaisselle sous le tapis.
« Le Soho, et mes deux filles chéries, bien entendu, ajouta Mr.Magnum en envoyant un sourire angélique à Nina. N’est-ce pas ?
-Oui papa. » répondit sa fille en souriant elle aussi. Mais le sourire était plus sincère que celui de son père. Mr.Magnum servit un verre de Soho à Aran, puis se servit également. Il leva son verre, imité par les autres, dans une solidarité et une coutume qui dépasse les frontières, le temps, les pays et les mondes.
« À quoi boit-on, alors ? »
Nouvelle petite caresse du pied.
« Oh, le verre de Draco est vide ! s’étonna Aran.
-Ah ! Euh, oui, et bien j’avais très soif et euuh… Je dois y aller, désolé. »
Draco s’éclipsa en renversant son verre, puis en trébuchant contre la table basse, en explosant deux vases près de la cheminée, en se cognant contre le bord de la porte, puis contre la porte elle-même, huit fois, avant de prendre le temps de réfléchir et de l’ouvrir pour passer plus aisément19. Mr.Magnum soupira.
« Mon frère… Vous me croyez si je vous dis qu’il a toujours été comme ça ? »
Guili-guili au pied.
Mais cette fois-ci, Aran ne trouvait pas de sujet à aborder, sans que la transition paraisse trop abrupte. Une goutte de sueur coula de son front sur sa tempe, et Mr.Magnum la suivit des yeux, avidement, avec son œil encore en vie. Il jubilait.
« Papa, nous allons nous marier ! » s’exclama Nina.
Le changement de transition fut brutal, mais il eut l’effet escompté : Mr.Magnum tomba dans les vapes.
7. Second talk.
Lorsque Mr.Magnum recouvra ses esprits20, il était de nouveau dans son salon. Il était même allongé sur le canapé où Aran était assis lors de leur discussion avant le repas. Il se frotta la tête, massant son œil endolori et souffrant d’une migraine lancinante. Le genre de migraine qui laisse suggérer qu’une centaine de marteaux piqueurs ont élus domicile dans votre crâne et qu’ils dansent la rumba.
Il se redressa avec peine et ajusta sa vision. Aran se tenait là, devant lui, à l’endroit où il s’était trouvé avant le déjeuner. Ils venaient d’inverser les places. Mais pas les rôles, mon petit, ça non pas les rôles.
« Vous n’êtes pas vraiment en position de dire quoi que ce soit, dit Aran avec un sourire.
-Merde, j’oublie toujours qu’on peut lire ce que dit le narrateur.
-Je sais ce que vous pensez de moi, Mr.Magnum. »
Mr.Magnum du faire un effort pour ne pas penser à Aran, pour ne pas émettre toutes les ondes négatives qu’il lançait, pour ne pas songer à toute la haine qu’il lui vouait, à toute la rancœur venant du fait qu’il allait lui voler sa fille.
« Saloperie, j’ai tout foiré… grommela-t-il en se tenant la tête.
-Tenez. »
Mr.Magnum releva son visage sur une bouteille de Soho à demi pleine. Celle des digestifs. Il l’attrapa sans même un merci et en avala la moitié sans respirer au prix d’un violent effort22. Ceci fait, il expira bruyamment et sentit son mal de tête s’enfuir en gémissant des kaï kaï effrayés. Il posa la bouteille à ses pieds et jaugea les intentions d’Aran.
« Vous voulez vous battre pour Nina ? demanda-t-il.
-Avec vous ? Non, ça serait trop facile, répondit Aran avec effronterie. Non, ce que je désire, c’est gagner votre confiance, rien de plus.
-Au moins, ce que je peux dire, c’est que tu as du courage. C’est peine perdue. »
Un morceau de papier vola jusqu’à Mr.Magnum, qui l’attrapa tout en restant les yeux fixés sur Aran. Il jeta un rapide coup d’œil, revint à Aran, puis regarda plus attentivement la photographie : Une femme à demi nue allongée langoureusement sur un lit, les draps fins de soie ne couvrant qu’une infime partie de son corps parfait.
Un filet de bave aromatisé au Soho dégoulina.
« Alors ? dit Aran. Jolie, non ?
-Hmmm… Hmmmgnn… Gnnnnh…
-J’en ai d’autres, vous savez ?
-Gnnnhhh… ?
-C’est ma sœur. Elle est célibataire. Lady Oméga. »
Mr.Magnum rangea la photo dans sa poche de chemise et fixa longuement Aran sans ciller. Celui-ci fit de même23. Puis Mr.Magnum baissa les yeux, vaincu. Il tendit la main vers son valeureux adversaire, paume vers le haut.
« File les photos, et tu peux l’avoir.
-Merci… …Papa. »
Mr.Magnum serra les dents, puis canalisa sa colère en sentant les nombreuses photos alourdir sa main. Il les rangea toutes sans même les regarder, puis releva le visage. Aran souriait. Mr.Magnum se força à faire de même.
« Je serais digne d’elle.
-Y a intérêt. Dis-moi une dernière chose… »
Mr.Magnum s’approcha d’Aran et l’attrapa par les épaules, avant de lui chuchoter à l’oreille sur un ton de conspirateur.
« Dis-moi, ta sœur, est-ce qu’elle fait des trucs un peu pervers, tout ça ?
-Elle a horreur qu’on parle d’elle comme ça.
-Je m’en fous ! Elle est célibataire, non ? Pourquoi tu me dis ça ?
-Parce qu’elle est juste derrière vous. »
Aran se baissa, échappant à l’étreinte de Mr.Magnum, qui vit une superbe jeune femme avancer sur lui en découvrant les dents. Il écarta les bras, trop heureux qu’on se jette sur lui, et regretta amèrement de ne pas avoir fuit. Les coups et le sang s’amoncelèrent, tandis qu’Aran sortait en rampant du salon24.
8. The beginning of the end.
Nina détacha ses lèvres de celle d’Aran, à regret. Il n’avait encore pas franchit le pas de sa porte qu’il lui manquait déjà. L’amour est ainsi fait qu’une multitude d’incohérences y sont permises, et les plus folles y sont les plus douloureuses. Aran ouvrit la porte d’entrée, en prenant bien soin d’éviter les planches de bois qui restaient fichés en tout sens dans le mur de droite, puis sortit.
Nina lui envoya un baiser de la main lorsqu’il fut sur le perron, lorsqu’il passa la grille d’entrée, lorsqu’il disparu au coin de la rue. Puis elle remonta à l’étage, et de la fenêtre de sa chambre pu lui en envoyer un lorsqu’il passa sur le trottoir d’en face, puis un autre lorsqu’il prit le bus, et un dernier lorsque le bus disparut de sa vue. Alors elle prit le téléphone portable de sa sœur K-Ro pour lui envoyer un texto.
« Tu pourrais pas t’en payer un, plutôt, au lieu de toujours piquer le miens ?
-Laisse-moi tranquille. Je n’ai pas assez d’argent pour m’en acheter.
-Demande à Papa, et s’il refuse, menace sa réserve de Soho à la cave ! »
Nina jeta un coup d’œil à sa sœur, qui ricanait en se frottant les mains. Elle soupira, et termina son message. Elle fit une rapide relecture, puis l’envoya à son cher et tendre.
« Tu lui as marqué quoi ?
-C’est pas tes oignons.
-Allez ! Dis-moi !! C’est mon portable-euuh !
-Tiens, avale ça et tais-toi ! » Nina lui lança une tablette de Chocolat Lindt que K-Ro attrapa au vol avec les dents avant d’aller dans un coin de sa chambre, de tourner trois fois sur elle-même puis de s’allonger lourdement. Elle dévora le chocolat.
Nina lança un autre soupir vers les étoiles, puis la réponse à son texto arriva. Elle était brève et précise, comme Aran. Sache simplement que j’ai, moi aussi, une famille déjantée. Nina n’était pas plus avancé sur la façon dont Aran avait convaincu son père, mais elle lui faisait confiance. Elle jeta le portable sur le lit et s’y allongea en regardant le ciel.
La nuit tombait déjà. La voix lactée l’avait toujours fait rêver. Enfant, elle imaginait une immense route faite de lait qu’elle pouvait laper à convenance. Maintenant, elle savait qu’il s’agissait d’étoiles, mais ça ne l’empêchait pas de rêver.
Une galaxie.
Quoi de plus beau qu’une galaxie qui tournoie dans le ciel étoilé ?
Lorsque Mr.Magnum reparut juste au moment de l’apéritif, ses yeux encore rougis par les pleurs et les joues rougies par les deux bouteilles ingurgitées pour soulager sa peine, Nina avait déjà fait les présentations avec tous les membres de sa famille. Ils étaient tous assis et discutaient joyeusement, quelques rires fusant ça et là. Mr.Magnum en évita un et maugréa en se servant un verre de Soho.
Son frère, Draco, le regarda faire et lui donna un coup de coude complice. Mr.Magnum, après avoir léché la nappe pour récupérer le précieux breuvage qui était tombé à coté du verre, lui demanda ce qu’il avait.
« Il est super sympa, ton gendre !13
-Tu trouves ? répondit Mr.Magnum en regardant Aran qui riait avec la sœur de Nina. Moi je le trouve un peu trop sérieux pour ma fille. Je pense qu’elle mérite un gars un peu plus délirant que cet Aran.
-Oh qu’il est mignon ! Il s’inquiète pour sa fille.
-On verra quand ça sera ton tour d’avoir des gamins. Je n’ai pas découvert que j’avais une fille…
-…deux filles, il y a K-Ro aussi…
-Oui, deux filles, pour qu’un inconnu vienne me la piquer ! Il est louche, je suis sûr qu’il cache quelque chose. Et en plus, il ne mange pas de lapin.
-Oh. » Draco replongea le nez dans son assiette, sans rien ajouter. À coté de lui se trouvait leur père à eux deux, Squall. Il piochait dans son assiette avec les doigts, et tout ce qu’il arrivait à porter à sa bouche avait deux options : Soit tomber durant le trajet assiette/lèvres, soit être à moitié mâchonné et retomber tout de même dans l’assiette en empruntant l’express B.A.V.E.14
Squall grogna.
« Qu’est-ce qu’il a, le vieux ? grogna à son tour Mr.Magnum.
-J’ai faim. Donnez-moi mon gruau. J’arrive pas à manger tes merdes, là. Arrhh… » Il ravala son glaire. « C’est le seul truc que je réussis à avaler depuis que je suis arrivé.
-Bah continue, au moins tu salis pas la nappe avec ton rhume, comme la dernière fois à Noël, hein ?
-Arrrhh…
-Ah, et penche-toi un peu plus, tu en mets partout. Maman ! »
Quistis dodelina de la tête dans sa direction, puis ses muscles tressaillirent lentement pour former un sourire édenté et apeurant. Mr.Magnum tiqua de la lèvre, puis sourit à son tour avant de s’éponger le front.
« Tu pourrais aller vider l’assiette de papa ? Ça va déborder. »
Quistis hocha la tête dans une série de craquements ignobles.
Une minute passa.
« Maman ? »
Crac, croc crac.
« Tu peux y aller maintenant ? Ça commence vraiment à urger !
-C’est bon, j’y vais, va. Ne bouge pas maman. »
Crac criiiic, crococrac. Mr.Magnum soupira et se servit un nouveau verre. Deux bras s’enroulèrent autours de son cou, et il ferma les yeux. La peau était douce comme de la soie, et une chaleur indicible l’envahi. Il se laissa aller et posa sa tête sur la poitrine derrière lui, qu’il trouva d’ailleurs différente de d’habitude. Il eu juste le temps d’entendre un Hé bah faut pas te gêner ! avant qu’une main n’occulte tout son champ de vision de l’œil gauche.
D’un point de vue extérieur, le triple salto arrière carpé vrillé aurait été très bien noté15. Il ne manquait plus que les patins à glace, et la petite jupette. D’un point de vue intérieur, la claque de K-Ro résonna jusqu’au dernier neurone et s’était répercuté sur les parois crânienne comme autant de balles rebondissantes lâchées dans une boîte scellée et secouée.
« Je voulais simplement te demander où tu avais rangé le chocolat, papa, pas que tu me pelotes en mettant ta queue de cheval entre mes seins ! »
Mr.Magnum émergea de la cheminée avec des petites bouteilles de Soho qui dansaient autours de sa tête, puis rejoignit la table, penaud. Il sortit un trousseau de clef, en retira une et la tendit à K-Ro, qui changea d’attitude du tout au tout. Elle sourit béatement et voleta jusqu’à la réserve de chocolat fermée à clefs.
Aran et Nina se tenaient la main, les yeux dans les yeux, et pour eux le monde n’existait plus. Yuri et NightBeast se disputaient autours d’un jeu vidéo, mais ils n’existaient pas. Attila tondait la pelouse dans le jardin, mais il n’existait pas. Popolman cuvait sur le canapé, mais il n’existait pas. La cuillère se tordait, mais la cuillère n’existe pas16.
La maîtresse de maison mit fin à ces vaines disputes en apportant le plat de résistance. Seule une voix bougonnante surnagea au dessus du concert d’acclamation :
« Moi j’aurais préféré du lapin. »
6. After dinner’s liquor strike.
Une fois le repas achevé, les restes engloutis, la vaisselle cassée et la table débarrassée17, les membres de la famille s’éparpillèrent dans la maison. K-Ro alla dans sa chambre regarder sa série favorite – Master of the world and chocolate – avec sa poupée Kefka, Quistis et Squall allèrent faire une sieste crapuleuse, la femme de Mr.Magnum alla dans le jardin étendre une lessive, et les autres poursuivirent leurs activités futiles.
Seuls restèrent à la table Mr.Magnum, Draco, Nina et Aran. Les digestifs avaient été apportés sur la table. Il y avait du Grand Marnier, de la liqueur de poire, de l’eau de vie de cerise, de l’alcool à 90°, du Soho, du Paic Citron et une bouteille sale et poussiéreuse retrouvée dans les ruines de la cave d’Hojo, dans feu le manoir de Séphy-Roshou de Traumen.
Mr.Magnum fixait Aran de son œil valide, l’autre était gonflé et suppurant. K-Ro lui avait déjà promis mainte et mainte fois de ne plus utiliser son vernis à ongle à gangrène, mais elle l’avait pourtant mis encore aujourd’hui. Résultat : L’œil de Mr.Magnum s’était déjà crevé et un liquide transparent constellé de grumeaux de pus coulait sur sa joue. Il maudit sa seconde fille sur soixante-neuf générations.
À l’étage, K-Ro éternua.
« Bien, dit-il après avoir essuyé sa joue avec du sopalin. Par quoi commence-t-on ? Les femmes d’abord : Nina, que veux-tu ?
-Je vais prendre du Soho, papa. »
Mr.Magnum toisa Aran et servit à sa fille une longue rasade de son précieux breuvage. Nina le remercia, renifla le verre et ses fines moustaches tremblèrent d’excitation. Mr.Magnum se souvint de la première fois qu’elle avait goûté au Soho, et qu’elle avait eu la même réaction. Il dissimula dans son esprit la suite du souvenir, qui constituait à essuyer le vomi de Nina après qu’elle en ai bu trois verres.
« Ensuite, Draco, que prendras-tu ?
-Je pense qu’on devrait servir Aran : Ne dit-on pas Les invités d’ab…
-Draco ! Que prendras-tu? Insista lourdement Mr.Magnum.
-Un coca. » Mr.Magnum hoqueta, puis Draco se rendit compte de son erreur. Il regarda à droite et à gauche, puis sourit avec un peu trop de dents.
« Euh, je veux dire, donne-moi un peu de… euuh… De Paic citron !
-Voilà qui est mieux, dit-il en le servant. Aran, vous buvez ? »
Nina lui fit du pied, ce qui signifiait que la question était une question piège18. Aran bougea sur sa chaise et fit trembler la table. La bouteille de Soho vacilla, et Mr.Magnum se jeta sur elle pour éviter toute chute mortelle. Aran embraya sans attendre :
« Vous aimez énormément le Soho, n’est-ce pas ?
-Ah ça oui, c’est ma raison d’être, le Soho ! » Mr.Magnum reposa la bouteille avec précaution, puis se rassit. Draco, pendant ce temps, vidait consciencieusement son verre de liquide vaisselle sous le tapis.
« Le Soho, et mes deux filles chéries, bien entendu, ajouta Mr.Magnum en envoyant un sourire angélique à Nina. N’est-ce pas ?
-Oui papa. » répondit sa fille en souriant elle aussi. Mais le sourire était plus sincère que celui de son père. Mr.Magnum servit un verre de Soho à Aran, puis se servit également. Il leva son verre, imité par les autres, dans une solidarité et une coutume qui dépasse les frontières, le temps, les pays et les mondes.
« À quoi boit-on, alors ? »
Nouvelle petite caresse du pied.
« Oh, le verre de Draco est vide ! s’étonna Aran.
-Ah ! Euh, oui, et bien j’avais très soif et euuh… Je dois y aller, désolé. »
Draco s’éclipsa en renversant son verre, puis en trébuchant contre la table basse, en explosant deux vases près de la cheminée, en se cognant contre le bord de la porte, puis contre la porte elle-même, huit fois, avant de prendre le temps de réfléchir et de l’ouvrir pour passer plus aisément19. Mr.Magnum soupira.
« Mon frère… Vous me croyez si je vous dis qu’il a toujours été comme ça ? »
Guili-guili au pied.
Mais cette fois-ci, Aran ne trouvait pas de sujet à aborder, sans que la transition paraisse trop abrupte. Une goutte de sueur coula de son front sur sa tempe, et Mr.Magnum la suivit des yeux, avidement, avec son œil encore en vie. Il jubilait.
« Papa, nous allons nous marier ! » s’exclama Nina.
Le changement de transition fut brutal, mais il eut l’effet escompté : Mr.Magnum tomba dans les vapes.
7. Second talk.
Lorsque Mr.Magnum recouvra ses esprits20, il était de nouveau dans son salon. Il était même allongé sur le canapé où Aran était assis lors de leur discussion avant le repas. Il se frotta la tête, massant son œil endolori et souffrant d’une migraine lancinante. Le genre de migraine qui laisse suggérer qu’une centaine de marteaux piqueurs ont élus domicile dans votre crâne et qu’ils dansent la rumba.
Il se redressa avec peine et ajusta sa vision. Aran se tenait là, devant lui, à l’endroit où il s’était trouvé avant le déjeuner. Ils venaient d’inverser les places. Mais pas les rôles, mon petit, ça non pas les rôles.
« Vous n’êtes pas vraiment en position de dire quoi que ce soit, dit Aran avec un sourire.
-Merde, j’oublie toujours qu’on peut lire ce que dit le narrateur.
-Je sais ce que vous pensez de moi, Mr.Magnum. »
Mr.Magnum du faire un effort pour ne pas penser à Aran, pour ne pas émettre toutes les ondes négatives qu’il lançait, pour ne pas songer à toute la haine qu’il lui vouait, à toute la rancœur venant du fait qu’il allait lui voler sa fille.
« Saloperie, j’ai tout foiré… grommela-t-il en se tenant la tête.
-Tenez. »
Mr.Magnum releva son visage sur une bouteille de Soho à demi pleine. Celle des digestifs. Il l’attrapa sans même un merci et en avala la moitié sans respirer au prix d’un violent effort22. Ceci fait, il expira bruyamment et sentit son mal de tête s’enfuir en gémissant des kaï kaï effrayés. Il posa la bouteille à ses pieds et jaugea les intentions d’Aran.
« Vous voulez vous battre pour Nina ? demanda-t-il.
-Avec vous ? Non, ça serait trop facile, répondit Aran avec effronterie. Non, ce que je désire, c’est gagner votre confiance, rien de plus.
-Au moins, ce que je peux dire, c’est que tu as du courage. C’est peine perdue. »
Un morceau de papier vola jusqu’à Mr.Magnum, qui l’attrapa tout en restant les yeux fixés sur Aran. Il jeta un rapide coup d’œil, revint à Aran, puis regarda plus attentivement la photographie : Une femme à demi nue allongée langoureusement sur un lit, les draps fins de soie ne couvrant qu’une infime partie de son corps parfait.
Un filet de bave aromatisé au Soho dégoulina.
« Alors ? dit Aran. Jolie, non ?
-Hmmm… Hmmmgnn… Gnnnnh…
-J’en ai d’autres, vous savez ?
-Gnnnhhh… ?
-C’est ma sœur. Elle est célibataire. Lady Oméga. »
Mr.Magnum rangea la photo dans sa poche de chemise et fixa longuement Aran sans ciller. Celui-ci fit de même23. Puis Mr.Magnum baissa les yeux, vaincu. Il tendit la main vers son valeureux adversaire, paume vers le haut.
« File les photos, et tu peux l’avoir.
-Merci… …Papa. »
Mr.Magnum serra les dents, puis canalisa sa colère en sentant les nombreuses photos alourdir sa main. Il les rangea toutes sans même les regarder, puis releva le visage. Aran souriait. Mr.Magnum se força à faire de même.
« Je serais digne d’elle.
-Y a intérêt. Dis-moi une dernière chose… »
Mr.Magnum s’approcha d’Aran et l’attrapa par les épaules, avant de lui chuchoter à l’oreille sur un ton de conspirateur.
« Dis-moi, ta sœur, est-ce qu’elle fait des trucs un peu pervers, tout ça ?
-Elle a horreur qu’on parle d’elle comme ça.
-Je m’en fous ! Elle est célibataire, non ? Pourquoi tu me dis ça ?
-Parce qu’elle est juste derrière vous. »
Aran se baissa, échappant à l’étreinte de Mr.Magnum, qui vit une superbe jeune femme avancer sur lui en découvrant les dents. Il écarta les bras, trop heureux qu’on se jette sur lui, et regretta amèrement de ne pas avoir fuit. Les coups et le sang s’amoncelèrent, tandis qu’Aran sortait en rampant du salon24.
8. The beginning of the end.
Nina détacha ses lèvres de celle d’Aran, à regret. Il n’avait encore pas franchit le pas de sa porte qu’il lui manquait déjà. L’amour est ainsi fait qu’une multitude d’incohérences y sont permises, et les plus folles y sont les plus douloureuses. Aran ouvrit la porte d’entrée, en prenant bien soin d’éviter les planches de bois qui restaient fichés en tout sens dans le mur de droite, puis sortit.
Nina lui envoya un baiser de la main lorsqu’il fut sur le perron, lorsqu’il passa la grille d’entrée, lorsqu’il disparu au coin de la rue. Puis elle remonta à l’étage, et de la fenêtre de sa chambre pu lui en envoyer un lorsqu’il passa sur le trottoir d’en face, puis un autre lorsqu’il prit le bus, et un dernier lorsque le bus disparut de sa vue. Alors elle prit le téléphone portable de sa sœur K-Ro pour lui envoyer un texto.
« Tu pourrais pas t’en payer un, plutôt, au lieu de toujours piquer le miens ?
-Laisse-moi tranquille. Je n’ai pas assez d’argent pour m’en acheter.
-Demande à Papa, et s’il refuse, menace sa réserve de Soho à la cave ! »
Nina jeta un coup d’œil à sa sœur, qui ricanait en se frottant les mains. Elle soupira, et termina son message. Elle fit une rapide relecture, puis l’envoya à son cher et tendre.
« Tu lui as marqué quoi ?
-C’est pas tes oignons.
-Allez ! Dis-moi !! C’est mon portable-euuh !
-Tiens, avale ça et tais-toi ! » Nina lui lança une tablette de Chocolat Lindt que K-Ro attrapa au vol avec les dents avant d’aller dans un coin de sa chambre, de tourner trois fois sur elle-même puis de s’allonger lourdement. Elle dévora le chocolat.
Nina lança un autre soupir vers les étoiles, puis la réponse à son texto arriva. Elle était brève et précise, comme Aran. Sache simplement que j’ai, moi aussi, une famille déjantée. Nina n’était pas plus avancé sur la façon dont Aran avait convaincu son père, mais elle lui faisait confiance. Elle jeta le portable sur le lit et s’y allongea en regardant le ciel.
La nuit tombait déjà. La voix lactée l’avait toujours fait rêver. Enfant, elle imaginait une immense route faite de lait qu’elle pouvait laper à convenance. Maintenant, elle savait qu’il s’agissait d’étoiles, mais ça ne l’empêchait pas de rêver.
Une galaxie.
Quoi de plus beau qu’une galaxie qui tournoie dans le ciel étoilé ?
Mr.Magnum- Enorme floodeur
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Localisation : Dans les limbes torturées d'un esprit dérangé.
Date d'inscription : 18/01/2005
Re: Repas de famille...
Ce qui suit concerne les annotations de bas de pages. Comme sur ce forum, y a pas de pages comme sur un bouquin, bah les voilà toutes... Aurais-je abusé du Terry Pratchett?
1 Les chapitres en anglais ont toujours plus de pêche que des titres en français, vous n’avez jamais remarqué ?
2 L’expression « Un froid de canard » n’est évidemment pas valable sur Pluton, où le dicton correct ressemble plus à « Alk flheglbn gty kholöps », où littéralement « Un froid sensible et vivifiant qui consume les esprits et attise les envies visant à se réchauffer en se frottant à une personne de sexe opposé. ».
3 Dans la capitale, les taux de la banlieue proche servent de base pour les mesures de pollution, de décibels et de HLM. Lorsque ces taux sont à nouveaux trop haut, c’est que vous êtes arrivés dans une zone dangereuse pour vos poumons, vos tympans, et pour votre portefeuille.
4 Sous vêtements compris.
5 Cet objet est disponible dès maintenant pour tout le monde sur le site de son fabricant : [url]http://www.LIF.baoum/achats/danger/prohibé/explosion.subatomique.com[/url], évidemment sous réserve d’acceptation de votre profil psychologique par trois douzaines de spécialistes.
6 Il n’est nul besoin de préciser que Nina n’a pas besoin de se faire belle pour être belle, mais un peu de suspens dans ce délire était préférable, alors j’ai eu l’idée de cette scène. Je voulais même mettre un passageoù elle sortait nue de la dou où elle choisissait la robe à mettre, mais mon texte aurait quadruplé de taille.
7 Il avait même eu en face de lui, un jour, un vendeur d’aspirateurs à encyclopédies qui les enfermaient dans des tupperwares. La légende8 dit que c’est à partir de ce jour que Mr.Magnum se mit à boire.
8 Les légendes, même. Car il n’y a pas qu’une seule légende en rapport avec l’abus de boisson de Mr.Magnum. L’une raconte que c’est de là d’où il tire sa force, une autre dit que c’est à cause d’une fille qui l’a largué. Mais la plus probable reste celle où il était monté au sommet d’un rocher et il découvrit la source sacrée du Soho divin.
9 Du verbe Cacophoner. Ce verbe a été inventé pour cette sonnette, et son emploi reste (heureusement) assez restreint.
10 Aran aurait pu voir son beau-père lorsque celui-ci avait hurlé la première fois, mais les réflexes humains sont fait ainsi : Lorsqu’un vent de plus de trois cents kilomètres par heures souffle en pleine figure, on n’ouvre pas les yeux.
11 N’oublions pas que les rêves mélangent rêves, réalités, peurs et fantasmes. Aran aurait pu tout aussi bien rêver d’Un Dur-Estel en bas résilles roses qui voulait l’embrasser, d’une K-Ro réellement maîtresse du monde écrasant des lapins ou d’un NightBeast juché sur une machine à flood qui vomirait des lol, des kikoo et autres mdrrr.
12 Il s’agissait en réalité d’un yak agonisant sous les coups de bec des vautours en Patagonie orientale, lors du septième voyage de noce de Mr.Magnum alors qu’il faisait un safari photo avec sa toute dernière épouse. Les bruits de succions qu’on peut entendre en arrière-plan sont, eux, inexpliqués.
13 Draco est le frère de Mr.Magnum. Ne vous en faites pas, vous n’avez pas de problèmes d’yeux, et l’explication est toute simple : Draco est bleu, écrit en bleu, parle en bleu, voit en bleu, vit en bleu. Mais ce n’est pas pour autant une bleusaille. *rires enregistrés*
14 Bus Aqueux et Visqueux Écologique.
15 Pour information, tout la famille leva un panneau avec noté 10, mis à part Squall qui lui octroya un 9 à cause de l’atterrissage un peu bancal dans la cheminée.
16 Référence à un petit film amateur, Matrix, oublié de la presse et qui fit peu d’entrées. Il donna lie à deux suites (Matrix : Rinoa’s dead et Matrix : Rêve aux Lucioles) et fut le principal attrait d’une secte qui commit les fameux attentats à la petite cuillère tordue l’année passée.
17 Les deux dernières actions, concernant la vaisselle cassée et la table débarrassée, ont été faites en même temps. Le principe consiste à plier soigneusement la nappe des quatre coins jusqu’au centre, puis de faire un nœud et de tout balancer dans la poubelle. L’économie de temps, de liquide vaisselle, d’éponge et d’eau est substantielle, surtout lors des grandes tablées de ce style.
18 Les question piège de Mr.Magnum était relativement simple à comprendre : Quelque soit la réponse donnée, elle ne lui convenait pas. Les seules échappatoires restaient : La fuite à toutes jambes, le suicide, la mort de Mr.Magnum (très rare) ou le changement agile de sujet de conversation.
19 En réalité, on trouve toujours plus commun d’ouvrir une porte avant de sortir, alors que de multiples choix s’offrent à nous devant une porte, en fin de compte : La briser, la brûler, la découper, la percer, la décheniller, la détruire, la faire disparaître, passer au travers, la démolir, etc…
20 C’était bien vite dit, car Mr.Magnum n’a jamais réellement toute sa tête. Comment ferait-il, sinon, avec une famille aussi tordue que la sienne ? Il conserve en permanence une partie d’esprit intacte, mais sinon il fonctionne aléatoirement21.
21 À savoir que son comportement peut varier du tout au tout en un quart de demi seconde : Il peut être violent, puis se mettre à pleurer, puis rires aux éclats, puis se remettre à pleurer, puis hurler, puis marcher nu sur les murs, puis faire des galipettes, puis pleurer, puis boire, puis faire plusieurs de ces actions en même temps. On appelle cet état être lunatique. D’autres nomment ça la folie.
22 Le violent effort n’étant pas du tout pour boire un quart de bouteille de Soho sans respirer. L’effort est ici inscrit pour démontrer que Mr.Magnum voulait en garder encore un peu pour plus tard.
23 On raconte que la joute oculaire dura plus d’une demi-heure, mais personne à part ces deux-là ne savent réellement combien de temps elle dura. Toujours est-il qu’à la fin, ils avaient tout les deux les yeux ornés de veinules rouges éclatées.
24 Ce salon fut d’ailleurs condamné par la suite, car on ne cessait d’y retrouver des fragments d’os bien que le ménage y ait été fait durant des semaines. On raconte qu’une partie de Mr.Magnum vit, ou plutôt souffre, encore dans ce salon.
1 Les chapitres en anglais ont toujours plus de pêche que des titres en français, vous n’avez jamais remarqué ?
2 L’expression « Un froid de canard » n’est évidemment pas valable sur Pluton, où le dicton correct ressemble plus à « Alk flheglbn gty kholöps », où littéralement « Un froid sensible et vivifiant qui consume les esprits et attise les envies visant à se réchauffer en se frottant à une personne de sexe opposé. ».
3 Dans la capitale, les taux de la banlieue proche servent de base pour les mesures de pollution, de décibels et de HLM. Lorsque ces taux sont à nouveaux trop haut, c’est que vous êtes arrivés dans une zone dangereuse pour vos poumons, vos tympans, et pour votre portefeuille.
4 Sous vêtements compris.
5 Cet objet est disponible dès maintenant pour tout le monde sur le site de son fabricant : [url]http://www.LIF.baoum/achats/danger/prohibé/explosion.subatomique.com[/url], évidemment sous réserve d’acceptation de votre profil psychologique par trois douzaines de spécialistes.
6 Il n’est nul besoin de préciser que Nina n’a pas besoin de se faire belle pour être belle, mais un peu de suspens dans ce délire était préférable, alors j’ai eu l’idée de cette scène. Je voulais même mettre un passage
7 Il avait même eu en face de lui, un jour, un vendeur d’aspirateurs à encyclopédies qui les enfermaient dans des tupperwares. La légende8 dit que c’est à partir de ce jour que Mr.Magnum se mit à boire.
8 Les légendes, même. Car il n’y a pas qu’une seule légende en rapport avec l’abus de boisson de Mr.Magnum. L’une raconte que c’est de là d’où il tire sa force, une autre dit que c’est à cause d’une fille qui l’a largué. Mais la plus probable reste celle où il était monté au sommet d’un rocher et il découvrit la source sacrée du Soho divin.
9 Du verbe Cacophoner. Ce verbe a été inventé pour cette sonnette, et son emploi reste (heureusement) assez restreint.
10 Aran aurait pu voir son beau-père lorsque celui-ci avait hurlé la première fois, mais les réflexes humains sont fait ainsi : Lorsqu’un vent de plus de trois cents kilomètres par heures souffle en pleine figure, on n’ouvre pas les yeux.
11 N’oublions pas que les rêves mélangent rêves, réalités, peurs et fantasmes. Aran aurait pu tout aussi bien rêver d’Un Dur-Estel en bas résilles roses qui voulait l’embrasser, d’une K-Ro réellement maîtresse du monde écrasant des lapins ou d’un NightBeast juché sur une machine à flood qui vomirait des lol, des kikoo et autres mdrrr.
12 Il s’agissait en réalité d’un yak agonisant sous les coups de bec des vautours en Patagonie orientale, lors du septième voyage de noce de Mr.Magnum alors qu’il faisait un safari photo avec sa toute dernière épouse. Les bruits de succions qu’on peut entendre en arrière-plan sont, eux, inexpliqués.
13 Draco est le frère de Mr.Magnum. Ne vous en faites pas, vous n’avez pas de problèmes d’yeux, et l’explication est toute simple : Draco est bleu, écrit en bleu, parle en bleu, voit en bleu, vit en bleu. Mais ce n’est pas pour autant une bleusaille. *rires enregistrés*
14 Bus Aqueux et Visqueux Écologique.
15 Pour information, tout la famille leva un panneau avec noté 10, mis à part Squall qui lui octroya un 9 à cause de l’atterrissage un peu bancal dans la cheminée.
16 Référence à un petit film amateur, Matrix, oublié de la presse et qui fit peu d’entrées. Il donna lie à deux suites (Matrix : Rinoa’s dead et Matrix : Rêve aux Lucioles) et fut le principal attrait d’une secte qui commit les fameux attentats à la petite cuillère tordue l’année passée.
17 Les deux dernières actions, concernant la vaisselle cassée et la table débarrassée, ont été faites en même temps. Le principe consiste à plier soigneusement la nappe des quatre coins jusqu’au centre, puis de faire un nœud et de tout balancer dans la poubelle. L’économie de temps, de liquide vaisselle, d’éponge et d’eau est substantielle, surtout lors des grandes tablées de ce style.
18 Les question piège de Mr.Magnum était relativement simple à comprendre : Quelque soit la réponse donnée, elle ne lui convenait pas. Les seules échappatoires restaient : La fuite à toutes jambes, le suicide, la mort de Mr.Magnum (très rare) ou le changement agile de sujet de conversation.
19 En réalité, on trouve toujours plus commun d’ouvrir une porte avant de sortir, alors que de multiples choix s’offrent à nous devant une porte, en fin de compte : La briser, la brûler, la découper, la percer, la décheniller, la détruire, la faire disparaître, passer au travers, la démolir, etc…
20 C’était bien vite dit, car Mr.Magnum n’a jamais réellement toute sa tête. Comment ferait-il, sinon, avec une famille aussi tordue que la sienne ? Il conserve en permanence une partie d’esprit intacte, mais sinon il fonctionne aléatoirement21.
21 À savoir que son comportement peut varier du tout au tout en un quart de demi seconde : Il peut être violent, puis se mettre à pleurer, puis rires aux éclats, puis se remettre à pleurer, puis hurler, puis marcher nu sur les murs, puis faire des galipettes, puis pleurer, puis boire, puis faire plusieurs de ces actions en même temps. On appelle cet état être lunatique. D’autres nomment ça la folie.
22 Le violent effort n’étant pas du tout pour boire un quart de bouteille de Soho sans respirer. L’effort est ici inscrit pour démontrer que Mr.Magnum voulait en garder encore un peu pour plus tard.
23 On raconte que la joute oculaire dura plus d’une demi-heure, mais personne à part ces deux-là ne savent réellement combien de temps elle dura. Toujours est-il qu’à la fin, ils avaient tout les deux les yeux ornés de veinules rouges éclatées.
24 Ce salon fut d’ailleurs condamné par la suite, car on ne cessait d’y retrouver des fragments d’os bien que le ménage y ait été fait durant des semaines. On raconte qu’une partie de Mr.Magnum vit, ou plutôt souffre, encore dans ce salon.
Mr.Magnum- Enorme floodeur
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Localisation : Dans les limbes torturées d'un esprit dérangé.
Date d'inscription : 18/01/2005
Re: Repas de famille...
Papi je t'aime ^^ Ca m'a fait passer un bon moment, bravo. J'regrette juste que ca soit un peu court mais si tu as fait ça en une après-midi rien a dire..
*caline son tonton*
Ah oui..
Pas bien..
*caline son tonton*
Ah oui..
« Je… Euh… Bonjour ! balbutia-t-il.
-Vous êtes bien Aran Valentine ? demanda l’homme à la longue queue.
Pas bien..
Yuri- Général
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Date d'inscription : 13/01/2005
Re: Repas de famille...
Aussi« Je voulais simplement te demander où tu avais rangé le chocolat, papa, pas que tu me pelotes en mettant ta queue de cheval entre mes seins ! »
Re: Repas de famille...
Quelle famille ! Quelle tante et quelle mère que j'ai !
J'en pleure et hocquette encore de rire tellement c'est bon.
J'en pleure et hocquette encore de rire tellement c'est bon.
Gorgon_Roo- Général
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Age : 37
Localisation : Entre deux différents mondes pourtant si proches
Date d'inscription : 13/01/2005
Re: Repas de famille...
Night-Beast a écrit:Aussi« Je voulais simplement te demander où tu avais rangé le chocolat, papa, pas que tu me pelotes en mettant ta queue de cheval entre mes seins ! »
XD Exact.
Yuri- Général
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Date d'inscription : 13/01/2005
Re: Repas de famille...
J'attends surtout la réaction de ma fille et de mon gendre, lorsqu'il reviendront...
Mr.Magnum- Enorme floodeur
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Age : 42
Localisation : Dans les limbes torturées d'un esprit dérangé.
Date d'inscription : 18/01/2005
Re: Repas de famille...
En attendant, tu veus l'avis d'une cuillère tordue qui n'existe pas? hein?
*balance un coups de Blade Holder sur le crâne de monsieur Magnum*
Ca, c'est pour m'avoir fait passer pour un alcoolique sans même m'offrir une goutte de Soho B[
*balance un coups de Blade Holder sur le crâne de monsieur Magnum*
Ca, c'est pour m'avoir fait passer pour un alcoolique sans même m'offrir une goutte de Soho B[
popolman- Ermite crabe
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Age : 42
Localisation : Généralement sur Terre, mais pas toujours
Date d'inscription : 15/01/2005
Re: Repas de famille...
J'aurais du leur demander, hier, alors.Mr.Magnum a écrit:J'attends surtout la réaction de ma fille et de mon gendre, lorsqu'il reviendront...
Re: Repas de famille...
Pasketucroisquejenelaipasfait?
*dit-il en abreuvant Popolman de Soho leader-price*
*dit-il en abreuvant Popolman de Soho leader-price*
Mr.Magnum- Enorme floodeur
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Age : 42
Localisation : Dans les limbes torturées d'un esprit dérangé.
Date d'inscription : 18/01/2005
Re: Repas de famille...
*beurk*
Tu mériterais que je te fasse boir du Bai jiu coréen, toi. Pouah!
Tu mériterais que je te fasse boir du Bai jiu coréen, toi. Pouah!
popolman- Ermite crabe
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Age : 42
Localisation : Généralement sur Terre, mais pas toujours
Date d'inscription : 15/01/2005
Re: Repas de famille...
Le jour où je boierai du Soho Leader Price, il pleuvera de la m****. Je le garde pour ceux que j'aime bien!
Mr.Magnum- Enorme floodeur
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Age : 42
Localisation : Dans les limbes torturées d'un esprit dérangé.
Date d'inscription : 18/01/2005
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