Les fabuleuses aventures de K-ro - II
+12
Gorgon_Roo
Yuri
Winnie
popolman
furioso306
squallgofsc
Nina
Hysteric Fairy
Lady Omega
Mr.Magnum
K-ro
Night-Beast
16 participants
Page 7 sur 23
Page 7 sur 23 • 1 ... 6, 7, 8 ... 15 ... 23
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
Samedi prochain, je vous mettrais juste la bande-annonce, ça te laisse un peu plus de temps..
K-ro- Maitre du mond..forum ^^
- Nombre de messages : 8174
Age : 39
Localisation : En train de préparer un autre plan pour la conquête du monde
Date d'inscription : 11/01/2005
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
tu es bien généreuse !
Nina- Barbare floodeur
- Nombre de messages : 3770
Age : 38
Localisation : Dans son panier.
Date d'inscription : 12/01/2005
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
Je l'ai fait!! Je l'ai fait!!
Mr.Magnum- Enorme floodeur
- Nombre de messages : 2475
Age : 42
Localisation : Dans les limbes torturées d'un esprit dérangé.
Date d'inscription : 18/01/2005
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
Tu as fait quoi?!
K-ro- Maitre du mond..forum ^^
- Nombre de messages : 8174
Age : 39
Localisation : En train de préparer un autre plan pour la conquête du monde
Date d'inscription : 11/01/2005
Nina- Barbare floodeur
- Nombre de messages : 3770
Age : 38
Localisation : Dans son panier.
Date d'inscription : 12/01/2005
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
*souffle*
*souffre*
Le... Le concours! J'ai... kof... j'ai pondu mon idée, là... Je... Pfffiou... Bon, c'est peut-être trop tard, mais je la mets quand même.
Par contre, désolé, mais j'ai pondu un pavé. Un chapitre de Traumenschar, presque... Je me suis pas rendu compte quand j'écrivais, et quand j'ai terminé, baaah... Ça faisait huit pages.
Bref...
Mon personnages se nomme....
James Stephenson se tordit les doigts, derrière la statue d’Apollon en marbre qui le cachait tout juste. Un hurlement se fit entendre, juste au moment où son index se replia un peu trop à angle droit. Il évita de crier à son tour, mais il s’en fallu de peu. Il respira par saccades pour calmer sa douleur, et tenta de penser à autre chose. Mais penser à autre chose était difficile lorsqu’on était poursuivit par une armée d’hippopotames cybernétisés.
« Toujours, murmura-t-il à sa propre attention. Ça a toujours été comme ça. Je ne pourrais donc jamais être un tant soit peu au calme ? »
La douleur de son doigt le faisait pleurer, à moins que ça ne soit les regrets. Alors il ferma les yeux, prêt à s’échapper au moindre bruit, et plongea dans ses souvenirs pour trop penser à sa souffrance.
Agé seulement de huit ans, alors que je me promenais avec mes parents dans un parc, ma vie a basculée. Oui, j’avais huit ans, je m’en souviens bien maintenant.
Huit ans.
Et ça m’est tombé dessus à huit ans. J’avais pourtant tout pour être heureux : Je réussissais à l’école, j’avais des amis, des parents gentils et compréhensifs… Nous ne manquions de rien. Nous avions tout.
Et c’est ça qu’il voulait également.
Un tir de fusil le fit sursauter, et la douleur dans son doigt revint à la charge. Se pourrait-il que… Il risqua un oeil hors de sa cachette mais vit qu’on ne s’intéressait pas plus que ça à la statue d’Apollon. Il souffla en se réinstallant à l’abri. Une mèche de ses cheveux blonds lui retomba sur les yeux, et il la remit en place sans y penser.
Où en étais-je… ?
Huit ans.
C’est dans ce parc qu’il était apparu. Mes parents étaient sur le bac, non loin de moi, et se bécotaient. À l’époque, je pensais qu’ils faisaient ça pour parler à voix basse, sans que personne ne les entende. Mais maintenant, je sais qu’ils s’embrassaient, simplement. Ils ne parlaient pas à voix basse, ils n’échangeaient pas d’informations secrètes.
Mes parents n’étaient pas des espions. C’était des amoureux, comme tous les parents à une époque donnée, quand leur enfant à huit ans et qu’ils ont le monde devant eux.
Et moi je jouais. Je jouais dans mon bac à sable, avec Sami et Roosevelt, respectivement une souris et un poisson avec des bras et des jambes. Un poisson rouge, si mes souvenirs sont exacts. Avec des bras. Et des jambes. Musclées. Pourquoi Roosevelt ? Je ne sais plus. J’avais dû entendre le nom à la télévision, ou l’avoir lu dans un livre, et il m’avait plu.
Roosevelt.
Rien qu’en y repensant, je souris encore.
Une porte s’ouvrit juste à coté de la statue du Dieu grec et deux hippopotames cybernétisés en sortirent. James ne remua pas, n’osant plus bouger. Son sourire avait quitté son visage, et il ne pensait plus qu’à Sami maintenant. Il aurait voulu être cette souris, pour pouvoir se planquer dans un trou à sa taille. Même si, dans ses jeux, Sami faisait trois mètres de haut et terrorisait la ville.
« Est-ce k’il est ici ?
-Je ne krois pas, non. »
Le premier robot hippopotame commença à contourner la statue, et James Stephenson se dit que sa vie allait prendre fin, là, maintenant, après toutes ces années de folies, derrière une statue d’Apollon. Mais la providence vint à sa rescousse.
« Pas le temps de dékonner, vieux. On va pas passer tout le koin au peigne fin. Allez viens, et magne-toi le kul ! »
Le premier hippopotame fit demi-tour et repartit par la porte. Sauvé. James avait un nouveau temps de répit. Mais jusqu’à quand ? Il n’allait tout de même pas passer le restant de ses jours planqué chez un dictateur d’un monde inconnu, un monde peuplé de créatures étranges et d’hippopotames robotiques !
Tout en se rongeant un ongle, il se releva et inspecta les environs. Il se faisait l’effet d’être un Rincevent en plein roman, comme celui qu’il avait réussit à lire pendant une période calme de sa vie, sur une Terre qui lui avait paru normale. Il se pencha à nouveau, rongeant l’ongle jusqu’au sang, puis sortit de sa cachette.
À pas feutrés, il atteignit une fenêtre d’où il pouvait voir un immense jardin. Un jardin qui s’étendait à perte de vue, jusqu’à l’horizon, ou presque. Il poussa un long soupir désemparé. Mais au moins, dehors, j’aurais plus de chance de m’en sortir.
Sami attaquait la ville avec ses yeux lasers. Il détruisait les immeubles en sable, écrasait les habitants et faisait voler les voitures avec sa longue queue. Mais heureusement, Roosevelt veillait sur la ville, et il s’interposait régulièrement pour contrer les attaques de Sami. Et grâce à ses bras, à ses jambes musclées et à ses pouvoirs de mutant, il mettait un terme à l’attaque de la souris géante quoi s’enfuyait en beuglant et qui…
« Barre-toi, c’est mon bac à sable et mes jouets. »
J’avais leva les yeux sur un miroir. Un miroir en trois dimensions, qui me reflétait parfaitement. Il était moi, physiquement parlant : Les mêmes cheveux blonds, les mêmes yeux noisettes, les mêmes vêtements, la même cicatrice au coude perpétrée à l’âge vénérable de cinq ns en tombant de vélo.
Tout moi.
Sauf que derrière ses yeux, même à huit ans, j’avais deviné qu’il n’était pas plus moi que je n’étais lui. Il était quelqu’un d’autre. Je sais, ça peut paraître farfelu, mais c’est ainsi. Il me ressemblait comme deux gouttes d’eaux, et je devais par la suite découvrir qu’il agissait comme moi s’il le désirait, mais ce n’était pas moi.
« Barre-toi j’ai dit, m’avait-il répété d’un ton impatient.
-Tu es qui, toi ?
-Je suis James Stephenson, et mes parents sont là-bas. Si tu lâches pas mes jouets, je vais le dire à mon père, et il va te donner une claque. »
J’ai eu beau le fixer, pas moyen de lui faire perdre la face. Il croyait à ce qu’il disait, et moi je croyais à ce que j’avais vécu. Sauf que l’un de nous deux avait tort, et il ne voulait pas reconnaître son erreur. Je suis resté avec mes jouets, et il m’a donné un violent coup de pied.
C’est alors que mon père est intervenu.
« Merde, il caille ici ! »
James Stephenson posa un deuxième pied sur le bord de la fenêtre, et le vent le fit vaciller durant d’interminables secondes. Mais ses doigts endoloris tinrent bon, agrippants la balustrade avec ferveur. Son ongle ensanglanté par les diverses morsures laissait des traces sur le blanc immaculé de la fenêtre.
Le palais – car James était bel et bien ans un palais, qui plus est inspiré du château de Versailles – était encore plus blanc à l’extérieur qu’à l’intérieur. Le vent soufflait fort et lui gelait les doigts, et James évalua la saison à un hiver. Il ne se trompait que de peu : L’automne se terminait dans quelques jours.
Il fit quelques pas sur la balustrade, puis son pied vint heurter le vide. Il pencha la tête, s’attendant à ce qu’il allait voir : Cul-de-sac. Mais James ne se démonta pas. Il rebroussa chemin et tomba nez à nez avec un morceau de métal froid et rond. Ce tube appuya encore un peu sur le nez de l’infortuné, et ce dernier fit le point, découvrant un œil rouge et lumineux derrière le tube.
Une voix éraillée, métallique, mais suffisante, résonna.
« Bingo, je t’ai retrouvé, petit kon. Allez, viens voir par ici, ne va pas tomber et te kasser une jambe en kontrebas. »
James jaugea le pour et le contre, puis lâcha la balustrade en signe de reddition. Il entendit indistinctement le robot hippopotame lui dire de ‘s’akkrocher’ mais il ne pouvait plus. Le robot, le fusil, tout cela s’éloignait.
Il tombait.
« James, pourquoi as-tu fait cela ? »
Mais j’ai bien vite compris que ce n’était pas à moi qu’il parlait. C’était à l’autre. Il n’était pas venu me secourir, mais secourir l’autre. Mon père espion avait prit dans ses bras l’autre moi et l’écartait vivement de cet enfant qui jouait dans le bac à sable.
Je ne comprenais pas, et pourtant, je comprenais trop bien.
J’avais lâché Sami et Roosevelt, et je m’étais mis debout. L’autre James, le faux moi, s’était débattu dans les bras de mon père, et m’avait crié :
« Voleur ! Voleur et menteur ! Il m’a prit mes jouets ! »
J’avais vu les larmes de haine couler sur ses joues, j’avais vu les lueurs de meurtre dans ses yeux, comme lorsqu’on ne sait pas encore ce que tuer veut dire. Il avait voulu me tuer, ce petit enfant de huit ans, ce moi que j’ignorais complètement, ce moi qui avait été dans les bras de mon père, et à qui ma mère avait caressé les cheveux.
Alors j’avais fuis.
J’avais abandonné Sami.
J’avais abandonné Roosevelt.
Et j’avais fuis dans la forêt qui jouxtait le parc, m’écorchant aux branches, mon sang mêlé à mes larmes…
…des griffures sur les bras et la douleur. La terrible douleur qui reprenait ses aises sur lui. Sur James. Il ouvrit les yeux. Combien de temps…
Non. Pas le temps de penser au temps. Il était vivant. Il n’avait rien de cassé, et il devait fuir. Il entendait déjà les ordres de l’hippopotame cybernétique qui beuglait des ordres à la fenêtre du haut.
Il se dégagea des branchages, tout en les remerciant par la pensée. Puis il se mit à courir en direction des jardins. Avec un peu de chance, songea-t-il, j’arriverai à trouver quelque chose pour me cacher à nouveau. Je n’aurais peut-être pas beaucoup avancé, mais je n’aurais pas reculé non plus.
Il piqua un sprint du tonnerre à découvert, et entendit bientôt des détonations et autres balles sifflantes près de ses oreilles. Son allure accéléra encore. Il se retrouva comme dix ans auparavant, alors qu’il avait huit ans et qu’il fuyait dans la forêt, déconcerté, perdu, les larmes plein les yeux. Aujourd’hui, il n’y avait pas de larmes, mais il y avait la peur.
Et il espérait sincèrement que le passage s’ouvrirait à nouveau aujourd’hui.
J’avais couru de longues heures, ou peut-être était-ce de longs jours, avant sortir de la forêt. Je ne pense pas que plus d’une journée entière se soient écoulées durant ma fuite, mais avec le recul, je crois bien avoir sauté une nuit.
Et un monde.
Mais ça, je l’ignorais, à l’époque. Je pense même que c’était mon second saut d’un monde à l’autre, ou d’une réalité à l’autre. Le premier avait dû avoir lieu un peu avant notre entrée dans le parc, lorsque j’avais eu un instant étrange où tout était devenu blanc. Et lorsque je m’étais réveillé, rien n’avais changé, et pourtant tout était différent.
Et ensuite, ce petit garçon/moi qui n’était pas moi.
Et puis j’avais fuis.
Lorsque j’ai enfin réussi à émerger de la forêt, le monde avait changé. Plus de maisons, plus d’immeubles, plus de voiture, juste une vieille mansarde délabrée. Un oiseau étrange m’était passé au dessus de la tête, et son bruissement d’ailes ressemblait plus à du crissement de cuir qu’à un froufroutement de plumes habituel.
J’avais eu un autre de ces moments d’inconscience, ou tout était devenu à nouveau blanc, avec une brusque sensation de plongée nauséeuse. Puis je m’étais retrouvé à courir, comme avant, dans la forêt. Sauf que les oiseaux ne faisaient pas le même bruit.
Et que la vieille dame qui m’avait ouvert avait la peau bleue.
*souffre*
Le... Le concours! J'ai... kof... j'ai pondu mon idée, là... Je... Pfffiou... Bon, c'est peut-être trop tard, mais je la mets quand même.
Par contre, désolé, mais j'ai pondu un pavé. Un chapitre de Traumenschar, presque... Je me suis pas rendu compte quand j'écrivais, et quand j'ai terminé, baaah... Ça faisait huit pages.
Bref...
Mon personnages se nomme....
James Stephenson se tordit les doigts, derrière la statue d’Apollon en marbre qui le cachait tout juste. Un hurlement se fit entendre, juste au moment où son index se replia un peu trop à angle droit. Il évita de crier à son tour, mais il s’en fallu de peu. Il respira par saccades pour calmer sa douleur, et tenta de penser à autre chose. Mais penser à autre chose était difficile lorsqu’on était poursuivit par une armée d’hippopotames cybernétisés.
« Toujours, murmura-t-il à sa propre attention. Ça a toujours été comme ça. Je ne pourrais donc jamais être un tant soit peu au calme ? »
La douleur de son doigt le faisait pleurer, à moins que ça ne soit les regrets. Alors il ferma les yeux, prêt à s’échapper au moindre bruit, et plongea dans ses souvenirs pour trop penser à sa souffrance.
Agé seulement de huit ans, alors que je me promenais avec mes parents dans un parc, ma vie a basculée. Oui, j’avais huit ans, je m’en souviens bien maintenant.
Huit ans.
Et ça m’est tombé dessus à huit ans. J’avais pourtant tout pour être heureux : Je réussissais à l’école, j’avais des amis, des parents gentils et compréhensifs… Nous ne manquions de rien. Nous avions tout.
Et c’est ça qu’il voulait également.
Un tir de fusil le fit sursauter, et la douleur dans son doigt revint à la charge. Se pourrait-il que… Il risqua un oeil hors de sa cachette mais vit qu’on ne s’intéressait pas plus que ça à la statue d’Apollon. Il souffla en se réinstallant à l’abri. Une mèche de ses cheveux blonds lui retomba sur les yeux, et il la remit en place sans y penser.
Où en étais-je… ?
Huit ans.
C’est dans ce parc qu’il était apparu. Mes parents étaient sur le bac, non loin de moi, et se bécotaient. À l’époque, je pensais qu’ils faisaient ça pour parler à voix basse, sans que personne ne les entende. Mais maintenant, je sais qu’ils s’embrassaient, simplement. Ils ne parlaient pas à voix basse, ils n’échangeaient pas d’informations secrètes.
Mes parents n’étaient pas des espions. C’était des amoureux, comme tous les parents à une époque donnée, quand leur enfant à huit ans et qu’ils ont le monde devant eux.
Et moi je jouais. Je jouais dans mon bac à sable, avec Sami et Roosevelt, respectivement une souris et un poisson avec des bras et des jambes. Un poisson rouge, si mes souvenirs sont exacts. Avec des bras. Et des jambes. Musclées. Pourquoi Roosevelt ? Je ne sais plus. J’avais dû entendre le nom à la télévision, ou l’avoir lu dans un livre, et il m’avait plu.
Roosevelt.
Rien qu’en y repensant, je souris encore.
Une porte s’ouvrit juste à coté de la statue du Dieu grec et deux hippopotames cybernétisés en sortirent. James ne remua pas, n’osant plus bouger. Son sourire avait quitté son visage, et il ne pensait plus qu’à Sami maintenant. Il aurait voulu être cette souris, pour pouvoir se planquer dans un trou à sa taille. Même si, dans ses jeux, Sami faisait trois mètres de haut et terrorisait la ville.
« Est-ce k’il est ici ?
-Je ne krois pas, non. »
Le premier robot hippopotame commença à contourner la statue, et James Stephenson se dit que sa vie allait prendre fin, là, maintenant, après toutes ces années de folies, derrière une statue d’Apollon. Mais la providence vint à sa rescousse.
« Pas le temps de dékonner, vieux. On va pas passer tout le koin au peigne fin. Allez viens, et magne-toi le kul ! »
Le premier hippopotame fit demi-tour et repartit par la porte. Sauvé. James avait un nouveau temps de répit. Mais jusqu’à quand ? Il n’allait tout de même pas passer le restant de ses jours planqué chez un dictateur d’un monde inconnu, un monde peuplé de créatures étranges et d’hippopotames robotiques !
Tout en se rongeant un ongle, il se releva et inspecta les environs. Il se faisait l’effet d’être un Rincevent en plein roman, comme celui qu’il avait réussit à lire pendant une période calme de sa vie, sur une Terre qui lui avait paru normale. Il se pencha à nouveau, rongeant l’ongle jusqu’au sang, puis sortit de sa cachette.
À pas feutrés, il atteignit une fenêtre d’où il pouvait voir un immense jardin. Un jardin qui s’étendait à perte de vue, jusqu’à l’horizon, ou presque. Il poussa un long soupir désemparé. Mais au moins, dehors, j’aurais plus de chance de m’en sortir.
Sami attaquait la ville avec ses yeux lasers. Il détruisait les immeubles en sable, écrasait les habitants et faisait voler les voitures avec sa longue queue. Mais heureusement, Roosevelt veillait sur la ville, et il s’interposait régulièrement pour contrer les attaques de Sami. Et grâce à ses bras, à ses jambes musclées et à ses pouvoirs de mutant, il mettait un terme à l’attaque de la souris géante quoi s’enfuyait en beuglant et qui…
« Barre-toi, c’est mon bac à sable et mes jouets. »
J’avais leva les yeux sur un miroir. Un miroir en trois dimensions, qui me reflétait parfaitement. Il était moi, physiquement parlant : Les mêmes cheveux blonds, les mêmes yeux noisettes, les mêmes vêtements, la même cicatrice au coude perpétrée à l’âge vénérable de cinq ns en tombant de vélo.
Tout moi.
Sauf que derrière ses yeux, même à huit ans, j’avais deviné qu’il n’était pas plus moi que je n’étais lui. Il était quelqu’un d’autre. Je sais, ça peut paraître farfelu, mais c’est ainsi. Il me ressemblait comme deux gouttes d’eaux, et je devais par la suite découvrir qu’il agissait comme moi s’il le désirait, mais ce n’était pas moi.
« Barre-toi j’ai dit, m’avait-il répété d’un ton impatient.
-Tu es qui, toi ?
-Je suis James Stephenson, et mes parents sont là-bas. Si tu lâches pas mes jouets, je vais le dire à mon père, et il va te donner une claque. »
J’ai eu beau le fixer, pas moyen de lui faire perdre la face. Il croyait à ce qu’il disait, et moi je croyais à ce que j’avais vécu. Sauf que l’un de nous deux avait tort, et il ne voulait pas reconnaître son erreur. Je suis resté avec mes jouets, et il m’a donné un violent coup de pied.
C’est alors que mon père est intervenu.
« Merde, il caille ici ! »
James Stephenson posa un deuxième pied sur le bord de la fenêtre, et le vent le fit vaciller durant d’interminables secondes. Mais ses doigts endoloris tinrent bon, agrippants la balustrade avec ferveur. Son ongle ensanglanté par les diverses morsures laissait des traces sur le blanc immaculé de la fenêtre.
Le palais – car James était bel et bien ans un palais, qui plus est inspiré du château de Versailles – était encore plus blanc à l’extérieur qu’à l’intérieur. Le vent soufflait fort et lui gelait les doigts, et James évalua la saison à un hiver. Il ne se trompait que de peu : L’automne se terminait dans quelques jours.
Il fit quelques pas sur la balustrade, puis son pied vint heurter le vide. Il pencha la tête, s’attendant à ce qu’il allait voir : Cul-de-sac. Mais James ne se démonta pas. Il rebroussa chemin et tomba nez à nez avec un morceau de métal froid et rond. Ce tube appuya encore un peu sur le nez de l’infortuné, et ce dernier fit le point, découvrant un œil rouge et lumineux derrière le tube.
Une voix éraillée, métallique, mais suffisante, résonna.
« Bingo, je t’ai retrouvé, petit kon. Allez, viens voir par ici, ne va pas tomber et te kasser une jambe en kontrebas. »
James jaugea le pour et le contre, puis lâcha la balustrade en signe de reddition. Il entendit indistinctement le robot hippopotame lui dire de ‘s’akkrocher’ mais il ne pouvait plus. Le robot, le fusil, tout cela s’éloignait.
Il tombait.
« James, pourquoi as-tu fait cela ? »
Mais j’ai bien vite compris que ce n’était pas à moi qu’il parlait. C’était à l’autre. Il n’était pas venu me secourir, mais secourir l’autre. Mon père espion avait prit dans ses bras l’autre moi et l’écartait vivement de cet enfant qui jouait dans le bac à sable.
Je ne comprenais pas, et pourtant, je comprenais trop bien.
J’avais lâché Sami et Roosevelt, et je m’étais mis debout. L’autre James, le faux moi, s’était débattu dans les bras de mon père, et m’avait crié :
« Voleur ! Voleur et menteur ! Il m’a prit mes jouets ! »
J’avais vu les larmes de haine couler sur ses joues, j’avais vu les lueurs de meurtre dans ses yeux, comme lorsqu’on ne sait pas encore ce que tuer veut dire. Il avait voulu me tuer, ce petit enfant de huit ans, ce moi que j’ignorais complètement, ce moi qui avait été dans les bras de mon père, et à qui ma mère avait caressé les cheveux.
Alors j’avais fuis.
J’avais abandonné Sami.
J’avais abandonné Roosevelt.
Et j’avais fuis dans la forêt qui jouxtait le parc, m’écorchant aux branches, mon sang mêlé à mes larmes…
…des griffures sur les bras et la douleur. La terrible douleur qui reprenait ses aises sur lui. Sur James. Il ouvrit les yeux. Combien de temps…
Non. Pas le temps de penser au temps. Il était vivant. Il n’avait rien de cassé, et il devait fuir. Il entendait déjà les ordres de l’hippopotame cybernétique qui beuglait des ordres à la fenêtre du haut.
Il se dégagea des branchages, tout en les remerciant par la pensée. Puis il se mit à courir en direction des jardins. Avec un peu de chance, songea-t-il, j’arriverai à trouver quelque chose pour me cacher à nouveau. Je n’aurais peut-être pas beaucoup avancé, mais je n’aurais pas reculé non plus.
Il piqua un sprint du tonnerre à découvert, et entendit bientôt des détonations et autres balles sifflantes près de ses oreilles. Son allure accéléra encore. Il se retrouva comme dix ans auparavant, alors qu’il avait huit ans et qu’il fuyait dans la forêt, déconcerté, perdu, les larmes plein les yeux. Aujourd’hui, il n’y avait pas de larmes, mais il y avait la peur.
Et il espérait sincèrement que le passage s’ouvrirait à nouveau aujourd’hui.
J’avais couru de longues heures, ou peut-être était-ce de longs jours, avant sortir de la forêt. Je ne pense pas que plus d’une journée entière se soient écoulées durant ma fuite, mais avec le recul, je crois bien avoir sauté une nuit.
Et un monde.
Mais ça, je l’ignorais, à l’époque. Je pense même que c’était mon second saut d’un monde à l’autre, ou d’une réalité à l’autre. Le premier avait dû avoir lieu un peu avant notre entrée dans le parc, lorsque j’avais eu un instant étrange où tout était devenu blanc. Et lorsque je m’étais réveillé, rien n’avais changé, et pourtant tout était différent.
Et ensuite, ce petit garçon/moi qui n’était pas moi.
Et puis j’avais fuis.
Lorsque j’ai enfin réussi à émerger de la forêt, le monde avait changé. Plus de maisons, plus d’immeubles, plus de voiture, juste une vieille mansarde délabrée. Un oiseau étrange m’était passé au dessus de la tête, et son bruissement d’ailes ressemblait plus à du crissement de cuir qu’à un froufroutement de plumes habituel.
J’avais eu un autre de ces moments d’inconscience, ou tout était devenu à nouveau blanc, avec une brusque sensation de plongée nauséeuse. Puis je m’étais retrouvé à courir, comme avant, dans la forêt. Sauf que les oiseaux ne faisaient pas le même bruit.
Et que la vieille dame qui m’avait ouvert avait la peau bleue.
Mr.Magnum- Enorme floodeur
- Nombre de messages : 2475
Age : 42
Localisation : Dans les limbes torturées d'un esprit dérangé.
Date d'inscription : 18/01/2005
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
« Allez, ouvre-toi, merde ! »
L’épuisement commençait à se faire sentir, et James sentait que ses chevilles en était au point de non-retour. S’il ne s’arrêtait pas bientôt, il allait tomber et se faire bien plus mal que les égratignures sur son visage et ses bras, que la douleur lancinantes dans son doigt et que son ongle qui saignait toujours.
Mais derrière lui, les hippopotames robots ne lui lassaient pas le loisir de se reposer. Ils n’avaient pas à se reposer, ils n’avaient pas mal aux pieds, pas de mollets en feu, pas de point de coté. Mais ils avaient des fusils, et ils courraient vite, les bougres de salauds. Alors James Stephenson faisait ce qu’il savait faire de mieux, il courrait.
Ce qu’il avait fait durant ces dix dernières années.
Tout en slalomant entre les arbres et leurs branches, tout en évitant les tirs sporadiques de ses poursuivants, il lui vint en souvenir la vieille dame bleue. Pourquoi repensait-il à tout cela aujourd’hui ? Mystère. Mais il y repensait. Il songea à ces deux années passée dans cette piaule pourrie, à vivre comme il n’avait jamais vécu avant bois pour se chauffer, aller chasser les Vitrons – les oiseaux sans plumes – se faire cuire à manger, aider la vieille dame dans ses derniers moments.
L’enterrer dans la plaine desséchée qui jouxtait la maisonnette.
Et partir, de nouveau seul.
Lors de ces deux années, il avait apprit à se débrouiller, mais également que le monde de la vieille à la peau bleue n’était pas le sien. Pas plus que celui où son autre moi était dans les bras de son père à sangloter parce qu’il lui avait volé ses jouets. Pas plus que tout ceux qu’il avait visités par la suite.
Une explosion derrière lui l’informa que les hippopotames cybernétiques étaient passés à l’étape suivante, dans leur mode poursuite. Ils allaient l’avoir, et James commençait à perdre espoir. Une autre explosion, plus proche. Il sentit son dos chauffer. Il tenta d’accélérer, mais une racine l’en empêcha. Il roula en boule sur lui-même.
Troisième explosion.
Blanc.
Un souvenir me revient.
J’avais quinze ans. Je venais d’atterrir dans un nouveau monde. Encore un. Mais j’avais pris l’habitude, de voyager. De passer d’un monde à l’autre, alors que je m’y attendais le moins, parfois..
Le fait est que ce passage vers un autre où, et un autre quand, apparaissait quand j’en avais le moins besoin. Ce n’était jamais lorsque j’étais attaché au fin fond d’une prison, ce n’était pas non plus lorsque j’étais face à un commando prêt à me fusiller, ni encore moins alors que je me trouvais à tenter de dompter un buffle.
Par contre, elle me faisait passer en plein milieu d’un repas, ou pendant mon sommeil. Ou même encore une fois que j’avais trouvé après des heures de mésaventures un coin tranquille, où des créatures douces et roses avec de grands yeux me cajolaient. J’étais là, j’étais bien, j’étais heureux pour la première fois depuis plus de quatre ans.
Et puis hop, j’étais de nouveau ailleurs.
Comme ce souvenir là.
J’avais quinze ans, donc, et j’étais en pleine confusion mentale. Les changements de mondes se faisaient toujours avec une sorte d’élan nauséeux et diverses séquelles physiques, comme des étourdissements. J’étais apparu dehors, et il ne pleuvait pas. J’avais tâté le sol à la recherche d’éventuels obstacles, et je m’étais assis pour reprendre mes esprits.
Ce fut le plus court voyage entre les mondes, mais également le plus instructif.
Je suis tombé au milieu des coups de feu, au milieu des balles qui fusaient de part en part. La guerre. Une guerre, comme toutes celles que j’avais déjà traversé. C’est triste à dire, mais je m’en trouve blasé, maintenant. Les morts, les vivants, les survivants, tout cela…
Blasé. Je suis devenu égoïste. Je ne pense plus qu’à la mienne, de mort.
Qu’à la mienne, de vie.
Qu’à ma propre survie.
À moi.
Mais je m’égare.
Ça sifflait de partout autour de moi. En haut, en bas, à gauche, à droite… Avec le recul, c’est un véritable miracle que je n’ai rien eu. Pas une seule égratignure. Mais peut-être est-ce grâce à l’intervention de cet homme. Il m’a empoigné alors que j’étais encore en pleine confusion, et je n’ai ni eu le temps de bien le voir, ni eu le temps de bien le remarquer.
Je suis reparti trop tôt pour ça.
Mais avant, calfeutré dans un recoin, protégé par l’homme qui m’avait sauvé, qui qu’il soit, les quelques mots échangés ont réussi à me redonner le courage dont j’avais besoin pour poursuivre. Pour poursuivre ma vie.
Ma survie.
« Mais qu’est-ce que tu fous là, bon Dieu ? avait-il beuglé tout en répondant aux attaques de ses agresseurs avec son arme.
-Je… Je ne sais pas ? » Une réponse très Rinceventienne, avec le recul.
« Tu débarques comme une fleur au milieu d’un carnage à grande échelle, et tu oses me dire que tu ne sais pas ?! Merde alors…
-Je ne l’ai pas fait exprès.
-C’est pas une raison ! Qui tu es ?
-James Stephenson. Je suis…
-Connais pas. Tu voyages entre les mondes, toi aussi ? »
C’est le ‘toi aussi’ qui m’a le plus marqué. À l’époque, je pensais être le seul. Le seul paumé, dans l’univers – ou les univers – à pouvoir passer d’une réalité à l’autre. Mais grâce à cette petite phrase, grâce à ces deux mots, toi aussi, j’ai enfin compris que je n’étais pas le seul. Il y en avait d’autres, comme moi.
« Et comment tu es arrivé là ? » avait-il poursuivit tout en rechargeant son arme. Je n’arrivais toujours pas à distinguer son apparence, et je me contentais donc de parler à une silhouette floue, indistincte, noire.
« Tu as été envoyé, ou bien tu…
-Je ne voulais pas partir, mais le fait est que je suis là, maintenant.
-Tu ne sais pas où tu es, ni ce que tu fais là ? C’est ça ? Tu es un spontané ? Merde alors, ça c’est fort ! Un spontané. »
J’avais senti le reflux, ma nausée revenir. J’allais partir.
Je gardais en mémoire ce que venait de dire l’homme en noir. Juste quand j’allais pouvoir distinguer ses traits. Je repartais.
Un spontané.
Il y en avait d’autres comme moi. Des gens qui voyageaient de mondes en mondes, de réalités en réalités, sans contrôler leurs pouvoirs. Et ces gens, ces gens comme moi, étaient des spontanés.
J’étais un spontané, moi aussi.
J’avais ouvert ma bouche pour le remercier, ou pour lui poser d’autres questions, je ne sais plus, mais aucun son n’en sortit. Il me semble que je pleurais. De joie, peut-être, d’avoir enfin une patrie à laquelle me rallier. Ou de reconnaissance. Ou de pitié pour tous les autres qui, comme moi, attirent peut-être les ennuis comme un aimant.
« N’aie pas peur, quand tu maîtrisera ça, tu deviendras un des meilleurs, avait dit l’homme tandis que tout se brouillait à nouveau. Je te parie ma bouteille de Soho qu’on se recroisera un jour, et qu’on bossera ensemble, si Dieu le veut. »
Et là, tout s’était à nouveau changé en blanc. Le sifflement des balles s’était atténué, la voix de l’homme en noir s’était éloignée, je m’étais retrouvé dans du coton, à nouveau. Tout blanc, tout inconscient.
J’étais reparti pour un nouvel ailleurs.
Mais j’étais confiant.
« Stephenson ? Stephenson ! »
Il ouvrit les yeux, ses yeux noisette, et les referma rapidement. La lumière d’un blanc éclatant lui faisait mal à la rétine. Était-il resté inconscient, ou avait-il de nouveau voyagé ? Il ne se rappelait plus. Il y avait eu la poursuite, l’explosion, le souvenir confus de ses quinze ans, et maintenant… …ça.
La voix, une voix de jeune femme qui venait de sa gauche, reprit :
« James Stephenson ? »
Il préféra ne pas répondre. Il avait apprit ça au cours de ces dix années de fuites, de sauts, de poursuites et autres emprisonnements : Ne pas dire qui on est tant qu’on est pas sûr de savoir ce qu’on va nous faire. Il garda le silence.
« Il va répondre ou koi ? »
Il reconnut immédiatement l’accent particulier, métallique, des hippopotames cybernétiques. Il n’avait donc pas sauté d’un monde à l’autre. Il était toujours dans le palais, très certainement dans une des installations au sous-sol dans lesquelles il avait atterri sans le vouloir, et d’où il avait cherché désespérément à s’échapper.
Mais évidemment, son mode ‘voyage automatique’ ne s’était encore pas déclenché alors qu’il en aurait eu grand besoin.
« James Stephenson, si c’est bien votre nom, veuillez hocher la tête. »
C’était une autre voix. Une autre voix de femme, plus dure, plus autoritaire. C’est marrant, songea-t-il tout en évitant de secouer la tête ou de sourire, la voix de la première femme me rappelle celle de ma mère. Elle est douce, et elle a le même ton gentil.
« Je vais lui kasser une jambe, on va bien voir s’il kause pas.
-Hors de question ! dit la voix comme celle de ma mère. Nous ne sommes pas censé lui faire de mal.
-N’empêche qu’il kriera, avec une jambe pétée.
-Ce n’est pas le but. »
James arriva à calmer son cœur. Il n’était pas passé loin. Sans cette femme qui avait prit sa défense, il aurait certainement eu deux moignons à la place des jambes, et plus énormément de chance de fuir à nouveau. D’un coté, cette idée était séduisante. Même la mort l’était, à des moments de sa vie. Mais à chaque fois, le souvenir de ses quinze ans
« Tu es un spontané ! Merde alors, ça c’est fort ! »
revenait, et il reprenait confiance. Il y en avait d’autres. Il avait un avenir devant lui. Il n’avait aucune intention de finir ses jours ici, entre deux femmes et un hippopotame cybernétique et vulgaire.
La première femme, à la voix douce, se pencha vers lui.
« James. Je ne sais pas si c’est toi. Mais ça pourrait être toi. Nous avons fait d’immenses recherches, en dix ans. Impossible de te retrouver. Personne n’arrivait à te localiser avant que tu ne repartes. »
Il ne comprenait plus. Pourquoi cette personne lui semblait-elle si familière ? Pourquoi des souvenirs de sa mère lui parlant le soir au coucher, ou pendant qu’elle faisait la cuisine, affluaient dans son esprit à ce moment précis ? Il tenta d’ouvrir les yeux, mais la lumière aveuglante lui interdisait de voir précisément les traits de son interlocutrice.
Une autre voix, masculine cette fois, s’éleva derrière lui.
« Hélène, tu penses vraiment que c’est lui ?
-Je n’en sais rien. Maria, pourrait-on baisser la lumière ? Je pense qu’elle l’empêche d’ouvrir les yeux.
-Non. Nous devons le garder sous surveillance.
-Maria, reprit la femme avec une voix plus ferme. Ce n’est pas en baissant un peu l’intensité de ce spot qu’il va pouvoir s’échapper. Il est sanglé, nous sommes quatre, et il est sous bonne garde, je pense…
-C’est klair. » ajouta bêtement l’hippopotame cybernétique.
James Stephenson ne savait plus quoi faire. Hélène était le nom de sa mère. Et cette Hélène avait le même timbre de voix. Et l’homme derrière lui avait une voix comme celle de son père. Il n’en croyait pas ses yeux, ou plutôt ses oreilles. Il ne voulait pas le croire.
Ce n’était pas possible.
« Voilà, c’est fait. » dit finalement Maria. La lumière était baissée, effectivement. James ne voyait plus aussi précisément les petites veinules qui parcouraient ses paupières, et la chaleur du spot sur la peau de son visage était moins forte. Il entrouvrit les yeux, discrètement : une femme penchée sur lui, la figure cachée par un masque de chirurgie.
Il était sur une table d’opération.
Il hésita entre se débattre comme un fou et s’évanouir. La première option lui donnerait en résultat les poignets et les chevilles meurtries par les sangles, ainsi qu’une jambes kassée par le sieur hippopotame. La seconde ne donnerait aucun résultat à long terme. Mais, heureusement ou malheureusement, le destin décida pour lui.
James Stephenson se sentit partir. Glisser entre les mondes.
Il ne put réfréner un sourire.
« Il s’en va ! Il s’en va encore ! cria l’homme en lui maintenant les épaules.
-James ! » hurla la dénommée Hélène. Il y avait du chagrin dans sa voix, et James eut presque des remords de partir.
« Maria ! reprit la femme nommée Hélène. Faites quelque chose !
-Je ne peux rien faire ! Lorsqu’il s’en va de cette façon, on ne peut pas le retenir ! Seul lui pourra le faire, mais il n’en est pas encore capable.
-Je vais pas le laisser se kasser, moi, vous allez voir ce ke vous allez voir ! »
James sentit d’immenses mains brûlantes lui agripper les mollets. Il allait avoir des traces, pour sûr, lorsqu’il réapparaîtrait. L’hippopotame serrait avec une force monumentale, et le contact de ce métal chaud sur sa peau lui filait le tournis. À moins que ça soit son départ qui lui provoque cette sensation de montagnes russes.
« James ! Ne t’en va pas ! Pas maintenant !
-Mettez-lui la sonde, Maria ! Tout de suite !! »
Hélène pleurait sur James, car celui-ci sentait les larmes sur son visage. Certaines semblaient le traverser. Il partait. Il sentit les mains de l’homme lui tourner la tête, dégager sa nuque, puis une douleur innommable lui inonda le crâne.
Puis tout fut blanc.
« Raté, dit Maria en reposant l’immense appareil sur la table, à présent vide. La sonde est dans l’oreiller, mais ça ne nous servira pas à grand-chose.
-Je le savais ! ragea l’hippopotame cybernétique. Je savais ke j’aurais dû lui kasser les jambes, kar même avec son pouvoir, ce spontané n’aurait pas pu kourir une fois partit dans un autre monde ke le notre.
-Fermez-la ! » dit Hélène en sanglotant. L’homme s’approcha d’elle et l’enlaça tendrement, réconfortant sa femme. Il lui caressa les cheveux, et cette scène lui rappela une autre, sensiblement semblable, dix ans auparavant, où leur fils avait disparu sans crier gare alors qu’il entraient dans un parc, par une journée ensoleillée.
Dans un tiroir de la commode personnelle d’Hélène, agent tout comme son mari au service d’une organisation tentaculaire dominant plusieurs mondes, Sami et Roosevelt attendaient toujours le retour de James Stephenson.
Tout comme ses parents.
L’épuisement commençait à se faire sentir, et James sentait que ses chevilles en était au point de non-retour. S’il ne s’arrêtait pas bientôt, il allait tomber et se faire bien plus mal que les égratignures sur son visage et ses bras, que la douleur lancinantes dans son doigt et que son ongle qui saignait toujours.
Mais derrière lui, les hippopotames robots ne lui lassaient pas le loisir de se reposer. Ils n’avaient pas à se reposer, ils n’avaient pas mal aux pieds, pas de mollets en feu, pas de point de coté. Mais ils avaient des fusils, et ils courraient vite, les bougres de salauds. Alors James Stephenson faisait ce qu’il savait faire de mieux, il courrait.
Ce qu’il avait fait durant ces dix dernières années.
Tout en slalomant entre les arbres et leurs branches, tout en évitant les tirs sporadiques de ses poursuivants, il lui vint en souvenir la vieille dame bleue. Pourquoi repensait-il à tout cela aujourd’hui ? Mystère. Mais il y repensait. Il songea à ces deux années passée dans cette piaule pourrie, à vivre comme il n’avait jamais vécu avant bois pour se chauffer, aller chasser les Vitrons – les oiseaux sans plumes – se faire cuire à manger, aider la vieille dame dans ses derniers moments.
L’enterrer dans la plaine desséchée qui jouxtait la maisonnette.
Et partir, de nouveau seul.
Lors de ces deux années, il avait apprit à se débrouiller, mais également que le monde de la vieille à la peau bleue n’était pas le sien. Pas plus que celui où son autre moi était dans les bras de son père à sangloter parce qu’il lui avait volé ses jouets. Pas plus que tout ceux qu’il avait visités par la suite.
Une explosion derrière lui l’informa que les hippopotames cybernétiques étaient passés à l’étape suivante, dans leur mode poursuite. Ils allaient l’avoir, et James commençait à perdre espoir. Une autre explosion, plus proche. Il sentit son dos chauffer. Il tenta d’accélérer, mais une racine l’en empêcha. Il roula en boule sur lui-même.
Troisième explosion.
Blanc.
Un souvenir me revient.
J’avais quinze ans. Je venais d’atterrir dans un nouveau monde. Encore un. Mais j’avais pris l’habitude, de voyager. De passer d’un monde à l’autre, alors que je m’y attendais le moins, parfois..
Le fait est que ce passage vers un autre où, et un autre quand, apparaissait quand j’en avais le moins besoin. Ce n’était jamais lorsque j’étais attaché au fin fond d’une prison, ce n’était pas non plus lorsque j’étais face à un commando prêt à me fusiller, ni encore moins alors que je me trouvais à tenter de dompter un buffle.
Par contre, elle me faisait passer en plein milieu d’un repas, ou pendant mon sommeil. Ou même encore une fois que j’avais trouvé après des heures de mésaventures un coin tranquille, où des créatures douces et roses avec de grands yeux me cajolaient. J’étais là, j’étais bien, j’étais heureux pour la première fois depuis plus de quatre ans.
Et puis hop, j’étais de nouveau ailleurs.
Comme ce souvenir là.
J’avais quinze ans, donc, et j’étais en pleine confusion mentale. Les changements de mondes se faisaient toujours avec une sorte d’élan nauséeux et diverses séquelles physiques, comme des étourdissements. J’étais apparu dehors, et il ne pleuvait pas. J’avais tâté le sol à la recherche d’éventuels obstacles, et je m’étais assis pour reprendre mes esprits.
Ce fut le plus court voyage entre les mondes, mais également le plus instructif.
Je suis tombé au milieu des coups de feu, au milieu des balles qui fusaient de part en part. La guerre. Une guerre, comme toutes celles que j’avais déjà traversé. C’est triste à dire, mais je m’en trouve blasé, maintenant. Les morts, les vivants, les survivants, tout cela…
Blasé. Je suis devenu égoïste. Je ne pense plus qu’à la mienne, de mort.
Qu’à la mienne, de vie.
Qu’à ma propre survie.
À moi.
Mais je m’égare.
Ça sifflait de partout autour de moi. En haut, en bas, à gauche, à droite… Avec le recul, c’est un véritable miracle que je n’ai rien eu. Pas une seule égratignure. Mais peut-être est-ce grâce à l’intervention de cet homme. Il m’a empoigné alors que j’étais encore en pleine confusion, et je n’ai ni eu le temps de bien le voir, ni eu le temps de bien le remarquer.
Je suis reparti trop tôt pour ça.
Mais avant, calfeutré dans un recoin, protégé par l’homme qui m’avait sauvé, qui qu’il soit, les quelques mots échangés ont réussi à me redonner le courage dont j’avais besoin pour poursuivre. Pour poursuivre ma vie.
Ma survie.
« Mais qu’est-ce que tu fous là, bon Dieu ? avait-il beuglé tout en répondant aux attaques de ses agresseurs avec son arme.
-Je… Je ne sais pas ? » Une réponse très Rinceventienne, avec le recul.
« Tu débarques comme une fleur au milieu d’un carnage à grande échelle, et tu oses me dire que tu ne sais pas ?! Merde alors…
-Je ne l’ai pas fait exprès.
-C’est pas une raison ! Qui tu es ?
-James Stephenson. Je suis…
-Connais pas. Tu voyages entre les mondes, toi aussi ? »
C’est le ‘toi aussi’ qui m’a le plus marqué. À l’époque, je pensais être le seul. Le seul paumé, dans l’univers – ou les univers – à pouvoir passer d’une réalité à l’autre. Mais grâce à cette petite phrase, grâce à ces deux mots, toi aussi, j’ai enfin compris que je n’étais pas le seul. Il y en avait d’autres, comme moi.
« Et comment tu es arrivé là ? » avait-il poursuivit tout en rechargeant son arme. Je n’arrivais toujours pas à distinguer son apparence, et je me contentais donc de parler à une silhouette floue, indistincte, noire.
« Tu as été envoyé, ou bien tu…
-Je ne voulais pas partir, mais le fait est que je suis là, maintenant.
-Tu ne sais pas où tu es, ni ce que tu fais là ? C’est ça ? Tu es un spontané ? Merde alors, ça c’est fort ! Un spontané. »
J’avais senti le reflux, ma nausée revenir. J’allais partir.
Je gardais en mémoire ce que venait de dire l’homme en noir. Juste quand j’allais pouvoir distinguer ses traits. Je repartais.
Un spontané.
Il y en avait d’autres comme moi. Des gens qui voyageaient de mondes en mondes, de réalités en réalités, sans contrôler leurs pouvoirs. Et ces gens, ces gens comme moi, étaient des spontanés.
J’étais un spontané, moi aussi.
J’avais ouvert ma bouche pour le remercier, ou pour lui poser d’autres questions, je ne sais plus, mais aucun son n’en sortit. Il me semble que je pleurais. De joie, peut-être, d’avoir enfin une patrie à laquelle me rallier. Ou de reconnaissance. Ou de pitié pour tous les autres qui, comme moi, attirent peut-être les ennuis comme un aimant.
« N’aie pas peur, quand tu maîtrisera ça, tu deviendras un des meilleurs, avait dit l’homme tandis que tout se brouillait à nouveau. Je te parie ma bouteille de Soho qu’on se recroisera un jour, et qu’on bossera ensemble, si Dieu le veut. »
Et là, tout s’était à nouveau changé en blanc. Le sifflement des balles s’était atténué, la voix de l’homme en noir s’était éloignée, je m’étais retrouvé dans du coton, à nouveau. Tout blanc, tout inconscient.
J’étais reparti pour un nouvel ailleurs.
Mais j’étais confiant.
« Stephenson ? Stephenson ! »
Il ouvrit les yeux, ses yeux noisette, et les referma rapidement. La lumière d’un blanc éclatant lui faisait mal à la rétine. Était-il resté inconscient, ou avait-il de nouveau voyagé ? Il ne se rappelait plus. Il y avait eu la poursuite, l’explosion, le souvenir confus de ses quinze ans, et maintenant… …ça.
La voix, une voix de jeune femme qui venait de sa gauche, reprit :
« James Stephenson ? »
Il préféra ne pas répondre. Il avait apprit ça au cours de ces dix années de fuites, de sauts, de poursuites et autres emprisonnements : Ne pas dire qui on est tant qu’on est pas sûr de savoir ce qu’on va nous faire. Il garda le silence.
« Il va répondre ou koi ? »
Il reconnut immédiatement l’accent particulier, métallique, des hippopotames cybernétiques. Il n’avait donc pas sauté d’un monde à l’autre. Il était toujours dans le palais, très certainement dans une des installations au sous-sol dans lesquelles il avait atterri sans le vouloir, et d’où il avait cherché désespérément à s’échapper.
Mais évidemment, son mode ‘voyage automatique’ ne s’était encore pas déclenché alors qu’il en aurait eu grand besoin.
« James Stephenson, si c’est bien votre nom, veuillez hocher la tête. »
C’était une autre voix. Une autre voix de femme, plus dure, plus autoritaire. C’est marrant, songea-t-il tout en évitant de secouer la tête ou de sourire, la voix de la première femme me rappelle celle de ma mère. Elle est douce, et elle a le même ton gentil.
« Je vais lui kasser une jambe, on va bien voir s’il kause pas.
-Hors de question ! dit la voix comme celle de ma mère. Nous ne sommes pas censé lui faire de mal.
-N’empêche qu’il kriera, avec une jambe pétée.
-Ce n’est pas le but. »
James arriva à calmer son cœur. Il n’était pas passé loin. Sans cette femme qui avait prit sa défense, il aurait certainement eu deux moignons à la place des jambes, et plus énormément de chance de fuir à nouveau. D’un coté, cette idée était séduisante. Même la mort l’était, à des moments de sa vie. Mais à chaque fois, le souvenir de ses quinze ans
« Tu es un spontané ! Merde alors, ça c’est fort ! »
revenait, et il reprenait confiance. Il y en avait d’autres. Il avait un avenir devant lui. Il n’avait aucune intention de finir ses jours ici, entre deux femmes et un hippopotame cybernétique et vulgaire.
La première femme, à la voix douce, se pencha vers lui.
« James. Je ne sais pas si c’est toi. Mais ça pourrait être toi. Nous avons fait d’immenses recherches, en dix ans. Impossible de te retrouver. Personne n’arrivait à te localiser avant que tu ne repartes. »
Il ne comprenait plus. Pourquoi cette personne lui semblait-elle si familière ? Pourquoi des souvenirs de sa mère lui parlant le soir au coucher, ou pendant qu’elle faisait la cuisine, affluaient dans son esprit à ce moment précis ? Il tenta d’ouvrir les yeux, mais la lumière aveuglante lui interdisait de voir précisément les traits de son interlocutrice.
Une autre voix, masculine cette fois, s’éleva derrière lui.
« Hélène, tu penses vraiment que c’est lui ?
-Je n’en sais rien. Maria, pourrait-on baisser la lumière ? Je pense qu’elle l’empêche d’ouvrir les yeux.
-Non. Nous devons le garder sous surveillance.
-Maria, reprit la femme avec une voix plus ferme. Ce n’est pas en baissant un peu l’intensité de ce spot qu’il va pouvoir s’échapper. Il est sanglé, nous sommes quatre, et il est sous bonne garde, je pense…
-C’est klair. » ajouta bêtement l’hippopotame cybernétique.
James Stephenson ne savait plus quoi faire. Hélène était le nom de sa mère. Et cette Hélène avait le même timbre de voix. Et l’homme derrière lui avait une voix comme celle de son père. Il n’en croyait pas ses yeux, ou plutôt ses oreilles. Il ne voulait pas le croire.
Ce n’était pas possible.
« Voilà, c’est fait. » dit finalement Maria. La lumière était baissée, effectivement. James ne voyait plus aussi précisément les petites veinules qui parcouraient ses paupières, et la chaleur du spot sur la peau de son visage était moins forte. Il entrouvrit les yeux, discrètement : une femme penchée sur lui, la figure cachée par un masque de chirurgie.
Il était sur une table d’opération.
Il hésita entre se débattre comme un fou et s’évanouir. La première option lui donnerait en résultat les poignets et les chevilles meurtries par les sangles, ainsi qu’une jambes kassée par le sieur hippopotame. La seconde ne donnerait aucun résultat à long terme. Mais, heureusement ou malheureusement, le destin décida pour lui.
James Stephenson se sentit partir. Glisser entre les mondes.
Il ne put réfréner un sourire.
« Il s’en va ! Il s’en va encore ! cria l’homme en lui maintenant les épaules.
-James ! » hurla la dénommée Hélène. Il y avait du chagrin dans sa voix, et James eut presque des remords de partir.
« Maria ! reprit la femme nommée Hélène. Faites quelque chose !
-Je ne peux rien faire ! Lorsqu’il s’en va de cette façon, on ne peut pas le retenir ! Seul lui pourra le faire, mais il n’en est pas encore capable.
-Je vais pas le laisser se kasser, moi, vous allez voir ce ke vous allez voir ! »
James sentit d’immenses mains brûlantes lui agripper les mollets. Il allait avoir des traces, pour sûr, lorsqu’il réapparaîtrait. L’hippopotame serrait avec une force monumentale, et le contact de ce métal chaud sur sa peau lui filait le tournis. À moins que ça soit son départ qui lui provoque cette sensation de montagnes russes.
« James ! Ne t’en va pas ! Pas maintenant !
-Mettez-lui la sonde, Maria ! Tout de suite !! »
Hélène pleurait sur James, car celui-ci sentait les larmes sur son visage. Certaines semblaient le traverser. Il partait. Il sentit les mains de l’homme lui tourner la tête, dégager sa nuque, puis une douleur innommable lui inonda le crâne.
Puis tout fut blanc.
« Raté, dit Maria en reposant l’immense appareil sur la table, à présent vide. La sonde est dans l’oreiller, mais ça ne nous servira pas à grand-chose.
-Je le savais ! ragea l’hippopotame cybernétique. Je savais ke j’aurais dû lui kasser les jambes, kar même avec son pouvoir, ce spontané n’aurait pas pu kourir une fois partit dans un autre monde ke le notre.
-Fermez-la ! » dit Hélène en sanglotant. L’homme s’approcha d’elle et l’enlaça tendrement, réconfortant sa femme. Il lui caressa les cheveux, et cette scène lui rappela une autre, sensiblement semblable, dix ans auparavant, où leur fils avait disparu sans crier gare alors qu’il entraient dans un parc, par une journée ensoleillée.
Dans un tiroir de la commode personnelle d’Hélène, agent tout comme son mari au service d’une organisation tentaculaire dominant plusieurs mondes, Sami et Roosevelt attendaient toujours le retour de James Stephenson.
Tout comme ses parents.
Mr.Magnum- Enorme floodeur
- Nombre de messages : 2475
Age : 42
Localisation : Dans les limbes torturées d'un esprit dérangé.
Date d'inscription : 18/01/2005
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
Hé bien, hé bien, tu nous as mis ton texte comme un GrosBill, on dirait. Hé bien, vous aurez la réponse le 10. Si d'autres on envie de participer, vous avez jusqu'à ce soir, 18 h00. Voilà. Et cette semaine, pas de strip, mais un petit cadeau en attendant la semaine prochaine.
K-ro- Maitre du mond..forum ^^
- Nombre de messages : 8174
Age : 39
Localisation : En train de préparer un autre plan pour la conquête du monde
Date d'inscription : 11/01/2005
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
Comment ça un GrosBill?!?!!
Mr.Magnum- Enorme floodeur
- Nombre de messages : 2475
Age : 42
Localisation : Dans les limbes torturées d'un esprit dérangé.
Date d'inscription : 18/01/2005
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
Ben si, un GrosBill.. C'est génétique de toute manière, alors...
K-ro- Maitre du mond..forum ^^
- Nombre de messages : 8174
Age : 39
Localisation : En train de préparer un autre plan pour la conquête du monde
Date d'inscription : 11/01/2005
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
Mais non!! C'est un Rincevent en puissance, le mec!
Et pis moi, j'ai pondu ça à tout allure, mais c'est structuré, quoi!!
*paniqué*
Et pis moi, j'ai pondu ça à tout allure, mais c'est structuré, quoi!!
*paniqué*
Mr.Magnum- Enorme floodeur
- Nombre de messages : 2475
Age : 42
Localisation : Dans les limbes torturées d'un esprit dérangé.
Date d'inscription : 18/01/2005
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
Mais oui, mais oui..
Tant que ça raconte sa vie et qu'on peut l'inserer dans l'histoire, ça va.
Bon, je ferme définitivement le concours vu que je rentre dans mon appart sans internet après manger.
Tant que ça raconte sa vie et qu'on peut l'inserer dans l'histoire, ça va.
Bon, je ferme définitivement le concours vu que je rentre dans mon appart sans internet après manger.
K-ro- Maitre du mond..forum ^^
- Nombre de messages : 8174
Age : 39
Localisation : En train de préparer un autre plan pour la conquête du monde
Date d'inscription : 11/01/2005
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
Zut à toi!
Ça devait être comique? *panique à nouveau*
Ça devait être comique? *panique à nouveau*
Mr.Magnum- Enorme floodeur
- Nombre de messages : 2475
Age : 42
Localisation : Dans les limbes torturées d'un esprit dérangé.
Date d'inscription : 18/01/2005
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
Apparement, c'était apprécié.
Omega,
Ils cherchent... des trucs. On ne leur a rien dit de précis. En attendant, ils creusent, ça les occupes.
Omega,
Ils cherchent... des trucs. On ne leur a rien dit de précis. En attendant, ils creusent, ça les occupes.
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
*panique quand même, jusqu'au 10*
Mr.Magnum- Enorme floodeur
- Nombre de messages : 2475
Age : 42
Localisation : Dans les limbes torturées d'un esprit dérangé.
Date d'inscription : 18/01/2005
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
Vous allez rire, on est le 10.
K-ro- Maitre du mond..forum ^^
- Nombre de messages : 8174
Age : 39
Localisation : En train de préparer un autre plan pour la conquête du monde
Date d'inscription : 11/01/2005
Yuri- Général
- Nombre de messages : 1387
Date d'inscription : 13/01/2005
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
Reportez-vous à la rubrique de l'annonce du concours.
(ça fait chic dis comme ça)
(ça fait chic dis comme ça)
K-ro- Maitre du mond..forum ^^
- Nombre de messages : 8174
Age : 39
Localisation : En train de préparer un autre plan pour la conquête du monde
Date d'inscription : 11/01/2005
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
*félicite chaudement le vainqueur*
Nina- Barbare floodeur
- Nombre de messages : 3770
Age : 38
Localisation : Dans son panier.
Date d'inscription : 12/01/2005
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
*leur jette un seau d'eau* Pas aussi chaudement devant des enfants, s'il te plait..
K-ro- Maitre du mond..forum ^^
- Nombre de messages : 8174
Age : 39
Localisation : En train de préparer un autre plan pour la conquête du monde
Date d'inscription : 11/01/2005
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
Je vais faire le gos lourd, mais;.. et les comics de la semaine, alors ?
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
Ben je voulais commencer à publier la troisième saison l'année prochaine..Vu que cette semaine il y avait le résultat du concours et que la semaine prochaine il y a autre chose.
K-ro- Maitre du mond..forum ^^
- Nombre de messages : 8174
Age : 39
Localisation : En train de préparer un autre plan pour la conquête du monde
Date d'inscription : 11/01/2005
Re: Les fabuleuses aventures de K-ro - II
Bon ben je peux toujours annuler ce que j'avais prévu...
K-ro- Maitre du mond..forum ^^
- Nombre de messages : 8174
Age : 39
Localisation : En train de préparer un autre plan pour la conquête du monde
Date d'inscription : 11/01/2005
Page 7 sur 23 • 1 ... 6, 7, 8 ... 15 ... 23
Page 7 sur 23
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum