L'Ombre du Colosse

Le fameux "Devil May Cry non-violent", déjà en tête des ventes, qui révolutionne moins le concept que la... mentalité.






Car enfin, il faut remonter jusqu'à DMC premier pour retrouver un tel goût de la vastitude "qui aime se mettre en scène" (d'une part) et un réalisme qui - tant dans la violence des frappes que dans les gesticulations pathétiques du héros – parvient à "traverser l'écran" (d'Outre part). Plus épuré, on trouvera difficilement, et c'est là toute la juste prétention du titre : ramener la sensation vidéoludique à ses réalités les plus crues. Le Vertige, la Fébrilité, l'Acharnement : voilà de quoi est fait ce roc, en dépit de sa relative facilité (bien vite éclipsée par sa teneur artistique).
Voilà longtemps, d'ailleurs, que l'on avait pas goûté à une "poésie" aussi sobre et poignante, loin des clairs de lune aveuglants et des couchers de soleil tape-à-l'oeil. Ici, tout est fait de verdure, de granit et de poils (dont la texture est foutrement réussie, au fait), et c'est bien cela qui se veut imposant : nulle boule de feu ou éclair tapageur ne saurait venir entacher la solennité de ces affrontements. Même le "blur", utilisé à outrance, crée son petit effet : le ramage léger, ainsi que la déformation floue qui accompagne les frappes titanesques en deviennent presque "artistics".

Un jeu donc qui, pur dans sa simplicité (nul scénario complexe ne serait venir trahir son essence), se rapproche davantage de la série animés que du hobby des "gameurz". Et ceci est un disclaimer : l'envisager comme un quelconque défi interactif serait s'exposer à une grave déception. Je préconise donc de
1) Se limiter à un affrontement par jour (et encore) ;
2) Se refuser à l'usage sacrilège d'une soluce, car ce serait déjà tuer 40% de l'oeuvre : la réflexion précédant l'escalade est l'un des plaisir les plus raffiné que l'art vidéoludique ait su me faire goûter.
3) Enfin et peut-être, accepter le concept "absolu" de liberté que propose l'Ombre du Colosse : un seul chemin tracé, mais qu'aucun mur invisible ne saurait venir délimiter. Nulle limite n'est posée, et c'est bien pour cela qu'on ne les "franchit" pas (grandiose paradoxe). Ayant joui devant la plaine Félicité de FFX (j'ose le dire), mes sentiments quand à cet univers ne saurait être esquissés par d'imparfaites formulations. Shadow of the Colossus, c'est... la palingénésie du "Waaaah-".



Et qu'en pense t-on, en ces lieux ?

Ce que j'en pense? Tu me l'offres et je te dis ça après..

Comme je l'ai déjà dit ailleur sur ce forum après avoir commençé je pense le plus grand bien de ce bijoux d'originalité et de poésie qui détonne au milieu des GTA like et autres FPS qui pullules en ce moment. Helas je regrette juste la maniabilité qui necessite un petit temps d'adaptation et une caméra parfois chahuteuse ( j'avais parlé précédement du motion blur mais finalement sa passe on finit par si habitué...). Reste que j'aurais appréciés de pouvoir faire les colosses dans n'importe quel ordre et d'avoir autre chose que des lézard à chercher à part les colosses mais certains me retroquerons qu'on en veut toujours plus Sinon je suis d'accord avec Delacroix pour le temps de jeux il faut vraiment prendre son temps vu la courte durée de vie...

PS : Par contre très chère Delacroix as tu affrontez un des colosses ''model reduit"" ? J'aimerais savoir si les combats contre eux sont dignent d'intérêt.

Vous voulez parler de la Salamandre noire ? Ah, mais c'est sans compter le *cadre*, plus fantasmagorique que jamais.

Remarquons d'ailleurs que nous sommes à une échelle où la notion de "taille" n'a plus de sens : car ce n'est qu'une fois dans la Caverne aux Merveilles que l'on perd le goût de la fortune. Le choix de mettre les plus Grands en premier n'est pas innocent - au lieu de nous faire piteusement loucher sur le bas critère de la "taille", on peut alors reporter son regard sur la Valeur Véritable de ces affrontements. Et quand bien même, l'intérêt résiderait plutôt dans les différentes échelles de démesure (le colosse, l'arène, le Monde). Ah, je m'emporte.