Le procès

/Petite musique d'ambiance.../

Le costume tiré à quatre épingle, la voix forte et l'oeil vif. Enfin relativement hein. Le terrible procureur Manfred von Kanar se tenait dans le lobby du tribunal, fixe, regardant de temps en temps sa montre à gousset avant de reprendre sa pose, fixe, sa canne posée sur le mur à son côté...

"Ma carriere parfaite ne va certainement pas être troublée par cette impertinente qui me tient lieu de fille... J'en suis pas fier, c'est pas pour me faire dire qu'en plus elle me renie, non mais..."

S'asseyant sur le sofa, il attendait l'heure ou, pour se préserver, il devrait ridiculiser, fouler plus bas que terre et encore piétinner un peu sa fouettante progéniture... Ca ne devrait pas trop troubler son karma après reflexion, se dit-il avec un sourire en coin bien caractéristique...

12 Septembre, 2 h 00 P.M
Disctrict Court
Dans le lobby adjacent


Trente minutes. C'était tout ce qu'il restait avant le début du procès.

Franzesser von Karma marchait de long en large en attendant. Ses talons claquaient comme des impacts de balles sur le dallage. Heureusement, les talons ne tuaient pas.

"Fou ! Pauvre fou ! Il ne restera pas assez de ces idiots d'atomes chez ce vieux fou du barreau se prétendant idiotement être l'auteur de mes jours lorsque j'en aurai fini avec lui ! Je suis une Von Karma. Pas une vuglaire et idiote ... Kanar !"

Heureusement, les pensées ne tuaient pas aussi.

On toqua à la porte. L'argentée se figea d'un bloc, raide comme un "i", prête à recevoir l'intrus, avec toute son exquise délicatesse.
Un bout de visage se risqua à l'intérieur du lobby, un oeil craintif rivé sur le fouet à sa hanche. Une main serrait la poignée de porte comme une bouée de secours.

- Miss Von Ka ...
- Inspecteur Gorgumshoe, sombre idiot de cette idiote institution pertubateur de mes parfaites réflexions, je vous ai déjà dit de ne point idiotement me déranger avec vos propositions idiotes ! Du café ? Je ne bois que du thé !

Si un regard pouvait mordre, l'inspecteur Gorgumshoe ne serait plus qu'un parfait petit tas sanguinolent aux pieds de Franzesser.

Il restait encore quinze minutes avant le début du procès.

"Ma très chère nièce, je vous sent nerveuse. Cette première fois au poste de la défense vous troube-t-elle tant ? Vous avez assuré vouloir assurer votre défense, et cela est très bien, mais ce rôle moins agressif n'est guère dans vos habitude."

Aran Edgerabbit compulsait distraitement le snotes du dossiers. Assis confortablement, il observait Franzesser tourner en rond tel un chat en cage.

"Taisez-vous donc, mon oncle ! Une Von Karma est parfaite, à la défense comme à l'accusation !
- Oh, je n'en doute point. Mais j'y songe... Il semblerait que ce soit la juge Caroline Van Houten qui soit en charge de ce procès."

Une juge propriétairchocolateries du même nom. Et friande de sa production. Mais sa réputation s'était plutôt établie sur la facilité à l'influencer. Particulièrement quand du chocolat était en jeu.

- Taisez-vous vous dis-j ... Caroline Van Houten vous dîtes ?

L'argentée se tourna vers son oncle, qui comme à son habitude, portait un ensemble fuschia. Enfin, red wine, comme il disait.
Les sourcils de l'argentée se fronçèrent.

- Cela ne me plaît guère. Il n'est pas à exclure que Von Kanar l'ai acheté. Quel ... fourbe ! C'est outrageux ! C'est impardonnable !
- Hmmm, je ne sais si vous êtes la mieux placée pour dire ceci ma nièce ...
- Suffit !

Elle consulta du regard la petite pendule suspendue au-dessus de la porte. Dix minutes restantes. Et hurla ses ordres.

- Gorgumshoe ! Allez donc enquêter sur-le-champ sur la juge et Von Kanar ! Ou votre salaire sera encore ... GORGUMSHOE !
- Liquéfié de trouille, ma nièce. Vous n'en tirerez pas grand chose.
- Pourquoi suis-je entourée d'idiots incapables de faire quoi ce soit sans que cela ne tourne idiotement au fiasco ?!
- Allons ma nièce ... une Von Karma n'est-elle pas parfaite ?
- Si ! Et j'espérais bien pouvoir humilier Von Kanar en prouvant qu'il avait acheté la juge ...

"Compter sur Gorgumshoe pour trouver quelque chose me semblait de toute façon bien hasardeux."

Aran ferma le dossier de l'affaire et jetta un oeil vers la pendule. Plus que cinq minutes.

"Nous ferions bien d'y aller, ma très chère nièce. Et ne vous inquiétez pas du juge. J'ai pris soin de m'assurer de son impartialité... au nom de la justice, bien sur."

Il eut un leger sourire, de ceux qui exprime très clairement toute l'hypocrisie des propos tenus juste avant, tout en se levant.

Miaou Fey avait été auparavant l'assistante d'un avocat de la Défense de seconde zone, Squaellix. Mais elle s'était depuis engagée au service de Edgerabbit, une association bien plus... attrayante.

Methodiquement, Manfred von Kanar repassait en revue tous les éléments du dossier de la cour... Celui de ses adversaires d'abord, tellement maigre qu'il arracha un ricanement à Manfred: un badge, un fouet, un vieil emploi du temps de manfred annoté par ses soins... c'était tellement risible qu'il n'alla même pas jusqu'au bout de ce que son agent embusqué dans le camp de sa fille lui avait révélé, préférent aller à son propre dossier: des notes de médecin, une fausse lettre, des fiches de paye, des factures... Essentiellement de la paperasse oui, mais aussi une... Arme secrète...

Un petit ricannement plus tard, le procureur au dossier parfait s'avança dignement, de son côté de la barre, alors que ses adversaires arrivaient en face... Sans attendre le moindre mot du jury, Manfred commença à faire son show:

"Bon, je suppose que ce serait trop vous demander que de déclarer directement la plus pure et simple vérité madame le juge hein? Tant pis alors, ne faisons pas trainer les choses, premier témoin, qu'on en finisse, le juge appelle miss ILdbag à la barre, allez!"

Toujours aussi sûr de lui, et tenant à commencer vite et fort -donc sans demander à la partie civile, il enchaina aussitôt que la vieille dame incusuccubesque issue d'un enfer quelconque ait posé un pied derriere la barre pour lui dire:

"Bien, miss ILdbag, racontez donc à la cour la teneur de nos retrouvailles, entre moi et ma fille, là, en face, adorable à cette époque."

Je....C'était un jeudi...rah non je suis bête on était vendredi y avait Dallas qui passait..Ah non c'était Plus Belle la vie..bref...Alors ben....Monsieur Kanar ce brave homme était venu pour me tenir compagnie et me présenter quelqu"un qu'il prétendait être sa fille. C'était un adorable petit bout de choux qui tenait un fouet en plastique et avait des couettes argentées. Elle à d'ailleurs mangée tout les bonbons sur la table, vous savez comment sont les enfants. Ensuite ils ont dut partir car la jeune fille c'est mise à faire une colère...Vous savez comme ces enfants trop gâtés à qui on à le malheur de dire non...Et puis...Ils ont dut partirent vu que je me souviens avoir regardé Qui veut gagner du pognon et m'être endormie avec un lait chaud.

(je tiendrais à noter la remarquable perfomance de IL dans son rôle de vieille dame 10/10 )

_____


- ... qu'est-ce donc ? Un témoignage, ça ? On cherche à m'inculper pour port de couettes non conforme ?
- Méfiance, ma nièce, méfiance. Pas de précipitation.
- Douteriez-vous de ma perfection ?
- Non, juste de votre tempérance.
- Tss ... fou ...

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Franzesser jeta un regard glacé en direction de Von Kanar.
Son oncle avait raison. Pas de précipitation. Après tout, ils avaient les mêmes métodes en commun ... pièges, manipulation de témoin, falsification, dissimulation et intimidation seraient au festin.
Mais elle n'allait certainement pas laisser le loisir à ce vieux fou de mener le jeu.

- Est-ce tout ce que votre témoin a à nous dire, Mister Von Kanar ?

La jeune argentée se pencha sur la tribune, agitant un index narquois, tandis que le dos de son autre main soutenait son menton.

- Votre empressement vous coûtera, Manfred von Kanar ...

Elle coula son plus splendide sourire en coin à son adversaire.

- Je demanderai pour commencer à l'accusation d'avoir l'extrême obligeance d'énoncer les chefs d'accusations à la cour. Je doute que le port de couettes soit interdit par l'état. Et puis ... vous ne voudriez pas presser la juge Van Houten dans la dégustation de son chocolat, n'est-ce pas ?

- Tout fait, approuva la juge du haut de son siège, une tasse à la main.

- N'espérez pas faire régner votre loi sans partage ici, Mister Von Kanar. La défense, soyez-en sûr, est prête à vous recevoir.

"Et ce quoi que vous maniganciez", ajouta-t'elle pour elle-même.

- Si c'est tout ce que le témoin a à nous dire, j'aimerai procéder au contre-interrogatoire.

___


- Qu'avons-nous dans notre dossier, mon oncle ?

"Je l'ai ici avec moi, ma nièce. A quelques menus détails prêt que je n'ai pu avoir à temps. Je pense que nous verrons débarquer miss Fey d'ici peu pour les apporter, ceci-dit.
- Vous êtes incompétent, mon oncle.
- Moi aussi, je t'aime."

Aran croisa les bras, pensif. Le témoignage était des plus perfectible, et Von Kanar devait parfaitement le savoir. une vieille demeurée incapable de dicerner sa jambe de son front n'avait guère de poids dans un procès.

"Voyons voir..."

Il ouvrit le dossier, jusqu'au fichiers sur les témoins.

"Voyons voir... "

Miss ILdebag
97 ans
Retraitée, ancienne professeur, ancienne dictatrice

Une vieille femme qui n'a plus toute sa tête. Immensément riche. fréquente les clubs échangistes, amatrice de jeunes garçons.
Aversion contre le sucré. Aime particulièrement la tarte au concombres.

"Rien de très anomal dans ce tribunal, en somme."

"-La question n'est pas les couettes, ma fille... Enfin, je veux dire, mademoiselle von Kana... Karma. Comprenez-moi, j'ai du mal à employer des termes différents de ceux que j'ai utilisé toute ma vie durant pour la défense.

La question n'est tout de même pas les couettes, qui étaient tout à fait en règle, mais le fait que cette gardienne d'enfant d'une neutralité absolue *kof kof* affirme que vous êtes bien indéniablement ma fille, puisque j'allais vous chercher à la crèche.

Le fait que vous soyez incapable de discerner ce pour quoi vous êtes là, ce qu'implique cette brave dame, me déçoit d'ailleurs... Si vous aviez correctement appris vos leçons, vous sauriez de toute façon que vous n'avez AUCUNE chance de faire tenir votre misérable mensonge.

Bref madame le juge, vous pouvez la déclarer officiellement comme étant ma fille... Mais si ça amuse la défense de mettre en doute de façon scandaleuse les dire de cette employée, grand bien lui fasse."

*sirote un thé* Hein? Quoi? C'est maintenant que je déclare l'accusé coupable?

Euuuh, c'est qui l'accusé, au fait?
*grignote du chocolat*

- Je suis l'accusé, Votre Honneur. Cet homme m'accuse de renier mes liens de sang avec lui.



- Vous veniez me chercher à la crèche ? En quoi cela prouve-t'il que nous ayons ce lien de sang que vous affirmez avoir avec moi ?



- Mister Von Kanar, n'importe qui peut se rendre dans une crèche en affirmant être un de ses parents. Ca s'appelle ... du rapt d'enfant.



- Qu'avez-vous à répondre à cela ?

"Cessez de dire n'importe quoi en faisant preuve d'une logique spécieuse discutable, jeune enfant. Pourquoi rapterais-je quelqu'un qui a des couettes?"

Décidant de ne pas en rester là, von Kanar eut peine à ne pas sourire alors qu'il s'apprêtait à retourner encore plus l'argument contre celle qui l'avait émis:

"Vous allez me dire la soi-disant absence d'enfant naturel, puisque vous êtes ma fille unique, n'est-ce pas? Mais, je vous le demande alors, à la cour toute entière: pourquoi faisons-nous des enfants si l'on sait qu'ils vont se montrer ingrats, chers à entretenir, et arborant des couettes? Pour s'inscrire dans l'éternité, transmettre son savoir!

Or... Je n'ai pas eu besoin d'une fille naturelle pour celà. Jamais, j'ai déjà transmis les ficelles du métier à une personne, et cette personne, se trouve à vos côtés."



"Mais vous pourrez aussi contredire ceci, on n'est plus à une absurdité près, c'est pour quoi si vous contredisez ne serait-ce qu'un point de mon argumentation, je me verrais contraint d'appeler à la barre Aran Edgerabbit."

Dans tous les cas, il y gagnerait: soit elle s'y refuserait, ce qui lui ferait gagner de nombreux points, soit elle accepterais, et se retrouverait un temps dépourvu d'assistant... Que faisait le sien, d'assistant, à von Kanar d'ailleurs..?

- Je n'ai jamais demandé à porter de couettes ! Pourquoi croyez-vous que j'ai les cheveux courts aujourd'hui, vieux fou sénilisant, falsificateur, escamoteur, zoophi ...
- Calmez-vous ma nièce !

"Vous entrez dans son jeu, là.
- Taisez-vous, mon oncle ! JE SUIS calme !
- je n'en doute point, en effet."

Il eut un haussement d'épaules accompagné 'un leger sourire.

"Je trouve Von Kanar bien prétencieux. Avec ce qu'il m'a transmis, je pourrais à peine rédiger un prospectus."

La remarque eut au moins le don de lui arracher un sourire pas trop grinçant.
Elle baissa la tête, les yeux fixés sur son fouet posé sur la tribune. Elle s'obligea lentement à respirer-expirer. Douze fois. Le chiffre de pleinitude.

"Je ne peux pas contredire votre argumentation ? Fou ... !"

C'est avec un sourire éclatant qu'elle se releva.



- Je vous en prie, Mister Von Kanar. Que monte à la barre Mister Edgerabbit ! A moins que je ne sois obligée de contre-interrogée Miss ILdbag ? J'aimerai le cas échéant qu'elle témoigne à nouveau. De manière plus précise. Et moins empli de feuilletons idiots. Si Madame la Juge l'autorise, bien évidemment ...

_____


- Etes-vous folle !?
- Le génie est souvent proche de la folie, paraît-il. Je suis procureur dans l'âme, mon Oncle. La meilleure des défenses, c'est l'attaque. J'espère juste que votre assistante va bientôt se décider à pointer le bout de son nez, avec les papiers, de préférence.

-Mais faites donc comme bon vous semble. Vous pouvez disposer, madame ILdbag. Mais restez à disposition de la justice le temps du procès, sait-on jamais ce que.. La défense, pourrait vouloir faire... En attendant, n'hésitez pas à prendre du repos, rien ne vaut un peu de bon temps passé sous la COUETTE

Un nouveau petit sourire mesquin plus tard, l'impitoyable procureur déclama ensuite, une fois la vénérable dame partie:

-Bon, la suite, enchaînons, donnez vos dernières indications si vous le voulez, Monsieur Edgerabbit, puis hop, allez, à la barre...



Sauf accroc, il continua donc, tranquilement:

-Monsieur Edgerabbit, veuillez décliner à la cour votre nom, votre âge, votre profession, puis témoigner à la cour de votre parcours éducatif et professionnel. A partir des hautes écoles, le nom de votre gardienne de crèche, à vous, la cour s'en moque éperduement.

___

La main de la jeune procureur se serrait convulsivement sur son bras gauche.

- Mon oncle, ce vieil empaffé me narguerait-il avec cette sombre histoire de couettes idiotes ?
- Soyez au-dessus de ça. Quoi que vous en pensiez, cela vous allait à ravir.
- Idiot.
- Votre inspecteur est ici.

Elle jeta un regard par-dessus son épaule, et put en effet apercevoir le bout éliminé d'un imperméable, hélas, trop familier.

- Hmpf ... nous verrons si cet incapable a été capable de suivre mes instructions ... une dernière chose à me dire, avant de monter à l'échafaud ?

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"Ca ne va pas l'avancer à grand chose de m'interroger... je me demande ce qu'il manigeance. Hmm."

Aran eut un haussment d'épaules. Bon, cela ferait durer un peu le procès, ce qui était tout à leur avantage pour l'instant.

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"Monsieur Edgerabbit, veuillez décliner à la cour votre nom, votre âge, votre profession, puis témoigner à la cour de votre parcours éducatif et professionnel. A partir des hautes écoles, le nom de votre gardienne de crèche, à vous, la cour s'en moque éperduement.
- De vos remarques également, procureur Von Kanar. Ne perdons pas plus de temps."



"Aran Edgerabbit, 22 ans. Profession : Avocat."



: * Mon parcours est assez simple. A 16 ans je suis entré à l'école de droit Loras IV pour en sortir diplomé à 20 ans.
* Le procureur Von Kanar m'a pris en stage plusieurs fois de suite - sans me payer évidement - durant mes études.
*Depuis ma sortie de Loras IV, j'exerce alternativement les emplois d'avocat de la Défense ou de Procureur, selon les besoins.
* En fait, la seule chose à retenir de mon parcour, c'est la rapidité avec laquelle je suis devenue membre du bareau.

- Puisque je dois le faire ... commençons le contre-interrogatoire.




* Le procureur Von Kanar m'a pris en stage plusieurs fois de suite - sans me payer évidement - durant mes études.

- Un instant, Mister Aran Edgrabbit !


- Pouvez-vous nous en dire plus sur vos relations avec Mister Von Kanar ? Excepté qu'il souffre d'avarice aigue ...

"Oh, bien sur. Comment résumer ça ? Il me faisait travailler comme un damné. Je suis sur qu'il a attendus trente ans avant d'embaucher un stagiaire pour tier ses dossiers. La... perfection... dans l'attente. J'ai assisté à plusieurs affaires en sa compagnie, et ses méthodes n'ont guère changées."



"En tout cas, il n'est pas très intéressé par sa famille. Je n'ai vu chez lui aucune photographie d'aucune sorte représentant quelqu'un d'autre que lui-même."

-La décoration interieure de mon appartement relève d'aspects privés qui n'ont pas à être étalés à tort et à travers à la cour!



-Veuillez ne pas vous disperser innutilement monsieur Edgerabbit, et expliquez plutôt à cette cour, par exemple, comment vous avez vous pu vivre avec ces stages si soi-disant je ne vous payait pas, ou pourquoi vous êtes resté. Ou mieux alors, expliquez-moi ceci:



-J'aimerais que cette fiche de paie exemple soit ajoutée au dossier de la cour.

Fiche de paie Soumise par von Kanar
Un exemple de la paie d'Edgeworth pendant son stage chez von Kanar, datant du 2 Août dernier. Elle contient une base correcte, et environ 60 heures supplémentaires payées.

-Comme vous pouvez le voir clairement sur cette preuve absolue, ce monsieur à la barre semblait apprécier de travailler sous mes ordres, tout comme j'acceptais de l'avoir dans mes pattes, ce qui, indéniablement, témoigne de la qualité de l'enseignement que je lui ai dispensé... Est-il vraiment nécessaire pour s'assurer de cette qualité d'amener à la barre des personnes mises en prison par ses soins?

"Oh, veuillez m'excuser, procureur Von kanar. J'ai effectivement oublié de citer cet élément essentiel de votre apprentissage : comment falsifier les preuves. je vous suis reconnaissant de nous montrer un échantillon de ce genre de manoeuvre devant la cour. Ceci dit..."



"... Mon dernier stage avec vous remonte à déjà deux ans. Je laisserais cependant à Mademoiselle Von Karma le soin de pousser plus loin cette question si... triviale."

- Je vous remercie, Mister Aran Edgrabbit, de nous amener sur ce sujet épineux, à savoir ... le crédit que l'on peut prêter aux preuves fournies par l'accusation. Après tout, ce n'est pas comme si Mister Von Kanar était blanc comme une oie ... rumeurs et ragots courrent à ce sujet. Des choses pour le moins ... infamantes. Falsification, fabrication, omission ... vraiment déplorable.


- Mais, somme toute, la question n'est pas de savoir si Mister Aran Edgerabbit était payé ou non. Je demande à ce que la pièce à conviction présentée par Mister Von Kanar soit retirée. Elle n'a aucun lien avec cette affaire, qui, je le rappelle, est de déterminer si un lien père-fille existe entre vous et moi, Mister Von Kanar, et pas traiter de finances. Le témoin n'a aucune raison de mentir sur le point de son salaire. Et nous nous en moquons.

- J'ajouterai que le sujet de votre décoration personnelle, Mister Von Kanar, est au contraire très important, puisque nous traitons sur la famille dans ce procès. N'importe quel père, ayant un enfant prodige, exhiberait ses photos afin de s'enorgueuillir. Et puis ... vous avez l'air de tant aimer mes COUETTES.

Elle s'autorisa un petit sourire mesquin, avant de continuer.

- Mais passons. J'ai d'autres questions pour Mister Aran Edgerabbit.


*Depuis ma sortie de Loras IV, j'exerce alternativement les emplois d'avocat de la Défense ou de Procureur, selon les besoins.





- Pourquoi, Mister Ander ... Aran Edgerabbit. Pourquoi alterner entre les deux fronts du barreau !? La défense ... tss ! Folie que cela ! Pourquoi ? Je suis vraiment curieuse de connaître vos raisons ... quelque chose vous déplaît au bureau du procureur ?