La narmée n'à K-ro
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Cérémonie de clôture

+10
furioso306
popolman
Lady Omega
Séphy-Roshou
IL
K-ro
squallgofsc
Gorgon_Roo
Mr.Magnum
Hysteric Fairy
14 participants

Page 1 sur 9 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9  Suivant

Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Cérémonie de clôture

Message par Hysteric Fairy Jeu 7 Mai - 16:10

Vu que la n'armée va bientôt fermer et tout et tout... j'ai donc eu l'idée d'un ptit écrit mignon. Vu que je suis assez motivée pour le faire et que ça sera (j'espère) court, je pense le finir avant fin juin. Après, faut voir quand sera fermée la n'armée.

Dédicace spéciale à K-ro, ma maître vénérée forever, et Mr.Magnum, lui qui aime tant ses protagonistes.
J'espère qu'on m'excusera pour le style sobre et la forme pas trop retravaillée de l'écrit. Je me mets à la rédaction généralement tard, donc on se retrouve parfois avec des choses bizarres. Mais que voulez-vous, on n'a plus le temps de rien.

Bonne lecture en attendant !

Kefka passait la serpillère pour la troisième fois de la journée sur le parquet neuf et luisant des appartements de K-ro. Il ne se retenait même plus de soupirer et de jurer bruyamment, devant l’indifférence totale de la jeune femme qui croquait une tablette de chocolat nouvellement entamée. Elle jeta l’emballage mauve sur le sol et il le ramassa de mauvais gré, sans pouvoir s’empêcher de lever les yeux pour constater qu’elle était toujours dans cet état catatonique, et regardait de ses yeux vides le paysage de misère du camp désert à travers la fenêtre. Angelo se plaignit d’une voix geignarde de la chaleur de la pièce. Diabolo le talocha brutalement sur le crâne pour le réprimander.
« Mais… riposta Angelo en sanglotant.
-Mais rien du tout ! rétorqua Diabolo. Evente K-ro, et nous les brise pas !
-Pourquoi on reste encore là après tout ? demanda Angelo, en reprenant sans motivation la grande feuille de palmier dans les mains. Le camp est vide, et tout tombe en ruine… On devrait retourner en ville avant que les contrats ne montent une mutinerie tangible contre nous. »

Kefka sursauta à l’évocation des contrats. Se pourrait-il que le même drame se reproduisît, celui-là même qui avait provoqué la destruction de l’ancien château dans lequel ils avaient résidé un temps ? Il pensait pourtant que la sécurisation des bureaux où siégeaient les contrats, animés par la volonté jadis si puissante de la maîtresse des lieux, par les cadenas lapins, avait été suffisante. Visiblement, et les paroles d’Angelo n’étaient pas à prendre à la légère, ce n’était pas le cas. Et si ce n’était pas le cas, il fallait donc qu’il revît à nouveau ses plans pour s’échapper sans trop de dommages.
K-ro sursauta au même moment que Kefka. Ses yeux semblèrent se ranimer d’une faible lueur, que Kefka ne remarqua pas, trop occupé par ses propres pensées. Elle croqua un carré de chocolat et le mâcha lentement. Diabolo s’arrêta de battre sa feuille de palmier, pour se pencher, les yeux écarquillés de stupeur, sur le visage de K-ro, dont les lèvres s’étiraient maintenant en un léger sourire. Puis elle déclara tout en terminant d’avaler le morceau de chocolat :
« Je sais ce qu’on va faire maintenant… On reste.
-K… K-ro ? demanda Angelo. »


Dans les couloirs d’Eltanin, Dragon Noir déambulait, contemplant d’un air blasé ce qu’il appelait volontiers « son œuvre ». Ce n’était qu’un temple dans la cité, mais qu’importe, comme pour toute mère, son bébé était le plus magnifique de la Terre, pour lui, son temple brillait plus que n’importe quel palais dans le monde.
« Crise de narcissisme ? railla une voix moqueuse dans son dos.
-ça faisait un bout de temps qu’on ne t’avait pas vu ici… »
Il se retourna vers le nouveau venu.
« Lord Firefly.
-Tu me connais. Je suis tellement occupé à des choses moins puériles. »
Occupés à jouter verbalement, ni l’un, ni l’autre ne remarquèrent l’ombre furtive qui glissa dans leur dos. Ni l’un, ni l’autre n’entendirent non plus la grenade qui glissa entre leurs pieds. Lorsque la détonation retentit, il était déjà trop tard. L’ombre ricana à travers son masque à gaz.





IL se réveilla difficilement, les effluves d’alcool perturbant encore sa vue. Quelle heure était-il ? Il pensait pourtant ne pas avoir trop abusé la veille, et même de s’être couché tôt, vers cinq heures du matin. Il se frotta disgracieusement les yeux, puis chercha la créature qu’il avait dû laisser en plan la veille. Il tourna la tête vers la droite et la gauche pour constater qu’il n’y avait pas une créature, mais plusieurs. Beaucoup trop même. Il y avait des mâles. Et ça, ce n’était pas bon. Pas bon du tout. A mesure qu’il tentait de se relever, il réalisa que quelque chose entravait légèrement sa respiration. Un collier serré sur son cou. Il tâta la chose, trouvant un boîtier apparemment électronique. Il se pencha sur la créature féminine encore endormie la plus proche pour regarder de plus près le collier, qu’elle possédait aussi, et accessoirement pour jeter un coup d’œil à son décolleté. Sans compter que cette chevelure blonde… lui rappelait furieusement quelqu’un. Il approcha sa main du visage de la jeune femme et repoussa la mèche de cheveux qui cachait son visage.
« Gasp ! »
Sephy Roshou ouvrit ses yeux et les darda, courroucée, sur lui. Il recula, et heurta une autre personne. Se retournant pour pester contre l’impudent, il constata avec dégoût qu’il s’agissait de Dragon Noir.
« Mais qu’est-ce que tu fous là ?! hurlèrent-ils tous les deux en même temps.
-Tu m’as drogué pour m’enfermer là, avoue, s’exclama IL. Franchement, je t’ai connu plus imaginatif !
-Je n’ai aucune idée de comment j’ai atterri ici non plus, rétorqua Dragon Noir avec humeur. Je pourrais te retourner ton accusation !
-Silence ! »
Sephy Roshou se releva lentement, son regard froidement braqué sur les deux ennemis. Elle tâta son collier, puis les fixa chacun à leur tour, alors que les autres personnes dans la pièce se réveillaient, aussi hébétés qu’eux-mêmes. La voix de Nina s’éleva à l’autre bout de la pièce.
« Qu’est-ce que ça veut dire ? demanda-t-elle.
-Nina ? Tu es là ? lança la voix inquiète d’Aran dans la foule.
-Aran ! »
Sephy Roshou détourna les yeux pour se tourner vers la fenêtre.
« ça craint ! s’écria une voix dans la salle. Je n’ai plus de pouvoir !
-Moi non plus ! répondit une autre.
-Comment allons-nous faire ?
-Qu’est-ce qu’il se passe ?! »
Sephy Roshou déglutit, conservant un regard impassible. La salle était petite, avec des chaises jetées pêle-mêle dans le fond. Petit à petit, chacun tentant de reprendre son sang froid, après avoir reconnu dans les gens présents des amis, ou des connaissances, tourna son attention vers la fenêtre. Ils reconnurent à l’extérieur un champ familier.
« Mais c’est… murmura Gorgon_Roo, brisant le silence qui s’était installé à partir du moment où chacun avait reconnu les lieux où ils se trouvaient. »
Sa phrase fut interrompue à son tour par des bruits de pas dans le couloir. La porte s’ouvrit sur une masse de contrats vivants, qui entrèrent dans la pièce dans un pas cadencé. Et aussi curieux que cela put paraître, armés. Chacun d’un fusil de la taille d’un stylo. Derrière eux, s’avança K-ro.
« K-ro ! s’exclama Aran.
-K-ro ??! Qu’est-ce que ça veut dire ce bordel ?! lança Attila2129.
-Tout le monde. Assis, ordonna K-ro d’une voix posée. »
Les personnes se regardèrent entre eux, ne sachant l’attitude à adopter, hésitant entre rire ou obéir. Ils se tinrent debout.
« Assis, j’ai dit ! s’exclama K-ro. »

L’un des contrats s’avança et tira en l’air. Le diamètre du trou laissé dans le plafond de la salle fut un argument suffisamment équivoque pour que chacun s’assit, sur une chaise ou à même le sol.
« C’est quoi ce bordel ? marmonna Popolman à Hysteric Fairy.
-On ne marmonne pas dans son coin ! On ne discute pas ! ordonna K-ro, toujours debout derrière un pupitre qui ressemblait étrangement à celui d’un professeur. »
Hysteric Fairy sursauta, puis retourna son attention vers K-ro.
« Comme vous le savez, j’ai longtemps tenu ce camp d’entraînement. Maintenant voyez ce qu’il est devenu, un champ de mines sale et vide. C’est dommage, vous ne trouvez pas ?
-Tu délires ! lança Lord Satana. K-ro, t’as fondu un plomb ou quoi ? Qu’est-ce qu’on fout tous là ?
-Vous, tous. Vous avez fait partie un jour du camp. Il était donc tout naturel de vous convier à sa cérémonie de clôture, vous ne pensez pas ?
-N’importe quoi ! rétorqua Dur Estel. C’est vous qui m’avez viré, d’abord !
-J’ai pris une décision, déclara K-ro en ignorant la dernière remarque de l’elfe. Nous allons fermer le camp, tous ensemble !
-C’est une BLAGUE ? fit Dragon Noir.
-Mais nous ferons ça dans les règles, je vous rassure, reprit K-ro en inscrivant sur le tableau noir les lettres « B.R. ». »
Aran fronça les sourcils en serrant Nina contre lui, celle-ci déglutit difficilement en regardant l’expression peu chaleureuse qu’affichait sa sœur.
« Bé, ère. Vous devez bien connaître non ? Ou alors vous êtes partis plus inculturés de mon camp que mes contrats.
-Mais tu vas nous expliquer ou quoi ? cria Dur Estel.
-Brisons la Réunion. C’est fini de ce lieu. Il ne sert même plus à rassembler des soldats fervents. Alors j’ai décidé de détruire tout ça. Et j’ai décidé qu’on le ferait ensemble, vous me le devez bien, déclara K-ro.
-C’est toi qui nous les brises ! brailla la voix de Yuri à travers la pièce. On s’est barrés ya déjà longtemps, qu’est-ce que tu nous veux encore ?
-Cher neveu, tu n’as jamais eu ta langue dans ta poche, répondit posément K-ro. Mais vous savez, ce qu’est devenu ce camp, tout ça… c’est de votre faute. A des petits chieurs de son genre…
-ça va K-ro, on a compris, l’interrompit Aran. Si tu passais plutôt au plat principal plutôt que de tourner en boucle ?
-Vous allez vous entretuer ici. »
Elle jeta un regard glacial à l’ensemble de la salle hilare, puis s’attarda sur Aran. Il le soutint sans ciller.
« C’est une blague, hein Maman ? demanda Gorgon_Roo.
-Je veux rentrer à la maison ! geignit Radamenthe. »
K-ro sortit une télécommande de sa poche, puis la pointa vers un boîtier de commande, et un écran de projection se déroula.
« Maintenant on regarde une vidéo. »
A l’écran apparurent deux figures connues. Hysteric Fairy ne put s’empêcher de pousser une exclamation de surprise en reconnaissant son élève. Omega, assise au fond de la salle, se contenta de continuer à fixer froidement l’écran.

« Chère armée de notre grande K-ro, bonjour ! s’exclama Angelo à l’écran. Vous avez été choisis parmi tous ses meilleurs soldats pour participer à la grande cérémonie de clôture ! Félicitations !
-Vous pouvez reconnaître les lieux sur lesquels vous vous trouvez, il s’agit du camp d’entraînement de la grande K-ro, poursuivit Diabolo.
-Nous allons maintenant vous expliquer les règles plus en détails ! reprit Angelo d’un ton enjoué. Le terrain est un peu différent de ce que vous connaissez, puisque nous avons réussi à affranchir le terrain de la gravité terrestre. Vous êtes donc sur un terrain dans le ciel !
-Notre terrain fait près que dix kilomètres de diamètre, il se situe au dessus des nuages, et il n’y a aucun champ de force qui l’entoure. Attention donc aux vents contraires au bord de la falaise… déclara Diabolo d’une voix traînante avec un léger sourire.
-On a divisé la carte en différentes zones, et notre grande généralissime K-ro annoncera les zones interdites qui changent toutes les six heures par haut parleur !
-Ce qui fait quatre fois par jour, commenta K-ro en croquant une tablette de chocolat. »
Elle était retournée s’asseoir dans le grand fauteuil derrière son pupitre et scrutait attentivement l’expression hébété de chaque ancien membre de son armée.
« N’oubliez pas de vous tirer donc ! renchérit Diabolo avec maintenant un large sourire. Parce que si vous restez, ça deviendra assez dangereux…
-Oh oui, fit Angelo. Car vous avez vu, vous portez tous des colliers électroniques, comme des animaux ! commenta-t-il en souriant autant que Diabolo. Ces colliers sont permanents, water-proof et nous permettent de tracer votre position dans le camp.
-Sans compter que si vous vous trouvez trop longtemps sur une zone interdite… BOOM ! »
Zaza sursauta et se rapprocha imperceptiblement de son voisin le plus proche, Mr.Magnum.
« ça explose ! Et pareil si vous essayez de les enlever. Mais ces colliers sont surtout une bride pour tous vos pouvoirs, qui ne sont donc plus valables ici ! Ni régénération, ni résurrection possible, ni grosbillisme possible ! Si vous mourrez c’est pour de bon ! expliqua en jubilant Diabolo.
-Alors promettez-nous de ne pas faire de bêtise, d’accord ? conclut Angelo.
-C’est une plaisanterie… ? s’exclama Dur Estel. Depuis quand on peut nous priver de nos pouvoirs ? C’est quoi ce bordel ?
-On va crever ! hurla Surfeur. Laissez moi partir ! Je veux rentrer chez moi ! »
Un mouvement de panique s’empara des ex-soldats les moins gradés, qui se précipitèrent vers la porte de sortie ou vers les fenêtres, arrêtés immédiatement par les contrats armés qui tirèrent sur le sol pour repousser la foule compacte. Un hurlement couvrit la cohue, et les futures victimes reculèrent au fond de la salle alors que Angel of fear se tortillait de douleur sur le carrelage, l’épaule et la cuisse couvertes de sang. K-ro tendit une télécommande plus petite en direction de l’agonisant qui rampait vers le groupe. IL recula instinctivement alors que son ancien camarade de chambrée tendait vers lui une main désespérée.
« I… IL… geignit Angel of fear.
-Euh… Je te connais pas, moi ! rétorqua IL. »
Le collier du malheureux se mit à bipper, une lumière rouge clignotant de plus en plus vite sur le boîtier électronique pressée contre sa carotide.
« Je veux pas mourir ! Je veux pas mourir ! se mit à brailler Angel of fear. »
Le boîtier explosa finalement contre sa gorge, éclaboussant d’une gerbe de sang les personnes faces à lui, dont IL et Sephy Roshou, qui était restée assise sur sa chaise sans réagir au moindre mouvement de panique.
Garçon n°26 Angel of fear. Reste 41.
Hysteric Fairy
Hysteric Fairy
Enorme floodeur

Nombre de messages : 2309
Age : 36
Localisation : CTS
Date d'inscription : 23/02/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par Hysteric Fairy Jeu 7 Mai - 16:10

« C’est pour de vrai… murmura Hysteric Fairy. On n’a plus nos pouvoirs… On est mortels…
-Bon on peut reprendre ma vidéo, déclara K-ro.
-Ah aussi ! fit Angelo. La cérémonie ne durera que trois jours ! Si au bout de trois jours il reste plus qu’un seul soldat, tous les colliers exploseront !
-Faites de votre mieux pour que ça n’arrive pas, ça nous attristerait tellement, surtout lui, railla Diabolo en talochant Angelo.
-Itai-euh ! protesta Angelo. Maintenant nous allons vous appeler un par un pour que vous récupériez un sac puis que vous sortiez du quartier général ! Dans chaque sac, vous trouverez des provisions, une boussole et une carte…
-Pour peu que vous sachiez vous en servir ! ricana Diabolo.
-Une petite lampe de poche puisque vous n’avez plus vos pouvoirs, et une arme ! La répartition des armes est totalement aléatoire, cela éliminera une majorité de problèmes liés à vos avantages naturels ! termina Angelo avec un grand sourire hautement agaçant. »
La vidéo s’arrêta lorsque K-ro demanda à haute voix.
« Est-ce bien clair ? Vous avez des questions ? »
Dragon Noir se leva en levant le bras.
« Oui ? fit K-ro.
-C’est une grande blague c’est ça ? Tu vas nous ramener un lot de queux de phénix après, hein ?
-Non, j’ai liquidé le stock de queux de phénix, répondit-elle très sérieusement. Et j’ai retiré tous les stocks que vous cachiez encore dans MON camp. Une seule personne doit ressortir vivante parmi vous. »
Sephy Roshou fronça les sourcils, alors que IL levait la main à son tour.
« Tu nous fous la paix après ta cérémonie de clôture ? demanda-t-il.
-Tu pourras. Seulement si tu peux encore jouir de la paix en un morceau. »
Nina leva le bras.
« Dernière question, Nina ?
-K-ro… Pourquoi tu fais ça ? Je veux dire… Je suis ta sœur… Gorgon c’est ton fils… »
K-ro soupira comme si la question l’agaçait.
« Vous êtes tous partis. Vous avez laissé ce lieu mourir. Dans un sens, c’est vous qui vous êtes mis dans cette situation ! C’est vous qui avez trahi cet endroit ! C’est donc normal que vous payiez. »
Elle tapa dans ses mains avant de se réinstaller dans son fauteuil.
« Allez ! On y va maintenant ! »
La cassette se relança et Angelo et Diabolo faisaient maintenant face à la caméra. Diabolo commença la liste funeste tandis que des contrats entraient dans la salle avec des sacs à dos fournis.
« Nous allons vous appeler un par un, criez « Yes Sir ! » pour vous signaler puis prenez votre sac, fit Angelo.
-Garçon numéro un, Gorgon_Roo, déclara Diabolo. »
Gorgon_Roo lança un regard d’incompréhension à K-ro, puis fut pressé par un des contrats d’aller chercher son sac, qu’on lui lança en plein visage. Il courut hors de la pièce, puis du quartier général, vers le champ de mines où il avait vécu.
Début du jeu, 8h56.

« Garçon numéro deux, Squall. »
Squall sursauta, puis se releva sans mot dire, et récupéra son sac, avant de quitter la pièce d’un pas lent. Un contrat où était indiqué « Magne toi ! » en grandes lettres rouges lui signifia de quitter l’endroit rapidement.
« Fille numéro un, Vendetta, fit Angelo. »
La jeune fille poussa un petit cri aigu. Elle lâcha la main de IL, puis se leva.
« Y… yes, Sir ! gémit-elle. »
Un contrat lui lança son sac, et elle déguerpit après avoir lancé un dernier hochement de tête entendu à IL, qui souriait de manière inquiétante.
« Garçon numéro trois, Aran Valentine. »
Aran lâcha à regret Nina, qui l’agrippa par la manche.
« Je t’attends dehors, chuchota-t-il à son oreille. »
Il attrapa son sac, puis disparut dans le couloir.
« Maintenant, que le meilleur gagne… murmura K-ro entre ses dents, alors que l’appel se poursuivait. »
Hysteric Fairy
Hysteric Fairy
Enorme floodeur

Nombre de messages : 2309
Age : 36
Localisation : CTS
Date d'inscription : 23/02/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par Mr.Magnum Jeu 7 Mai - 18:08

Un Battle Royale chez K-Ro, en tant que cérémonie de clôture, on pouvait pas rêver mieux... ON VA TOUS CREUVER!!! (sauf K-Ro)
La question la plus probable maintenant étant de savoir non pas si on va survivre, mais comment va-t-on mourir! XD
Sinon, comme d'habitude, très bien écrit et même s'il ne se passe pas grand chose (pour une présentation, c'est plutôt logique), on entre tout de même dans le vif du sujet.
Vivement la suite!
Mr.Magnum
Mr.Magnum
Enorme floodeur

Nombre de messages : 2475
Age : 41
Localisation : Dans les limbes torturées d'un esprit dérangé.
Date d'inscription : 18/01/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par Gorgon_Roo Ven 8 Mai - 12:08

J'ai hâte de découvrir ce que nous avons tous eu, chacun notre tour, dans nos bissacs...
Gorgon_Roo
Gorgon_Roo
Général

Nombre de messages : 1400
Age : 37
Localisation : Entre deux différents mondes pourtant si proches
Date d'inscription : 13/01/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par Hysteric Fairy Ven 8 Mai - 19:18

Jour 1, 9h10, Surfeur

Surfeur roula derrière un talus, se mettant en posture commando, comme il l’avait appris dans la communauté qu’il chérissait tant. Jivé. Comme elle lui manquait maintenant qu’il se retrouvait dans ce pétrin. Quelle erreur avait-il faite le jour où il avait mis les pieds dans ce camp ridicule et peuplé de gens stupides ! Il fouilla maladroitement dans son sac, jetant les morceaux de pain sur le côté. Pourquoi se retrouvait-il là en fait, finalement ? Il n’était guère resté longtemps dans ce camp d’abrutis, mené de la main de fer de ce type blond travesti en femme, l’impératrice d’acier, il s’en souvenait encore. C’était ridicule. Il sortit enfin une arme de son sac, brandissant un pistolet d’une forme étrange. Bah ! Du moment qu’il tirait des vraies balles ! Il trouva également des munitions et poussa un petit ricanement. Ils ne survivraient pas à lui ! Surfeur des mers ! Il commença à viser avec son Mauser C96, se tournant à droite et à gauche, comme pour mieux évaluer ses performances. Lorsqu’il fit complètement demi-tour, il faisait face à une personne qu’il ne connaissait pas.
« B… Bouge pas ou je tire ! hurla-t-il en pointant son pistolet vers l’inconnu.
-Tu sais que tu le tiens à l’envers ? »
Il hésita, puis haussa un sourcil.
« Qu’est-ce que tu r… »
Une décharge électrique dans la main lui fit pousser un cri de douleur alors qu’il lâchait son arme.
« Espèce de !! s’exclama-t-il en relevant la tête vers son opposant, qui lui décocha un crochet droit doublé d’une nouvelle décharge sur le menton. »
Il ne put s’empêcher de porter les deux mains à sa bouche. Il saignait abondamment. Deux de ses dents traînaient dans ses mains, au milieu du sang. Horreur ! Que fallait-il faire dans cette situation ?! Il recula par instinct alors que le sourire de son adversaire s’étirait largement, lorsqu’il pointa le Mauser vers lui de sa main gauche. Le Taser continuant de jeter un crépitement d’étincelles dans sa main droite.
« B… bordel ! Connard ! hurla-t-il. T’as triché ! T’es qu’un enfoiré !
-Comme tu jacasses … murmura l’autre sans cesser de sourire. »
Une première détonation déchira son épaule. Il poussa un hurlement de douleur.
« ARRETE ! T’arrête de faire le con maintenant ! Rends le moi ! Bordel ! hurla-t-il à l’autre.
-Je sais ! Si tu dis mon nom, je te la rends, répondit d’un ton moqueur l’inconnu, tout en laissant son arme pointée sur lui. »
Mais comment pouvait-il savoir ? Il était innocent lui ! Il n’avait rien fait ! C’était de la faute des autres s’il était parti !
« Ha comment dis-tu ? reprit l’autre.
-Hé mec, je sais pas ! rétorqua Surfeur sans bouger.
-Perdu. J’ai pas de balles à gâcher, t’as de la chance. »
La seconde détonation lui travers le crâne, la balle vrillant son front puis l’arrière de sa tête, et la cervelle fraîche dégoulinant contre l’herbe rosée. L’autre ramassa quelques vivres éparpillées ça et là.
« T’as jamais été bon qu’à ça… faire livreur de viande froide, déclara-t-il en guise d’oraison funèbre. »
Garçon n°29 Surfeur. Reste 40.


Jour 1, 9h10, Fab

Fab continua de courir sur le chemin de terre battue, se réfugiant derrière le premier coin qu’il trouva. Il tourna la tête à droite et à gauche pour tenter de retrouver ses marques, mais il y avait tellement longtemps qu’il n’était pas venu ici. D’ailleurs, à la vérité, il n’y était jamais venu que pour de rares visites de courtoisie à ses anciens camarades, en mémoire à Traumen. Ça n’avait jamais été avec grand plaisir, à bien y repenser, oui. Il se laissa glisser le long du mur en entendant avec soulagement le silence se refaire autour de lui. Le sang battait à ses tempes, il essaya de reprendre rapidement son sang froid, essuyant son front trempé. Il n’avait plus aucun pouvoir, et avait été dépouillé de toutes ses potions X et queux de phénix, comme tous ses compagnons d’infortune. Ou plutôt futurs ennemis d’infortune. Il expira lentement en fouillant dans son sac. Du pain, trois bouteilles d’eau… Il mit enfin la main sur ce qu’il cherchait. La lame faillit lui ouvrir la paume de la main. Il attrapa le manche, puis sortit la faucille du sac avant de le refermer. Il venait de reprendre un rythme cardiaque normal quand il entendit un coup de feu, plutôt éloigné. Apparemment certains ne perdaient pas de temps. Il fallait tuer ses camarades. Anciens et actuels. Et des inconnus aussi. Un nouveau coup de feu. Il fronça les sourcils, puis soupira en reprenant sa course. D’abord un refuge. Après, il verrait pour une solution, pour peu qu’il arrive à discuter avec la bande de fous qu’ils avaient pu devenir à l’évocation même de leurs morts prochaines. Il n’avait pas bâti les fondations de la nouvelle Eltanin pour crever comme un chien dans un jeu débile.
Hysteric Fairy
Hysteric Fairy
Enorme floodeur

Nombre de messages : 2309
Age : 36
Localisation : CTS
Date d'inscription : 23/02/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par Hysteric Fairy Ven 8 Mai - 19:19

Jour 1, 9h15, Nina

Elle avait entendu deux coups de feu. Elle savait qu’Aran aussi, même s’il faisait mine de les ignorer. Elle continua de courir aussi vite qu’elle pouvait, avec ses bottes à talons. Elle avait espoir que K-ro revînt à la raison et cessât le jeu stupide qu’elle venait de lancer. N’était-elle pas sa sœur ? Et tous les gens qu’elle venait de lancer pour s’entretuer, n’étaient-ils pas ses amis, même s’il ne s’agissait que d’une minorité ?
Seulement, ils ne pouvaient pas se permettre de prendre des risques maintenant, et de rester à découvert, vu qu’apparemment certaines personnes prenaient cela au sérieux. Très au sérieux. Elle n’avait pas pris le temps de bien identifier chaque personne de la pièce et avait dû partir dans les premières, ce qui lui avait permis de rejoindre Aran.
« On va aller dans l’ancienne planque d’Armisaël. On devrait pouvoir attendre que ça se calme là-bas.
-Armisaël est venu ici un jour ? s’exclama Nina surprise.
-Il n’est pas resté, il est juste passé pour un soir et a posé un abri près de nos locaux. Je pense qu’on devrait y être en sécurité pour un petit moment. Attends ! »
Aran s’arrêta soudain, puis la tira par le poignet derrière un baraquement où ils s’accroupirent.
« Qu’est-ce que tu fais ?! demanda Nina.
-On ferait bien de s’armer tout de suite, répondit Aran en ouvrant son sac. On ne sait pas ce qu’on peut croiser en route. Et Magnum est un tireur d’élite.
-Il n’a pas de raison de... »
Aran tourna un regard équivoque vers elle tout en extirpant une masse d’arme de son sac. Elle baissa les yeux. Pour elle, la seule tireuse d'élite de leur entourage réellement dangereuse était Omega. Mais elle préféra taire sa pensée.
« Tu veux dire que…
-On risque de mourir pour de bon là. Dans ces conditions, on ne sait pas ce qu’il se passe dans la tête des gens. Et surtout dans celle de ceux qui ont les armes qu’il leur faut. C’est un peu déséquilibré par rapport à ma faux, fit-il en soupesant l’arme. Mais je pense que ça fera l’affaire pour l’instant. Qu’est-ce que tu as eu ? »
Elle fouilla maladroitement dans son sac, puis haussa un sourcil perplexe.
« Je n’ai… Je crois que je n’ai pas d’arme…
-C’est pas vrai !? pesta Aran en lui arrachant le sac des mains pour fouiller à son tour. »
Elle prit le sac d’Aran pour vérifier ce qu’elle aurait pu avoir de plus. Après tout était-ce forcément une « arme » dans le sens où ils l’entendaient tous ? Ce pouvait tout aussi être…
« Les enflures… grogna Aran.
-Quoi ? Tu as trouvé ?
-T’as eu un drapeau blanc.
-C… C’est… Quoi ?!
-Un drapeau blanc de merde bordel ! C’est tout ce qu’ils ont trouvé les ignobles raclures ! »
Nina déploya le large rectangle de tissu immaculé. Et tout cela était le fruit du hasard, d’après Angelo et Diabolo. Avait-elle fait un jour quelque chose qui eût pu causer du tort à K-ro, au point qu’elle lui en voulût à la … faire s’entretuer avec leurs anciens camarades ? En la laissant complètement démunie ? Non… ce devait être le hasard, rien de plus… Et elle n’avait pas eu de chance. Aran la prit par la main en l’aidant à replier le morceau de tissu pour le remettre dans le sac.
« ça pourra servir pour les blessures. Allez viens, reprit-il en essayant de ne pas paraître pessimiste.
-Aran, c’est dans une zone interdite, là où était Armi ?
-Il n’y a pas encore de zones interdites. On devrait pouvoir y rester au moins trois heures, jusqu’à midi. Le temps de voir ce qu’on peut faire et si on croise des gens. Allez Nina…
-D’accord… »
Elle courut en serrant fermement sa main dans la sienne. Il n’y avait pas trente-six solutions. Mais si dans la mesure du possible ils pouvaient rassembler assez de personnes… ou trouver une solution en évitant le bain de sang… Elle se torturait les méninges en continuant à suivre Aran à travers le camp désert. En même temps elle ne pouvait s’empêcher de faire le décompte mentalement. Plus que quarante et un. On n’est plus que quarante et un.


Jour 1, 9h30, Sephy Roshou.


Sephy Roshou marchait depuis un moment sur le sentier de terre battue, sans se presser, ni même chercher à se cacher. Pourquoi, après tout ? La mort ne lui faisait pas peur. S’ils voulaient tous s’entretuer libre à eux. Elle, elle se contenterait de ceux qui se mettrait en travers de sa route vers la survie. Car s’il ne devait en réchapper une seule, ce serait elle. C’était sa seule certitude. De toute manière, les gènes de son père Rochel ne lui laissaient pas la solution. Elle ressortirait vivante de ce tas de ruines. Elle n’avait pas pris la peine de regarder quelle était son arme. A quoi cela lui eût-il servi ?
« Ne bouge plus ! hurla une voix dans son dos. »
Elle se retourna sans esquisser le moindre geste de conciliation. Face à elle, un simple soldat dont elle ne se rappelait plus le nom. Un certain… comment, déjà ? Ifelhim.
« Alors, on fait moins la maligne maintenant qu’on est plus une grosbill ! commença le garçon. »
Elle soupira, en levant les yeux au ciel.
« Je suis sûr que tu n’as qu’une arme pourrie. J’vais te crever !
-Tu me fatigues. »
Il ouvrit de grands yeux surpris. Puis raffermit sa prise sur son pistolet 10mm. Il fronça les sourcils, ses joues s’empourprant.
« Tu me fais pas peur ! Ici, c’est les armes qui font le plus puissant ! Tu n’as aucune chance !
-Qu’est-ce que tu attends pour tirer alors ? déclara Sephy Roshou en haussant les épaules.
-Tu crois que je ne vais pas le faire ?!
-Je n’ai pas peur de mourir. Tu sais qui je suis. N’est-ce pas ?
-Je… Je veux pas te tuer… Je veux juste pas mourir !
-Oh. Dans ce cas… »
Elle s’accroupit sur son sac et en sortit une longue corde.
« Qu’est-ce que tu fais ??! s’exclama Ifelhim en continuant de la viser de son arme.
-Il ne peut y avoir qu’un survivant. Et comme je serai cette survivante, et que tu ne veux pas mourir, je vais juste t’expédier dans l’au-delà.
-Tu es folle ! Je vais tirer ! »
La corde claqua contre son avant-bras, et le coup partit. Il avait posé par réflexe sa main libre contre ses yeux, l’autre toujours serrée sur son pistolet. La corde rêche lui fouetta violemment l’autre bras. Il tituba en arrière, ouvrant complètement les yeux pour voir Sephy Roshou lui faire face, la corde entre les mains. Sa main tremblait beaucoup trop pour viser maintenant. Et ces yeux…
« Alors on me tire dessus… murmura Sephy Roshou d’une voix rauque effrayante.
-Je voulais pas ! JE VOULAIS PAS ! »
Son dos heurta un arbre, et il lâcha un couinement. Il ne voulait pas mourir. Alors pourquoi n’avait-il pas tiré lorsqu’elle avait baissé sa garde pour prendre son arme ? Il baissa les yeux sur l’épaule en sang de la jeune femme, qui tâchait le haut de sa combinaison. Elle le fixa d’un regard glacial.
« Tu vas me le payer. Très cher. »
Il fit un pas de côté pour s’enfuir, et trébucha sur une branche. L’instant suivant, il sentit une corde serrant son cou, râpant sa peau et coupant sa respiration encore plus qu’elle ne pouvait l’être par le collier électronique. Il porta les deux mains à son cou par réflexe et lâcha son pistolet. Un râle inintelligible s’échappa de sa gorge.
Sephy Roshou l’obligea à reculer puis croisa les avant-bras, en continuant de serrer la corde. Lentement jusqu’à ce que le gargouillis immonde cessât. La résistance qu’elle sentait sur la corde se rompit brusquement et une gerbe de sang jaillit devant elle. Elle relâcha sa victime inerte, puis se pencha pour ramasser son arme. Un petit calibre, mais relativement rapide. C’est vrai que cela prenait vraiment trop de temps de le faire manuellement. Elle rangea l’arme puis reprit son chemin en laissant là le cadavre et la corde rougie dans l’herbe fraîche.
Garçon n°6 Ifelhim. Reste 39.


Dernière édition par Hysteric Fairy le Sam 9 Mai - 0:27, édité 2 fois
Hysteric Fairy
Hysteric Fairy
Enorme floodeur

Nombre de messages : 2309
Age : 36
Localisation : CTS
Date d'inscription : 23/02/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par Hysteric Fairy Ven 8 Mai - 19:34

Jour 1, 9h54, Furioso306.

« ça va ?
-Je crois oui… Tu sais où on va comme ça ?
-J’avais construit un abri anti-nucléaire sous mes appartements. »
Furioso306 siffla d’admiration. Cette fille était décidément pleine de ressources malgré son apparence frêle. Elle s’essuya le front.
« Je me demande quand même si je peux passer récupérer de l’alcool au bar…
-Fury ! T’es vraiment pire que Papy !
-C’était mon alcool ! protesta Furioso306. Et d’ailleurs, oui, Popolman, il est où ?
-Je sais pas… On n’a pas trop eu le temps de discuter non plus depuis les premiers coups de feu près du quartier général.
-Heureusement qu’on est entre gens civilisés, commenta-t-il. »
Hysteric Fairy soupira. Elle n’avait pas l’air d’être inquiète par rapport au « jeu ». Plutôt agacée. Il savait cependant que ce n’était que des apparences. Elle non plus ne comprenait pas la réaction de K-ro. Et surtout, elle avait, tout comme lui, de véritables amis dans le camp. Des personnes qu’elle refuserait de tuer.
« Il y a des gens qui manient extrêmement bien les armes à feu, déclara-t-elle sans qu’il ne sût si elle lui parlait vraiment, à lui.
-Ouais je sais.
-Et je n’ai jamais eu que l’habitude de la magie.
-Et ta hache ?
-Courte portée. Je crois qu’on n’est pas à notre avantage ici. Et toi ?
-Je pense que je gère un peu les armes à feu. Mais bon, je suis toujours plus à l’aise avec la magie, c’est vrai. »
Il tapota le canon de son fusil de chasse.
« Mais on fait avec ce qu’on a, hein, reprit-il.
-Je me tâte pour savoir si je coupe la hallebarde. Avec un manche aussi long, je n’ai aucune marche de manœuvre.
-Bigu. »
Elle le regarda d’un air sombre. Il soutint son regard.
« T’es lourd.
-On trouvera bien une solution en trois jours. Tâchons de trouver les autres avant.
-Ouais.
-De toute manière elle est télescopique ta hallebarde.
-Ce qui la rend inutilisable. »
Il entendit un bruit. Léger, imperceptible. Comme…
« HYST !
-Qu… »
Il l’attrapa par la taille et se jeta à terre dans le sens opposé à la direction qu’ils avaient prises jusqu’à maintenant. L’explosion souffla les cheveux de Hysteric Fairy sur son visage. Il roula sur le sol pour se relever.
« WAaaah ! hurla-t-elle en constatant que le bas de son pantalon avait été balayé avec l’explosion, ne laissant que des lambeaux de tissu.
-Zut, encore raté ! s’exclama une voix fluette. »
Il reconnut l’ombre. Même si cela faisait bien longtemps qu’il ne l’avait plus vu, il aurait reconnu la silhouette trapue de Yuri entre mille. Le garçon se tenait quelques mètres au dessus d’eux, sur un escarpement résultant sans doute d’un glissement de terrain récent. Il tenait une grenade à la main.
« Mais c’est pas grave, cette fois, vous ne pourrez pas vous en tirer ! »
Hysteric Fairy se positionna pour lancer sa hallebarde, quand il appuya sa main dessus. Elle lui jeta un regard haineux alors qu’il entendait Yuri dégoupiller la grenade. C’était le moment. Ou plutôt, ce n’était pas le moment de se rater. Il visa et tira. Le corps bascula en arrière.
« Nice headshot, commenta Hysteric Fairy en se mettant à courir. C’était qui ? »
L’explosion au dessus de leurs têtes acheva de rééquilibrer le terrain, et ensevelit les restes du jeune homme.
« Feu Yuri, fils de Nina et Aran, répondit Furioso306 en tenant Hysteric Fairy par la main.
-Ah oui c’est vrai. Dépêchons nous de rejoindre l’abri maintenant. Je crois que ça craint réellement ici. »
Garçon n°7, Yuri. Reste 38.
Hysteric Fairy
Hysteric Fairy
Enorme floodeur

Nombre de messages : 2309
Age : 36
Localisation : CTS
Date d'inscription : 23/02/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par Hysteric Fairy Dim 10 Mai - 3:11

Jour 1, 10h07, Night Beast.

« Sacré merdier.
-Tu l’as dit Buffy.
-Arrête de m’appeler Buffy. »
Night Beast lança un grand sourire à DracoDynasty, qui marchait juste devant lui.
« On peut peut être retrouver ton frangin, non ?
-C’est une mauvaise idée, rétorqua DracoDynasty.
-Hein ? Mais Papy Maggy…
-Je préfère avoir une artillerie lourde avant.
-Tu déconnes j’espère, tu appelles ça comment, toi, une kalashnikov ?
-Tu connais bien le coin, non ? Y a un endroit planqué ici ? demanda DracoDynasty en ignorant sa question.
-J’en sais rien moi… ça fait un bon bout de temps que j’ai pas remis les pieds ici, répondit Night Beast, lassé. »
A vrai dire, s’il ne tenait pas particulièrement à retrouver Mr.Magnum, le frère de DracoDynasty, il laissait transparaître peut être trop le fait qu’il s’inquiétait pour son petit frère, GreatRedx3 qu’il avait abandonné lors de l’appel. Et ce n’était pas faute d’avoir essayé de l’attraper en sortie du quartier général, avant qu’un contrat ne vienne le déloger à grands coups de fusil miniature. Et il n’avait pas eu grand-chose pour percer le papier, à part son javelot. Même s’il refusait de l’admettre, il avait encore beaucoup de choses à dire à GreatRedx3. Sans doute davantage qu’à Yuri, son autre dégénéré de frère, qui lui par contre ne méritait pas outre mesure son attention. Oui, peut être qu’il avait envie de le protéger malgré tout. Mais il ne l’admettrait jamais.


Jour 1, 10h10, Dur Estel.

Il serait le premier à tomber. Il avait tellement d’ennemis ici. Mais il ne se laisserait pas faire, ça non. Il fallait à tout prix qu’il survécût. Il avait une arme légère et efficace. Quelque chose qu’il ne maniait pas très bien mais qui serait suffisant avec l’effet de surprise. Oh et puis… Il se souvint de son visage. Il la connaissait sous un autre nom, mais c’était bien elle, il avait reconnu sa chevelure ébène dans la foule. Elle, elle n’avait rien contre lui. Et puis… avant de mourir… Il préféra ne pas y penser. Il survivrait. Du moins il ferait tout son possible pour, et surtout, il survivrait sans doute plus longtemps qu’elle. Elle était frêle et sans défense, sans ses pouvoirs, c’était certain. Il devait la retrouver. Et avant qu’elle ne mourût, recueillir ce qu’il avait toujours ardemment désiré d’elle, et des autres femmes du camp d’ailleurs, mais qu’elle n’avait jamais refusé explicitement de lui donner. Il l’aperçut, courant vers l’est, depuis le poste de garde où il s’était caché. Où allait-elle ? Elle était accompagnée ! Damnation. Il verrait plus tard pour elle. Il se couvrit le visage avec sa cape. Il se connaissait des ennemis. Il fallait les éliminer avant d’aller chercher son dû.


Jour 1, 10h30, Faust :

« Raza…
-QUOI ? »
Faust sursauta. Elle baissa les yeux sans oser regarder en face son amie. Elles s’étaient retrouver à la faveur d’excellents réflexes de survie, ou plutôt de réunion, puisqu’elles avaient eu la bonne idée toutes les deux de se réfugier au même endroit. Cependant, Faust avait peur de ce qui allait se passer par la suite. Elle avait connu K-ro, mais si peu. Quelle était cette mascarade ? C’était bien Raza qui l’avait invitée un jour à rejoindre l’armée, c’était bien grâce à Raza qu’elle avait connu ces gens, qu’elle avait certes appréciés pendant un moment, mais dont elle s’était assez vite lassée, puis avait fini par quitter les lieux, toujours avec Raza.
« Rien… je… voulais te demander…
-Oui ? reprit Raza d’une voix plus douce. Désolée… c’est les nerfs… Je pige pas ce bordel. Pas moyen de trouver une queue de phénix, j’étais certaine que j’avais laissées celles de Youfie planquées ici.
-C’était ta chambre ?
-En quelque sorte. Je crois que…
-Ouais ? fit Faust, pleine d’espoir devant l’enthousiasme soudain de son amie.
-On devrait chercher Sephy Roshou ! Elle est la fille de Rochel, elle est immortelle. Elle a forcément la solution. Et puis c’est ma cousine, ajouta-t-elle devant l’air circonspect de Faust. »
Faust sentit son espoir retomber comme un soufflé raté. Elle n’avait jamais vu de la jeune femme qui venait d’être évoquée que sa puissance destructrice et son aura terrifiante, toujours la même, même dans l’adversité. La même jusqu’à il y avait seulement deux heures… quand elle l’avait vue, impassible dans la salle qui avait signé le début de leur contrat de décès. Quelle amère ironie que de constater que K-ro était désormais servie par ses viles créations. Pour détruire ceux qui avaient bien voulu la servir pendant un petit moment certes, mais de leur propre volonté. Raza se releva soudain, alors qu’elle était assise sur le coffre poussiéreux qu’elle avait fouillé quelques minutes plus tôt.
« Allez viens dépêche toi ! On va au salon de thé ! Elle y sera sûrement !
-Hein ? Mais attends… c’est dang…
-Pas de temps à perdre ! rétorqua Raza sans l’écouter, en se ruant à l’extérieur du baraquement.
-C’est dangereux ! cria Faust alors que son amie avait déjà disparu au coin du sentier. »
Elle se hâta de la poursuivre, sa clé à molette pour seule arme à la main. Lorsqu’elle tourna au coin où elle était persuadée que Raza avait tourné, elle percuta violemment une autre personne.
« WAAAaah ! hurla-t-elle en brandissant son arme de fortune devant elle et en fermant les yeux. »
Le silence lui répondit. Elle se risqua à ouvrir un œil. A le lever vers la personne qu’elle avait bousculée, toujours debout. Des yeux améthyste la fixaient froidement. Elle n’eut pas le temps de crier lorsque l’iceberg lui traversa le cœur. Ses pupilles dilatées ne pouvaient plus se détourner des deux pierres précieuses brillant d’un éclat dénué de vie qui la regardaient mourir lentement, une lame profondément plantée dans la poitrine.
« Qu’avons-nous là ? demanda la jeune femme d’une voix monocorde effrayante. »
Des cheveux améthyste… coupés au carré. Elle reconnaissait maintenant cette femme. Mais il était déjà bien trop…
« Lady Omega… murmura Faust dans un dernier souffle.
-Oh, on me connaît. Bien. Je vais donc abréger tes souffrances, répondit l’autre. »
Elle ferma les yeux lorsque l’épée implacable s’abattit sur sa gorge. Sa dernière pensée fut pour Raza. Elle se demanda durant une fraction de seconde si elle avait subi le même sort qu’elle. Sa dernière sensation, celle de tomber en arrière. Elle souhaita atterrir dans un champ fleuri. Avec des fleurs sauvages couleur sang. En soi, la mort avait un goût plus doux qu’amer…
Fille n°8 Faust. Reste 37.


Dernière édition par Hysteric Fairy le Dim 10 Mai - 13:12, édité 1 fois
Hysteric Fairy
Hysteric Fairy
Enorme floodeur

Nombre de messages : 2309
Age : 36
Localisation : CTS
Date d'inscription : 23/02/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par Hysteric Fairy Dim 10 Mai - 3:12

Jour 1, 10h32, Popolman.

Popolman tournait en rond dans la pièce. La porte n’avait pas été barricadée malgré ses recommandations. Mais il comprenait clairement les motivations de ses compagnons. Pourquoi lui faire confiance, après tout ? Il était bien mieux armé qu’eux. Il jeta un coup d’œil au Kanar qui s’était réfugié dans un coin de la pièce, pour s’y asseoir, serrant son tuyau de plomb contre lui. Le coin opposé était occupé par Radamenthe, qui les avait suivis dans le local au moment où il avait entendu Popolman annoncer qu’il connaissait un endroit sécurisé. Le bar de Furioso306 était une bien piètre cachette en apparence. Et Popolman savait ce que chacun pensait au fond de lui. Qu’il ne pensait qu’à sa dose quotidienne d’alcool. Alors qu’il avait quelque chose de précis en tête. Cependant, chacun refusait de l’écouter. Quant au dernier avachi dans le seul fauteuil qui avait survécu dans le bar… Il était arrivé avant eux, et ne semblait pas se soucier de la tournure étrange des événements. A un tel point que ça en était inquiétant. Mais maintenant qu’il était arrivé là, il aurait été trop bête de ne pas déployer les ressources du lieu. Si seulement ils montraient plus de volonté.
« Il faut qu’on se bouge, dites, les gars… commença-t-il.
-Et pourquoi ? lança Radamenthe.
-On ne va pas suivre les règles de ce fichu jeu. On va trouver un moyen de s’en sortir tous vivants.
-Et comment ? Tu as planqué des queux de phénix dans le camp ? rétorqua Radamenthe.
-Non mais…
-Alors arrête de nous donner de faux espoirs. Y a pas de solution. »
Radamenthe avait l’air effondré. Peut être par la trahison de K-ro. Peut être parce qu’il avait toujours été au plus profond de lui amoureux de sa femme. Ou peut être simplement parce qu’il cherchait à s’en sortir vivant en les trompant tous. Pour le moment il n’avait que ses jumelles en main. Il fallait peut être se méfier. Popolman s’assit en face de celui qui buvait du Soho, assis sur son fauteuil.
« Et toi, Magnum, t’as bien une idée ?
-Bof. »
Avait-il peur ? Etait-il un danger ? Toujours était-il qu’il était resté là à boire avant leur arrivée, et depuis leur arrivée. Vu de loin, ça avait tout l’air d’une dernière débauche d’alcool avec les restes du camp. Il savait que son ami –ex-ami ?– avait toujours eu horreur du gaspillage. Mais en réfléchissant de plus près à son cas, c’était peut-être une manière d’oublier qu’ils étaient dans une situation inextricable à laquelle personne ne trouvait de solution. Et qu’au final, il faudrait tuer pour ne pas être tuer. La loi de la jungle. C’était bien pire que la guerre sous les ordres de K-ro. Et bien plus terrible que les attaques de Darkor. Le Kanar tremblait légèrement dans son coin.
« Si on ne fait pas d’effort, on ne s’en sortira pas, risqua Popolman. »
-Et tu vois quoi comme solution ? Tu as vu comme on est armés ?
-Il faut rallier les gens ! Si on est assez nombreux, on pourra réfléchir à une solution, on pourra sortir de là !
-Tu veux dire, en un seul morceau écrabouillé par terre en bas ou en plusieurs dans les bocaux de K-ro ? railla le Kanar.
-Réfléchissez ! K-ro n’a pas de raison de faire ça… si ça se trouve c’est juste une gigantesque blague et…
-Et le cadavre sans tête d’Ifelhim, c’est une blague peut être ? reprit Radamenthe.
-Alors que proposez-vous ? Qu’on se massacre tous ici dans cette pièce ?
-Avoue que ça te plairait bien, lança Radamenthe d’un air sombre.
-Q… quoi ?! s’exclama Popolman indigné. Tu crois que je vous ai rassemblés là pour vous tuer ?
-Et pourquoi pas ?
-Parce que je n’aurais pas fait la connerie de me mettre à un contre deux vu VOS armes et vu MON arme, hurla Popolman. Franchement, on ne peut pas continuer comme ça !
-T’as un système de défense ? demanda soudain Mr.Magnum entre deux grognements de contentement, sa bouteille toujours à la main.
-Hein ?
-Un truc qui permet de se brancher sur le système de défense du camp…
-Je me souviens que Sephy Roshou avait parlé d’un truc comme ça pour le bar et le salon de thé, intervint le Kanar.
-Tu te sens de le tripatouiller ? demanda alors Popolman.
-Je sais pas… Mais bon, je suppose que je n’ai pas le choix. »
Popolman jeta un œil vers Mr.Magnum, qui soupira en contemplant sa bouteille vide. De son sac dépassait un bâton clouté. Popolman tâta le revolver .32 qu’il avait rangé à sa ceinture. Quelque chose lui disait qu’il devait faire attention désormais. Mr.Magnum se leva soudain, posant sa main sur le manche du bâton, et Popolman fit un pas en arrière.
« Je vais essayer de trouver le câble électrique principal, déclara-t-il. Et Sephy Roshou ou Fury, ils doivent en savoir plus que nous.
-Mais si on dresse le système de défense pendant ton absence ?
-Bah, il y a forcément moyen de le couper, si je ramène une fille, non ? »
Il claqua la porte derrière lui. Le Kanar s’approcha du comptoir pour tordre le robinet d’arrivée d’eau. Popolman s’assit, puis continua à réfléchir.


Jour 1, 10h50, Hilde.

Elle avait atrocement mal au bras gauche. Saloperie, elle n’avait pas prévu que la cible tirerait aussi bien. Elle s’efforça de serrer la bande de tissu sur son bras avec ses dents. Mais bon, de toute manière elle avait toujours aimé ça, quand la viande se débattait encore dans l’assiette. Ses doigts se crispèrent sur la gâchette du M4. Un fusil d’assaut, elle n’aurait pu rêver mieux. Ah, peut être un Bâtin Crûleur du Millenium. Mais bon, on ne pouvait pas tout avoir.


Jour 1, 10h51 Cymaël.

Elle commença à ressentir réellement les premiers effets de son mollet meurtri par les balles. Elle boitilla jusqu’à un arbre pour s’y reposer, puis grimaça de douleur en tentant de s’asseoir sur le sol. Elle devait avoir réussi à semer la folle qui l’avait attaquée, mais pouvait-elle seulement continuer comme ça ? Elle délaça sa botte gauche en serrant les dents. Un bruissement d’herbe la fit relever la tête en même temps que son arme. Le canon de son arme pointait sur le front d’un garçon blond, aux traits fins, qui s’était penché sur elle. Ce dernier leva les mains en signe de non agression. Il n’était guère loquace.
« Ton arme, dit-elle froidement. »
Il baissa la main droite et sortit un couteau de combat de son sac. La lame était petite et tranchante. Elle baissa son pistolet uzi.
« Je crois que tu as besoin de désinfecter la plaie, déclara lentement le garçon.
-Non sans rire… répliqua-t-elle en grimaçant.
-Je vais t’aider. »
Il ouvrit son sac et sortit une bouteille d’eau.
« Je vais essayer de calmer ça. Ensuite, on pourra peut être aller à l’ancienne infirmerie du camp, dit-il.
-Euh… ouais d’accord, concéda-t-elle, surprise par le comportement de son nouvel allié. »
Mais pouvait-elle vraiment s’y fier ? Elle ne se rappelait pas de lui.
« Mais… t’es qui au fait ? Désolée si j’ai pas la mémoire des noms mais…
-Non, je ne crois pas qu’on se soit déjà rencontrés. Je suis Alex.
-Cymael.
-Enchanté. Même si j’aurais préféré d’autres circonstances de rencontre.
-Tu connais bien K-ro non ? Pourquoi fait-elle ça ?
-Je ne sais pas… personne ne sait… Mais je n’ai jamais été bon au jeu de la guéguerre. Si je suis tué, alors je mourrai, c’est tout. Par contre, attends au moins que je finisse de te soigner avant de me tuer, si tu le veux vraiment. »
Elle hocha la tête. Décidément il y avait eu des gens bizarres dans l’armée de K-ro. Mais bon, après tout, avec un neveu comme Night-Beast qu’elle connaissait bien, elle ne pouvait être que bizarre. Et c’était aussi ce qu’elle avait déduit après son séjour dans l’armée.
Hysteric Fairy
Hysteric Fairy
Enorme floodeur

Nombre de messages : 2309
Age : 36
Localisation : CTS
Date d'inscription : 23/02/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par Mr.Magnum Dim 10 Mai - 14:36

Ouais!
J'apparais en alcoolique bourré et désabusé! Youpi! S'il fallait que je sois quelque part, c'était forcément dans le bar, logique...
Découpage toujours aussi intéressant, et fidèle sans le vouloir au découpage du livre, avec des chapitres qui vont droit à l'essentiel sans s'attarder sur des détails inutiles. Des tranches de (courte) vie, loupe sur les moments clefs de rencontre entre les personnages (ou leur mort), tout est fait pour accrocher la lecture.
En gros, et comme d'habitude: vivement la suite!
Mr.Magnum
Mr.Magnum
Enorme floodeur

Nombre de messages : 2475
Age : 41
Localisation : Dans les limbes torturées d'un esprit dérangé.
Date d'inscription : 18/01/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par squallgofsc Lun 11 Mai - 18:09

un "délire" axé premier degrés, un ambiance kellestbien, un ton juste, une écriture fluide et lisible

du tout bon, comme d'habitude^^
squallgofsc
squallgofsc
Sergent-recruteur Hartman

Nombre de messages : 2490
Age : 48
Localisation : vas savoir...
Date d'inscription : 12/01/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par K-ro Lun 11 Mai - 20:53

Oh, c'est vraiment bon. Si ça vous fait ça de dire que je risque de fermer le forum, je devrais faire plus souvent des annonces.
K-ro
K-ro
Maitre du mond..forum ^^

Nombre de messages : 8173
Age : 38
Localisation : En train de préparer un autre plan pour la conquête du monde
Date d'inscription : 11/01/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par IL Lun 11 Mai - 22:56

J'avous être agréablement surpris également...


....Enfin pour l'instant ange
IL
IL
membre de la Team Rocket

Nombre de messages : 4254
Age : 41
Localisation : in a funny dark fantasy land ^_^
Date d'inscription : 12/01/2005

http://www.livejournal.com/users/sozeyh/

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par Hysteric Fairy Lun 11 Mai - 23:13

Comment ça "c'est vraiment bon" et "je suis surpris" ?
*pleure*
(Oui bon K-ro peut bien être contente, elle est sûre de ne pas mourir, pas comme dans l'écrit d'Aran)
Hysteric Fairy
Hysteric Fairy
Enorme floodeur

Nombre de messages : 2309
Age : 36
Localisation : CTS
Date d'inscription : 23/02/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par Hysteric Fairy Jeu 14 Mai - 3:34

Jour 1, 11h00, Anthrax :

Il pesta contre le bruit infernal de la chaîne à chacun des pas qu’il faisait. Etrangement, c’était plus contre l’indiscrétion de l’arme que contre sa très courte portée et son inadaptation à la situation présente qu’il avait dirigé son ressentiment. Pour pouvoir étendre les capacités offensives de la chaîne, il fallait au moins un effet de surprise. Et ce n’était pas gagné d’avance, loin de là… Enfin, au moins pour le premier jour. Cela signifiait qu’il fallait qu’il restât vivant jusqu’à la première nuit au moins. Vivant…
Il repensa à sa sœur Katrina. Il ne l’avait pas aperçue dans la salle, au début du jeu. Et il faisait partie des dernières personnes à avoir été appelées. Pendant ce temps il avait observé K-ro, qui était restée enfoncée dans son fauteuil à enchaîner trois tablettes de chocolat. Comme beaucoup d’autres sans doute, il ne l’avait pas reconnue. Il n’y avait plus cet orgueil, cette fierté éhontée de se faire appeler « Maître Vénérée », même par la force brutale. Katrina lui avait peut-être rendu visite une fois. Deux fois. Elle n’avait jamais signé. Remarque que lui non plus s’il n’avait pas été en état avancé d’ébriété, un soir, durant la trente-deuxième pendaison de crémaillère du camp d’entraînement, ces soirées qui étaient plus des prétextes pour faire signer des contrats aux réfractaires, plutôt que de véritables célébrations. Comme il avait eu tort. Il se retrouvait là, quelque peu démuni, avec une chaîne pour seule arme, face à des personnes à la santé mentale discutable. Et même très discutable. Enfin, en soi, il n’était pas un modèle du genre en matière de santé mentale non plus. Maintenant il attendait, embusqué, tel le chat sauvage qui faisait corps avec lui depuis sa naissance. La perte de ses pouvoirs n’avait heureusement pas eu d’impact sur ses capacités félines, puisqu’il était hybride. Il entendit un léger bruit, et par réflexe, se baissa pour mieux se camoufler dans le buisson où il avait trouvé refuge.


Jour 1, 11h00, Erwan :

Deux heures qu’il errait dans le camp, sans réel but, sans savoir quelle attitude tenir, et en fuyant le combat aux premiers coups de feu qu’il entendait. Il était sensible aux moindres bruits. Une brindille qui se brisait. Le vent qui faisait bruisser les arbres de la forêt entourant le camp, véritable épreuve du terrain d’entraînement. Depuis combien de temps n’avait-il pas ressenti cette tension ? Depuis combien de temps n’avait-il pas progressé en milieu hostile, dans lequel il ne pouvait compter que sur lui-même ? Il réfléchissait. Dans ce camp, et dans le groupe de personnes qu’il avait vu lors du début de la « cérémonie de clôture », il avait reconnu certains visages. Vaguement. Un fils. Un parent éloigné. Certaines jeunes femmes. S’il se rappelait des temps heureux avec eux au sein du camp, il n’y croyait plus dans les circonstances présentes. Peut-être qu’il aurait pu retrouver Squall. Mais en qui pouvait-il avoir confiance maintenant ? Il sourit, son rictus se déformant en une moue douloureuse. C’était bien là toute l’ironie et le comique de la chose. Il ne voulait certes pas mourir. Mais comment accepter de tuer les personnes avec qui il avait eu pendant un temps, créé de si beaux souvenirs ? S’il voulait survivre alors il faudrait les tuer les uns après les autres. S’embusquer. Les surprendre, puis les détruire. Aussi froidement qu’avec un inconnu quelconque qu’il eût eu pour mission d’abattre. Son ancien ordre des paladins lui manquait. Pas pour son autorité qu’il avait fui, mais pour la responsabilité qu’il prenait quoiqu’il arrivât et quelque fût l’acte commis, pourvu que cela eût été au nom de la cause. A savoir, avec une excuse valable de sa part à rendre compte devant le Conseil. Certes des décisions individuelles il en avait prises, et pas qu’un peu. Mais il fallait tuer des gens qu’il avait aimés. Et même si certains liens s’étaient brisés, son sentiment de profonde justice éthique et personnelle l’empêchait de prendre une telle décision. Celle de les tuer. Il devait forcément y avoir une autre solution.
Il était question de vie et de mort désormais. Ni ses pouvoirs, ni ses dons acquis à la sueur du front ne pouvaient lui être d’aucune utilité. S’il voulait survivre, il fallait finir au plus vite avec ce « jeu » morbide de K-ro. Parcourir le camp, surprendre, tuer, enchaîner les victimes. Mais faire le jeu d’une dictatrice qui avait cédé à la démence… Etre le jouet d’une main qui n’avait rien de divin… Il ne pouvait s’y résoudre. Il fallait pourtant qu’il sortit vivant d’ici. Sauter dans le vide en espérant que sortir du champ du camp flottant lui permettrait de retrouver ses pouvoirs et de fuir ? Trop risqué. Et qui lui assurait que le camp était vraiment dans les airs, et pas au milieu du vide intersidéral ?
Il était bien armé, après tout. Il pouvait se permettre d’aller régler leur compte à certains. Mais cela en valait-il vraiment la peine ? Il devait peut être se contenter d’attendre que chacun s’entretuât, pour achever les survivants au dernier moment. Mais s’il pensait à cette alternative, maintenant, cela signifiait que d’autres… Il entendit un bruissement dans le buisson à sa droite et dégaina son USP. Une chaîne le frappa au même moment sur le bras non armé et il grimaça de douleur. Lorsqu’il releva les yeux, il reconnut le visage félin de celui qu’on appelait autrefois…
« Wee…
-Ouais c’est moi. Alors, heureux ? »
Et Erwan fit feu.


Jour 1, 11h15, Anthrax :

Il bondit sur le côté, et para quelques balles avec sa chaîne. Il remarqua au passage la conservation d’excellents réflexes visuels, puis poussa un beuglement lorsqu’une balle lui déchira les côtes. Erwan s’approcha de lui et lui pointa le canon de l’arme sur la tête. En plein front. C’était quitte ou double. Lui ou lui. Il ferma les yeux, jeta sa chaîne en guise de bonne volonté.
« Alors, ça arrive ? demanda-t-il.
-Pourquoi fais tu ça ? répliqua Erwan.
-Toi ou moi, on devra mourir de toute manière ici. Ça ne change rien, que je meure maintenant ou plus tard. »
Ah il sonnait faux. Il fronça un sourcil. Il sentit Erwan tiquer. Vite, une astuce.
« Tu me crèves ou quoi maintenant ? J’ai mal au bide. Termine ton boulot, reprit-il d’un ton qui lui était plus familier.
-Wee, je pense qu’il y a moyen de se tirer.
-C’est vrai ? s’exclama Anthrax, saisissant la perche tendue. »
Il sentait toujours l’arme contre son front, mais la main tremblait maintenant. Il ne manquait plus grand-chose.
« Ouais. Il faudrait sortir du champ de cet endroit.
-Mais… remarqua Anthrax. Pour ça, il faut sauter dans le vide, et moi et le vide…
-Tu iras tester si on peut retrouver ses pouvoirs à l’extérieur.
-Quoi ? Mais t’es fou ! protesta Anthrax en sentant la situation lui échapper. »
Il sentait bien l’humain hésiter. De la bonne viande fraîche, voilà ce qu’un homme avait toujours été pour sa sœur Katrina. Il lui tardait tant de la retrouver. Le coup partit tout seul.

Un coup de griffe dans le ventre expédia Erwan à terre, et il tira sans trop savoir où. Anthrax essuya un nouveau coup, cette fois-ci au ras du cou. Il ramassa sa chaîne, puis frappa la main qui avait commis la seule erreur d’avoir trop hésité. L’USP atterrit quelques mètres plus loin, tournant sur lui-même sur le sentier semi-cimenté.
« Tu t’es bien foutu de moi, grogna Erwan.
-C’est ton dernier mot ? demanda Anthrax avec un sourire en faisant tournoyer la chaîne.
-Espèce d’enc… »
Son ultime parole se conclut par un râle, qui suivait de près le son de la lourde chaîne s’abattant sur un crâne. Il lui sembla même avoir entendu la structure osseuse se briser sous son premier coup. Exalté par cet excellent essai, il s’y reprit avec plus de force et le sang jaillit pour colorer le métal d’une teinte vermeille. Il ne se rappelait plus de quand datait cette fascination pour le sang. Il savait juste que cela lui donnait atrocement faim. Il ramassa l’USP, puis chercha un couteau dans son sac. Quelques minutes plus tard, il préparait un déjeuner improvisé au milieu de divers membres encore chauds de sa victime.
Garçon n°11 Erwan Linworge. Reste 36.


Jour 1, 11h20, Commy la Poupée :

Et voilà que le soleil se mettait à taper fort. Elle se sentit rougir sous la chaleur. Elle s’asphyxiait dans ses vêtements noirs, il fallait absolument trouver une solution. Elle ouvrit son ombrelle dentelée, et continua à avancer tant bien que mal avec ses platform shoes. Elle avait tourné des heures dans ses anciens quartiers. Quelque part, elle y avait peut être cherché Raza, inconsciemment. Elle n’avait rien vu, rien entendu. Et elle ne comprenait rien à cette histoire folle. Si seulement quelqu’un pouvait lui expliquer pourquoi elle se retrouver là, à tenir un fusil, qu’elle avait laissé d’ailleurs rangé dans son sac, et à transpirer comme une truie enceinte sous le soleil. Elle voulait retrouver un visage connu, qu’importe. Tuer ? Pourquoi tuer ? Pouvait-elle mourir, de son état de poupée ? Et que ferait-on de son âme, si souvent transférée qu’elle ne gardait de ses différentes vies que des vagues réminiscences, assemblées à la hâte tout comme les chiffons de son corps ?
Une voix féminine. Dans la maison. Là, à côté. Elle tendit l’oreille, perplexe. Elle entendait des bris de voix, une femme… et cette voix lui était familière. Elle se concentra pour retrouver parmi ses souvenirs brisés celui d’une personne qui lui avait été chère. Un seul mot lui vint.
« Ma… man ? »
Elle frappa à la porte. Ces locaux, cette maisonnée-ci était donc à… Hysteric Fairy lui ouvrit.
« Maman… ? fit Commy la Poupée en penchant la tête sur le côté. »
Le cœur de la jeune femme qui venait d’ouvrir sembla tomber dans un puits sans fond. Elle resta interdite devant la grande poupée de chiffons vivante qui venait de l’appeler « Maman ». Hysteric Fairy la serra enfin dans ses bras, sous les cris de Furioso 306, qui semblait craindre une attaque extérieure. Commy le regarda effectuer des grands gestes dans les airs.
« Comet, tu vas bien ? Tu n’as rien ? Qu’est-ce qui t’est arriv… demanda Hysteric Fairy.
-Maman ? répéta la jeune fille, pâle.
-Rentrons, elle t’expliquera à l’intérieur, ordonna Furioso 306 en fermant la porte. J’espère que personne ne l’a suivie… »


Jour 1, 11h32, Radamenthe :

Il se terrait toujours dans son coin, et était resté inerte pendant une heure, ou plutôt, était resté une heure à surveiller du coin de l’œil Popolman, qui n’avait étrangement pas fini sa première bière. Le Kanar avait apparemment réussi à déployer les premières lignes de défense, consistant en des barbelés et des jets de roquettes. Mais la précision était très limitée, et quiconque voulut entrer dans le bar eut pu le faire en toute impunité physique pour les descendre tous. Et puis, finalement, la menace était là, dans le bar même, en la personne de Popolman avec son calibre 32. Radamenthe avait peur. Il ne pensait plus à la manière dont K-ro l’avait jeté misérablement après l’avoir élevé au même rang que celui de Kefka. Il ne pensait plus à comment il s’était retrouvé pris dans cette cérémonie qui avait tout l’air d’une tuerie pure et dure. Surtout dure, après qu’il se fût retrouvé avec des jumelles pour seule arme. Avec ça, il avait juste de quoi faire saigner du nez Popolman en le tapant sur la tête pendant son sommeil. Encore fallait-il que ce bougre dormît. Cela faisait bien une heure que cet imbécile de Mr.Magnum était parti chercher un câble. Il s’était sans doute fait démolir en route, étant incapable de se bouger, comme le tonneau à vin sur pattes qu’il était. Radamenthe établit un plan mentalement. Si Mr.Magnum était mort, désormais, il avait ses meilleures chances de braquer Popolman de son revolver, et de sortir indemne et débarrassé de deux personnes du bar. Il fallait peut être tenter le coup… Mais il attendrait l’annonce de midi pour s’en assurer et achever la phase 1 de son plan. Il ébaucha un sourire en riant intérieurement.


Jour 1, 11h46, IL :

« IL, quand est-ce qu’on sort ?
-Je ne sais pas… on va attendre qu’ils s’entretuent et on verra après. Tu verras ça sera plus simple. En attendant, viens me faire un massage.
-IL, mes mains sont déjà occupées…
-Fais moi un massage quand même, insista IL en fronçant les sourcils.
-D’accord, d’accord… mais où est mon cousin ?
-Il est dans un monde meilleur, je te le garantis, maintenant, masse moi.
-Mais IL, on va rester là combien de temps ? »
Le sourcil de Nyarla tressauta, puis elle voulut saisir l’arme qui traînait sur l’armoire à côté d’elle. Laquelle arme se trouvait en fait entre les mains de IL, qui visa Vendetta et tira sans hésiter.
« Qu’est-ce qu’elle me fatiguait celle-là. Trois heures qu’elle tourne en rond à poser les mêmes questions.
-Je me demandais pourquoi tu ne la descendais pas tout de suite... »
Un hurlement de terreur pure coupa Nyarla net dans sa phrase.
« Je l’ai pas descendue, je l’ai juste faite taire.
-IL ! gémit Vendetta. J’ai mal !
-Tais toi, et masse moi, tu me fatigues…
-T’es un monstre, murmura Nyarla entre ses dents.
-Mais tu sais pourquoi je fais ça… Tout ça, c’est pour toi, lui répondit-il pendant que Vendetta continuait à pousser des cris.
-En attendant, si elle continue de beugler elle va nous faire repérer, rétorqua Nyarla en repoussant IL qui se penchait vers elle pour un baiser.
-Ouais t’as raison, on va la bâillonner. »
Lui, il n’avait pas peur de mourir. Là où il était, avec deux boucliers humains, aucun risque. Et Vendetta geignit avec un scotch solidement fixé sur sa bouche.
Hysteric Fairy
Hysteric Fairy
Enorme floodeur

Nombre de messages : 2309
Age : 36
Localisation : CTS
Date d'inscription : 23/02/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par Mr.Magnum Jeu 14 Mai - 3:52

Une seule chose à dire: IL est monstrueux! Pire que tout!
J'adore! Vivement qu'il meure! XD
Mr.Magnum
Mr.Magnum
Enorme floodeur

Nombre de messages : 2475
Age : 41
Localisation : Dans les limbes torturées d'un esprit dérangé.
Date d'inscription : 18/01/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par IL Jeu 14 Mai - 3:52

mwuhahahahahaha XD j'aime ange
IL
IL
membre de la Team Rocket

Nombre de messages : 4254
Age : 41
Localisation : in a funny dark fantasy land ^_^
Date d'inscription : 12/01/2005

http://www.livejournal.com/users/sozeyh/

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par Hysteric Fairy Jeu 14 Mai - 17:56

Jour 1, 11h50, K-ro :

« Ils s’en sortent pas mal pour une première partie de jeu, hein tata K-ro ?
-Déjà cinq victimes en trois heures à peine, qu’est-ce que ça va être pendant la nuit !
-Un vrai carnage, j’ai pas envie de voir les cadavres, ajouta en riant Angelo. »
K-ro fixa longuement les écrans affichant les informations des combattants encore vivants, suivant brièvement les courbes cardiaques irrégulières, notamment celles qui présentaient des pics déformant la droite normale. Elle gribouilla quelques annotations sur sa carte du camp, et mâchonna son crayon pendant quelques minutes.
« Tu as vu, tata, ça marche plutôt bien non ? Ils ont l’air motivés, reprit Angelo. »
L’un des contrats, qui portait un casque audio, s’approcha de K-ro et lui tendit une feuille, indiquant de son coin sur son propre corps de texte, une petite ligne de texte illisible pour Angelo et Diabolo qui se trouvaient plus loin. K-ro lut rapidement l’annotation, puis considéra la feuille qu’elle venait de recevoir. Elle fronça les sourcils, puis se remit à mâchonner son crayon.
« ça manque de zones interdites. Tout le monde se cache, déclara-t-elle d’un ton monocorde.
-Oh oui, tata, mais tu peux arranger ça, non ? »
Un contrat s’approcha de Diabolo pour lui tendre une liasse de billets accompagnée d’un petit papier sur lequel s’étalait en grandes lettres rouges un nom : « Sephy Roshou ». Angelo plissa les yeux en regardant son frère maléfique.
« Diabolo, t’es encore en train de…
-Hein ? Quoi ? Moi ? Mais jamais voyons ! répliqua immédiatement Diabolo en plongeant ses mains pleines dans un sac gonflé d’où dépassaient quelques billets.
-Tataaa ! Diabolo fait encore des paris avec les survivants ! geignit Angelo avant de recevoir un coup.
-Hé bien, qu’est-ce que tu attends pour y mettre tes économies ? rétorqua K-ro avec humeur sans leur accorder la moindre attention. »
Diabolo donna une violente taloche à Angelo, qui partit se réfugier dans un coin pour y pleurer tout son saoul. Elle n’avait pas le temps de s’occuper de ces deux là, elle avait encore tellement de choses à régler. Des affaires irrésolues jusqu’à présent. Avec leurs morts, elle balaierait d’un revers de la main tous ces souvenirs restés en suspens. Tous ces souvenirs perdus. Elle pensa pendant un instant à l’idée d’un nouveau camp, ailleurs, dans un endroit qui ne souffrirait plus de toutes ces puérilités. Mais qui n’avait jamais servi la Maître Vénérée ne la servirait jamais. Il était un peu tard pour songer à recruter de nouveaux fidèles.


Jour 1, 11h58, Zaza :

« ça tape… marmonna Gorgon_Roo. »
Elle ne releva pas, trop occupée à s’éventer. Au moins avait-elle un allié dans cette situation. Elle s’était sentie plus ou moins soulagée en croisant Gorgon_Roo sur son chemin, une heure auparavant. Elle avait été l’amie proche de K-ro. Sans doute bien plus proche que n’importe lequel de ses généraux. Sauf peut être l’Empereur Modéro d’Acier, plus connu sous le nom d’Aran Valentine, ainsi que sa sœur, Omega. Mais Zaza avait bien vu, elle, à quel point K-ro avait réellement changé. Comme elle lui manquait, sa chère amie d’antan ! Par chance, dans ce jeu ridicule auquel elle avait été contrainte de participer, elle avait retrouvé l’espoir en rencontrant Gorgon_Roo, venu vers elle totalement désarmé. D’abord perplexe, elle avait fini par baisser sa garde et ranger son katana. Elle n’avait pas « peur », en réalité. Elle voulait juste comprendre. Elle ne voulait pas mourir. Mais quel intérêt de détruire les autres ? Il était encore tôt le matin lorsqu’elle s’était posé ces questions. Pouvait-elle faire confiance à Gorgon_Roo ? Au moins avait-il été gâté par la répartition d’armes, avec son Magnum. Il lui avait confié, quelques minutes plus tôt, avec un léger rire nerveux, qu’il avait un jour promis à Mr.Magnum de le suivre jusqu’au bout du monde. Quelque part, même dans l’adversité, il trouvait le moyen d’être proche de celui qu’il avait toujours admiré, mais dont ils craignaient tous les deux un revirement de caractère. Car s’il l’admirait, Gorgon_Roo avait aussi laissé entendre que d’anciennes frasques de son héros n’étaient guère glorieuses. Et par ailleurs, son métier présent de mercenaire en faisait quelqu’un de potentiellement dangereux. Qui savait maintenant en qui avoir confiance ? Les gens se comportaient si différemment lorsque leur vie était mise en jeu. Certains semblaient avoir littéralement perdu la raison en même temps que leurs pouvoirs. Elle avait eu de la chance de tomber sur Gorgon_Roo, qui avait toujours vécu le plus simplement possible sans user ou abuser de ses capacités. Elle se sentait moins seule dans le néant et l’incompréhension. Et puis, lorsqu’elle y verrait plus clair, rien ne l’empêchait de l’éliminer dans son sommeil, avec son katana, avant qu’il ne pût avoir le temps de dégainer. Mais pour quelle raison le ferait-elle ? Elle n’avait pas de raison. Et sans raison, il fallait juste pour l’instant veiller à survivre.

« Mes chers soldats ! »
La voix de K-ro résonna dans tout le camp, claire et intelligible.
« Pour commencer, voici la liste des cinq tombés au front pour cette première période.
-Déjà ? s’étonna Gorgon_Roo. Je croyais que c’était toutes les six heures…
-ça doit être par tranche de demi-jour, marmonna Zaza, en écoutant le nom de ses anciens camarades maintenant morts, tués sans doute par des personnes en qui ils avaient eu confiance pendant un temps.
-Par ordre, continua K-ro à travers les hauts parleurs : Surfeur, Ifelhim, Yuri Valentine, Faust et Erwan Linworge.
-Merde, pesta à haute voix Gorgon_Roo. Erwan s’est fait descendre… »
Il grimaça. Si Erwan était déjà mort, c’était un mauvais signe. Certains avaient apparemment dégoté ce qu’il leur fallait en matière d’arme.
« Maintenant attention, notez bien les zones interdites à partir de quatorze heures… B-15, G-9, K-6. Pour les six heures à venir, j’attends de vous plus de réactivité, parce qu’on traîne en longueur, soldats. Maintenant, bon courage, et n’oubliez pas d’évacuer les zones interdites avant quatorze heures, je compte sur vous ! »

Elle n’entendit pas la rafale de balles proches. La douleur qui lui perfora la poitrine ne fit que la surprendre, sans qu’elle ne réalisât qu’elle était touchée dans le dos. La bouche entrouverte, elle laissa échapper une exclamation rauque.
« A… ah… »
Les yeux grands ouverts, elle se sentit tomber en avant, à genoux, la main pressée sur la poitrine. Lorsqu’elle releva la main à hauteur de ses yeux, elle fut la première surprise de la voir couverte de sang. Et mince elle avait oublié qu’elle était frappée d’hémophobie…


Jour 1, 12h02, Gorgon_Roo :

Les premiers coups de feu touchèrent Zaza de plein fouet, et il eut le réflexe de rouler sur le côté pour éviter la rafale suivante. La cadence des coups était rapide, et venait de près. Apparemment son utilisateur n’avait pas eu l’occasion de se placer à la distance efficace. Caché dans son buisson, il attendait le moment opportun, pendant que les coups se distançaient lentement. Finalement, le silence reprit son plein droit, et il regarda en se mordant la lèvre inférieure Zaza agoniser sur le sol, la main crispée sur son katana. Des pas dans les feuillages. Puis sur le ciment où il s’était trouvé, quelques secondes plus tôt. Une nouvelle rafale dans le buisson en face de lui. Il déglutit. Il avait peur. Clairement peur. Il ne s’était jamais servi d’un Magnum. Mais cela devait fonctionner peu ou prou de la même manière qu’une arme à feu classique. Il posa le pouce contre le loquet de sécurité. Les pas ralentirent à proximité de l’endroit. Il priait pour que Zaza ne bougeât pas. Elle était apparemment encore vivante. Le silence pesant sentait mauvais. Très mauvais. Il fallait se décider maintenant. Une nouvelle rafale et il bondit hors du buisson, sur le côté, en tirant en direction de l’endroit d’où il avait cru entendre partir la deuxième rafale vers le buisson. Une ombre féminine furtive hurla de douleur avant de s’écrouler, à une centaine de mètres. Il rengaina, puis se précipita pour soulever Zaza. Plus question de perdre du temps, il fallait filer vers l’infirmerie maintenant. Il l’entendit pousser un râle en le repoussant de sa main.
« Lâche moi, Gorgon…
-Pas question, tu viens avec moi !
-Je vais te ralentir…
-Tu viens maintenant !
-Lâche moi GORGON ! »
Il réussit à passer son bras sur son épaule et fuit aussi vite qu’il pût avec les deux sacs sur le dos.


Jour 1, 12h23, Mr.Magnum :

Bordel, il n’y avait aucun moyen de reconnecter le câble principal d’ici. Les fils étaient bien trop nombreux et il n’avait pratiquement aucune notion en électronique. Il pesta en s’essuyant le front. Même s’il était à l’abri du soleil sous l’auvent de la station d’électricité, cela faisait bien deux heures qu’il était arrivé là, après avoir passé une heure à tituber sans y voir très clair, conséquence non-escomptée de son orgie avec les bouteilles de Soho restantes dans le bar, puis une demi-heure à essayer de trouver de l’eau dans son sac pour se la passer sur le visage. Et la chaleur montait sans la protection des nuages dans l’atmosphère. Il poussa un râle.
« J’y comprends rien ! hurla-t-il. »
Une voix familière lui répondit.
« Magnum ?! C’est toi ? »
Il se retourna, bâton clouté au poing, pour se trouver face à Gorgon_Roo et Zaza, apparemment en sale état. Gorgon lâcha ses deux sacs de surprise, et leva la main droite. Il baissa son bâton en voyant qu’ils ne désiraient apparemment pas l’attaquer. Il haussa un sourcil.
« Gorgon ? Qu’est-ce que tu fiches ic…
-Pas le temps ! Est-ce que t’as de l’expérience en premiers soins ? s’exclama Gorgon.
-Hein ? Mais je…
-Zaza a été touchée, il faut absolument qu’on…
-Calme toi, Gorgon bordel ! s’exclama Mr.Magnum, décontenancé en l’aidant à soutenir Zaza, qui fixait le sol sans réagir.
-Elle va mourir ! rétorqua Gorgon_Roo.
-Et si tu continues de hurler, c’est nous qui allons mourir ! Alors calme toi, et aide moi à l’installer. »
Ils la couchèrent sur le sol et Mr.Magnum se pencha sur la jeune femme, en plissant les yeux pour ne pas regarder autre chose que la plaie. Il ouvrit sa chemise sans cérémonie.
« Oh merde…
-C’est moche hein, murmura-t-elle entre ses dents. Je lui avais dit de me laisser sur place.
-C’est pas ça, mais…
-Achevez moi, je vais crever de toute manière. »
Gorgon_Roo protesta avec virulence. Mr.Magnum posa ses doigts sur la plaie et Zaza poussa un cri de douleur.
« T’as été touchée aux poumons, c’est ça ?
-Le sang autour de ma bouche, je l’ai rêvé, sombre con ? rétorqua-t-elle.
-On peut la sauver, hein, Magnum ? fit Gorgon_Roo.
-Avec un potion X, oui on aurait pu. Mais là…
-Et la folle là, l’ange ? »
Il s’arrêta soudain, interdit. Qui lui disait que ce n’était pas Hysteric Fairy qui les avait attaqués, au juste ? Pourquoi avait-il pensé pendant un instant que la confiance pouvait encore exister, ici ? Il regarda Magnum extraire à mains nues une balle de la plaie, alors que Zaza hurlait de douleur.
« BORDEL ! Mais arrêtez, je vais CREVER ! Faites moi au moins plaisir en me descendant de suite ! »
Mr.Magnum examina
la balle rapidement, puis jeta un œil à l’abdomen percé de Zaza.
« On… on pourra pas la sauver, lâcha-t-il.
-Dépêchez vous… Elle va revenir… marmonna Zaza dans un éclair de lucidité à travers la douleur.
-Il y a bien une solution ?!
-Magnum, reprit Zaza. Gorgon a un Magnum.
-Il faut… Nan je refuse ! On n’a pas fait tout ce chemin pour... »
Mr.Magnum hésita sur l’attitude à tenir. Il ne voulait pas la tuer de toute manière, c’était clair. D’un autre côté, elle mourrait dans tous les cas, la blessure était létale. La seule chose qu’il pouvait lui accorder maintenant c’était une mort rapide.
« Si vous ne me tuez pas tout de suite, je hurle. »
Et elle prit son souffle tant qu’elle put pour lancer son ultime requête. Gorgon_Roo et Mr.Magnum échangèrent un regard. Gorgon_Roo plongea sa main vers son arme pour empêcher l’autre de la saisir, mais fut un centième de seconde trop lent. La balle lui perfora la tête. Elle ferma les yeux en souriant, son corps s’affaissa.
Fille n°7 Zaza. Reste 35.


Dernière édition par Hysteric Fairy le Sam 16 Mai - 23:49, édité 1 fois
Hysteric Fairy
Hysteric Fairy
Enorme floodeur

Nombre de messages : 2309
Age : 36
Localisation : CTS
Date d'inscription : 23/02/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par Hysteric Fairy Sam 16 Mai - 3:32

Jour 1, 12h25, Omega :

Elle avait entendu un cri, de l’autre côté de la colline. Peut-être devait-elle aller voir pour en finir au plus vite avec ce jeu stupide et quitter l’endroit. Elle avait déjà parcouru la moitié du camp, effectuer un détour par cet endroit aurait été une perte de temps, mais avec ces cris… Elle haussa les épaules. S’ils étaient agonisants ils y seraient bien encore quand elle reviendrait. Il fallait se rendre du côté des zones protégées. Là où elle avait vécu, dans les quartiers VIP. Pas loin de là où avait habité son frère…


Jour 1, 12h32, Aran Valentine :

« ça va aller ? demanda-t-il en lui couvrant les épaules d’une couverture.
-Je… je crois… souffla Nina.
-Apparemment on peut encore rester là pour au moins six heures, commenta Aran en dépliant sa carte. »
Ils se trouvaient dans l’ancien repère blindé d’Armisaël. Une des meilleures ressources que ce dernier eut pu lui léguer dans le camp de K-ro, il devait bien l’admettre. Nina avait eu l’air particulièrement affectée par la mort de Yuri. Elle n’avait pas dit un mot depuis l’annonce. Aran avait respecté son silence, impuissant face à l’expression de douleur qu’elle avait affichée un bref instant lorsque la voix implacable de K-ro avait nommé la liste des premiers morts. Et c’était pour de bon. Cette fois, il n’avait pas eu moyen de retrouver la moindre potion X, le moindre objet secourable dans une telle situation. K-ro avait vraiment retourné le camp de fond en comble pour le vider du moindre recours. Et y instaurer une loi dictatoriale ignoble, pire que ce qu’il n’avait jamais pu imaginer sous son commandement. Un jeu pervers pour conclure l’histoire du camp en beauté. Et enterrer par la même occasion tous ceux qui avaient bien voulu le servir pendant un temps. Il avait bien vu Omega parmi les « participants ». Il avait reconnu ce visage impassible malgré la situation inextricable dans laquelle ils se trouvaient tous. Et il n’avait pas de doute à ce sujet. Sa sœur avait toutes les raisons de vouloir gagner le jeu, et tous les éliminer. Si elle devait choisir de lui ou d’elle, elle sauverait sa peau. Parce qu’il le savait, elle avait fait une promesse. Il n’avait pas tant peur pour lui que pour Nina. Nina était la seule chose qui lui importait en ce monde. Il ne pouvait concevoir un monde sans elle. Et pour cela, il fallait qu’elle survécût. Si lui devait choisir entre elle et sa sœur, le choix était immédiat. Il n’y avait pas à hésiter. Pour l’instant, il préférait rester à l’abri tant que possible. S’il ne ressentait pas la moindre émotion de la part de sa sœur, il avait par contre des pressentiments. Par exemple qu’ils étaient surveillés. Par exemple que son idée de s’enfuir en sautant hors de l’ « île » pour avoir une chance de retrouver ses pouvoirs était mauvaise. Par exemple qu’il ne leur serait sans doute pas permis de rester dans cet endroit sécurisé dans la prochaine tranche de demi-jour.
« Il faudrait qu’on dorme un peu, murmura-t-il en serrant Nina contre lui.
-P… pourquoi ? répondit Nina d’une voix aigue qu’il ne lui connaissait pas. Il… il y a des gens qui meurent… vraiment… dehors… Je…
-Chhut… »
Il retint difficilement ses larmes à entendre la voix désespérée de Nina. Elle qui n’avait jamais perdu espoir, dans une quelconque situation… Il ravala la boule qui montait dans sa gorge pour l’empêcher de parler, et essaya de la réconforter avec le plus de conviction possible.
« ça ira Nina, on trouvera une solution… Il faut dormir… On ne peut rien faire pour l’instant…
-Pourquoi ? hoqueta à nouveau Nina. Comment peut-on laisser… ça…
-On devra peut être bouger dans six heures, dit lentement Aran. Il faut se préparer à rester alertes pendant la nuit si on sort de là.
-J’peux pas dormir… murmura-t-elle. Je…
-Tu peux pleurer si ça te fait du bien, personne ne t’en voudra d’avoir aimé ton fils. »
Et Nina sanglota longuement contre son épaule. Il fallait absolument trouver une solution. Il ne se laisserait pas tuer. Jamais.


Jour 1, 12h32, Le Kanar :


Il tournait en rond dans le bar depuis une demi-heure. En réalité, depuis l’heure exacte où K-ro avait annoncé que la zone serait interdite pour quatorze heures. Popolman semblait réfléchir, engoncé dans son fauteuil. Radamenthe se rongeait les ongles. Le Kanar pesta enfin à haute voix.
« Bordel ! Au moment où j’avais enfin réussi à sortir le déploiement anti balistique ! Merde à la fin !
-Calme toi, marmonna Popolman.
-Comment veux tu que je me calme ? Tu comptes rester là à attendre qu’on t’explose la gorge ? »
Radamenthe sursauta puis poussa un léger couinement en se recroquevillant sur lui-même. Cela n’échappa pas au Kanar. Il devait sans doute repenser à la mort atroce d’Angel of fear. C’était sans doute ce sort qui les attendait s’ils ne sortaient pas de la zone interdite au plus vite.
« Ce n’était pas ce que je voulais dire, reprit Popolman. On ne peut pas sortir comme cela, sans plan, sans rien…
-Il faut bien, sinon dans moins de deux heures, on sera tous morts.
-Si on sort comme ça, on se fera descendre par un sniper embusqué.
-Séparons-nous alors. »
Un bruit venant de la porte les tira de leur torpeur et l’instant suivant Popolman braquait son arme vers la porte, qui s’ouvrit sur Mr.Magnum et Gorgon_Roo, lesquels levèrent immédiatement les bras en signe de non agression. Popolman et le Kanar remarquèrent d’un rapide coup d’œil que Mr.Magnum avait apparemment retrouvé son arme de prédilection, tandis que Gorgon_Roo traînait un katana. Ils avaient donc tué quelqu’un. Ou Mr.Magnum avait tué quelqu’un puis croisé Gorgon_Roo. Quoiqu’il arrivât, ils étaient potentiellement dangereux tous les deux. Gorgon_Roo salua l’assemblée d’un œil morne, puis s’adossa au mur de la salle.
« Vous avez entendu, déclara Mr.Magnum, sur le ton de l’affirmative.
-Ouais, répondit Popolman lentement. Tu as trouvé le câble principal ou quoi finalement ? On ne t’a pas vu pendant trois heures.
-J’ai trouvé, mais pas réussi à rebrancher. Apparemment ça n’aurait pas servi, vu qu’il faut qu’on se bouge.
-Tu en as profité pour régler un compte ? lança d’un ton acide le Kanar. »
Mr.Magnum lui lança un regard interrogateur, puis baissa les yeux vers son arme.
« Ha ça… J’ai trouvé Gorgon tout à l’heure, et Zaza agonisante. On a préféré la tuer de suite plutôt de la laisser crever d’hémorragie au bout de quelques heures. »
Gorgon_Roo lui lança un regard assassin durant un millième de seconde, puis se lança dans la contemplation du plancher.
« Soit, fit Popolman en baissant sa garde. On a un problème : Il faut qu’on bouge. Si on sort ensemble, il y a des gros risques de se faire surprendre dans le no man’s land qui sépare le bar du reste du camp.
-J’en reviens, je suis vivant, objecta Mr.Magnum.
-En groupe, et vu le boucan que t’as dû taper en tuant Zaza, j’ai peur que non, lança soudain Gorgon_Roo.
-Alors on se sépare ? reprit le Kanar.
-Pas trente-six solutions. Y a-t-il un autre endroit où on puisse se retrouver pour bricoler quelque chose ? Est-ce que tu as déjà réussi quelque chose d’ailleurs pendant les trois heures ? dit Mr.Magnum.
-J’ai déployé le bouclier anti balistique autour du bar. Mais c’est presque rien.
-On devrait peut être se retrouver à la cantine, il y a des groupes électrogènes là-bas, on devrait avoir moins de problèmes pour se connecter au réseau du camp, proposa Popolman. »
C’était vrai. Pourquoi n’y avaient-ils pas pensé plus tôt d’ailleurs ? La cantine était un excellent refuge… Pour peu que d’autres n’y eurent pas encore élu résidence.
« Partons ensemble, Popolman, Kanar et moi, dit soudain Radamenthe. Toi et Gorgon, passez par un autre chemin, rajouta-t-il à l’adresse de Mr.Magnum.
-D’accord, on fait comme ça… on se retrouve à la cantine, marmonna Popolman après un petit temps de silence. »
Le Kanar n’aimait pas l’enthousiasme soudain de Radamenthe. Il lui laissait présager quelque chose de mauvais. Peut être projetait-il quelque chose, ou alors cherchait à se mettre en sécurité, en se débarrassant de Mr.Magnum et Gorgon_Roo, qui étaient maintenant bien armés. Dans tous les cas, il fallait garder un œil sur Radamenthe, il ne partageait clairement pas son humeur guillerette, très changeante. Trop changeante. Au mieux, dans un cas critique, pourrait-il lui coller un coup de tuyau pour le mettre hors d’état de nuire.



Jour 1, 12h54, Delacroix :


Il n’avait jamais rencontré d’elfe auparavant. Et l’individu qui lui faisait face, armé d’une théière en fonte, avait tout l’air d’en être un. Chacun se considéra longuement sans bouger. En tout cas, s’il devait garder un seul souvenir d’elfe noir, c’était qu’ils savaient improviser. Et bien. Sa mâchoire inférieure s’en souvenait encore. Son avant bras gauche, qui l’avait protégé du dernier assaut de théière, également. Et ce n’était pas faute de tenter de le frapper. L’elfe en face de lui s’essuya la lèvre gonflée et ensanglantée d’un revers de la main. Tous les deux respiraient difficilement. Il rassembla ses forces pour lui décocher un nouveau coup de son poing américain, au moins pour le mettre au sol. Et puis il n’avait pas pour habitude d’utiliser la force brute, lui. Il avait toujours été plus habitué à la pointe acérée de discours d’acide sulfurique. Son poing rencontra la joue de l’elfe, et il le sentit tituber sur le côté, et pria très fort de ses dernières forces pour que le poids de la théière en fonte l’entraîne au sol. De là il pourrait peut être l’acheter à coups de pieds. Il n’y avait pas dix mille manières de survivre avec un poing américain, dans ce jeu ridicule. Il fallait bien réussir d’une façon ou d’une autre. Il ouvrit son œil gonflé du mieux qu’il put, pour voir la théière lui arriver dans la figure. Il tourna sur lui-même, avec la force de projection de l’objet contondant, avant de s’écrouler sur le sol. La poussière avait mauvais goût dans sa bouche. C’était la fin… Il se sentit lentement sombrer dans le néant. En entendant les pas de l’elfe s’éloigner.


Jour 1, 13h00, Hysteric Fairy :


Elle s’assit en face de Furioso 306, entourant Commy la Poupée d’un bras protecteur. Furioso se pencha en arrière sur la chaise, puis sortit un paquet de chewing-gums de sa poche.
« D’accord, on fait quoi maintenant ? Qui nous dit qu’elle n’est pas dangereuse ? On dirait qu’on lui a effacé la mémoire. C’est peut être un piège.
-Fous lui la paix, Fury. Comet a subi un tas de trucs bizarres depuis qu’elle a quitté l’armée… Elle a traîné un temps dans Eltanin. »
Furioso poussa un petit croassement d’horreur.
« Si on veut s’en sortir, il vaut mieux être plus nombreux non ?
-Moi ce que j’en dis c’est qu’elle peut nous descendre. Et là, vas-y pour t’en sortir vivante.
-Arrête, Fury, on n’avance pas…
-D’accord elle reste. Mais au moindre geste suspect…
-Je sais… »
Elle se leva, l’air las. Puis s’arrêta, interdite. Et alla ouvrir la porte.
« Hyst, mais qu’est-ce que tu fous ?! s’écria Furioso 306 en se levant à son tour pour aller l’arrêter. »
Elle vit au loin une silhouette familière. Elle l’avait bien senti. Il avait donc choisi de revenir vers elle. Une démarche incertaine. Etait-il venu pour la tuer ? En finir une fois pour toutes ? Etait-il venu vers elle pour l’accompagner dans le chemin qu’elle avait suivi ? Elle ne le sut jamais. La silhouette s’écroula à une cinquantaine de mètres de la demeure, sous une succession de coups de feu. Elle referma précipitamment la porte blindée.
« Tous au sous-sol ! hurla-t-elle en saisissant Commy la Poupée par la main.
-Quoi ? s’exclama Furioso 306 en prenant la direction qu’elle avait indiquée.
-Quelqu’un arrive, et c’est pas un comique, magne toi ! »


Jour 1, 13h00, Sephy Roshou :

Elle avait trouvé un corps. Et il respirait la vie encore à plein nez. Ou presque, puisqu’il semblait avoir un côté du nez explosé à force de coups de théière en fonte. Ayant observé l’affrontement à mesure qu’elle s’approchait, elle n’était pas intervenue, puis pensant l’individu mort, elle s’en était approchée pour voir ce qu’elle pourrait en tirer. Mais rien. Une arme inutile à son niveau. Mais il respirait encore. Et gâcher une balle pour cela… Elle se pencha sur lui.
« Je t’offre une belle mort. Remercie moi. »
L’autre la regarda avec les yeux ronds – gonflés ? – d’étonnement. Elle serra à deux mains la gorge fragile jusqu’à ce qu’elle ne ressentît plus son cœur battre, ni son souffle infect lui balayer son air. Elle se releva, puis continua à avancer. Le survivant du combat ne devait plus être loin. Elle marchait lentement, le suivant sans se presser, jusqu’à ce qu’elle pût se rapprocher assez pour avoir une distance efficace. Plus loin, ç’eût été du gâchis. Et puis vu l’état dans lequel il était ressorti de son seul et sans doute dernier combat, elle aurait eu tort de se dépêcher d’essayer de le rattraper. Ses longs cheveux argentés ondulèrent à chacun de ses pas. Plus que dix mètres. Elle regarda aux alentours s’il n’y avait pas d’autres amateurs. A être tués par elle. Neuf mètres. Il se traînait plus qu’il ne marchait. Qui était ce mollusque déjà ? Elle ne s’en souciait pas en soi. Un bon participant se devait d’être mort. Huit mètres. Elle leva son pistolet 10mm et tira dans le dos de l’elfe. Une fois. Elle s’approcha. Au loin, elle vit une porte se refermer. Elle se souvenait maintenant. C’était dans ces quartiers-ci que vivaient à l’époque les généraux plus gradés de K-ro. Alors il y avait du gibier embusqué là-bas. Elle devait continuer. Elle n’avait pas le temps de s’occuper des lapins au fond de leur terrier. Elle tira à nouveau, arrivée au niveau du corps, pour s’assurer que l’individu était bel et bien froid.
Garçon n°24 Delacroix.
Garçon n°28 Stefen.
Reste 33.
Hysteric Fairy
Hysteric Fairy
Enorme floodeur

Nombre de messages : 2309
Age : 36
Localisation : CTS
Date d'inscription : 23/02/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par Mr.Magnum Sam 16 Mai - 13:44

Excellent... Au début j'avais comparé Séphy-Roshou à Mistuko Sôma, mais il s'avère qu'elle ressemble finalement bien plus à un Kazuo Kiriyama en puissance... Dans les daux cas, elle s'avère bien dangereuse...
Et le passage avec Nina est décidément bien émouvant...
Mr.Magnum
Mr.Magnum
Enorme floodeur

Nombre de messages : 2475
Age : 41
Localisation : Dans les limbes torturées d'un esprit dérangé.
Date d'inscription : 18/01/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par IL Sam 16 Mai - 18:11

Par contre c'est chiant on sait à peu prêt ce qui va se passer à la fin quand on à vu le film/lu le livre....

....A moins que l'auteur nous surprene :p
IL
IL
membre de la Team Rocket

Nombre de messages : 4254
Age : 41
Localisation : in a funny dark fantasy land ^_^
Date d'inscription : 12/01/2005

http://www.livejournal.com/users/sozeyh/

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par squallgofsc Sam 16 Mai - 21:23

fait confiance à l'auteur, m'étonnerais que ce soit une bête repompe^^
squallgofsc
squallgofsc
Sergent-recruteur Hartman

Nombre de messages : 2490
Age : 48
Localisation : vas savoir...
Date d'inscription : 12/01/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par Gorgon_Roo Sam 16 Mai - 21:29

Ce n'est pas normal.
Je suis dépeint comme quelqu'un de philanthropique même au cœur de la peur, des cris et du sang. Le non-violent hippy de base, presque, tout gentil, tout mignon. Ce qui est finement vrai.

Ce qui n'est pas normal, c'est que je ne suis pas encore mort...
Tu as un rythme de postage de cette fiction assez rapide. L'avais-tu prévu dès le départ ?
J'attends la suite, en tout cas.
Gorgon_Roo
Gorgon_Roo
Général

Nombre de messages : 1400
Age : 37
Localisation : Entre deux différents mondes pourtant si proches
Date d'inscription : 13/01/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par Mr.Magnum Dim 17 Mai - 4:20

Si tu veux, je te tue, Gorgon...? Tu n'as qu'à tenter de reprendre ton arme...?
Mr.Magnum
Mr.Magnum
Enorme floodeur

Nombre de messages : 2475
Age : 41
Localisation : Dans les limbes torturées d'un esprit dérangé.
Date d'inscription : 18/01/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par Gorgon_Roo Dim 17 Mai - 8:51

"Katana dans ta gueule !" Disait un célèbre samouraï avant d'être mis en prison dans une ville située sur une île en plein milieu d'un lac caché au fin fond d'un immense volcan endormi.
Gorgon_Roo
Gorgon_Roo
Général

Nombre de messages : 1400
Age : 37
Localisation : Entre deux différents mondes pourtant si proches
Date d'inscription : 13/01/2005

Revenir en haut Aller en bas

Cérémonie de clôture Empty Re: Cérémonie de clôture

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 1 sur 9 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9  Suivant

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum