Cérémonie de clôture
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Re: Cérémonie de clôture
Jour 2, 00h51, Night Beast :
Il avait reconnu ce cri. Il reconnaîtrait ce cri entre mille. Quelque part, au fin fond d’une autre zone interdite, son ami pour la vie criait sa douleur.
« Draco…
-Quoi encore ?
-ça fait quoi quand quelqu’un qui t’est cher appelle à l’aide et que tu ne peux pas l’aider ? »
Un éclair de compassion passa dans les yeux de Draco Dynasty. Très brièvement.
« ça fait mal.
-Je vois… »
Night Beast rentra la tête dans ses épaules et ravala ses larmes.
Jour 2, 00h52, IL :
Il reprit ses esprits lorsqu’il reçut sa troisième paire de claques. La forêt… Nyarla… le coup sur le crâne. Il tenta de bouger ses membres engourdis puis se rappela l’atroce coup qu’il avait reçu sur les rotules. Puis la douleur lui rappela physiquement. Il hurla à nouveau. Ses genoux avaient été brisés. Il arrivait à peine à bouger les bras. Sa clavicule droite le faisait souffrir également. Certains de ses points vitaux avaient été rompus dans sa demi inconscience. Comment avait-elle fait ça ? Pourquoi ? Comment pouvait-elle seulement savoir ? Il leva les yeux vers Nyarla, toujours debout devant lui, à quelques mètres.
« P… pourquoi, Nyarla ? J’ai tout donné pour toi… gémit-il.
-A d’autres, rétorqua-t-elle d’une voix tremblante, les bras croisés sur la poitrine.
-Nyarla, aide moi, j’ai été trompé… Quelqu’un…
-Je ne fais pas ça de mon plein gré, IL, mais tu as fait des choses affreuses à des gens et ils t’en veulent.
-T… Tu parles de Vendy ? Mais c’est quelqu’un d’autre qui l’a tuée, je te jure ! Elle est partie en courant tout à l’heure et je ne l’ai plus vue ! Je ne lui ai rien fait ! protesta de manière éhontée l’incube. »
Elle se pencha vers lui, en fronçant les sourcils.
« Ha oui ? Et comment sais tu qu’elle est morte ? demanda-t-elle d’un ton suave. »
Ses jambes lui faisaient mal, mais il fallait avancer pour survivre. Ici, il était encore en zone interdite. Il rampa à l’aide de son bras valide.
« Je t’en prie, Nyarla ! Aide moi ! C’était pas ma faute ! »
Elle leva le ton, comme fâchée, et perdit soudain son calme. Cette fille était complètement…
« La ferme ! Fermez la ! Tous !
-Nyarla !
-VOS GUEULES ! »
Elle posa ses deux mains contre ses tempes, comme en proie à une crise de migraine, et poussa des cris de douleurs.
« Arrêtez maintenant ! ça suffit ! »
A qui parlait-elle ? A lui ? Etait-elle démente maintenant ? Même la mort de Dragon Noir ne lui semblait plus aussi savoureuse qu’à son annonce maintenant. Il saignait abondamment de partout, et ce n’était pas le moment de geindre pour sa survie. Quoique si en fait.
« Nyarla, aide moi je t’en prie ! »
Elle avait saisi le fusil à pompe et lui tira directement dans l’épaule droite. Un coup, puis deux. Elle abattit violemment le canon métallique sur son poignet droit et le sang jaillit devant ses yeux. IL hurla encore, et les signaux nerveux affluant à flots dans son cerveau ne lui permirent plus de former des phrases cohérentes.
« C’est bon comme ça ? fit Nyarla en tremblant en parlant à un interlocuteur imaginaire. »
Elle était folle, et lui aussi le devenait sous le coup de la douleur. Il attrapa la cheville de Nyarla qui reculait et grommela des paroles inintelligibles.
« Aide…
-Je n’en peux plus de ses cris ! Laissez moi y aller ! fit la jeune femme en sanglotant. »
Soudain il eut une illumination. C’était la fin pour lui. Il le savait. Alors il s’accrocha désespérément à la cheville de Nyarla en ignorant sa douleur. S’il devait mourir ici en ce lieu, elle mourrait avec lui.
« Lâche moi ! hurla-t-elle. »
Plus qu’une minute et trente secondes.
Jour 2, 00h59, Nyarla :
Elle se débattit avant de tomber au sol avec lui.
« Une dernière partie de jambes en l’air ? proposa IL avec le sourire qu’elle détestait le plus au monde. »
Ne ressentait-il plus la douleur ? Il passa sa main encore valide sur son mollet, elle frissonna de dégoût et lui donna un coup de pied pour se dégager. Il ne lâcha pas prise. Elle vit avec horreur qu’il était presque une heure à sa montre. Dans un sursaut de désespoir elle poussa un cri de guerre et saisissant le gourdin tombé à côté d’elle lui donna un coup dans la figure. Elle se releva, puis franchit la limite de la zone. Là, elle se laissa tomber en respirant difficilement sur l’herbe. L’ombre de IL se déplaça en rampant, toujours sur sol, vers elle. Il se trouvait à moins de deux mètres de la limite. En regardant sa montre, elle fit le décompte mentalement. Trente secondes.
« C’était bien hein, Vendy ! s’exclama Angel of fear.
-Oh oui ! »
Il était trop proche. Ça devenait dangereux. Elle avait peur.
Plus que vingt-sept secondes.
Il avait reconnu ce cri. Il reconnaîtrait ce cri entre mille. Quelque part, au fin fond d’une autre zone interdite, son ami pour la vie criait sa douleur.
« Draco…
-Quoi encore ?
-ça fait quoi quand quelqu’un qui t’est cher appelle à l’aide et que tu ne peux pas l’aider ? »
Un éclair de compassion passa dans les yeux de Draco Dynasty. Très brièvement.
« ça fait mal.
-Je vois… »
Night Beast rentra la tête dans ses épaules et ravala ses larmes.
Jour 2, 00h52, IL :
Il reprit ses esprits lorsqu’il reçut sa troisième paire de claques. La forêt… Nyarla… le coup sur le crâne. Il tenta de bouger ses membres engourdis puis se rappela l’atroce coup qu’il avait reçu sur les rotules. Puis la douleur lui rappela physiquement. Il hurla à nouveau. Ses genoux avaient été brisés. Il arrivait à peine à bouger les bras. Sa clavicule droite le faisait souffrir également. Certains de ses points vitaux avaient été rompus dans sa demi inconscience. Comment avait-elle fait ça ? Pourquoi ? Comment pouvait-elle seulement savoir ? Il leva les yeux vers Nyarla, toujours debout devant lui, à quelques mètres.
« P… pourquoi, Nyarla ? J’ai tout donné pour toi… gémit-il.
-A d’autres, rétorqua-t-elle d’une voix tremblante, les bras croisés sur la poitrine.
-Nyarla, aide moi, j’ai été trompé… Quelqu’un…
-Je ne fais pas ça de mon plein gré, IL, mais tu as fait des choses affreuses à des gens et ils t’en veulent.
-T… Tu parles de Vendy ? Mais c’est quelqu’un d’autre qui l’a tuée, je te jure ! Elle est partie en courant tout à l’heure et je ne l’ai plus vue ! Je ne lui ai rien fait ! protesta de manière éhontée l’incube. »
Elle se pencha vers lui, en fronçant les sourcils.
« Ha oui ? Et comment sais tu qu’elle est morte ? demanda-t-elle d’un ton suave. »
Ses jambes lui faisaient mal, mais il fallait avancer pour survivre. Ici, il était encore en zone interdite. Il rampa à l’aide de son bras valide.
« Je t’en prie, Nyarla ! Aide moi ! C’était pas ma faute ! »
Elle leva le ton, comme fâchée, et perdit soudain son calme. Cette fille était complètement…
« La ferme ! Fermez la ! Tous !
-Nyarla !
-VOS GUEULES ! »
Elle posa ses deux mains contre ses tempes, comme en proie à une crise de migraine, et poussa des cris de douleurs.
« Arrêtez maintenant ! ça suffit ! »
A qui parlait-elle ? A lui ? Etait-elle démente maintenant ? Même la mort de Dragon Noir ne lui semblait plus aussi savoureuse qu’à son annonce maintenant. Il saignait abondamment de partout, et ce n’était pas le moment de geindre pour sa survie. Quoique si en fait.
« Nyarla, aide moi je t’en prie ! »
Elle avait saisi le fusil à pompe et lui tira directement dans l’épaule droite. Un coup, puis deux. Elle abattit violemment le canon métallique sur son poignet droit et le sang jaillit devant ses yeux. IL hurla encore, et les signaux nerveux affluant à flots dans son cerveau ne lui permirent plus de former des phrases cohérentes.
« C’est bon comme ça ? fit Nyarla en tremblant en parlant à un interlocuteur imaginaire. »
Elle était folle, et lui aussi le devenait sous le coup de la douleur. Il attrapa la cheville de Nyarla qui reculait et grommela des paroles inintelligibles.
« Aide…
-Je n’en peux plus de ses cris ! Laissez moi y aller ! fit la jeune femme en sanglotant. »
Soudain il eut une illumination. C’était la fin pour lui. Il le savait. Alors il s’accrocha désespérément à la cheville de Nyarla en ignorant sa douleur. S’il devait mourir ici en ce lieu, elle mourrait avec lui.
« Lâche moi ! hurla-t-elle. »
Plus qu’une minute et trente secondes.
Jour 2, 00h59, Nyarla :
Elle se débattit avant de tomber au sol avec lui.
« Une dernière partie de jambes en l’air ? proposa IL avec le sourire qu’elle détestait le plus au monde. »
Ne ressentait-il plus la douleur ? Il passa sa main encore valide sur son mollet, elle frissonna de dégoût et lui donna un coup de pied pour se dégager. Il ne lâcha pas prise. Elle vit avec horreur qu’il était presque une heure à sa montre. Dans un sursaut de désespoir elle poussa un cri de guerre et saisissant le gourdin tombé à côté d’elle lui donna un coup dans la figure. Elle se releva, puis franchit la limite de la zone. Là, elle se laissa tomber en respirant difficilement sur l’herbe. L’ombre de IL se déplaça en rampant, toujours sur sol, vers elle. Il se trouvait à moins de deux mètres de la limite. En regardant sa montre, elle fit le décompte mentalement. Trente secondes.
« C’était bien hein, Vendy ! s’exclama Angel of fear.
-Oh oui ! »
Il était trop proche. Ça devenait dangereux. Elle avait peur.
Plus que vingt-sept secondes.
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
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Date d'inscription : 23/02/2005
Re: Cérémonie de clôture
On prend les paris sur qui survit ?
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
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Date d'inscription : 23/02/2005
Re: Cérémonie de clôture
Whaaaa! CA c'est du suspense O.O
squallgofsc- Sergent-recruteur Hartman
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Age : 48
Localisation : vas savoir...
Date d'inscription : 12/01/2005
Re: Cérémonie de clôture
*mange du popcorn tout en sautillant sur son siège*
Viiiiiiteeeeuu dépêche allez bute là bute là O__O rahhhhh grouille.....
(prenant en effet )
Viiiiiiteeeeuu dépêche allez bute là bute là O__O rahhhhh grouille.....
(prenant en effet )
Re: Cérémonie de clôture
Allez ! Vas-y IL ! Choppe-moi cette illuminée, historie d'en finir !
Regarde ! La garce t'a pourrie ta permanente et refait le dentier ! Tu ne peux PAS la laisser s'échapper comme ça !
Regarde ! La garce t'a pourrie ta permanente et refait le dentier ! Tu ne peux PAS la laisser s'échapper comme ça !
Re: Cérémonie de clôture
Si toi aussi tu veux que IL survive, tape 1 ! Pour Nyarla, tape 2 !
Sinon, tu peux aussi vouloir que Vendetta revienne et qu'on ait une scène croustillante de hentai bête et méchant, mais dans ce cas, c'est moi qui vais te taper.
La suite, après une page de pub (de trois heures)
Sinon, tu peux aussi vouloir que Vendetta revienne et qu'on ait une scène croustillante de hentai bête et méchant, mais dans ce cas, c'est moi qui vais te taper.
La suite, après une page de pub (de trois heures)
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
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Date d'inscription : 23/02/2005
Re: Cérémonie de clôture
E si on veut que personne ne survive, avec quand même une scène de hentai bête et méchante ectoplasmique ?
(Du yuri, du yuri ! Et des fantômes !)
Non, parce que bon, j'ai pas bien peur du fait que tu veuilles me taper... *Sourire en coin (c)*
(Du yuri, du yuri ! Et des fantômes !)
Non, parce que bon, j'ai pas bien peur du fait que tu veuilles me taper... *Sourire en coin (c)*
Re: Cérémonie de clôture
Non, Aran, non, il n'y aura pas de remake de "Souvenirs : Omega x Aerith (under the water version)"
Et sinon, sur le fait que tu n'as pas peur de moi... Pouêt. ^o^ (Tu sauras bien assez tôt pourquoi pouet)
Et sinon, sur le fait que tu n'as pas peur de moi... Pouêt. ^o^ (Tu sauras bien assez tôt pourquoi pouet)
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
- Nombre de messages : 2309
Age : 36
Localisation : CTS
Date d'inscription : 23/02/2005
Re: Cérémonie de clôture
rien a voir avec le texte, mais j'aime bien ton nouvel avatar et ta nouvelle signature^^
squallgofsc- Sergent-recruteur Hartman
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Localisation : vas savoir...
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Re: Cérémonie de clôture
Squall > Vil flatteur, va :p
Jour 2, 00h59, IL :
Il devait vivre. Et s’il ne devait pas, elle crèverait avec lui. Elle n’avait aucun droit de lui faire ça. Personne n’avait le droit. Et cette idiote de fée laide, pourquoi ne mourrait-elle pas à sa place, elle ? Et Sephy Roshou, qu’attendait-elle pour le sauver ? Où étaient-ils, tous, ceux qui lui devaient le respect ?
Ce fut de nouveau l’illumination. A côté de Nyarla, qui lui souriait d’un air triomphant et mauvais, ils se tenaient debout. Ça y est, ils étaient venus l’aider. Il allait vivre, parce que tout le monde lui devait obéissance et respect. Mais pourquoi riaient-ils aux éclats ? IL vit trop tard le sang qui maculait le cou d’Angel of fear et la poitrine de Vendetta.
« Allez, viens maintenant IL, on va bien s’amuser ensemble en Enfer ! »
Fin du temps réglementaire.
Jour 2, 1h00, Nyarla :
La fontaine de sang qui résulta de l’explosion du collier de IL aspergea le bas de son pantalon. Il était face à elle. A peine à cinquante centimètres d’elle. Elle se tenait debout. Le corps retomba face contre terre, encore secoué de spasmes, puis se relâcha pour terminer inerte. Elle tourna les talons et se mit en quête d’autres dortoirs. C’était sale, les meurtres. Il fallait trouver des douches. Maintenant, les voix se taisaient.
Garçon n°20, IL. Reste 20.
Jour 2, 1h06, K-ro :
« Sacré gâchis ! commenta Diabolo en voyant le point représentant IL s’éteindre à la limite de la zone interdite. Nyarla est vraiment une excellente élève quand elle s’y met. J’ai trois contrats qui ont de l’argent sur IL, ils s’amènent avant que je leur botte la signature. »
Le garçonnet tendit la main pour recevoir son dû. Angelo le considéra d’un œil morne, assis à côté de K-ro maintenant. Diabolo remarqua le petit contrat à ailettes qui suivait son acolyte angélique insupportable partout. Il s’en approcha avec un sourire qui se voulait paraître aimable, mais qui était encore loin du compte.
« Et toi, t’as parié ? Je suis sûr que tu as parié sur l’angelote, Hysteric Fairy, c’est ça ? »
Le contrat dénia d’un mouvement négatif d’en-tête.
« Sur Kefka alors ? reprit Diabolo de plus belle avec moins de miel dans la voix. »
A nouveau le contrat dénia. Diabolo s’emporta.
« Tu n’as pas parié ??!!
-Laisse le tranquille enfin, Diabolo, commença Angelo. C’est son droit de ne pas parier… Il n’a même pas d’argent si ça se trouve.
-Pff... Froussard. Radin, lança Diabolo, vexé. Vous vous ressemblez tous entre vous, les piafs. A se demander si on ne devrait pas te jeter dans le jeu, il parierait sur toi. »
K-ro trouva la première heure très fructueuse, mais petit à petit, il était évident que les participants préféraient se cacher. Omega avait peu de chances de croiser des gens dans son coin. Et Sephy Roshou était partie se régénérer dans une chambre personnelle qu’elle avait fait construire elle-même. Kefka… Kefka avait souffert d’une longue journée à marcher dans la chaleur. Il avait besoin de se reposer. A priori elle avait trop compté sur ceux qui joueraient le jeu à fond. La nuit serait bien longue pour elle aussi. Elle laissa l’ange et le démon se chamailler sur place et se retira dans ses appartements pour les trois ou quatre heures à venir.
Jour 2, 1h12, Squall :
« Papa ?
-Quoi ? grogna à nouveau Squall.
-Je peux dormir à côté de toi ? »
Squall blêmit. Son fils n’était pas le meilleur genre de compagnie qu’il préférait avoir au lit.
« Euh écoute, Magnum…
-C’était pour rire bien sûr. Bonne nuit Papa. »
« Tu parles d’une bonne nuit » pensa Squall.
Jour 2, 2h29, Nina :
« Yuri !
-Hm ? »
Elle ouvrit les yeux et vit Aran, qui l’observait intensément. Il esquissa un sourire.
« En plein milieu de la nuit, comme ça ? Alors que l’on est pas sûrs de voir l’aube demain ? Je te trouve bien téméraire, chaton.
-Ce n’est pas drôle… répliqua Nina. J’ai… j’ai fait un cauchemar.
-Là là… dit-il doucement en la serrant contre lui pour l’apaiser. Je te promets que je vais faire tout ce que je pourrai pour sortir d’ici tous les deux. Non… tous ensemble. »
Partout autour d’elle était sang. Partout autour d’elle ses fils l’appelaient. Des flammes et des explosions avaient envahi le camp, et Yuri agonisait au pied de l’arbre.
« Maman…
-Bien fait pour lui ! avait commenta Night Beast avec un sourire supérieur. »
Et il avait donné un coup de pied dans le corps. Aran s’était approché et lui avait dit de ne pas s’inquiéter, qu’il l’avait bien mérité et qu’il valait mieux ne y payer attention. Elle avait regardé le garçon agoniser et Night Beast rire. Le paysage s’était éclairci et le ciel s’était empli d’une lumière sans nuage.
« Est-ce que j’ai le droit de laisser mourir ceux que j’aime pour vivre ? Est-ce que je dois tuer ceux que je ne connais pas pour sortir d’ici ?
-Oui, il le faut, avait dit K-ro apparaissant brusquement dans son dos.
-Mais je ne veux pas perdre Aran !
-Regarde Yuri, finalement, il n’était pas si important que ça, si ?
-Non ! Yuri ! avait-elle crié en se jetant sur le corps mutilé. »
Puis elle s’était réveillée en croisant le regard d’Aran. Dans d’autres circonstances, cela eut pu être romantique. Mais Aran avait des cernes terribles à force de la veiller.
Il lui sourit d’un air tendre. Cela lui rappela l’époque où ils s’étaient rencontrés. A l’époque elle était une véritable maîtresse dominatrice, digne d’être de la famille de Sephy Roshou. A ses pieds elle pouvait tenir en respect trois hommes sans hausser le ton à un quelconque moment. Elle avait apprécié cette époque. Puis elle s’était attachée à Aran. Rien ne les prédestinait à priori. Veuf, puis divorcé deux fois, avec trois ou même quatre mômes à la charge… Les enfants n’étaient pas son fort. Et ce d’autant plus pour une femme-neko. Mais pourtant la plupart étaient indépendants, ne s’étaient jamais montrés dans leur foyer familial. Et elle avait même accepté l’adoption du petit Yuri, après une pression de la part de Night Beast. Ce dernier d’ailleurs, voyait plutôt cette adoption comme la réalisation d’un de ses caprices plus que comme un acte de bienveillance. Yuri était aussi insupportable que son frère, et de tempérament quasiment plus aléatoire et chaotique. Avec le recul, ils étaient sans doute frères spirituels à défaut d’être frères de sang. Pour elle, Aran avait accepté de séjourner de manière presque définitive dans ce plan de dimensions. Certes il restait le puissant avatard de la vie et de la mort. Mais il demeurait tant que possible auprès d’elle. Elle pouvait remercier pour cela le mentor d’Aran ainsi que son amie de toujours, qui assuraient la communication avec son monde.
« Tu devrais dormir Aran. Je suis reposée, je peux monter la garde. Et puis il y a Fab…
-Il est occupé à bidouiller un truc dans le mur, mais je crois qu’il est tombé.
-Il est épuisé et toi aussi. Allez, dors. Tu sais bien que je peux me défendre.
-Bon… céda Aran. Mais je reste à côté de toi. Tu me réveilles dès qu’il arrive quelque chose.
-Ne t’inquiète pas. Allez… »
Elle se leva et passa rapidement sa main sur son visage pour se débarbouiller et se remettre les idées en place. Puis elle entreprit de s’étirer longuement avant de se poster près de la fenêtre ouverte, à côté de la porte, pour guetter. Sa vue perçante et ses oreilles dressées étaient à l’affût du moindre mouvement. Si quelqu’un s’approchait, elle le saurait immédiatement. Son museau huma l’air pour repérer la moindre essence humaine ou animale inconnue. Dans un autre coin de la pièce, Fab ronflait, le front posé contre le mur.
Sa pupille se rétrécit brusquement en observant un mouvement minime à l’horizon. Quelque part, là-bas, près du camp, quelque chose se déplaçait. Elle se concentra pour tenter de détailler l’objet. Peut être un animal… un rat, quelque chose de cet acabit.
Jour 2, 2h54, Hysteric Fairy :
Impossible de dormir avec la peur d’être surprise de nouveau par Dur Estel. Ses yeux… ou plutôt son regard avait quelque chose d’inhumain et de morbide. Elle se demanda pendant un court instant s’il avait voulu la tuer. Apparemment non. Il aurait été plus rapide tout de même. Le souvenir laissé par ses yeux qui l’avaient détaillée peu scrupuleusement lui donna une étrange sensation de mains moites. Maintenant il faudrait reprendre un tour de garde. Il valait peut être mieux ça en fait, plutôt que de baisser sa garde face à l’elfe. Il était dangereux. Mais à priori, elle pensa que tant qu’il y avait une issue autre que celle de se mettre violemment sur la face dans le seul but d’amuser K-ro et sa ribambelle de sous fifres de papier, Dur Estel se tiendrait à carreau. Cependant, elle avait un souci dans cette solution : Elle, n’avait absolument aucune idée de comment ils pourraient tous sortir de cet endroit perdu au milieu de l’inconnu en un seul morceau et vivants. Or, il était bien beau de convaincre un groupe de personnes qu’il y avait une solution même dans ce cas de figure désespéré, mais si elle n’apportait pas bientôt une preuve, ils finiraient comme les autres, ou pire, à se déchirer de l’intérieur. En réalité elle avait bien une partie de la solution. Mais elle se révélait insuffisante pour tout résoudre. En particulier la question de « sortir ». Pour cela elle avait besoin de temps pour analyser les lieux, les systèmes et la curieuse folie qui avait envahi celle qu’elle avait servie jusqu’à maintenant. K-ro, la chef des armées. Une femme forte et fière, déterminée à tout pour réaliser son rêve. Elle avait été vendre sa dignité et si elle l’avait pu, elle aurait sans doute conclu un pacte avec le diable. Mais ce dernier n’était jamais venu à elle. Il y avait sans doute trop de risques de se faire enrôler d’office. Mais rien, absolument rien ne la faisait reculer. Tout sacrifice était minime pour la concrétisation d’un rêve que tout homme pouvait avoir. Conquérir le monde. Régner en maître sur l’univers.
« ça va ? demanda Furioso 306 en s’approchant d’elle.
-ça va… Je pense à K-ro.
-Hm ?
-Elle doit se sentir seulement maintenant…
-Aucune raison. Tu as vu ce qu’elle nous fait ?
-Je n’arrive pas à comprendre… »
Tuer tous ses anciens soldats n’avait aucun sens. A moins que… A moins que l’hypothèse de départ elle-même eût été fausse. Ce qui signifiait qu’elle ne faisait pas cela pour conquérir le monde mais dans l’optique où elle n’y arriverait jamais. Et quitte à ne pas y arriver… elle détruisait tout ce qui l’avait poussée à le croire.
« C’est une vengeance, murmura Hysteric Fairy.
-Hein ?
-C’est une vengeance contre nous. Parce qu’en acceptant de rentrer dans son armée, nous lui avons donné l’espoir.
-Et alors ?! s’emporta Furioso 306. Aucune raison de tous nous démolir alors !
-Au contraire. Elle a fini par comprendre qu’elle n’y parviendrait pas. Alors de dépit…
-Elle a préféré tous nous détruire pour avoir construit un joli rêve autour d’elle. Belle preuve de reconnaissance.
-Ce n’est pas tout à fait ça. Nous avons construit un rêve autour d’elle. Mais au lieu de rester et de soutenir cette illusion, nous sommes tous partis une fois que cela nous a lassés, ou que nous avons eu en vue d’autres intérêts. Nous avons laissé le rêve s’écrouler sur elle, et elle est restée désespérément enfouie dans les décombres, à chercher à sortir sans réussir. C’est cette erreur qu’elle ne nous pardonne pas. C’est ça.
-Attends, tu plaisantes ? Tu veux dire qu’on a tous été des sales égoïstes et qu’on doit se faire démonter pour ça ?
-C’est exactement ça. Egoïstes, c’est le mot.
-N’importe quoi, rétorqua Furioso306 en secouant la tête tristement. Tu commences à divaguer. Comme tout le monde ici. On devient tous tarés. »
C’était le cas également. Elle ne supportait plus de ne plus pouvoir se servir de ses pouvoirs. Et elle avait beau les brider par habitude, elle avait toujours, depuis son enfance, eut accès à un strict minimum. Toujours, en permanence. Ce n’était pas un désir de pouvoir qu’elle avait. Elle vivait avec. Cela serait sans doute de plus en plus difficile à supporter pour la majorité de ceux qui étaient dotés de facultés magiques à la base.
Jour 2, 3h15, Night Beast :
Le cri. Il en était certain. C’était IL. Il l’avait senti jusqu’au plus profond de sa chair. IL était mort. Et on ne perdait pas son meilleur ami sans une certaine… tristesse. Voilà triste, c’est ce qu’il était depuis qu’il avait découvert la mort de Cymael. Et la perte de IL lui était intolérable. Il jura de faire la peau à ceux qui avaient perpétré ces crimes. Qu’importe le prix.
Draco grogna. Comment pouvait-il dormir aussi tranquillement, ce type, dans une baraque en bois abandonnée qui sentait le nain mal habillé à plein nez ?
Jour 2, 00h59, IL :
Il devait vivre. Et s’il ne devait pas, elle crèverait avec lui. Elle n’avait aucun droit de lui faire ça. Personne n’avait le droit. Et cette idiote de fée laide, pourquoi ne mourrait-elle pas à sa place, elle ? Et Sephy Roshou, qu’attendait-elle pour le sauver ? Où étaient-ils, tous, ceux qui lui devaient le respect ?
Ce fut de nouveau l’illumination. A côté de Nyarla, qui lui souriait d’un air triomphant et mauvais, ils se tenaient debout. Ça y est, ils étaient venus l’aider. Il allait vivre, parce que tout le monde lui devait obéissance et respect. Mais pourquoi riaient-ils aux éclats ? IL vit trop tard le sang qui maculait le cou d’Angel of fear et la poitrine de Vendetta.
« Allez, viens maintenant IL, on va bien s’amuser ensemble en Enfer ! »
Fin du temps réglementaire.
Jour 2, 1h00, Nyarla :
La fontaine de sang qui résulta de l’explosion du collier de IL aspergea le bas de son pantalon. Il était face à elle. A peine à cinquante centimètres d’elle. Elle se tenait debout. Le corps retomba face contre terre, encore secoué de spasmes, puis se relâcha pour terminer inerte. Elle tourna les talons et se mit en quête d’autres dortoirs. C’était sale, les meurtres. Il fallait trouver des douches. Maintenant, les voix se taisaient.
Garçon n°20, IL. Reste 20.
Jour 2, 1h06, K-ro :
« Sacré gâchis ! commenta Diabolo en voyant le point représentant IL s’éteindre à la limite de la zone interdite. Nyarla est vraiment une excellente élève quand elle s’y met. J’ai trois contrats qui ont de l’argent sur IL, ils s’amènent avant que je leur botte la signature. »
Le garçonnet tendit la main pour recevoir son dû. Angelo le considéra d’un œil morne, assis à côté de K-ro maintenant. Diabolo remarqua le petit contrat à ailettes qui suivait son acolyte angélique insupportable partout. Il s’en approcha avec un sourire qui se voulait paraître aimable, mais qui était encore loin du compte.
« Et toi, t’as parié ? Je suis sûr que tu as parié sur l’angelote, Hysteric Fairy, c’est ça ? »
Le contrat dénia d’un mouvement négatif d’en-tête.
« Sur Kefka alors ? reprit Diabolo de plus belle avec moins de miel dans la voix. »
A nouveau le contrat dénia. Diabolo s’emporta.
« Tu n’as pas parié ??!!
-Laisse le tranquille enfin, Diabolo, commença Angelo. C’est son droit de ne pas parier… Il n’a même pas d’argent si ça se trouve.
-Pff... Froussard. Radin, lança Diabolo, vexé. Vous vous ressemblez tous entre vous, les piafs. A se demander si on ne devrait pas te jeter dans le jeu, il parierait sur toi. »
K-ro trouva la première heure très fructueuse, mais petit à petit, il était évident que les participants préféraient se cacher. Omega avait peu de chances de croiser des gens dans son coin. Et Sephy Roshou était partie se régénérer dans une chambre personnelle qu’elle avait fait construire elle-même. Kefka… Kefka avait souffert d’une longue journée à marcher dans la chaleur. Il avait besoin de se reposer. A priori elle avait trop compté sur ceux qui joueraient le jeu à fond. La nuit serait bien longue pour elle aussi. Elle laissa l’ange et le démon se chamailler sur place et se retira dans ses appartements pour les trois ou quatre heures à venir.
Jour 2, 1h12, Squall :
« Papa ?
-Quoi ? grogna à nouveau Squall.
-Je peux dormir à côté de toi ? »
Squall blêmit. Son fils n’était pas le meilleur genre de compagnie qu’il préférait avoir au lit.
« Euh écoute, Magnum…
-C’était pour rire bien sûr. Bonne nuit Papa. »
« Tu parles d’une bonne nuit » pensa Squall.
Jour 2, 2h29, Nina :
« Yuri !
-Hm ? »
Elle ouvrit les yeux et vit Aran, qui l’observait intensément. Il esquissa un sourire.
« En plein milieu de la nuit, comme ça ? Alors que l’on est pas sûrs de voir l’aube demain ? Je te trouve bien téméraire, chaton.
-Ce n’est pas drôle… répliqua Nina. J’ai… j’ai fait un cauchemar.
-Là là… dit-il doucement en la serrant contre lui pour l’apaiser. Je te promets que je vais faire tout ce que je pourrai pour sortir d’ici tous les deux. Non… tous ensemble. »
Partout autour d’elle était sang. Partout autour d’elle ses fils l’appelaient. Des flammes et des explosions avaient envahi le camp, et Yuri agonisait au pied de l’arbre.
« Maman…
-Bien fait pour lui ! avait commenta Night Beast avec un sourire supérieur. »
Et il avait donné un coup de pied dans le corps. Aran s’était approché et lui avait dit de ne pas s’inquiéter, qu’il l’avait bien mérité et qu’il valait mieux ne y payer attention. Elle avait regardé le garçon agoniser et Night Beast rire. Le paysage s’était éclairci et le ciel s’était empli d’une lumière sans nuage.
« Est-ce que j’ai le droit de laisser mourir ceux que j’aime pour vivre ? Est-ce que je dois tuer ceux que je ne connais pas pour sortir d’ici ?
-Oui, il le faut, avait dit K-ro apparaissant brusquement dans son dos.
-Mais je ne veux pas perdre Aran !
-Regarde Yuri, finalement, il n’était pas si important que ça, si ?
-Non ! Yuri ! avait-elle crié en se jetant sur le corps mutilé. »
Puis elle s’était réveillée en croisant le regard d’Aran. Dans d’autres circonstances, cela eut pu être romantique. Mais Aran avait des cernes terribles à force de la veiller.
Il lui sourit d’un air tendre. Cela lui rappela l’époque où ils s’étaient rencontrés. A l’époque elle était une véritable maîtresse dominatrice, digne d’être de la famille de Sephy Roshou. A ses pieds elle pouvait tenir en respect trois hommes sans hausser le ton à un quelconque moment. Elle avait apprécié cette époque. Puis elle s’était attachée à Aran. Rien ne les prédestinait à priori. Veuf, puis divorcé deux fois, avec trois ou même quatre mômes à la charge… Les enfants n’étaient pas son fort. Et ce d’autant plus pour une femme-neko. Mais pourtant la plupart étaient indépendants, ne s’étaient jamais montrés dans leur foyer familial. Et elle avait même accepté l’adoption du petit Yuri, après une pression de la part de Night Beast. Ce dernier d’ailleurs, voyait plutôt cette adoption comme la réalisation d’un de ses caprices plus que comme un acte de bienveillance. Yuri était aussi insupportable que son frère, et de tempérament quasiment plus aléatoire et chaotique. Avec le recul, ils étaient sans doute frères spirituels à défaut d’être frères de sang. Pour elle, Aran avait accepté de séjourner de manière presque définitive dans ce plan de dimensions. Certes il restait le puissant avatard de la vie et de la mort. Mais il demeurait tant que possible auprès d’elle. Elle pouvait remercier pour cela le mentor d’Aran ainsi que son amie de toujours, qui assuraient la communication avec son monde.
« Tu devrais dormir Aran. Je suis reposée, je peux monter la garde. Et puis il y a Fab…
-Il est occupé à bidouiller un truc dans le mur, mais je crois qu’il est tombé.
-Il est épuisé et toi aussi. Allez, dors. Tu sais bien que je peux me défendre.
-Bon… céda Aran. Mais je reste à côté de toi. Tu me réveilles dès qu’il arrive quelque chose.
-Ne t’inquiète pas. Allez… »
Elle se leva et passa rapidement sa main sur son visage pour se débarbouiller et se remettre les idées en place. Puis elle entreprit de s’étirer longuement avant de se poster près de la fenêtre ouverte, à côté de la porte, pour guetter. Sa vue perçante et ses oreilles dressées étaient à l’affût du moindre mouvement. Si quelqu’un s’approchait, elle le saurait immédiatement. Son museau huma l’air pour repérer la moindre essence humaine ou animale inconnue. Dans un autre coin de la pièce, Fab ronflait, le front posé contre le mur.
Sa pupille se rétrécit brusquement en observant un mouvement minime à l’horizon. Quelque part, là-bas, près du camp, quelque chose se déplaçait. Elle se concentra pour tenter de détailler l’objet. Peut être un animal… un rat, quelque chose de cet acabit.
Jour 2, 2h54, Hysteric Fairy :
Impossible de dormir avec la peur d’être surprise de nouveau par Dur Estel. Ses yeux… ou plutôt son regard avait quelque chose d’inhumain et de morbide. Elle se demanda pendant un court instant s’il avait voulu la tuer. Apparemment non. Il aurait été plus rapide tout de même. Le souvenir laissé par ses yeux qui l’avaient détaillée peu scrupuleusement lui donna une étrange sensation de mains moites. Maintenant il faudrait reprendre un tour de garde. Il valait peut être mieux ça en fait, plutôt que de baisser sa garde face à l’elfe. Il était dangereux. Mais à priori, elle pensa que tant qu’il y avait une issue autre que celle de se mettre violemment sur la face dans le seul but d’amuser K-ro et sa ribambelle de sous fifres de papier, Dur Estel se tiendrait à carreau. Cependant, elle avait un souci dans cette solution : Elle, n’avait absolument aucune idée de comment ils pourraient tous sortir de cet endroit perdu au milieu de l’inconnu en un seul morceau et vivants. Or, il était bien beau de convaincre un groupe de personnes qu’il y avait une solution même dans ce cas de figure désespéré, mais si elle n’apportait pas bientôt une preuve, ils finiraient comme les autres, ou pire, à se déchirer de l’intérieur. En réalité elle avait bien une partie de la solution. Mais elle se révélait insuffisante pour tout résoudre. En particulier la question de « sortir ». Pour cela elle avait besoin de temps pour analyser les lieux, les systèmes et la curieuse folie qui avait envahi celle qu’elle avait servie jusqu’à maintenant. K-ro, la chef des armées. Une femme forte et fière, déterminée à tout pour réaliser son rêve. Elle avait été vendre sa dignité et si elle l’avait pu, elle aurait sans doute conclu un pacte avec le diable. Mais ce dernier n’était jamais venu à elle. Il y avait sans doute trop de risques de se faire enrôler d’office. Mais rien, absolument rien ne la faisait reculer. Tout sacrifice était minime pour la concrétisation d’un rêve que tout homme pouvait avoir. Conquérir le monde. Régner en maître sur l’univers.
« ça va ? demanda Furioso 306 en s’approchant d’elle.
-ça va… Je pense à K-ro.
-Hm ?
-Elle doit se sentir seulement maintenant…
-Aucune raison. Tu as vu ce qu’elle nous fait ?
-Je n’arrive pas à comprendre… »
Tuer tous ses anciens soldats n’avait aucun sens. A moins que… A moins que l’hypothèse de départ elle-même eût été fausse. Ce qui signifiait qu’elle ne faisait pas cela pour conquérir le monde mais dans l’optique où elle n’y arriverait jamais. Et quitte à ne pas y arriver… elle détruisait tout ce qui l’avait poussée à le croire.
« C’est une vengeance, murmura Hysteric Fairy.
-Hein ?
-C’est une vengeance contre nous. Parce qu’en acceptant de rentrer dans son armée, nous lui avons donné l’espoir.
-Et alors ?! s’emporta Furioso 306. Aucune raison de tous nous démolir alors !
-Au contraire. Elle a fini par comprendre qu’elle n’y parviendrait pas. Alors de dépit…
-Elle a préféré tous nous détruire pour avoir construit un joli rêve autour d’elle. Belle preuve de reconnaissance.
-Ce n’est pas tout à fait ça. Nous avons construit un rêve autour d’elle. Mais au lieu de rester et de soutenir cette illusion, nous sommes tous partis une fois que cela nous a lassés, ou que nous avons eu en vue d’autres intérêts. Nous avons laissé le rêve s’écrouler sur elle, et elle est restée désespérément enfouie dans les décombres, à chercher à sortir sans réussir. C’est cette erreur qu’elle ne nous pardonne pas. C’est ça.
-Attends, tu plaisantes ? Tu veux dire qu’on a tous été des sales égoïstes et qu’on doit se faire démonter pour ça ?
-C’est exactement ça. Egoïstes, c’est le mot.
-N’importe quoi, rétorqua Furioso306 en secouant la tête tristement. Tu commences à divaguer. Comme tout le monde ici. On devient tous tarés. »
C’était le cas également. Elle ne supportait plus de ne plus pouvoir se servir de ses pouvoirs. Et elle avait beau les brider par habitude, elle avait toujours, depuis son enfance, eut accès à un strict minimum. Toujours, en permanence. Ce n’était pas un désir de pouvoir qu’elle avait. Elle vivait avec. Cela serait sans doute de plus en plus difficile à supporter pour la majorité de ceux qui étaient dotés de facultés magiques à la base.
Jour 2, 3h15, Night Beast :
Le cri. Il en était certain. C’était IL. Il l’avait senti jusqu’au plus profond de sa chair. IL était mort. Et on ne perdait pas son meilleur ami sans une certaine… tristesse. Voilà triste, c’est ce qu’il était depuis qu’il avait découvert la mort de Cymael. Et la perte de IL lui était intolérable. Il jura de faire la peau à ceux qui avaient perpétré ces crimes. Qu’importe le prix.
Draco grogna. Comment pouvait-il dormir aussi tranquillement, ce type, dans une baraque en bois abandonnée qui sentait le nain mal habillé à plein nez ?
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
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Re: Cérémonie de clôture
Jour 2, 3h31, Hilde :
Elle se réveilla dans une salle sombre. Elle avait trop de fois vécu ce scénario catastrophe. Le néant, le vide total… Ses yeux s’habituèrent à la pénombre, et dans l’obscurité, elle perçut une vague clarté venant de la fenêtre avec des stores cassés. GreatRedx3 dormait là, sur une chaise. Dormait ? Cet espèce de petit imprudent ne restait-il pas éveillé avec tous les dangers qui menaçaient de les tuer ? Une chance que personne ne fût arrivé dans le bâtiment pendant qu’elle se reposait. Où était son arme ? Elle se sentait mieux désormais, bien que ses membres fussent toujours douloureux quand elle voulait bouger. Finalement peut être que l’anti douleur fabriqué par un ahuri lambda qui avait été assez bête pour le laisser sur place lui serait utile. Elle atteignit le flacon sur la petite table située à côté de son lit et regarda longuement la mixture bleutée. Elle renifla des odeurs de cuivre, de carbonate ainsi qu’un léger effluve de souffre. Il n’y avait pas été de main morte le fabriquant. Comment l’utiliser ? Autant pour les deux premiers ingrédients, elle savait pourquoi ils étaient présents dans la potion. Pour le reste et les odeurs parasites, elle l’ignorait. Elle jugea qu’il était sans doute une meilleure solution de l’appliquer directement sur les plaies plutôt que de risquer de s’empoisonner le système digestif avec. Elle attendit en silence l’effet qui n’arrivait pas.
« T’es réveillée ? fit la voix pâteuse de GreatRedx3.
-Toi aussi on dirait, lança-t-elle d’une voix plus maussade qu’elle aurait voulu le paraître.
-Tu vas mieux ?
-Oui. Merci. Où est mon arme ? demanda-t-elle.
-Je l’ai mise sur le côté. Je voulais pouvoir m’en servir en cas d’attaque. »
Elle lui lança un regard méprisant et haineux. Ce gamin, se servir d’une arme à feu aussi lourde ? Et puis quoi encore ? GreatRedx3 se renfrogna.
« Bon, et t’as eu quoi comme arme, toi ? reprit Hilde d’un ton plus conciliant, malgré ses yeux qui lançaient toujours des éclairs sur le garçon.
-Une assiette en porcelaine. Je m’en suis servi pour te donner un médicament tout à l’heure.
-Un médicament ?
-A boire oui, tu ne semblais pas en état d’avaler des comprimés…
-Oh. »
L’anti douleur sembla soudain faire son effet et elle ressentit une vive onde glacée lui parcourir l’échine. Ses nerfs s’engourdirent et son regard se figea sous la surprise. Est-ce que ce môme avait tenté de l’empoisonner ? Allait-elle mourir d’un malheureux piège tendu par un abruti ? Hors de question ! Elle avait reconnu les composants d’un anti douleur et la mixture avait été forcément fabriquée par quelqu’un d’autre que l’idiot qu’elle avait en face de d’elle. Tout ce qu’elle avait avalé jusqu’à maintenant avait été dûment analysé par son odorat et son goût sans faille. Le poison, elle y résistait bien en général. Et quoiqu’il advînt elle se savait capable de reconnaître les éléments mortels.
« Hilde ça va ? s’exclama GreatRedx3 en s’approchant d’elle.
-Ne t’approche pas ! répliqua-t-elle en lui lançant un oreiller. »
Il recula prudemment et la regarda, à genoux sur son lit, à chercher de son regard halluciné quelque chose ou quelqu’un. Elle, pour sa part, ne sentait plus ses membres et cela la mettait dans une situation de panique incontrôlable. Ses mains étaient la seule chose qui lui permettait de soumettre les autres par la violence. Mais… elle avait aussi la ruse… Il fallait qu’elle se calme, absolument. La sensation de froid finit par s’apaiser, et elle se laissa tomber contre les draps. Miraculeux. Elle n’avait plus mal nulle part sur les plaies traitées par l’anti douleur. Bien sûr elles étaient encore largement ouvertes et saignaient, mais ses nerfs sensitifs avaient été coupés de son centre nerveux principal. Elle pouvait se mouvoir sans souci sans ressentir ses muscles déchirés. Dangereuse initiative mais efficace à l’heure actuelle. Il fallait arrêter l’hémorragie de son bras qui avait cassé l’assiette et pris quelques éclats de porcelaine dans sa peur panique. Elle en avait déjà honte. Elle se releva et tourna la tête vers GreatRedx3. Celui-ci la regarda, abasourdi.
« Tu as… tu n’as plus mal ?
-ça va mieux oui. J’ai pris l’anti douleur. Je sens plus mes membres, mais je peux bouger.
-Super ! »
Etait-il possible d’être aussi naïf ? Elle le vit se retourner, se baisser et prendre son arme à feu. L’imprudent. En moins d’une seconde elle avait saisi un débris de porcelaine et tranché la gorge. GreatRedx3 tomba à genoux sur le sol et le mur fut taché d’éclaboussures de sang frais. Hilde poussa le corps sur le côté et récupéra le fusil de combat, laissant la trace de sa silhouette sur le mur, en un morceau de mur non souillé où se dessinaient les contours de l’arme.
« Oh non… c’est tout poisseux et ça colle maintenant. Tu sers vraiment à rien, troufion, gronda-t-elle en palpant son arme. »
Elle lui donna un coup de pied rageur. Le cadavre égorgé laissa échapper un dernier râle rauque venu d’outre-tombe. Se bander le bras maintenant. Un peu la tête aussi et garder la précieuse potion avec elle. Elle lèverait le camp au plus tôt, dès les premiers rayons de soleil. Plus vite le jeu serait fini, plus vite elle retournerait casser du démon avec ses véritables pouvoirs.
Garçon n°21, GreatRedx3. Reste 19.
Jour 2, 4h08, Attila2129 :
Attila2129 se réveilla lorsque les premiers rayons du jour vinrent caresser sa peau. Ah oui. C’était le matin… déjà… Une fine lueur à l’horizon. Grâce à leur élévation, ils pouvaient voir au-delà des nuages et avoir de longues journées. De combats. De luttes pour la survie. Où étaient-ils ? Etait-ce bien leur soleil, leur précieux soleil à eux qu’ils voyaient se lever ce matin ? L’homme se débarbouilla rapidement et jeta un coup d’œil circulaire aux alentours. Le premier constat qu’il fit était que personne ne lui avait rendu visite ce soir. Le second fut qu’il était encore en un morceau. Il n’avait pourtant pas entendu l’annonce du soir de K-ro. En fait, si, en quelque sorte, à travers le brouillard et la fatigue conjugués qui avaient dansé devant ses yeux jusqu’à ce qu’ils se ferment pour l’emmener chez Morphée, il avait entendu quelques noms et des numéros. A peine la moitié du message. Une chance que la zone n’eût pas été interdite. Il tâta son collier. Ah tiens oui. Il était encore actif. Le cauchemar n’était donc toujours pas fini, et la blague non plus. Alors tant qu’à jouer, autant y aller. Il se leva, et prit son lance flammes en bandoulière. La réserve d’essence qu’il possédait ne lui permettait pas de détruire un bâtiment entier. Au mieux, un baraquement maximum. Ou alors, on devrait y aller au duel un contre un. Là, par contre, son adversaire, quel qu’il soit, n’aurait aucun moyen de s’en tirer vivant.
Jour 2, 4h21, Kefka :
Ouh… il avait sans doute laissé trop longtemps les corps traîner sur place. L’odeur de décomposition lui chatouillait désagréablement les narines. Bon, lever le camp. Drôle d’expression pour une telle situation. Il entreprit de mettre à exécution son plan élaboré la veille pour offrir le rituel qu’il convenait à K-ro. Il prit le premier corps, celui d’Alex et se mit à la tâche, en repensant à tout ce qu’il avait vécu jusqu’à l’instant présent. Son arrivée dans un monde qu’il croyait meilleur. Sa rencontre avec K-ro, censée être providentielle, et lui rendre la vie. Il avait mis tellement d’espoir dans cette femme qui prétendait pouvoir réaliser le rêve qu’il n’avait pas pu accomplir, lui. En devenant son soldat, même contre son gré, il avait toujours gardé l’espoir de voir le monde asservi, prouvant ainsi l’infériorité des humains. Mais… mais elle n’avait rien fait. Incapable de prendre le contrôle de l’humanité, elle était restée cloîtrée dans son monde avec son chocolat. Et pire encore, pour évacuer l’amertume qui s’était emparée d’elle à mesure qu’elle réalisait son erreur, elle l’employait aux tâches les plus ingrates, les corvées, sous les rires et les moqueries des autres soldats. Il y avait bien pire que la mort. Il y avait la déchéance. Non content d’avoir été maltraité de son vivant, il avait été ridiculisé par d’anciens compagnons, tué, puis ramené à la vie pour mieux lui montrer qu’il ne valait rien. Pas même la vie d’un chien. Il n’était pas choyé mais maltraité. Il n’était pas aimé mais méprisé. Et pire que la déchéance, il y avait l’oubli. Celui là même dont avait été victime K-ro. Lui ne l’aurait jamais supporté. Avec le temps, il avait appris à supporter ses caprices. Ses pires corvées. Son humour d’un goût plus que douteux. Et puis il avait été témoin de son oubli, au fur et à mesure que les soldats quittaient le camp. De tous, il avait été le seul à rester, pour la bonne raison qu’il n’avait plus qu’elle au monde. Deux rejetés de leur époque, chacun partageant le même rêve inaccessible, lui par orgueil, elle par plaisir. Elle était restée en catatonie durant pratiquement un an avant d’avoir cette dernière lubie, comme l’éclat d’une étoile avant sa mort. Comme l’éclat du camp sans doute avant son enterrement définitif. Mais jamais, rien ne pouvait l’excuser pour ce qu’elle lui avait fait subir. En cela, ses sentiments vis-à-vis de K-ro étaient mitigés. Mais du moment qu’il pouvait se venger de ce que lui avaient fait subir les individus infects qui avaient peuplé à un moment le camp, cela lui suffisait. Son cœur et ses mains usées par le balai criaient vengeance.
Jour 2, 4h45, K-ro :
Elle s’étira longuement sur son lit, puis chaussa ses pantoufles avant de se traîner vers la salle de commandes. Il lui tardait de voir si son plan avait fonctionné. Elle jeta distraitement un œil sur le bilan de la nuit que lui tendait l’un des contrats.
« Un seul mort ? De Hilde en plus ? Hé bien. Faut croire que j’ai des qualités de prévisions qui laissent à désirer. »
Un contrat lui précisa qu’elle n’avait été absente qu’à peine trois heures, et qu’en pleine nuit, les gens cherchaient plutôt à se cacher pour se reposer jusqu’au lendemain. Il était donc normal qu’il n’y ait eu aucun « massacre ». Le plus spectaculaire de la nuit restait donc la mort de IL. Nyarla avait frappé fort sur ce coup-là. A se demander si son acte n’avait pas été dicté par autrui. A en croire les monologues étranges qu’elle tenait quand elle avait été seule avant la mort d’IL, cela était fort probable. Diabolo en vendait à qui voulait une cassette d’enregistrement audio de la « tragique histoire de IL et Nyarla ». Les contrats refusaient tous poliment, trop effrayés pour décliner méchamment une offre hautement douteuse du petit diablotin. Angelo somnolait encore dans un coin de la pièce.
« Ils sont quand même très forts, hein Tata ? fit Diabolo.
-Pardon ? demanda K-ro, abasourdie.
-Je veux dire… personne ne s’est suicidé.
-Ils pensent tous valoir mieux que les autres, c’est pour ça. Chacun est d’une telle arrogance qu’il refuse de mourir sans combattre. Alors qu’au final… »
Elle se laissa choir sur son fauteuil avec un grand sourire.
« Au final, il n’y aura plus que moi. »
Et cela la satisfaisait amplement. Son attention se reporta sur un état à propos des individus dangereux, sorti par un contrat zélé pendant la nuit. Elle fronça les sourcils en le lisant, puis froissa la feuille pour la jeter dans la corbeille. Elle tenta de se concentrer sur autre chose, mais ses yeux retombaient toujours sur la feuille roulée en boule dans sa corbeille. Elle finit par brûler le tout. En passant près de la fenêtre, elle vit trois corps désarticulés près du QG. La prochaine fois il fallait qu’elle pense à rendre interdites les zones trop proches encore de ses bâtiments.
Jour 2, 5h01, Commy la poupée :
Elle n’arrivait pas à dormir, l’image de Razael Aurélie lui revenait sans cesse. Elle entendait, au loin, les discussions de Furioso 306 et Dur Estel. Hysteric Fairy dormait près d’elle. L’odeur de friture restait dans les locaux, et elle tenta de se concentrer dessus pour oublier ce qui obsédait son esprit. Toute cette époque était révolue. C’était fini. Bel et bien fini. Elle avait besoin de libérer son esprit. Des fantômes, des souvenirs qui ne lui revenaient pas… Alors en éliminant ceux qui la retenaient dans le passé, peut être…
Elle regarda longuement Hysteric Fairy endormie.
Elle se réveilla dans une salle sombre. Elle avait trop de fois vécu ce scénario catastrophe. Le néant, le vide total… Ses yeux s’habituèrent à la pénombre, et dans l’obscurité, elle perçut une vague clarté venant de la fenêtre avec des stores cassés. GreatRedx3 dormait là, sur une chaise. Dormait ? Cet espèce de petit imprudent ne restait-il pas éveillé avec tous les dangers qui menaçaient de les tuer ? Une chance que personne ne fût arrivé dans le bâtiment pendant qu’elle se reposait. Où était son arme ? Elle se sentait mieux désormais, bien que ses membres fussent toujours douloureux quand elle voulait bouger. Finalement peut être que l’anti douleur fabriqué par un ahuri lambda qui avait été assez bête pour le laisser sur place lui serait utile. Elle atteignit le flacon sur la petite table située à côté de son lit et regarda longuement la mixture bleutée. Elle renifla des odeurs de cuivre, de carbonate ainsi qu’un léger effluve de souffre. Il n’y avait pas été de main morte le fabriquant. Comment l’utiliser ? Autant pour les deux premiers ingrédients, elle savait pourquoi ils étaient présents dans la potion. Pour le reste et les odeurs parasites, elle l’ignorait. Elle jugea qu’il était sans doute une meilleure solution de l’appliquer directement sur les plaies plutôt que de risquer de s’empoisonner le système digestif avec. Elle attendit en silence l’effet qui n’arrivait pas.
« T’es réveillée ? fit la voix pâteuse de GreatRedx3.
-Toi aussi on dirait, lança-t-elle d’une voix plus maussade qu’elle aurait voulu le paraître.
-Tu vas mieux ?
-Oui. Merci. Où est mon arme ? demanda-t-elle.
-Je l’ai mise sur le côté. Je voulais pouvoir m’en servir en cas d’attaque. »
Elle lui lança un regard méprisant et haineux. Ce gamin, se servir d’une arme à feu aussi lourde ? Et puis quoi encore ? GreatRedx3 se renfrogna.
« Bon, et t’as eu quoi comme arme, toi ? reprit Hilde d’un ton plus conciliant, malgré ses yeux qui lançaient toujours des éclairs sur le garçon.
-Une assiette en porcelaine. Je m’en suis servi pour te donner un médicament tout à l’heure.
-Un médicament ?
-A boire oui, tu ne semblais pas en état d’avaler des comprimés…
-Oh. »
L’anti douleur sembla soudain faire son effet et elle ressentit une vive onde glacée lui parcourir l’échine. Ses nerfs s’engourdirent et son regard se figea sous la surprise. Est-ce que ce môme avait tenté de l’empoisonner ? Allait-elle mourir d’un malheureux piège tendu par un abruti ? Hors de question ! Elle avait reconnu les composants d’un anti douleur et la mixture avait été forcément fabriquée par quelqu’un d’autre que l’idiot qu’elle avait en face de d’elle. Tout ce qu’elle avait avalé jusqu’à maintenant avait été dûment analysé par son odorat et son goût sans faille. Le poison, elle y résistait bien en général. Et quoiqu’il advînt elle se savait capable de reconnaître les éléments mortels.
« Hilde ça va ? s’exclama GreatRedx3 en s’approchant d’elle.
-Ne t’approche pas ! répliqua-t-elle en lui lançant un oreiller. »
Il recula prudemment et la regarda, à genoux sur son lit, à chercher de son regard halluciné quelque chose ou quelqu’un. Elle, pour sa part, ne sentait plus ses membres et cela la mettait dans une situation de panique incontrôlable. Ses mains étaient la seule chose qui lui permettait de soumettre les autres par la violence. Mais… elle avait aussi la ruse… Il fallait qu’elle se calme, absolument. La sensation de froid finit par s’apaiser, et elle se laissa tomber contre les draps. Miraculeux. Elle n’avait plus mal nulle part sur les plaies traitées par l’anti douleur. Bien sûr elles étaient encore largement ouvertes et saignaient, mais ses nerfs sensitifs avaient été coupés de son centre nerveux principal. Elle pouvait se mouvoir sans souci sans ressentir ses muscles déchirés. Dangereuse initiative mais efficace à l’heure actuelle. Il fallait arrêter l’hémorragie de son bras qui avait cassé l’assiette et pris quelques éclats de porcelaine dans sa peur panique. Elle en avait déjà honte. Elle se releva et tourna la tête vers GreatRedx3. Celui-ci la regarda, abasourdi.
« Tu as… tu n’as plus mal ?
-ça va mieux oui. J’ai pris l’anti douleur. Je sens plus mes membres, mais je peux bouger.
-Super ! »
Etait-il possible d’être aussi naïf ? Elle le vit se retourner, se baisser et prendre son arme à feu. L’imprudent. En moins d’une seconde elle avait saisi un débris de porcelaine et tranché la gorge. GreatRedx3 tomba à genoux sur le sol et le mur fut taché d’éclaboussures de sang frais. Hilde poussa le corps sur le côté et récupéra le fusil de combat, laissant la trace de sa silhouette sur le mur, en un morceau de mur non souillé où se dessinaient les contours de l’arme.
« Oh non… c’est tout poisseux et ça colle maintenant. Tu sers vraiment à rien, troufion, gronda-t-elle en palpant son arme. »
Elle lui donna un coup de pied rageur. Le cadavre égorgé laissa échapper un dernier râle rauque venu d’outre-tombe. Se bander le bras maintenant. Un peu la tête aussi et garder la précieuse potion avec elle. Elle lèverait le camp au plus tôt, dès les premiers rayons de soleil. Plus vite le jeu serait fini, plus vite elle retournerait casser du démon avec ses véritables pouvoirs.
Garçon n°21, GreatRedx3. Reste 19.
Jour 2, 4h08, Attila2129 :
Attila2129 se réveilla lorsque les premiers rayons du jour vinrent caresser sa peau. Ah oui. C’était le matin… déjà… Une fine lueur à l’horizon. Grâce à leur élévation, ils pouvaient voir au-delà des nuages et avoir de longues journées. De combats. De luttes pour la survie. Où étaient-ils ? Etait-ce bien leur soleil, leur précieux soleil à eux qu’ils voyaient se lever ce matin ? L’homme se débarbouilla rapidement et jeta un coup d’œil circulaire aux alentours. Le premier constat qu’il fit était que personne ne lui avait rendu visite ce soir. Le second fut qu’il était encore en un morceau. Il n’avait pourtant pas entendu l’annonce du soir de K-ro. En fait, si, en quelque sorte, à travers le brouillard et la fatigue conjugués qui avaient dansé devant ses yeux jusqu’à ce qu’ils se ferment pour l’emmener chez Morphée, il avait entendu quelques noms et des numéros. A peine la moitié du message. Une chance que la zone n’eût pas été interdite. Il tâta son collier. Ah tiens oui. Il était encore actif. Le cauchemar n’était donc toujours pas fini, et la blague non plus. Alors tant qu’à jouer, autant y aller. Il se leva, et prit son lance flammes en bandoulière. La réserve d’essence qu’il possédait ne lui permettait pas de détruire un bâtiment entier. Au mieux, un baraquement maximum. Ou alors, on devrait y aller au duel un contre un. Là, par contre, son adversaire, quel qu’il soit, n’aurait aucun moyen de s’en tirer vivant.
Jour 2, 4h21, Kefka :
Ouh… il avait sans doute laissé trop longtemps les corps traîner sur place. L’odeur de décomposition lui chatouillait désagréablement les narines. Bon, lever le camp. Drôle d’expression pour une telle situation. Il entreprit de mettre à exécution son plan élaboré la veille pour offrir le rituel qu’il convenait à K-ro. Il prit le premier corps, celui d’Alex et se mit à la tâche, en repensant à tout ce qu’il avait vécu jusqu’à l’instant présent. Son arrivée dans un monde qu’il croyait meilleur. Sa rencontre avec K-ro, censée être providentielle, et lui rendre la vie. Il avait mis tellement d’espoir dans cette femme qui prétendait pouvoir réaliser le rêve qu’il n’avait pas pu accomplir, lui. En devenant son soldat, même contre son gré, il avait toujours gardé l’espoir de voir le monde asservi, prouvant ainsi l’infériorité des humains. Mais… mais elle n’avait rien fait. Incapable de prendre le contrôle de l’humanité, elle était restée cloîtrée dans son monde avec son chocolat. Et pire encore, pour évacuer l’amertume qui s’était emparée d’elle à mesure qu’elle réalisait son erreur, elle l’employait aux tâches les plus ingrates, les corvées, sous les rires et les moqueries des autres soldats. Il y avait bien pire que la mort. Il y avait la déchéance. Non content d’avoir été maltraité de son vivant, il avait été ridiculisé par d’anciens compagnons, tué, puis ramené à la vie pour mieux lui montrer qu’il ne valait rien. Pas même la vie d’un chien. Il n’était pas choyé mais maltraité. Il n’était pas aimé mais méprisé. Et pire que la déchéance, il y avait l’oubli. Celui là même dont avait été victime K-ro. Lui ne l’aurait jamais supporté. Avec le temps, il avait appris à supporter ses caprices. Ses pires corvées. Son humour d’un goût plus que douteux. Et puis il avait été témoin de son oubli, au fur et à mesure que les soldats quittaient le camp. De tous, il avait été le seul à rester, pour la bonne raison qu’il n’avait plus qu’elle au monde. Deux rejetés de leur époque, chacun partageant le même rêve inaccessible, lui par orgueil, elle par plaisir. Elle était restée en catatonie durant pratiquement un an avant d’avoir cette dernière lubie, comme l’éclat d’une étoile avant sa mort. Comme l’éclat du camp sans doute avant son enterrement définitif. Mais jamais, rien ne pouvait l’excuser pour ce qu’elle lui avait fait subir. En cela, ses sentiments vis-à-vis de K-ro étaient mitigés. Mais du moment qu’il pouvait se venger de ce que lui avaient fait subir les individus infects qui avaient peuplé à un moment le camp, cela lui suffisait. Son cœur et ses mains usées par le balai criaient vengeance.
Jour 2, 4h45, K-ro :
Elle s’étira longuement sur son lit, puis chaussa ses pantoufles avant de se traîner vers la salle de commandes. Il lui tardait de voir si son plan avait fonctionné. Elle jeta distraitement un œil sur le bilan de la nuit que lui tendait l’un des contrats.
« Un seul mort ? De Hilde en plus ? Hé bien. Faut croire que j’ai des qualités de prévisions qui laissent à désirer. »
Un contrat lui précisa qu’elle n’avait été absente qu’à peine trois heures, et qu’en pleine nuit, les gens cherchaient plutôt à se cacher pour se reposer jusqu’au lendemain. Il était donc normal qu’il n’y ait eu aucun « massacre ». Le plus spectaculaire de la nuit restait donc la mort de IL. Nyarla avait frappé fort sur ce coup-là. A se demander si son acte n’avait pas été dicté par autrui. A en croire les monologues étranges qu’elle tenait quand elle avait été seule avant la mort d’IL, cela était fort probable. Diabolo en vendait à qui voulait une cassette d’enregistrement audio de la « tragique histoire de IL et Nyarla ». Les contrats refusaient tous poliment, trop effrayés pour décliner méchamment une offre hautement douteuse du petit diablotin. Angelo somnolait encore dans un coin de la pièce.
« Ils sont quand même très forts, hein Tata ? fit Diabolo.
-Pardon ? demanda K-ro, abasourdie.
-Je veux dire… personne ne s’est suicidé.
-Ils pensent tous valoir mieux que les autres, c’est pour ça. Chacun est d’une telle arrogance qu’il refuse de mourir sans combattre. Alors qu’au final… »
Elle se laissa choir sur son fauteuil avec un grand sourire.
« Au final, il n’y aura plus que moi. »
Et cela la satisfaisait amplement. Son attention se reporta sur un état à propos des individus dangereux, sorti par un contrat zélé pendant la nuit. Elle fronça les sourcils en le lisant, puis froissa la feuille pour la jeter dans la corbeille. Elle tenta de se concentrer sur autre chose, mais ses yeux retombaient toujours sur la feuille roulée en boule dans sa corbeille. Elle finit par brûler le tout. En passant près de la fenêtre, elle vit trois corps désarticulés près du QG. La prochaine fois il fallait qu’elle pense à rendre interdites les zones trop proches encore de ses bâtiments.
Jour 2, 5h01, Commy la poupée :
Elle n’arrivait pas à dormir, l’image de Razael Aurélie lui revenait sans cesse. Elle entendait, au loin, les discussions de Furioso 306 et Dur Estel. Hysteric Fairy dormait près d’elle. L’odeur de friture restait dans les locaux, et elle tenta de se concentrer dessus pour oublier ce qui obsédait son esprit. Toute cette époque était révolue. C’était fini. Bel et bien fini. Elle avait besoin de libérer son esprit. Des fantômes, des souvenirs qui ne lui revenaient pas… Alors en éliminant ceux qui la retenaient dans le passé, peut être…
Elle regarda longuement Hysteric Fairy endormie.
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
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Re: Cérémonie de clôture
Que DE survive plus longtemps que IL, ça me fait mal, quand même. En plus, il n'aura même pas fait un coup d'éclat, le pauvre... A part se saouler la gueule et s'acharner sur une imbécile incapable de répliquer.
Ralala...
Ralala...
Re: Cérémonie de clôture
Je tiens tout de même à signaler que rien n'a été calculé (j'entends que les morts, les armes, les duels/combats ont été décidés aléatoirement), et que le scénar a déjà été prévu avant même que je poste l'intro ici.
Mais IL sait qu'on l'aime tous quand même ^^
Edit (à Aran) > En fait, si DE est encore vivant, c'est juste parce qu'il est sous "ma protection". Sinon, il serait déjà dispersé aux quatre coins du camp en petits morceaux hachés menus.
Mais IL sait qu'on l'aime tous quand même ^^
Edit (à Aran) > En fait, si DE est encore vivant, c'est juste parce qu'il est sous "ma protection". Sinon, il serait déjà dispersé aux quatre coins du camp en petits morceaux hachés menus.
Dernière édition par Hysteric Fairy le Mar 14 Juil - 18:21, édité 1 fois
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
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Re: Cérémonie de clôture
Snif c'est vrai ? roh bon rassure moi tu as au moins poussée un petit ricannement pour ma mise à mort Mais ouais mon agonie me fait sombrer dans le pitoyable.....Quoique si je reviens en fantôme près ça
Bouuuuu Aran c'est moi je suis mort là, je viens pour t'aid....
Mais c'est pas vrai ! Même dans cette situation tu viens mater ?!
Maiheuuuu
Bouuuuu Aran c'est moi je suis mort là, je viens pour t'aid....
Mais c'est pas vrai ! Même dans cette situation tu viens mater ?!
Maiheuuuu
Re: Cérémonie de clôture
Pour le scénar oui, c'est vrai. Pour le "on t'aime tous" c'est plus discutable.
Quant au ricannement, je l'aurais poussé si c'était moi qui avais été "choisie" pour te régler ton compte. Mais là ce n'était pas le cas.
Et le pitoyable de ta mort, malheureusement, c'était aussi aléatoire (Mais tous les détails seront expliqués dans les notes finales).
*regarde l'avancement de l'écrit* Hé ben. ça a dépassé la centaine en écriture (pas en quantité postée par contre), et j'en suis à peine à la moitié de morts.
Sinon, je vois pas assez de spéculations, suis triste... XD
Quant au ricannement, je l'aurais poussé si c'était moi qui avais été "choisie" pour te régler ton compte. Mais là ce n'était pas le cas.
Et le pitoyable de ta mort, malheureusement, c'était aussi aléatoire (Mais tous les détails seront expliqués dans les notes finales).
*regarde l'avancement de l'écrit* Hé ben. ça a dépassé la centaine en écriture (pas en quantité postée par contre), et j'en suis à peine à la moitié de morts.
Sinon, je vois pas assez de spéculations, suis triste... XD
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
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Re: Cérémonie de clôture
Squall: spéculer ne sert a rien, on ne peut que baver en attendant que, royalement, tu daigne nous donner notre cyber-pitance!
Il: kékidit????
Squall: je résume: parier ne sert a rien, sauf a se planter, ne reste qu'a attendre
Il: kékidit????
Squall: je résume: parier ne sert a rien, sauf a se planter, ne reste qu'a attendre
squallgofsc- Sergent-recruteur Hartman
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Re: Cérémonie de clôture
Parier peut aussi pousser à modifier els choses dans le sens inverse.
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Donc si je demande à ce que DE survive...
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Mouais, non, on ne sait jamais ce qui peut arriver et je crois que je fondrais un boulon si ça arrivait.
En fait, j'attends surtout de voir la mise en scène de la mort de quelques protagonistes... Parmi ceux-ci, bien évidement DE, mais aussi moi-même, SR et AA'. Le premier parce que je ne l'aime pas, le second par égocentrisme, le troisième parce que les personnages "salopards" y passent toujours et la quatrième... Par curiosité malsaine ?
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Donc si je demande à ce que DE survive...
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Mouais, non, on ne sait jamais ce qui peut arriver et je crois que je fondrais un boulon si ça arrivait.
En fait, j'attends surtout de voir la mise en scène de la mort de quelques protagonistes... Parmi ceux-ci, bien évidement DE, mais aussi moi-même, SR et AA'. Le premier parce que je ne l'aime pas, le second par égocentrisme, le troisième parce que les personnages "salopards" y passent toujours et la quatrième... Par curiosité malsaine ?
Re: Cérémonie de clôture
Si les paries sont ouverts (ou bleus, dirait Desproges), je me prononce pour la mort de Kefka. Ce n'est pas possible qu'il survive à ce point. Il a toujours été un larbin consciencieux et méthodiquement caricatural du méchant larbin qui ne peut pas sortir de sa condition.
Il ne peut pas s'en sortir donc... hein ?
Il ne peut pas s'en sortir donc... hein ?
Gorgon_Roo- Général
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Re: Cérémonie de clôture
J'imagine Kefka.
"Ouais! Je vais pouvoir aller au paradis des nains! Enfiiin"
ange nain: Mais puisqu'on vous dit que vous êtes pas nain!
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K-ro- Maitre du mond..forum ^^
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Re: Cérémonie de clôture
Jour 2, 5h14, Aran Valentine :
Il observait déjà Nina depuis quelques minutes. Accoudée à la fenêtre, dans la lumière pâle et pure du jour levant, elle ressemblait à une divinité grecque. Si ce n’était ses oreilles qui frémissaient de temps à autre. Il porta la main à son cou, se disant que c’était un affreux cauchemar et qu’il venait de se lever, comme d’habitude, et qu’elle s’était réveillée avant lui. Mais non, le collier était toujours là. Elle se tourna vers lui en l’entendant soupirer.
« Ah… suis-je bête… déclara-t-il lentement avec un sourire douloureux. J’avais cooomplètement oublié qu’on était coincés ici…
-Aran…
-Tu vas bien ? Tu n’as rien vu pendant la nuit ?
-ça va. Fab s’est réveillé et il fait le tour du bâtiment. Il dit avoir « eu » quelque chose.
-Un contact avec le réseau ?
-Je ne sais pas, il ne s’est pas expliqué. Il revient dans cinq minutes. »
Il préparait peut être un piège à l’extérieur ? Non… trop dangereux… Même s’il connaissait Fab depuis peu de temps, ils savaient l’un et l’autre que créer une embuscade était peine perdue que ce soit contre l’un ou contre l’autre. Mais la fin justifiant les moyens, on n’était jamais certain de ce qu’allait faire son accompagnateur. Il espérait juste ne pas être la chose que Fab avait « eue ».
Jour 2, 5h57, Sephy Roshou :
Elle était bien réveillée maintenant et complètement reposée. Fraîche et dispo, prête à repartir. D’ici à la prochaine nuit, la cérémonie serait achevée.
La porte pivota sur ses gonds et elle eut à nouveau à supporter les effluves de mort qui agressèrent ses narines. Elle referma la porte et activa à nouveau la sécurité pour la journée, puis sortit rapidement du sanctuaire sali, alors que la voix de K-ro emplissait à nouveau les hauts parleurs.
« Bonjour à tous mes chers soldats ! Hé oui, tous, car vous êtes encore bien nombreux malgré les mesures que j’ai prises, mes loyaux servants ! Voici la courte liste des morts durant la nuit pour vous motiver, dans l’ordre : Vendetta, IL et GreatRedx3. Il est désormais temps que vous accélériez un peu le train. Pour ce faire, voici la liste des zones interdites par heure. Cela en rajoutera peut être à votre enthousiasme ! A partir de huit heures : C-6, G-4, A-5. A partir de neuf heures : A-4. A partir de dix heures : C-1. A partir de onze heures : F-1. Alors, ne me décevez pas ! »
Des zones interdites par heure ? Et puis quoi encore ? Elle se demanda d’où venait la nouvelle idée de K-ro. Le manque de morts pendant la nuit ? Elle y comblerait assez vite. Un ultimatum : Vingt et une heures, ce soir. Quarante huit heures de jeu, elle pensa en tout bien tout honneur que cela serait honorable pour tout membre du camp. Un temps de survie largement suffisant pour n’importe quelle personne face à elle.
Jour 2, 6h04, Hilde :
Sérieux, une zone interdite de plus toutes les heures ? Quelle aubaine ! Elle finirait forcément par tomber sur un nouvel abruti pour s’emparer de son arme et l’éliminer. A ce rythme, le jeu se terminerait très vite. K-ro n’avait jamais été aussi inventive. Avec les déplacements au fur à mesure des gens, si elle ne se trompait pas, tout le monde finirait par se trouver sur le centre principal d’annonce du camp. Et là, ça serait le grand feu d’artifices.
Cependant, elle ne pouvait pas se permettre d’y aller comme ça, sans réflexion. Elle avait beau être armée, elle n’était pas moins à sec de munitions, d’une, et de deux, salement blessée. Face à un groupe entier se combattant de manière chaotique, elle ne résisterait sans doute pas. Il fallait procéder avec méthode. C’est ce qu’elle avait toujours fait. Avant, à TortureLand. Puis maintenant, en utilisant GreatRedx3 pour servir ses intérêts. Ce petit imbécile avait bien été utile après tout. Qui sait ce qui se serait passé si elle avait continué à errer en rampant dans la forêt ? Maintenant, même blessée, elle pouvait continuer le combat. Cependant, plus vite ça serait fini, mieux ce serait. Elle ignorait combien de temps l’anti douleur tiendrait.
De toute sa vie, elle n’avait jamais fait que survivre. Survivre aux démons en Enfers, là où elle était née. Se battre pour sa vie, tous les jours, toutes les nuits, sans chercher à comprendre. Puis au fur et à mesure elle s’était habituée à ce type de vie. Et elle avait fini par apprécier rendre la pareille à ceux qui avaient tant gâché son enfance. Toujours sans chercher à comprendre, puisqu’il n’y avait pas grand-chose à comprendre. Elle avait cet avantage de vivre, de tirer du plaisir à détruire ses adversaires. Par aucun moyen elle ne céderait ce privilège à autrui. Surtout pas ici, à des personnes qu’elle n’appréciait plus, et pour qui la réciproque s’appliquait tout aussi bien.
Jouir du malheur, de la souffrance de l’autre, était sa raison de vivre, une raison amplement suffisante. Et cela, personne n’avait le droit de lui retirer. C’était pour ça qu’elle se battrait, c’était pour ça qu’elle devait continuer la route. Se faire crever par des bêtes de somme dans une cérémonie de clôture d’un camp dont elle n’avait que faire était une ineptie. « N’importe quoi » diraient d’autres, à raison d’ailleurs. A une époque, elle aurait fait front avec eux. Mais où était le temps disparu où elle avait encore de la tolérance pour ces êtres inférieurs ? Ils ne la comprenaient pas, et elle, que pouvait-elle avoir à faire à chercher à les comprendre ? Elle avait besoin de vivre et si pour cela il fallait les abattre, pas besoin de plus de d’explications. Si on lui promettait la clé pour sortir en versant le sang des autres, cela lui suffisait. Elle avait tracé sa vie à travers le carnage. Pourquoi cela changerait-il maintenant ? Elle n’avait besoin de personne. Elle avait juste besoin de sang frais et de cris. Et il y avait de quoi faire sur le moment.
On lui avait expliqué dans la vie qu’il y avait les faibles et les forts. Les gazelles et les lions. Ceux qui mouraient et ceux qui vivaient en mangeant les restes de ceux qui mouraient. Elle, elle faisait partie des forts. Elle l’avait montré en dirigeant d’une main de fer le parc de Torture Land. Elle avait dompté en un seul jour tous les animaux de la serre de combat qui lui avait été offerte par Angie. Elle ne méritait pas une mort misérable, elle. Elle ne méritait pas la mort du tout. Elle avait encore trop de choses à faire dans le monde. Dans un sens, le monde avait encore besoin d’elle. Elle était différente. Elle méritait de vivre. Et elle l’apprendrait à K-ro, elle qui s’était cru tout permis, à la confondre avec du menu fretin. Les autres, avatards, anges ou quoi que ce fût, n’avaient qu’à bien se tenir. Lorsqu’elle en aurait fini avec eux, ils supplieraient pour qu’elle les achève.
Jour 2, 6h12, Night Beast :
Deux. Trois. Night Beast compta les gouttes de rosée sur la feuille d’une jeune plante toute fraîche. Trois morts dans ses proches. Trois morts qu’il regrettait. Trois morts qu’il n’avait pu éviter. Il avait été tenté, sur le coup, d’éliminer DracoDynasty directement et d’aller massacrer l’île toute entière. Mais il fallait être réaliste. Si quelqu’un avait réussi à éliminer IL – et il connaissait bien les capacités de combat de ce dernier – c’est que lui n’avait quasiment aucune chance face à son meurtrier. A l’évidence, il était trop tôt pour tenter quoique ce soit. Mais il était également trop tard pour garder le moindre espoir de ressortir indemne de cet endroit. Il n’en doutait plus maintenant. S’il ressortait du camp de K-ro, ça serait victorieux avec le sang de ses compatriotes sur les mains, ou mort.
« ça va, Night ? demanda lentement Draco Dynasty.
-ça va, grogna machinalement Night Beast, même si le ton de sa voix prouvait tout le contraire.
-Nuit difficile ?
-ça pourrait aller mieux. Je suppose qu’on va devoir en finir au bout d’un moment tous les deux.
-Pourquoi tu dis ça ? On va chercher une solution pour sauver le plus de monde.
-Tu sais aussi bien que moi qu’on va dans le mur. Pour sortir vivant, il n’y a qu’une solution. Gagner.
-Tu veux qu’on en finisse de suite ?
-Non, répondit Night Beast. Ça serait trop bête, on a de meilleures chances de survie ensemble.
-Tu veux me porter un coup en traître alors, rétorqua Draco Dynasty.
-Effectivement. Si seulement c’était possible, en javelot contre kalachnikov. Je ne suis pas fou. Si je dois mourir, je préfère que ce soit le plus tard possible.
-Bon. Que proposes tu maintenant ? Allons nous nous jeter dans la bataille pour en finir au plus tôt, ou continuer à se cacher ?
-Je propose qu’on reste là jusqu’à l’heure de zone interdite, on établira des plans pendant ce temps. »
Il étala sur la table sa carte et y indiqua les zones ainsi que les horaires correspondants. Il fit un point sur l’endroit où ils se trouvaient et commença à montrer du doigt différents chemins qui menaient à des accès en hauteur. Il nota également que toutes les zones autour de chez K-ro avaient été protégées. Il fallait donc aussi voir par là pour la prochaine tranche horaire, s’il y avait des cachettes appropriées.
« Tu n’as pas l’impression que les grosbill s’accumulent ? demanda Night Beast en recomptant mentalement le nombre de personnes restantes.
-Tu n’as même pas idée, répondit Draco en esquissant un sourire. Sauf qu’ils n’ont plus leurs pouvoirs.
-Pas besoin de ça pour être un grosbill. En tout cas, je la sens mal la fin. Je te le dis.
-Merci pour ton avis très pertinent. »
Jour 2, 6h34, Rospheeriel :
Une demi journée. Puis… une nuit entière au même endroit. De deux choses l’une : Soit K-ro était occupée à autre chose, soit il avait une chance inouïe d’être dans ses bonnes grâces. Dans les deux cas, cela lui avait permis de se remettre légèrement de sa blessure. Il avait trouvé ça et là dans la pièce des lambeaux de tissu pour arrêter le saignement. Par contre il n’avait pas eu le courage de retirer la balle à la main. Ce qu’avait cherché Squall en l’embusquant comme ça puis en repartant aussi sec, il l’ignorait. Ce qu’il savait c’est qu’il était vivant et que rien que pour ça il devait se relever et se battre. Squall était encore vivant. Bien, alors il commencerait par lui.
Jour 2, 6h48, Nina :
« Il y a quelqu’un là bas… murmura Nina.
-Hm ? fit Aran.
-Je crois que c’est dans le bâtiment des dortoirs ouest. Il y a quelqu’un qui bouge.
-On y va ? demanda Fab.
-Pas question. Qui sait ce que cette personne prépare et ce qu’elle veut vraiment. On va attendre qu’elle sorte avant de faire quelque chose, déclara Aran.
-Et toi Fab, t’en es où avec ce que tu as « eu » ? »
L’homme eut soudain l’air un peu gêné. Il montra piteusement les prises électriques démontées sur le mur.
« Il n’y a aucune communication avec K-ro. Il y a une liaison avec la cantine, mais sinon rien. J’ai branché un vieux talkie walkie pour voir le fonctionnement, mais il n’y a rien.
-Attends. Il y a des caméras dans les cantines non ? demanda Nina.
-Une seule, la caméra de surveillance. Mais à quoi cela nous servirait ? dit Fab.
-De la cantine, il y a un réseau directement relié au centre de sécurité du camp, expliqua Aran. Si on y accède…
-Tu oublies que toutes les zones alentour de la cantine sont interdites.
-Non, pas celle-ci, fit Aran en pointant une zone sur la carte.
-Elle le sera dans deux heures, commenta Fab d’un air ennuyé.
-Et ça nous conférera une protection contre tous ceux qui voudraient y aller après ! conclut Aran. Je pense que c’est un bon plan.
-Et pour le type qui traîne en face ? demanda Nina.
-Laissons le là où il est.
-Et s’il y a déjà quelqu’un qui a pensé à ton super plan ?
-C’est là que Fab intervient : Si on a une liaison avec la cantine, on peut accéder à la caméra de surveillance. De là, on verra quelque chose.
-Ou pas si la caméra a été cassée, objecta Fab.
-Pour l’instant nous sommes en sécurité. On a le temps jusqu’à midi de trouver une solution, non ? Essaie d’utiliser la liaison pour voir si tu peux brancher l’image de la caméra sur ça. »
Aran lui tendit un vieil écran de télévision.
« ça va me prendre des heures ! s’exclama Fab. C’est impossible !
-Ou alors on y va directement sans se poser de question, rétorqua Aran avec humeur. Il faudrait savoir ce que tu veux !
-Je pense qu’il vaut mieux attendre que le type sorte du dortoir en face, déclara Nina. Quelque chose m’inquiète.
-Ha bon ? fit Aran.
-Dans l’autre bâtiment, ça sent « la mort ». Et ce n’est pas bon signe du tout. »
Fab se tut. Nina réfléchit. Elle avait bien senti quelque chose très malsain dans l’autre bâtiment, mais l’odeur était infime, il lui avait fallu presque une heure de concentration, après avoir chassé Aran et Fab, pour se rappeler où elle avait déjà senti cela avant. Elle ne savait pas reconnaître qui par contre. Ce n’était pas IL, puisqu’il était mort. Elle avait eu un petit pincement au cœur en repensant à l’incube qui l’avait servie pendant un moment avant de rejoindre les rangs de Sephy Roshou. Si même lui avait pu être anéanti, qui pouvait encore s’en sortir ? En se reconcentrant davantage pour reconnaître l’odeur malsaine, l’effort lui donnait la nausée et Aran lui avait intimé d’arrêter. Cela la rendait perplexe. Vraiment perplexe. Il y avait un tueur dans l’autre bâtiment.
Il observait déjà Nina depuis quelques minutes. Accoudée à la fenêtre, dans la lumière pâle et pure du jour levant, elle ressemblait à une divinité grecque. Si ce n’était ses oreilles qui frémissaient de temps à autre. Il porta la main à son cou, se disant que c’était un affreux cauchemar et qu’il venait de se lever, comme d’habitude, et qu’elle s’était réveillée avant lui. Mais non, le collier était toujours là. Elle se tourna vers lui en l’entendant soupirer.
« Ah… suis-je bête… déclara-t-il lentement avec un sourire douloureux. J’avais cooomplètement oublié qu’on était coincés ici…
-Aran…
-Tu vas bien ? Tu n’as rien vu pendant la nuit ?
-ça va. Fab s’est réveillé et il fait le tour du bâtiment. Il dit avoir « eu » quelque chose.
-Un contact avec le réseau ?
-Je ne sais pas, il ne s’est pas expliqué. Il revient dans cinq minutes. »
Il préparait peut être un piège à l’extérieur ? Non… trop dangereux… Même s’il connaissait Fab depuis peu de temps, ils savaient l’un et l’autre que créer une embuscade était peine perdue que ce soit contre l’un ou contre l’autre. Mais la fin justifiant les moyens, on n’était jamais certain de ce qu’allait faire son accompagnateur. Il espérait juste ne pas être la chose que Fab avait « eue ».
Jour 2, 5h57, Sephy Roshou :
Elle était bien réveillée maintenant et complètement reposée. Fraîche et dispo, prête à repartir. D’ici à la prochaine nuit, la cérémonie serait achevée.
La porte pivota sur ses gonds et elle eut à nouveau à supporter les effluves de mort qui agressèrent ses narines. Elle referma la porte et activa à nouveau la sécurité pour la journée, puis sortit rapidement du sanctuaire sali, alors que la voix de K-ro emplissait à nouveau les hauts parleurs.
« Bonjour à tous mes chers soldats ! Hé oui, tous, car vous êtes encore bien nombreux malgré les mesures que j’ai prises, mes loyaux servants ! Voici la courte liste des morts durant la nuit pour vous motiver, dans l’ordre : Vendetta, IL et GreatRedx3. Il est désormais temps que vous accélériez un peu le train. Pour ce faire, voici la liste des zones interdites par heure. Cela en rajoutera peut être à votre enthousiasme ! A partir de huit heures : C-6, G-4, A-5. A partir de neuf heures : A-4. A partir de dix heures : C-1. A partir de onze heures : F-1. Alors, ne me décevez pas ! »
Des zones interdites par heure ? Et puis quoi encore ? Elle se demanda d’où venait la nouvelle idée de K-ro. Le manque de morts pendant la nuit ? Elle y comblerait assez vite. Un ultimatum : Vingt et une heures, ce soir. Quarante huit heures de jeu, elle pensa en tout bien tout honneur que cela serait honorable pour tout membre du camp. Un temps de survie largement suffisant pour n’importe quelle personne face à elle.
Jour 2, 6h04, Hilde :
Sérieux, une zone interdite de plus toutes les heures ? Quelle aubaine ! Elle finirait forcément par tomber sur un nouvel abruti pour s’emparer de son arme et l’éliminer. A ce rythme, le jeu se terminerait très vite. K-ro n’avait jamais été aussi inventive. Avec les déplacements au fur à mesure des gens, si elle ne se trompait pas, tout le monde finirait par se trouver sur le centre principal d’annonce du camp. Et là, ça serait le grand feu d’artifices.
Cependant, elle ne pouvait pas se permettre d’y aller comme ça, sans réflexion. Elle avait beau être armée, elle n’était pas moins à sec de munitions, d’une, et de deux, salement blessée. Face à un groupe entier se combattant de manière chaotique, elle ne résisterait sans doute pas. Il fallait procéder avec méthode. C’est ce qu’elle avait toujours fait. Avant, à TortureLand. Puis maintenant, en utilisant GreatRedx3 pour servir ses intérêts. Ce petit imbécile avait bien été utile après tout. Qui sait ce qui se serait passé si elle avait continué à errer en rampant dans la forêt ? Maintenant, même blessée, elle pouvait continuer le combat. Cependant, plus vite ça serait fini, mieux ce serait. Elle ignorait combien de temps l’anti douleur tiendrait.
De toute sa vie, elle n’avait jamais fait que survivre. Survivre aux démons en Enfers, là où elle était née. Se battre pour sa vie, tous les jours, toutes les nuits, sans chercher à comprendre. Puis au fur et à mesure elle s’était habituée à ce type de vie. Et elle avait fini par apprécier rendre la pareille à ceux qui avaient tant gâché son enfance. Toujours sans chercher à comprendre, puisqu’il n’y avait pas grand-chose à comprendre. Elle avait cet avantage de vivre, de tirer du plaisir à détruire ses adversaires. Par aucun moyen elle ne céderait ce privilège à autrui. Surtout pas ici, à des personnes qu’elle n’appréciait plus, et pour qui la réciproque s’appliquait tout aussi bien.
Jouir du malheur, de la souffrance de l’autre, était sa raison de vivre, une raison amplement suffisante. Et cela, personne n’avait le droit de lui retirer. C’était pour ça qu’elle se battrait, c’était pour ça qu’elle devait continuer la route. Se faire crever par des bêtes de somme dans une cérémonie de clôture d’un camp dont elle n’avait que faire était une ineptie. « N’importe quoi » diraient d’autres, à raison d’ailleurs. A une époque, elle aurait fait front avec eux. Mais où était le temps disparu où elle avait encore de la tolérance pour ces êtres inférieurs ? Ils ne la comprenaient pas, et elle, que pouvait-elle avoir à faire à chercher à les comprendre ? Elle avait besoin de vivre et si pour cela il fallait les abattre, pas besoin de plus de d’explications. Si on lui promettait la clé pour sortir en versant le sang des autres, cela lui suffisait. Elle avait tracé sa vie à travers le carnage. Pourquoi cela changerait-il maintenant ? Elle n’avait besoin de personne. Elle avait juste besoin de sang frais et de cris. Et il y avait de quoi faire sur le moment.
On lui avait expliqué dans la vie qu’il y avait les faibles et les forts. Les gazelles et les lions. Ceux qui mouraient et ceux qui vivaient en mangeant les restes de ceux qui mouraient. Elle, elle faisait partie des forts. Elle l’avait montré en dirigeant d’une main de fer le parc de Torture Land. Elle avait dompté en un seul jour tous les animaux de la serre de combat qui lui avait été offerte par Angie. Elle ne méritait pas une mort misérable, elle. Elle ne méritait pas la mort du tout. Elle avait encore trop de choses à faire dans le monde. Dans un sens, le monde avait encore besoin d’elle. Elle était différente. Elle méritait de vivre. Et elle l’apprendrait à K-ro, elle qui s’était cru tout permis, à la confondre avec du menu fretin. Les autres, avatards, anges ou quoi que ce fût, n’avaient qu’à bien se tenir. Lorsqu’elle en aurait fini avec eux, ils supplieraient pour qu’elle les achève.
Jour 2, 6h12, Night Beast :
Deux. Trois. Night Beast compta les gouttes de rosée sur la feuille d’une jeune plante toute fraîche. Trois morts dans ses proches. Trois morts qu’il regrettait. Trois morts qu’il n’avait pu éviter. Il avait été tenté, sur le coup, d’éliminer DracoDynasty directement et d’aller massacrer l’île toute entière. Mais il fallait être réaliste. Si quelqu’un avait réussi à éliminer IL – et il connaissait bien les capacités de combat de ce dernier – c’est que lui n’avait quasiment aucune chance face à son meurtrier. A l’évidence, il était trop tôt pour tenter quoique ce soit. Mais il était également trop tard pour garder le moindre espoir de ressortir indemne de cet endroit. Il n’en doutait plus maintenant. S’il ressortait du camp de K-ro, ça serait victorieux avec le sang de ses compatriotes sur les mains, ou mort.
« ça va, Night ? demanda lentement Draco Dynasty.
-ça va, grogna machinalement Night Beast, même si le ton de sa voix prouvait tout le contraire.
-Nuit difficile ?
-ça pourrait aller mieux. Je suppose qu’on va devoir en finir au bout d’un moment tous les deux.
-Pourquoi tu dis ça ? On va chercher une solution pour sauver le plus de monde.
-Tu sais aussi bien que moi qu’on va dans le mur. Pour sortir vivant, il n’y a qu’une solution. Gagner.
-Tu veux qu’on en finisse de suite ?
-Non, répondit Night Beast. Ça serait trop bête, on a de meilleures chances de survie ensemble.
-Tu veux me porter un coup en traître alors, rétorqua Draco Dynasty.
-Effectivement. Si seulement c’était possible, en javelot contre kalachnikov. Je ne suis pas fou. Si je dois mourir, je préfère que ce soit le plus tard possible.
-Bon. Que proposes tu maintenant ? Allons nous nous jeter dans la bataille pour en finir au plus tôt, ou continuer à se cacher ?
-Je propose qu’on reste là jusqu’à l’heure de zone interdite, on établira des plans pendant ce temps. »
Il étala sur la table sa carte et y indiqua les zones ainsi que les horaires correspondants. Il fit un point sur l’endroit où ils se trouvaient et commença à montrer du doigt différents chemins qui menaient à des accès en hauteur. Il nota également que toutes les zones autour de chez K-ro avaient été protégées. Il fallait donc aussi voir par là pour la prochaine tranche horaire, s’il y avait des cachettes appropriées.
« Tu n’as pas l’impression que les grosbill s’accumulent ? demanda Night Beast en recomptant mentalement le nombre de personnes restantes.
-Tu n’as même pas idée, répondit Draco en esquissant un sourire. Sauf qu’ils n’ont plus leurs pouvoirs.
-Pas besoin de ça pour être un grosbill. En tout cas, je la sens mal la fin. Je te le dis.
-Merci pour ton avis très pertinent. »
Jour 2, 6h34, Rospheeriel :
Une demi journée. Puis… une nuit entière au même endroit. De deux choses l’une : Soit K-ro était occupée à autre chose, soit il avait une chance inouïe d’être dans ses bonnes grâces. Dans les deux cas, cela lui avait permis de se remettre légèrement de sa blessure. Il avait trouvé ça et là dans la pièce des lambeaux de tissu pour arrêter le saignement. Par contre il n’avait pas eu le courage de retirer la balle à la main. Ce qu’avait cherché Squall en l’embusquant comme ça puis en repartant aussi sec, il l’ignorait. Ce qu’il savait c’est qu’il était vivant et que rien que pour ça il devait se relever et se battre. Squall était encore vivant. Bien, alors il commencerait par lui.
Jour 2, 6h48, Nina :
« Il y a quelqu’un là bas… murmura Nina.
-Hm ? fit Aran.
-Je crois que c’est dans le bâtiment des dortoirs ouest. Il y a quelqu’un qui bouge.
-On y va ? demanda Fab.
-Pas question. Qui sait ce que cette personne prépare et ce qu’elle veut vraiment. On va attendre qu’elle sorte avant de faire quelque chose, déclara Aran.
-Et toi Fab, t’en es où avec ce que tu as « eu » ? »
L’homme eut soudain l’air un peu gêné. Il montra piteusement les prises électriques démontées sur le mur.
« Il n’y a aucune communication avec K-ro. Il y a une liaison avec la cantine, mais sinon rien. J’ai branché un vieux talkie walkie pour voir le fonctionnement, mais il n’y a rien.
-Attends. Il y a des caméras dans les cantines non ? demanda Nina.
-Une seule, la caméra de surveillance. Mais à quoi cela nous servirait ? dit Fab.
-De la cantine, il y a un réseau directement relié au centre de sécurité du camp, expliqua Aran. Si on y accède…
-Tu oublies que toutes les zones alentour de la cantine sont interdites.
-Non, pas celle-ci, fit Aran en pointant une zone sur la carte.
-Elle le sera dans deux heures, commenta Fab d’un air ennuyé.
-Et ça nous conférera une protection contre tous ceux qui voudraient y aller après ! conclut Aran. Je pense que c’est un bon plan.
-Et pour le type qui traîne en face ? demanda Nina.
-Laissons le là où il est.
-Et s’il y a déjà quelqu’un qui a pensé à ton super plan ?
-C’est là que Fab intervient : Si on a une liaison avec la cantine, on peut accéder à la caméra de surveillance. De là, on verra quelque chose.
-Ou pas si la caméra a été cassée, objecta Fab.
-Pour l’instant nous sommes en sécurité. On a le temps jusqu’à midi de trouver une solution, non ? Essaie d’utiliser la liaison pour voir si tu peux brancher l’image de la caméra sur ça. »
Aran lui tendit un vieil écran de télévision.
« ça va me prendre des heures ! s’exclama Fab. C’est impossible !
-Ou alors on y va directement sans se poser de question, rétorqua Aran avec humeur. Il faudrait savoir ce que tu veux !
-Je pense qu’il vaut mieux attendre que le type sorte du dortoir en face, déclara Nina. Quelque chose m’inquiète.
-Ha bon ? fit Aran.
-Dans l’autre bâtiment, ça sent « la mort ». Et ce n’est pas bon signe du tout. »
Fab se tut. Nina réfléchit. Elle avait bien senti quelque chose très malsain dans l’autre bâtiment, mais l’odeur était infime, il lui avait fallu presque une heure de concentration, après avoir chassé Aran et Fab, pour se rappeler où elle avait déjà senti cela avant. Elle ne savait pas reconnaître qui par contre. Ce n’était pas IL, puisqu’il était mort. Elle avait eu un petit pincement au cœur en repensant à l’incube qui l’avait servie pendant un moment avant de rejoindre les rangs de Sephy Roshou. Si même lui avait pu être anéanti, qui pouvait encore s’en sortir ? En se reconcentrant davantage pour reconnaître l’odeur malsaine, l’effort lui donnait la nausée et Aran lui avait intimé d’arrêter. Cela la rendait perplexe. Vraiment perplexe. Il y avait un tueur dans l’autre bâtiment.
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
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Re: Cérémonie de clôture
Jour 2, 7h12, Dur Estel :
« Encore se bouger ? K-ro nous en veut ou quoi ? s’exclama Furioso 306.
-Ou alors elle voudrait qu’on s’entretue, proposa Commy la poupée sans sourciller. »
Chacun la considéra lentement, avant que Hysteric Fairy ne lui prît la main gentiment.
« Chérie, personne ne va tuer personne d’accord ?
-Alors K-ro, qu’est-ce qu’elle nous fait ? reprit Commy la poupée sans comprendre.
-Laisse tomber, lança Furioso 306 agacé.
-Et où on va en attendant ? demanda Dur Estel.
-Retour à la case départ ? proposa Hysteric Fairy.
-Hein ? firent Furioso 306 et Dur Estel simultanément.
-A priori, c’était une bonne zone bien protégée, argumenta Hysteric Fairy.
-Mais c’est à l’autre bout du camp ! On va se faire décimer en traversant les terrains nus !
-Hm… t’as raison… Regarde ici, c’est ton ancien bar.
-Oh pas mal, oui je l’avais oublié tiens.
-T’avais un bar ? demanda Dur Estel.
-Bon par contre, ça nous oblige à prendre un chemin détourné pour éviter les snipers, fit Furioso 306 en réfléchissant à l’itinéraire mentalement.
-Fury, il n’y a qu’un sniper, et c’est Squall.
-Raison de plus. Il n’est pas dit qu’il soit totalement net le Squall, hein, rétorqua Furioso 306.
-De toute manière, le seul moyen d’éviter une quelconque embuscade est de passer par là. Mais on aura besoin de protection sur place.
-Je peux faire ça. J’avais un arsenal assez complet à l’intérieur de déploiement de bouclier balistique.
-D’accord. On prépare ça alors, acheva Hysteric Fairy en rangeant son fusil. On prend ce qu’il faut et on se tire. Peut être que de ton bar on trouvera le moyen d’activer un portail vers l’extérieur. »
Dur Estel se tut. Il n’existait pas dans le groupe, il semblait bien. Cela l’énervait au plus haut point. Il n’aimait pas du tout la prétention de Furioso 306. Et Hysteric Fairy, elle, faisait comme si elle ne l’entendait pas. Mais il ne croyait pas se tromper en pensant qu’elle cherchait à sauver les apparences. Elle n’avait jamais aimé s’afficher. Et puis il ne devait pas être égoïste, dans une situation où elle voulait paraître sauver ces deux rebuts, elle devait faire vite, et prenait les choses en main, comme une bonne générale de l’armée savait le faire. Elle était bien. Elle méritait ses sentiments. Une fois qu’il se serait débarrassé des deux autres, elle pourrait lui montrer. Mais avant, lui devait passer l’épreuve du feu, et se débarrasser d’eux. C’était une épreuve qu’elle lui imposait. Et c’était très délicat de la part de cette femme. Elle méritait qu’il l’aimât au moins autant que ses autres amantes. Enfin… sauf celles qui l’avaient trahi peut être. Mais de toute manière, IL était mort, cela valait bien un peu de patience de sa part pour profiter au moins de cette bonne nouvelle.
Jour 2, 7h38, Nyarla :
Lorsqu’elle se réveilla, elle se surprit à chercher des yeux quelqu’un qui n’existait plus et qui n’avait plus de raison d’exister. Son sommeil avait été entrecoupé de messages oniriques de K-ro, de hauts parleurs déformés en bouches souriant d’un rictus sarcastique, de cris de IL suppliant pour sa vie. Elle regarda ses mains blêmes de les avoir passées dans l’eau glacée du robinet en bas des dortoirs la nuit dernière. Et pourtant elle n’avait rien sur les mains. Elle regarda le fusil à pompe de Vendetta rougi par le sang de ses précédents utilisateurs. Angel of fear et Vendetta étaient tous les deux morts, tout comme IL. Ils n’avaient attendu que ce dernier pour libérer définitivement leurs âmes trahies. Elle se décida à se lever. Il fallait continuer seule maintenant. Sa route vers la liberté.
Jour 2, 7h53, Mr.Magnum :
« Qu’est-ce que tu vas faire maintenant, Papa ? demanda-t-il.
-Je vais continuer à arrêter ceux qui veulent jouer le jeu… Je crois que je suis le seul à pouvoir le faire.
-Tu as besoin que je vienne ?
-Tu veux aussi le faire ?
-Sérieusement ça ne me dit rien du tout. Tes utopies, tes espoirs de paix, tout ça… pour moi c’est du charabia. Dehors c’est la guerre. C’est la guerre dans notre armée.
-Alors pourquoi tu te propose de venir ?
-Pour t’accompagner. Sinon tu vas te faire crever. »
Squall sourit légèrement. Il prit son sniper et le mit en bandoulière
« Tu n’as pas de but, maintenant ?
-Je devrais… avant la fin, je devrais protéger ceux auxquels je tiens.
-Alors tu devrais aller chercher Draco.
-Peuh, Draco ! s’exclama Mr.Magnum avec mépris. Il n’a pas besoin de moi pour le protéger.
-Pas plus que les autres personnes auxquelles tu tiens. Tu penses que tu dois protéger quelque chose, mais en vrai, protéger ne se limite pas à ce qui est physique et médical.
-Hein ?!
-Tu comprendras sans doute. En temps voulu. En attendant, va les retrouver. A deux pour faire la même mission, on sera plus efficace.
-Ouais mais moi je descends les gens. Pas toi.
-La fin justifie les moyens. S’il le faut alors nous devrons tuer. C’est terrible, mais parfois il n’y a pas de moyen de raisonner les gens. Mais dans la mesure du possible, on évite. C’est pour ça que je t’ai fait ta leçon de morale avec Anthrax hier. Maintenant sois mon digne fils !
-La ferme l’ancien ! »
Ils se séparèrent dès l’embranchement suivant. Il partit à gauche et Squall à droite. Maintenant il était seul. Il fallait retrouver Draco. Ils avaient déjà perdu Erwan Linworge, puis lui avait laissé Gorgon_Roo, Popolman et le Kanar mourir. Il ne pouvait plus laisser passer cela.
Jour 2, 8h00, Nyarla :
Elle prit une douche bien méritée et sortit choisir des vêtements dans une garde robe laissée à l’abandon dans l’une des chambres des dortoirs.
« Tu ne croyais tout de même pas repartir sans nous, hein… »
Mortifiée, la jeune femme se retourna. Deux silhouettes distinctes l’observaient dans le coin de la chambre où la lumière du jour n’arrivait pas.
« Alors qu’on ne te veut que du bien… ajouta la voix féminine alors que sa représentation spectrale élargissait son sourire.
-Non… non ! J’ai achevé IL, que faites… non !!
-Nyarla, on t’a déjà dit. On s’ennuie quand on est morts… »
« Encore se bouger ? K-ro nous en veut ou quoi ? s’exclama Furioso 306.
-Ou alors elle voudrait qu’on s’entretue, proposa Commy la poupée sans sourciller. »
Chacun la considéra lentement, avant que Hysteric Fairy ne lui prît la main gentiment.
« Chérie, personne ne va tuer personne d’accord ?
-Alors K-ro, qu’est-ce qu’elle nous fait ? reprit Commy la poupée sans comprendre.
-Laisse tomber, lança Furioso 306 agacé.
-Et où on va en attendant ? demanda Dur Estel.
-Retour à la case départ ? proposa Hysteric Fairy.
-Hein ? firent Furioso 306 et Dur Estel simultanément.
-A priori, c’était une bonne zone bien protégée, argumenta Hysteric Fairy.
-Mais c’est à l’autre bout du camp ! On va se faire décimer en traversant les terrains nus !
-Hm… t’as raison… Regarde ici, c’est ton ancien bar.
-Oh pas mal, oui je l’avais oublié tiens.
-T’avais un bar ? demanda Dur Estel.
-Bon par contre, ça nous oblige à prendre un chemin détourné pour éviter les snipers, fit Furioso 306 en réfléchissant à l’itinéraire mentalement.
-Fury, il n’y a qu’un sniper, et c’est Squall.
-Raison de plus. Il n’est pas dit qu’il soit totalement net le Squall, hein, rétorqua Furioso 306.
-De toute manière, le seul moyen d’éviter une quelconque embuscade est de passer par là. Mais on aura besoin de protection sur place.
-Je peux faire ça. J’avais un arsenal assez complet à l’intérieur de déploiement de bouclier balistique.
-D’accord. On prépare ça alors, acheva Hysteric Fairy en rangeant son fusil. On prend ce qu’il faut et on se tire. Peut être que de ton bar on trouvera le moyen d’activer un portail vers l’extérieur. »
Dur Estel se tut. Il n’existait pas dans le groupe, il semblait bien. Cela l’énervait au plus haut point. Il n’aimait pas du tout la prétention de Furioso 306. Et Hysteric Fairy, elle, faisait comme si elle ne l’entendait pas. Mais il ne croyait pas se tromper en pensant qu’elle cherchait à sauver les apparences. Elle n’avait jamais aimé s’afficher. Et puis il ne devait pas être égoïste, dans une situation où elle voulait paraître sauver ces deux rebuts, elle devait faire vite, et prenait les choses en main, comme une bonne générale de l’armée savait le faire. Elle était bien. Elle méritait ses sentiments. Une fois qu’il se serait débarrassé des deux autres, elle pourrait lui montrer. Mais avant, lui devait passer l’épreuve du feu, et se débarrasser d’eux. C’était une épreuve qu’elle lui imposait. Et c’était très délicat de la part de cette femme. Elle méritait qu’il l’aimât au moins autant que ses autres amantes. Enfin… sauf celles qui l’avaient trahi peut être. Mais de toute manière, IL était mort, cela valait bien un peu de patience de sa part pour profiter au moins de cette bonne nouvelle.
Jour 2, 7h38, Nyarla :
Lorsqu’elle se réveilla, elle se surprit à chercher des yeux quelqu’un qui n’existait plus et qui n’avait plus de raison d’exister. Son sommeil avait été entrecoupé de messages oniriques de K-ro, de hauts parleurs déformés en bouches souriant d’un rictus sarcastique, de cris de IL suppliant pour sa vie. Elle regarda ses mains blêmes de les avoir passées dans l’eau glacée du robinet en bas des dortoirs la nuit dernière. Et pourtant elle n’avait rien sur les mains. Elle regarda le fusil à pompe de Vendetta rougi par le sang de ses précédents utilisateurs. Angel of fear et Vendetta étaient tous les deux morts, tout comme IL. Ils n’avaient attendu que ce dernier pour libérer définitivement leurs âmes trahies. Elle se décida à se lever. Il fallait continuer seule maintenant. Sa route vers la liberté.
Jour 2, 7h53, Mr.Magnum :
« Qu’est-ce que tu vas faire maintenant, Papa ? demanda-t-il.
-Je vais continuer à arrêter ceux qui veulent jouer le jeu… Je crois que je suis le seul à pouvoir le faire.
-Tu as besoin que je vienne ?
-Tu veux aussi le faire ?
-Sérieusement ça ne me dit rien du tout. Tes utopies, tes espoirs de paix, tout ça… pour moi c’est du charabia. Dehors c’est la guerre. C’est la guerre dans notre armée.
-Alors pourquoi tu te propose de venir ?
-Pour t’accompagner. Sinon tu vas te faire crever. »
Squall sourit légèrement. Il prit son sniper et le mit en bandoulière
« Tu n’as pas de but, maintenant ?
-Je devrais… avant la fin, je devrais protéger ceux auxquels je tiens.
-Alors tu devrais aller chercher Draco.
-Peuh, Draco ! s’exclama Mr.Magnum avec mépris. Il n’a pas besoin de moi pour le protéger.
-Pas plus que les autres personnes auxquelles tu tiens. Tu penses que tu dois protéger quelque chose, mais en vrai, protéger ne se limite pas à ce qui est physique et médical.
-Hein ?!
-Tu comprendras sans doute. En temps voulu. En attendant, va les retrouver. A deux pour faire la même mission, on sera plus efficace.
-Ouais mais moi je descends les gens. Pas toi.
-La fin justifie les moyens. S’il le faut alors nous devrons tuer. C’est terrible, mais parfois il n’y a pas de moyen de raisonner les gens. Mais dans la mesure du possible, on évite. C’est pour ça que je t’ai fait ta leçon de morale avec Anthrax hier. Maintenant sois mon digne fils !
-La ferme l’ancien ! »
Ils se séparèrent dès l’embranchement suivant. Il partit à gauche et Squall à droite. Maintenant il était seul. Il fallait retrouver Draco. Ils avaient déjà perdu Erwan Linworge, puis lui avait laissé Gorgon_Roo, Popolman et le Kanar mourir. Il ne pouvait plus laisser passer cela.
Jour 2, 8h00, Nyarla :
Elle prit une douche bien méritée et sortit choisir des vêtements dans une garde robe laissée à l’abandon dans l’une des chambres des dortoirs.
« Tu ne croyais tout de même pas repartir sans nous, hein… »
Mortifiée, la jeune femme se retourna. Deux silhouettes distinctes l’observaient dans le coin de la chambre où la lumière du jour n’arrivait pas.
« Alors qu’on ne te veut que du bien… ajouta la voix féminine alors que sa représentation spectrale élargissait son sourire.
-Non… non ! J’ai achevé IL, que faites… non !!
-Nyarla, on t’a déjà dit. On s’ennuie quand on est morts… »
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
- Nombre de messages : 2309
Age : 36
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Date d'inscription : 23/02/2005
Re: Cérémonie de clôture
Je la fais brève parce qu'Aran a réclamé. Mais du coup, il n'y aura rien pendant le week end. Nyahahahaha.
Bonne nuit !
Jour 2, 8h35, Fab :
« Il va bien falloir se résigner à prendre une solution sans connaître d’avance ce qui nous attend, déclara posément Nina.
-Fab ! s’exclama Aran sur un ton plus fâché.
-Je fais ce que je peux ! Les connexions ne sont pas compatibles et il est très difficile d’obtenir un signal correct avec ton téléviseur de poche minimal ! grommela Fab nerveusement.
-Okay okay, il faut qu’on y aille, sinon on ne va jamais pouvoir atteindre la cantine à temps, rétorqua Aran en fronçant les sourcils. Nina, tu vois quelque chose à l’extérieur ?
-Notre type a levé le camp. La voie est libre. Je passerai en éclaireur pour les pièges.
-Ah non, hors de question ! s’exclama Aran.
-Aran ! dit Nina en mettant ses poings sur ses hanches. Il faut bien, je suis la seule à pouvoir détecter ça ! Tu te rends compte que tu vas te faire sauter si tu passes devant ? C’est du suicide !
-On fait passer Fab alors ? lança Aran avec un sourire sardonique. Après tout, il n’a pas réussi à nous avoir cette connexion.
-Aran !
-Je n’ai pas eu l’idée de ce plan ! rétorqua Fab, indigné.
-Laisse-moi passer devant, Aran. On ne peut pas être à l’abri et je te promets de faire attention. Après tout, ne suis-je pas la meilleure chasseuse parmi les nekos ? »
Elle repoussa une mèche de cheveux rebelle et le mouvement faisait briller ses cheveux sous la lumière dorée du soleil levant. Nina était bel et bien une déesse. Il sembla se résoudre à la laisser passer. Il se mordit la lèvre inférieure, baissa la tête.
« Non, Nina, tu ne passes pas devant. Je vais tester le terrain. »
Il fallait s’en douter. Il ne laisserait rien ni personne blesser celle qu’il aimait. Nina poussa un grondement de mécontentement puis décida de faire sa toilette avant de partir. Il fallait rejoindre les cantines avant dix heures.
Jour 2, 8h53, Lord Firefly :
Livré à lui-même, Lord Firefly réfléchit. Etait-il le seul à espérer une issue différente du combat violent sans autre raison que celle de satisfaire la maîtresse des lieux par une boucherie sanglante ? Le nombre de combattants avait diminué de moitié en une journée. Vingt-quatre heures d’angoisse, d’anxiété, de tension et … de crimes purs et simples. Qu’en penseraient les autres anciens soldats s’ils les voyaient ? Qu’en penseraient ses compagnons en Eltanin ? Un jour de disparition ou trois, ils ne le réaliseraient pas. Peut être que le Kanar, volatile omniprésent de la cité, l’aurait remarqué. Mais pour cela, eut-il fallu que ce dernier ne fût pas en train de rendre ses tripes à son créateur.
Nyarla avait fui en emportant l’arme de Dragon Noir. Preuve irréfutable de sa culpabilité. Il avait fait une erreur monumentale en essayant de faire alliance avec des inconnus. Les inconnus trahissaient à la première occasion pour servir leurs propres intérêts. Après tout, il n’y avait aucun sentiment à avoir par rapport à des personnes que l’on ne connaissait pas. Il avait été naïf. Et pourtant, malgré tout, il refusait de jouer le jeu. Bien sûr si quelqu’un venait à le provoquer, il répliquerait. Sans aucune pitié. Mais combattre pour combattre… Tuer pour tuer… Sa dignité lui refusait tout acte de ce genre. Enrôlé de force dans une guerre interne dont il n’avait que peu de chose à faire, il ne fuirait pas. Mais neutre comme à son habitude, il ne savait qu’une chose : Qu’il devait sortir vivant d’ici. Et pour cela, la meilleure solution restait à laisser les autres s’entretuer pour l’emporter lorsqu’ils auraient fini. Bien sûr, il était certain qu’il serait traqué dès qu’ils se trouveraient en nombre plus restreint, mais qu’importe. Il pouvait avoir le dessus en se préparant bien. Et pour bien se préparer, il fallait connaître le terrain. Autant faire le tour. S’il rencontrait quelqu’un, il lui ferait assurément la peau.
Jour 2, 8h55, Aran Valentine :
Il avança prudemment à l’affût de pièges quelconques. Chacun de ses pas était mesuré et calculé précisément. Ils approchaient, petit à petit de la zone de dégagement, près des arènes. Autant il était certain que cette surface-là serait complètement libre de pièges, autant il savait également que le risque couru en traversant ce terrain serait autrement plus grand. Le danger des zones laissées désertes résidait dans le fait que les attaques de distance pouvaient facilement les atteindre, sans pour autant être repérables aussi simplement. Aussi devait-il redoubler de vigilance. Il se retourna pour faire part de son inquiétude par rapport à l’endroit où ils arrivaient, lentement mais sûrement.
« On va sortir vers le camp. Pour ça, il va falloir longer l’arène, et c’est totalement découvert. Donc il faut qu’on ouvre l’œil et qu’on surveille bien tout ce qui peut se trouver en hauteur ou caché.
-Le poste de guet est de l’autre côté du camp, sur quoi veux tu qu’on tombe près de l’arène ? demanda Fab. En traînant comme ça, on n’y arrivera jamais aux cantines.
-Je ne sais pas. Il y a des cachettes et des recoins que même K-ro ignore dans le camp. On n’est jamais assez à l’abri. »
Nina tressaillit. Aran tourna ses yeux vers elle, et comprit en une fraction de seconde. L’oreille de cette dernière frémissait, et elle avait un regard affolé et surpris à la fois. Il se jeta sur elle au même moment où le bruit d’un fusil automatique déchargeant ses balles déchira le silence de l’orée de la forêt, et la plaqua au sol la protégeant de son corps. Il avait été trop lent. Pourquoi n’avait-il pas repéré cela plus tôt ? Il se maudit alors que Fab se jetait à terre à son tour et leur criait de se réfugier derrière un certain arbre. Sans réfléchir il suivit ce dernier sous la rafale de balles, en entraînant Nina avec lui.
Lorsqu’ils furent à l’abri derrière l’arbre au tronc assez large, il se tourna enfin vers Nina. Elle lui rendit un regard douloureux et désespéré. Il ne sentait pas la douleur des balles qui l’avaient touché dans le dos. Pourvu qu’il eut réussi à la protéger.
« Je vais lui faire la peau à ce type ! Bougez pas ! »
Fab quitta leur cachette et courut en hurlant à l’aveuglette. Il était fou. Ils étaient tous les trois trop peu armés pour espérer faire face à un agresseur invisible et armé de plomb. Mais tout cela, Aran s’en fichait pas mal. Parce que maintenant il était trop tard…
Nina laissa échapper une larme qui coula le long de son visage, lentement, avant de s’écraser contre l’avant bras d’Aran. Lui gardait un regard figé, la contemplait comme pour repousser l’inévitable vérité.
« J’ai… »
Toute sa vie depuis sa rencontre avec Nina défila à une vitesse folle devant ses yeux alors que ceux de la jeune femme s’embuaient.
Jour 2, 8h59, Hilde :
Un petit sourire satisfait éclaira son visage quand elle vit qu’elle avait réussi à les mettre en déroute. Ils l’avaient toujours un peu agacée à trouver leur bonheur alors qu’elle n’y avait pas droit. Et trois en moins. Ou deux seulement. Elle réalisa cela lorsqu’elle vit le fou enragé se précipiter dans sa direction. Savait-il seulement où elle se trouvait ? Pour atteindre les alcôves de l’arène, il lui avait fallu près de deux heures, rien que pour trouver l’entrée et gravir les marches. Il ignorait où elle était. Il ignorait même qui elle était. Tant mieux. Cela lui ferait un petit amusement de plus avant d’en finir. Elle était justement à court de munitions. Elle s’éloigna rapidement de son poste de tir, puis courut à toute hâte vers le camp. Elle avait entendu, et remercia sa mère pour lui avoir donné des facultés de démon utiles dans ce genre de situation. Ils allaient vers les cantines. Là-bas, elle savourerait une victoire totale.
Jour 2, 9h00, Fab :
Il pesta bruyamment en voyant les tirs s’arrêter sans préavis. Où était l’assassin ? Où était celui qui les avait attaqués ? Il hurla à pleins poumons toutes les injures synonymes de lâche qu’il put. Car qu’est-ce qu’était une personne qui se cachait d’une confrontation directe sinon un lâche ? Il continua de hurler de désarroi sur le chemin qui longeait l’arène. Dire qu’Aran les avait prévenus. Dire qu’à cet instant où il avait arrêté le groupe pour les prévenir, quelqu’un avait profité de leur immobilité pour les atteindre, une fois qu’ils étaient devenus des cibles faciles. L’ironie de la situation avait vraiment atteint son paroxysme. A un tel point que ça en devenait insupportable dans son esprit. En s’arrêtant, ils avaient signé leur arrêt de mort. En discutant plus longtemps les ordres d’Aran, il les avait tous mis à exécution. Il aurait dû mourir. A sa place. Car il avait vu le coup mortel porté au thorax. Et cela ne pardonnait pas. C’était mauvais. Très mauvais. Il se demandait même s’il devait y retourner.
Bonne nuit !
Jour 2, 8h35, Fab :
« Il va bien falloir se résigner à prendre une solution sans connaître d’avance ce qui nous attend, déclara posément Nina.
-Fab ! s’exclama Aran sur un ton plus fâché.
-Je fais ce que je peux ! Les connexions ne sont pas compatibles et il est très difficile d’obtenir un signal correct avec ton téléviseur de poche minimal ! grommela Fab nerveusement.
-Okay okay, il faut qu’on y aille, sinon on ne va jamais pouvoir atteindre la cantine à temps, rétorqua Aran en fronçant les sourcils. Nina, tu vois quelque chose à l’extérieur ?
-Notre type a levé le camp. La voie est libre. Je passerai en éclaireur pour les pièges.
-Ah non, hors de question ! s’exclama Aran.
-Aran ! dit Nina en mettant ses poings sur ses hanches. Il faut bien, je suis la seule à pouvoir détecter ça ! Tu te rends compte que tu vas te faire sauter si tu passes devant ? C’est du suicide !
-On fait passer Fab alors ? lança Aran avec un sourire sardonique. Après tout, il n’a pas réussi à nous avoir cette connexion.
-Aran !
-Je n’ai pas eu l’idée de ce plan ! rétorqua Fab, indigné.
-Laisse-moi passer devant, Aran. On ne peut pas être à l’abri et je te promets de faire attention. Après tout, ne suis-je pas la meilleure chasseuse parmi les nekos ? »
Elle repoussa une mèche de cheveux rebelle et le mouvement faisait briller ses cheveux sous la lumière dorée du soleil levant. Nina était bel et bien une déesse. Il sembla se résoudre à la laisser passer. Il se mordit la lèvre inférieure, baissa la tête.
« Non, Nina, tu ne passes pas devant. Je vais tester le terrain. »
Il fallait s’en douter. Il ne laisserait rien ni personne blesser celle qu’il aimait. Nina poussa un grondement de mécontentement puis décida de faire sa toilette avant de partir. Il fallait rejoindre les cantines avant dix heures.
Jour 2, 8h53, Lord Firefly :
Livré à lui-même, Lord Firefly réfléchit. Etait-il le seul à espérer une issue différente du combat violent sans autre raison que celle de satisfaire la maîtresse des lieux par une boucherie sanglante ? Le nombre de combattants avait diminué de moitié en une journée. Vingt-quatre heures d’angoisse, d’anxiété, de tension et … de crimes purs et simples. Qu’en penseraient les autres anciens soldats s’ils les voyaient ? Qu’en penseraient ses compagnons en Eltanin ? Un jour de disparition ou trois, ils ne le réaliseraient pas. Peut être que le Kanar, volatile omniprésent de la cité, l’aurait remarqué. Mais pour cela, eut-il fallu que ce dernier ne fût pas en train de rendre ses tripes à son créateur.
Nyarla avait fui en emportant l’arme de Dragon Noir. Preuve irréfutable de sa culpabilité. Il avait fait une erreur monumentale en essayant de faire alliance avec des inconnus. Les inconnus trahissaient à la première occasion pour servir leurs propres intérêts. Après tout, il n’y avait aucun sentiment à avoir par rapport à des personnes que l’on ne connaissait pas. Il avait été naïf. Et pourtant, malgré tout, il refusait de jouer le jeu. Bien sûr si quelqu’un venait à le provoquer, il répliquerait. Sans aucune pitié. Mais combattre pour combattre… Tuer pour tuer… Sa dignité lui refusait tout acte de ce genre. Enrôlé de force dans une guerre interne dont il n’avait que peu de chose à faire, il ne fuirait pas. Mais neutre comme à son habitude, il ne savait qu’une chose : Qu’il devait sortir vivant d’ici. Et pour cela, la meilleure solution restait à laisser les autres s’entretuer pour l’emporter lorsqu’ils auraient fini. Bien sûr, il était certain qu’il serait traqué dès qu’ils se trouveraient en nombre plus restreint, mais qu’importe. Il pouvait avoir le dessus en se préparant bien. Et pour bien se préparer, il fallait connaître le terrain. Autant faire le tour. S’il rencontrait quelqu’un, il lui ferait assurément la peau.
Jour 2, 8h55, Aran Valentine :
Il avança prudemment à l’affût de pièges quelconques. Chacun de ses pas était mesuré et calculé précisément. Ils approchaient, petit à petit de la zone de dégagement, près des arènes. Autant il était certain que cette surface-là serait complètement libre de pièges, autant il savait également que le risque couru en traversant ce terrain serait autrement plus grand. Le danger des zones laissées désertes résidait dans le fait que les attaques de distance pouvaient facilement les atteindre, sans pour autant être repérables aussi simplement. Aussi devait-il redoubler de vigilance. Il se retourna pour faire part de son inquiétude par rapport à l’endroit où ils arrivaient, lentement mais sûrement.
« On va sortir vers le camp. Pour ça, il va falloir longer l’arène, et c’est totalement découvert. Donc il faut qu’on ouvre l’œil et qu’on surveille bien tout ce qui peut se trouver en hauteur ou caché.
-Le poste de guet est de l’autre côté du camp, sur quoi veux tu qu’on tombe près de l’arène ? demanda Fab. En traînant comme ça, on n’y arrivera jamais aux cantines.
-Je ne sais pas. Il y a des cachettes et des recoins que même K-ro ignore dans le camp. On n’est jamais assez à l’abri. »
Nina tressaillit. Aran tourna ses yeux vers elle, et comprit en une fraction de seconde. L’oreille de cette dernière frémissait, et elle avait un regard affolé et surpris à la fois. Il se jeta sur elle au même moment où le bruit d’un fusil automatique déchargeant ses balles déchira le silence de l’orée de la forêt, et la plaqua au sol la protégeant de son corps. Il avait été trop lent. Pourquoi n’avait-il pas repéré cela plus tôt ? Il se maudit alors que Fab se jetait à terre à son tour et leur criait de se réfugier derrière un certain arbre. Sans réfléchir il suivit ce dernier sous la rafale de balles, en entraînant Nina avec lui.
Lorsqu’ils furent à l’abri derrière l’arbre au tronc assez large, il se tourna enfin vers Nina. Elle lui rendit un regard douloureux et désespéré. Il ne sentait pas la douleur des balles qui l’avaient touché dans le dos. Pourvu qu’il eut réussi à la protéger.
« Je vais lui faire la peau à ce type ! Bougez pas ! »
Fab quitta leur cachette et courut en hurlant à l’aveuglette. Il était fou. Ils étaient tous les trois trop peu armés pour espérer faire face à un agresseur invisible et armé de plomb. Mais tout cela, Aran s’en fichait pas mal. Parce que maintenant il était trop tard…
Nina laissa échapper une larme qui coula le long de son visage, lentement, avant de s’écraser contre l’avant bras d’Aran. Lui gardait un regard figé, la contemplait comme pour repousser l’inévitable vérité.
« J’ai… »
Toute sa vie depuis sa rencontre avec Nina défila à une vitesse folle devant ses yeux alors que ceux de la jeune femme s’embuaient.
Jour 2, 8h59, Hilde :
Un petit sourire satisfait éclaira son visage quand elle vit qu’elle avait réussi à les mettre en déroute. Ils l’avaient toujours un peu agacée à trouver leur bonheur alors qu’elle n’y avait pas droit. Et trois en moins. Ou deux seulement. Elle réalisa cela lorsqu’elle vit le fou enragé se précipiter dans sa direction. Savait-il seulement où elle se trouvait ? Pour atteindre les alcôves de l’arène, il lui avait fallu près de deux heures, rien que pour trouver l’entrée et gravir les marches. Il ignorait où elle était. Il ignorait même qui elle était. Tant mieux. Cela lui ferait un petit amusement de plus avant d’en finir. Elle était justement à court de munitions. Elle s’éloigna rapidement de son poste de tir, puis courut à toute hâte vers le camp. Elle avait entendu, et remercia sa mère pour lui avoir donné des facultés de démon utiles dans ce genre de situation. Ils allaient vers les cantines. Là-bas, elle savourerait une victoire totale.
Jour 2, 9h00, Fab :
Il pesta bruyamment en voyant les tirs s’arrêter sans préavis. Où était l’assassin ? Où était celui qui les avait attaqués ? Il hurla à pleins poumons toutes les injures synonymes de lâche qu’il put. Car qu’est-ce qu’était une personne qui se cachait d’une confrontation directe sinon un lâche ? Il continua de hurler de désarroi sur le chemin qui longeait l’arène. Dire qu’Aran les avait prévenus. Dire qu’à cet instant où il avait arrêté le groupe pour les prévenir, quelqu’un avait profité de leur immobilité pour les atteindre, une fois qu’ils étaient devenus des cibles faciles. L’ironie de la situation avait vraiment atteint son paroxysme. A un tel point que ça en devenait insupportable dans son esprit. En s’arrêtant, ils avaient signé leur arrêt de mort. En discutant plus longtemps les ordres d’Aran, il les avait tous mis à exécution. Il aurait dû mourir. A sa place. Car il avait vu le coup mortel porté au thorax. Et cela ne pardonnait pas. C’était mauvais. Très mauvais. Il se demandait même s’il devait y retourner.
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
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Age : 36
Localisation : CTS
Date d'inscription : 23/02/2005
Re: Cérémonie de clôture
... PUT*** !
En plus, hasard qui ne me plait pas, j'ai fort mal au dos ce soir. Mais tout seul, c'est moyen cool.
...
J'en connais une... Non, j'en connais deux qui ne vont pas du tout, mais alors pas du tout apprécier la situation. Hmm.
En plus, hasard qui ne me plait pas, j'ai fort mal au dos ce soir. Mais tout seul, c'est moyen cool.
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J'en connais une... Non, j'en connais deux qui ne vont pas du tout, mais alors pas du tout apprécier la situation. Hmm.
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