La narmée n'à K-ro
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Cérémonie de clôture

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Message par Hysteric Fairy Mer 20 Mai - 1:08

IL> Je ne sais pas trop à quoi tu t'attends en fait, mais je n'ai pas lu le livre personnellement, et j'ai un schéma totalement aléatoire (dans le sens où morts et vifs sont décidés par des jets et des choix aléatoires effectués par des amis). Quant à la trame, wait & see, tu verras si c'est ce que attendais oO

Gorgon> Ben euh... En même temps si tu veux mourir vite, fais moi juste un signe et je t'exauce... Mais, non, je n'avais pas prévu ce genre de choses pour toi (pas dans l'immédiat du moins mwaha). Pour le rythme de postage, je n'ai rien prévu du tout, j'écris quand j'ai la motivation et le temps, et j'essaie d'avancer dans la mesure du possible, en allant à l'essentiel. Par contre ça va s'arrêter temporairement dans pas longtemps, j'ai mes partiels.



Jour 1, 13h04, Rospheeriel :

Calant son arbalète sur son bras droit, il prit un carreau, arma et tira sur la cible à nouveau. Son refuge actuel avait été une aubaine. Un vieil entrepôt à chocolats de K-ro où traînaient quelques cibles de fortune en vrac parmi les débris. Il commençait enfin à maîtriser sa trajectoire, ce qui signifiait qu’il pourrait bientôt sortir, et éliminer les autres à distance sans trop de souci. Cependant, il avait remarqué, non sans un certain mécontentement, que les armes à feu officiaient en masse parmi les désormais trente-six participants. Et encore, il se disait que si certains s’en été donné à cœur joie pendant les trois premières heures, la dernière heure passée avait aussi dû avoir son lot de cadavres. Une véritable aubaine d’avoir trouvé un endroit sécurisé pour s’entraîner. Il n’avait pas entendu de coups de feu aux alentours depuis près de deux heures, pas de cri quelconque, juste le son des carreaux se fichant dans la troisième cible de polystyrène qu’il avait fabriquée avec les restes d’emballage de chocolat.
Maintenant il fallait faire vite. Il restait encore beaucoup de travail, et sans ses pouvoirs, il était certes diminué, mais sa détermination, elle, demeurait intacte. S’il fallait démolir une bande de soldats dégénérés pour sortir de l’endroit vivant, il n’y avait pas à hésiter. La seule personne qui eût pu l’arrêter était Sephy Roshou. Malheureusement, il ne pouvait y avoir qu’un vainqueur dans cette cérémonie mortuaire, et il ne pouvait permettre à cette femme, qu’elle fût sa tante ou pas, de gagner. Et c’était pour cette raison qu’il avait étudié sa trajectoire pour être le plus précis possible.
« One shot, one dead. No regret. »
Rospheeriel, aka Lord Satana, sortit prudemment de l’entrepôt, jetant un œil aux alentours, à droite et à gauche, puis ouvrit plus largement la porte. Un pressentiment inexplicable lui chuchota de rester à l’intérieur de l’entrepôt. Il passa sa tête par la porte, et lança un coup d’œil vers le camp. Puis recula aussitôt. Bien lui en prît. Il le comprit lorsqu’il tomba en arrière, seulement à moitié étonné par la tir qui venait de percer la porte de l’entrepôt d’un trou net et précis, visant l’endroit où il s’était tenu il y avait à peine deux secondes.
« Un sniper… Je m’en doutais… grommela-t-il. »
Maintenant l’individu viendrait sans doute vérifier qu’il avait bien été touché, et voire si ça n’avait pas été suffisant, l’achever. Il hésita sur l’attitude à tenir. Passer pour mort et attendre sa proie pour la surprendre au dernier moment ? Se tenir en embuscade ? Il tendit l’oreille pour percevoir le moindre son, le moindre mouvement qui aurait pu trahir son ennemi. Rien. Il préféra jouer la sécurité et courut se cacher dans une des armoires vides de l’entrepôt. Contrôlant sa respiration pour se faire le plus discret possible, il laissa entrouverte la porte de l’armoire pour observer à travers la fente l’entrée de l’entrepôt. Une silhouette silencieuse se glissa bientôt à l’intérieur de son refuge, apparaissant en pleine lumière. Rospheeriel étouffa une exclamation de surprise. La personne tenait effectivement un fusil sniper à lunettes, mais à ce qu’il savait, cette personne n’avait pas d’antécédent belliqueux. Il devait même faire partie des « gentils ». C’était du moins ce qu’avait pensé Rospheeriel en le voyant dans la salle, avant le début du jeu. L’homme s’approcha. A trois il bondirait. Un… Et il lui trancherait la gorge avec un carreau, une fois qu’il l’aurait immobilisé. Deux…
« Je sais que t’es là ! déclara brusquement l’autre. »
Trois.
« YAAAAAHH ! hurla Rospheeriel en ouvrant la porte de l’armoire d’un coup de pied pour tirer un carreau de son arbalète. »
L’autre se retourna trop tard, recevant le trait dans l’épaule. Il poussa un cri de douleur. Rospheeriel le jeta au sol, et le maintint en le projetant par une clé d’épaule.
« Alors, comme ça Squall, on devient méchant quand sa vie est en jeu ? C’est pourtant pas toi qui étais contre, quand ma chère tante te faisait la peau ! »
L’autre ne broncha pas, mais Rospheeriel eut un nouveau pressentiment. Trop tard.
La balle de sniper tirée à bout portant lui déchira la jambe et il poussa un cri de douleur. Squall visait bien, malgré sa situation critique. Il avait dû avoir la même idée que lui. Profitant de sa surprise, et pendant qu’il se penchait sur sa jambe, Squall prit la fuite, toujours en silence. Rospheeriel jura bruyamment, mais parvint à garder suffisamment de maîtrise de lui-même pour viser, puis tirer vers son adversaire, qui fuyait maintenant vers la porte par laquelle il était entré.
« REVIENS ESPECE DE LACHE ! » hurla-t-il, malgré sa jambe meurtrie.
Le carreau partit, et se ficha dans le dos de Squall, qui réussit à franchir le seuil de l’entrepôt. La porte se referma dans un bruit mat. Il fallait le rattraper et le descendre. A tout prix. Mais avant ça… il fallait…
Il s’écroula, incapable de se tenir debout plus longtemps. Il maudit sa perte de pouvoirs. Impossible de régénérer dans cette situation…


Jour 1, 13h25, Nyarla :

Elle regarda avec un certain dégoût Vendetta se tortiller comme un sac de pommes de terre en geignant, sur le sol couvert de sang coagulé. L’autre fille n’osait plus émettre de cri malgré l’absence de bâillon. Elle se contentait de contenir sa douleur, prostrée sur son bras gauche. Elle connaissait IL, elle connaissait le niveau de cruauté dont il pouvait faire preuve en situation de stress. Malgré tout, l’odeur de sang dans la pièce exigüe commençait sérieusement à lui donner mal à la tête, et elle n’aimait pas la manière dont il semblait s’amuser de son jeu morbide à l’intérieur du jeu morbide auquel ils avaient tous étaient contraints de participer. Après avoir détaché Vendetta, il y avait une heure, elle s’était mise à se plaindre de sa blessure, qui semblait s’infecter, du fait de la chaleur et de l’humidité de la pièce. Peut être que cela avait aussi été dû au fait qu’IL avait obligé à Vendetta à rester collée au plancher vermoulu, « le temps qu’elle se calme ». Nyarla n’en savait rien, et à vrai dire, elle ne voulait pas savoir ni même s’approcher de la victime. Et comme elle ne se taisait pas, il lui avait tranché un doigt, puis lui avait tiré dans l'autre jambe "pour qu'elle oublie son doigt". Mais Nyarla ne s’inquiétait pas pour l’état de Vendetta. Elle comprenait au fur et à mesure que les heures s’écoulaient que tant que cette dernière était en vie, elle assurait le rôle de carte chance contre IL. Elle ignorait ce qui l’attendait, une fois que le nombre de participants serait suffisamment réduit pour que IL se décidât à aller tuer ses anciens camarades par lui-même. Elle avait peur. L’annonce par K-ro des noms des victimes confirmait après trois heures de « jeu » que toute cette mise en scène, cette histoire de massacre était tout sauf une plaisanterie. Et maintenant il s’agissait de sauver sa peau face à ceux qui jouaient pour de bon. En l’occurrence celui qui lui faisait face.
« Le coup de feu a dû attirer des gens, marmonna IL. »
Elle se tourna vers lui avec un air interrogateur. Que voulait-il dire ?
« J’espère que personne ne vient par là. »
L’information fit à peine le tour de ses neurones. C’était le moment. Il fallait sortir de là. L’atmosphère devenait étouffante, et elle commençait à craindre pour sa peau. Réellement. Elle lança d’un ton qui se voulait anodin :
« Tu veux que j’aille voir ?
-Pourquoi pas, répondit placidement IL en grignotant un morceau de pain. »
Elle se dirigea, en contenant son sourire, vers la porte, puis s’arrêta soudain, frappée d’un réflexe naturel de survie.
« Tu… me passes le flingue, IL ? S’il y a des gens dehors… »
IL la considéra lentement, alors qu’elle souriait avec toute la naïveté dont elle pouvait faire preuve dans l’état de tension dans lequel elle se trouvait. Elle cacha par instinct ses mains crispées dans les poches de son jean. IL partit d’un grand éclat de rire. Il lui lança son propre canif.
« Tiens, avec ça et ta cuillère aiguisée ça devrait faire l’affaire. »
Elle attrapa le canif et se retourna vers la sortie, en luttant pour ne trahir aucun de ses sentiments. Elle ouvrit la porte, puis quitta l’endroit, non sans un certain soulagement. Il fut de courte durée, déjà elle apercevait une silhouette à quelques mètres devant elle. Elle brandit son canif en position offensive, s’avançant de manière à ne plus être entendue par IL.
« Qui est là ? Si tu approches je te bute, déclara-t-elle à la cantonade. »
Elle entendit des chuchotements, apparemment ils étaient deux ou plus. Elle se risqua à faire quelques pas. De toute manière c’était toujours mieux que de rester proche de IL.
« Réponds ! insista-t-elle d’une voix autoritaire. »
En réalité elle tremblait littéralement de peur à l’idée que l’autre groupe de personnes fût armé d’armes à feu. Mais en soi, le fait qu’ils fussent deux montrer déjà en soi qu’ils n’étaient peut être pas d’humeur à tuer et massacrer leurs ex-compatriotes. La silhouette qu’elle avait entraperçue leva les mains lorsqu’elle arriva à une distance suffisante pour lancer l’assaut avec son canif d’un bond.
« J’veux pas mourir ! s’écria le brun. »
Elle regarda les deux étranges personnages qu’elle venait de rencontrer. L’un, brun, levait les bras et tentait de se donner une contenance en la considérant d’un air sévère, qui ne parvenait malheureusement pour lui pas à masquer ses lèvres blêmes et la transpiration qui inondait son visage. L’autre, châtain, levait sobrement les mains en la détaillant de long en large.
« Il semblerait vous ne soyez pas mieux armée que nous, Mademoiselle, déclara ce dernier en effectuant une légère courbette, du mieux qu’il le pouvait avec ses mains levées.
-On peut baisser les mains ? demanda l’autre en gardant les yeux rivés sur elle.
-Nous ne désirons pas nous battre et participer à ce jeu ridicule, expliqua le premier en ignorant son « compagnon » de fortune. Nous sommes entre personnes civilisées, qu’elles aient été soldats de K-ro ou non, et pour cette raison, nous nous devons de trouver une solution face à la folie d’une femme… Voulez-vous nous accompagner dans notre quête, ou faudra-t-il engager le combat ? »
Nyarla réfléchit pendant quelques secondes. Qu’avait-elle à y perdre après tout ? Elle serait peut être plus à l’abri avec ces deux-là qu’avec IL. Enfin, celui qui avait l’air d’humeur loquace était armé d’une baïonnette, et aurait eu toute l’occasion de la tuer s’il l’avait voulu. Elle décida de leur accorder sa confiance dans un premier temps. Elle aviserait par la suite.


Jour 1, 13h32, Hilde :

Elle terminait à peine son bandage. Plus d’une heure à se traîner dans la terre, elle n’en pouvait plus. Ses côtes poussaient des hurlements mentaux, et pourtant elle se tenait encore debout. Debout. Vivante. Après pratiquement cinq heures de lutte acharnée pour la vie. Sa vie. Elle devait trouver une planque. Et après le carnage qu’elle avait provoqué dans un des entrepôts de K-ro, elle avait été privée de ses locaux personnels dans le camp. Il s’agissait maintenant d’éliminer les heureux propriétaires d’un nid. Ou de rejoindre l’infirmerie. Mais dans cet état, elle n’arriverait à rien. Elle devait trouver un imbécile heureux pour l’aider dans un premier temps. Par deux fois elle avait manqué ses cibles. Etait-ce le manque d’entraînement ? Pourtant, elle était certaine d’avoir touché l’accompagnatrice d’Alex. Elle ignorait son nom, mais qu’importaient les noms quand elle se devait de survivre ? Après les Enfers, après son combat contre Cerbère pour disputer la place de Générale d’une armée infernale, après avoir géré un lieu de chaos tel que Torture Land, elle ne pouvait se permettre de mourir comme une chienne dans un jeu stupide. Elle ne pouvait simplement pas. Elle ne l’accepterait pas. Jamais. Elle devait vivre. Après ce qu’elle avait traversé, elle méritait de survivre. Et ce à n’importe quel prix. Trouver un nigaud maintenant. Puis se débarrasser des autres, des plus dangereux. Elle pensa à Sephy Roshou. Elle n’avait pas un lien de parenté si proche avec elle en soi. Mais elle connaissait ses capacités. Et… quelque part elle la craignait. Pas pour ce qu’elle en avait entendu ou quoi. Mais parce que l’aura permanente de Sephy Roshou, même privée de ses pouvoirs, était celle de la mort personnifiée.
Elle se traîna en boitillant sur le chemin de terre, à la recherche de la moindre âme encore vivante. Elle maintint fermement son arme dans sa main droite. Sur le bord du chemin, elle vit un cadavre à la tête quasiment détachée de son corps. L’odeur et le bourdonnement des mouches grouillant autour de sa gorge ouverte et de ses yeux, ou plutôt des orbites laissés vides par les insectes, lui donnèrent une atroce envie de vomir. Elle eut un haut de cœur et se boucha le nez. Elle s’éloigna en plissant les yeux pour repérer le moindre mouvement aux alentours. Sa jambe et ses côtes lui déchiraient les nerfs à chacun de ses pas. Et pourtant elle était debout. Vivante. Elle marchait.
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Message par squallgofsc Jeu 21 Mai - 20:32

tiens, je suis parti pour souffrir on dirais^^

merki *_*
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Message par Hysteric Fairy Ven 22 Mai - 17:29

Squall > Espèce de maso de première, va.

Jour 1, 13h35, Raza :


Elle se recroquevilla dans un coin de la pièce, en proie à un profond désarroi. Arrivée dans l’ancien salon de thé, elle n’avait trouvé que des débris et la vaisselle de Sephy Roshou en miettes jonchait sur le sol poussiéreux. Les tables avaient été apparemment jetées violemment d’un côté de la pièce, à en juger par les meubles fracturés en leur milieu, qui avaient sans doute pris le choc. Elle repensa à tous les moments qu’elle avait passés dans cet endroit, avec Sephy Roshou. Les après midis à établir des plans de torture à coups de petites cuillères. Les soirées à boire le thé à petites gorgées. Mais de sa cousine, aucune trace. Elle n’avait plus osé sortir de la pièce depuis, se rendant compte que Faust ne l’avait pas suivie. Et elle le sut plus tard. Parce qu’elle était morte. Parce qu’elle était morte en la suivant. Et elle ne s’en était pas doutée un instant. Un seul instant. Elle avait tant eu espoir de revoir Sephy Roshou. Et surtout elle avait tant espoir que cette dernière trouvât la solution à cette situation impossible. Mais, recroquevillée dans ce coin de la pièce, elle avait retrouvé sur le sol la théière favorite de sa cousine, celle avec laquelle elles avaient toujours pris le thé ensemble. En porcelaine gravée et peinte par un artiste. Une pièce unique. En pièces. Elle avait reconnu le dessin, et s’était rappelée à ses souvenirs. Mais il fallait se rendre à l’évidence. Faust était morte. Les autres mourraient comme des chiens à l’extérieur, et elle savait que de vrais tueurs sévissaient parmi eux. Et pour les connaître, elle n’en était pas plus assurée. Elle aussi pouvait avoir ses chances. Peut être. Avec un lance-flammes. Ou avec la seule chose qui lui avait été offerte par K-ro, le couteau de cuisine qu’elle gardait dans son sac. Mais tuer ces gens qu’elle avait côtoyés, c’était égal pour elle : elle ne pouvait l’accepter. Tout comme elle ne pouvait accepter l’idée que Sephy Roshou fût repassée par cet endroit avant elle pour effacer toute trace de son ancienne amitié avec les autres membres du camp. Et pourtant… Elle devait se décider à sortir. Sa survie en dépendait. Mais que valait une vie, lorsqu’on avait tué les autres pour l’obtenir ?
Au moment où elle voulut se lever, la porte du salon s’ouvrit lentement, et une femme entra prudemment, sans remarquer Raza, qui s’était immédiatement ré-accroupie. Raza la détailla, sans savoir quoi faire. L’autre ne semblait pas armée. Lorsqu’elle réalisa enfin sa présence, elle poussa un cri de surprise, puis recula.
« Je te préviens ! s’exclama l’intruse d’une voix aigüe. Ne t’approche pas, ou je… »
Raza la considéra en haussant un sourcil. Elle semblait apeurée. Raza se releva, et fit un pas en avant.
« N’approche pas ! lança à nouveau l’autre.
-T’es qui toi ? Je t’ai jamais vue dans le camp, rétorqua Raza.
-J’aurais préféré ne jamais y aller, répondit-elle d’un ton soudain plus calme, en voyant que Raza ne semblait pas vouloir l’attaquer.
-Qui es tu ? répéta Raza.
-Je m’appelle Rainef. »
Elle ne la connaissait même pas de nom. Elle avait toujours une main dans le sac pour parer à toute éventualité. « Rainef » semblait aussi armée d’un couteau, un peu plus court cependant. Elle avait baissé sa garde. Etait-ce le moment ? A cette distance et vu la longueur du couteau de cuisine, avec un peu d’élan et l’effet de surprise, elle pourrait la poignarder en plein cœur. Un cran d’arrêt ridicule ne pouvait pas faire le poids contre son grand couteau de cuisine. Elle soutint le regard de Rainef.
« Hé bien, qu’est-ce que tu attends ? Tu veux me tuer, non ? lança Raza d’un ton détaché.
-Je… Je sais pas quoi faire, déclara Rainef d’une voix aigue.
-Mais moi si, rétorqua une voix venue de l’entrée du salon de thé. »
Les deux jeunes femmes se retournèrent au même instant vers l’endroit d’où provenait la voix. Raza écarquilla les yeux avant de s’écrouler sous les balles de l’USP. Le sang qui coulait sur ses vêtements… Rainef à deux pas d’elle, qui respirait difficilement. Elle repensa à Sephy Roshou. Elle repensa à Faust. Les deux balles qui l’avaient touchée lui avaient perforé la cage thoracique. Elle regarda sa main ensanglantée par le sang qui coulait de sa bouche. Son sang… A elle ? Que s’était-il passé ? Elle avait été si proche… Si seulement elle avait éliminé cette gêneuse avant l’arrivée de l’autre… alors… elle aurait pu… peut être… encore contempler un coucher de soleil avec Sephy Roshou en faisant des plans pour détruire l’humanité. Mais tout cela… était maintenant révolu. Elle se sentit mourir. Définitivement. Une nouvelle rafale de balles traversa son corps, puis celui de Rainef. Elle leva les yeux vers l’hybride de chat qui répondit à son regard assassin par un large sourire.
« Game over, rouquine. »
Il n’était plus temps pour les regrets désormais… Elle eut une brève et ultime pensée pour la théière de porcelaine rose rompue par une balle qui lui déchira les neurones, projetant sur le mur derrière elle une tache de la couleur rouge vif. Ses cheveux se mêlaient si bien dans le paysage cauchemardesque d’hémoglobine…
Fille n°5 Raza.
Fille n°11 Rainef.
Reste 31.



Jour 1, 13h35, Alex :

Il regarda Cymael se lever à nouveau, puis faire un tour en marchant dans l’infirmerie.
« Pas question de me faire crever, psalmodiait-elle. Pas question de me faire crever. Pas question…
-On ne devrait pas rester là, l’interrompit Alex.
-Qu’est-ce que tu en sais ? rétorqua-t-elle sèchement.
-Tu connais les anciens soldats de K-ro ?
-Et alors ?
-Mentalement, certains sont relativement instables. Je suppose qu’ils se prennent actuellement au jeu. On ne devrait pas rester là. »
Elle tenta de lancer un coup de pied horizontal, mais s’écroula à nouveau, alors qu’Alex restait sur le côté à l’observer stoïquement.
« Tu connais un moyen de sortir d’ici ? demanda-t-elle.
-Aucun. Quand K-ro verrouille les portes de sortie elle le fait bien. Le seul moyen serait de se jeter dans le vide en espérant qu’on retrouve nos pouvoirs en sortant du champ du camp. Mais personne ne connaît la portée des colliers, et on ne sait pas si on se fera exploser sur la trajectoire de sortie, répondit Alex d’une voix monocorde.
-Alors ça ne te dérangera pas si je te tue maintenant. »
Il haussa les épaules.
« Bien sûr que ça me dérangerait. Mais c’est bien ce que recherche K-ro, non ? Je suppose qu’un tas de cadavres frais faisait un bon accompagnement de la mort du camp qu’elle a tant chéri. »
Elle sembla hésiter, puis se remit debout pour reprendre ses exercices.
« Ne force pas, ou tu auras encore plus mal, commenta-t-il alors qu’elle resserrait le bandage sur sa jambe.
-Je ne mourrai pas ici.
-Je veux bien, mais si tu forces trop tu ne pourras plus te relever, et là tu feras une cible facile. Si ce que tu veux vraiment c’est survivre.
-Trouve-moi une solution, guérisseur de génie. Je veux un anti douleur. Puissant. »
Alex eut un léger sourire. Parfois il se demandait s’il le tenait de famille ou s’il s’était mis à imiter son frère, Aran. Il ne se rappelait pas l’origine de cette expression ambigüe, entre la moquerie et la satisfaction sincère. Il ouvrit une armoire à pharmacie et se mit en quête des produits qu’il avait utilisés à une époque.


Jour 1, 13h39, Popolman :


« Qu’est-ce qu’ils foutent ? grommela le Kanar.
-C’était qui qui disait que Magnum avait un très mauvais sens de l’orientation ? lança Radamenthe.
-Mais ils ont une carte ! s’exclama le Kanar. Et Gorgon, il fout quoi au juste ? »
Popolman tapota des doigts nerveusement sur la table. Il regarda autour de lui, dans les moindres coins de la pièce. Pas de caméra. Et pourtant il avait toujours cette désagréable impression d’être surveillé. Après tout, comment K-ro et ses acolytes pouvaient-ils les menacer sans les surveiller réellement ? Il y avait forcément une astuce. Il chercha un bout de papier dans son sac, mais ne trouve rien. Pas de carnet, rien qui ne puisse être annoté. Puis il aperçut à l’autre bout de la pièce un petit panneau effaçable qui avait jadis servi à annoncer les menus. Accompagné d’un feutre effaçable. Il s’en saisit prestement.
« Qu’est-ce que tu fais ? demanda Radamenthe. Pourquoi tu… »
Popolman lui fit signe de se taire, puis inscrivit un mot sur le panneau. Il la tendit au Kanar.
« Micros ? »
Le Kanar eut l’air surpris. Il prit son crayon, effaça le mot, puis écrivit une phrase.
« J’en sais rien. Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
-Vous pourriez m’expliquer là ? déclara à nouveau Radamenthe à voix haute.
-Ta gueule, Rada, rétorqua le Kanar.
-Je crois qu’ils nous surveillent. Grâce à ça. Elle doit lancer des représailles contre ceux qui cherchent à sortir du jeu.
-On fait quoi alors ?
»
Popolman réfléchit longuement. Les cantines bénéficiaient certes de groupes électrogènes, mais elles n’avaient aucun système de défense, à la différence du salon de thé ou du bar. Maintenant ce qu’il pouvait faire à partir de là, était de passer sur le système de contrôle électronique et éventuellement désactiver les colliers. Radamenthe alla s’asseoir dans un coin, la mine renfrognée.
« Tu es bon en piratage ? demanda Popolman au Kanar.
-Non.
-On va devoir s’y mettre à deux si on est mauvais tous les deux.
-Tu penses faire quoi ?
-Désactiver les colliers.
-T’es un fou.
-Y a pas trente six solutions.
»
Il se dirigea vers le boîtier de contrôle du port d’armes, à l’entrée du bâtiment. K-ro avait toujours tenu à ce que le lieu de repas fût tranquille et « démilitarisé » dans le sens où elle n’y avait jamais autorisé aucun combat. C’était bien l’une des seules mesures que Popolman pouvait approuver à l’heure actuelle. Il se pencha sur l’écran, et regarda les mesures que le boîtier pouvait permettre.
« Bingo, murmura le Kanar. »
La machine semblait branchée sur un mécanisme relié au quartier général de K-ro, mais aussi un système d’armement servant aux représailles contre ceux qui voulaient tout de même passer armés en force. Le Kanar sortit le panneau en ayant gribouillé rapidement dessus.
« Bon c’est pas tout ça, mais on a du boulot. »
Popolman sourit.


Jour 1, 13h45, Commy la poupée :

Elle ne comprenait pas pourquoi cette femme la tenait si étroitement contre elle. Pourtant, son cœur artificiel battait fort. « Maman ». Elle l’avait connue à une époque. Mais elle avait changé. Et cette femme aussi. Et pourtant dans cette cérémonie de clôture dont l’issue ne pourrait être que funeste, elle avait l’impression que le temps s’était suspendu. Que sa transformation en poupée, que son périple pour trouver le sens de la vie n’avait jamais eu lieu. Que l’amour d’une mère avait effacé tout ce qu’elle avait pu vivre, de bon, peut être, mais surtout de mauvais. Pourquoi n’avait-elle rien fait avant, si c’était pour l’étreindre de cette manière, sur le seuil des portes de la mort ? Pourquoi n’avait-elle pas été la chercher, si elle tenait autant à elle ? Son cœur battait fort. Un sentiment qu’elle n’avait jamais réveillé dans ce corps la réchauffa. C’était peut être ça, la joie de se découvrir aimée à la fin.
« Comet… ma petite fille…
-Tu… m’étouffes…
-Je voudrais tant que ça soit une blague… que tout ça ne soit qu’une blague. »
Furioso 306 observait la scène, un peu à l’écart. Il se méfiait toujours d’elle. Et elle ne pouvait pas trop lui reprocher. Elle ne le connaissait pas, et lui non plus.
« Maman…
-Il faut sortir d’ici… on trouvera bien une solution pour sortir tous vivants, non, hein Fury ?
-Maman, où est Papa ? »
Hysteric Fairy la regarda longuement, puis ferma les yeux.
« J’espère juste qu’il va bien… »


Jour 1, 14h00, GreatRedx3 :

Il courrait depuis combien de temps, déjà ? Lui qui n’avait jamais eu de pouvoirs, pourquoi lui avait-on mis un collier ? Il ne méritait pas ça. Il ne méritait pas ça. Maintenant il se souvenait : Il courrait depuis qu’il avait entendu les premiers tirs. Depuis des heures en fait. Il ne se sentait pas trop fatigué. Mais faire plusieurs fois le tour du camp sans être attaqué lui sembla une chance inouïe. De même que faire plusieurs fois le tour de la forêt avoisinante sans croiser une âme qui vive. Juste un ou deux cadavres inconnus. Où était son frère ? Lui avait sans doute reçu une arme plus valable d’une grande assiette en porcelaine. Pourquoi courrait-il ? De quoi avait-il peur ? De la mort ? Mais il l’avait toujours crainte. C’était aussi la raison pour laquelle il avait bien vite quitté le camp. Maudit fût son frère. Il devait le retrouver. Et GreatRedx3 continua de courir.


Jour 1, 14h03, Mr.Magnum :

Le soleil commençait à descendre dans le ciel.
« Bordel, Magnum, tu sais pas lire une carte ou quoi ? Si ça continue on va tomber sur une zone interdite !
-Hé, de quoi tu te plains ? rétorqua-t-il, piqué au vif, à Gorgon_Roo. Si tu t’y connais mieux, tu n’as qu’à guider.
-Pose la carte là, sur le rocher ! Je te montre ! »
Il posa avec humeur la carte avec toute la délicatesse dont il put faire preuve, vu son état d’énervement.
« Regarde, fit Gorgon_Roo en pointant une zone sur la carte. Tout à l’heure, on est passés par là, tu vois, c’est le bâtiment au Nord Est du camp. Les cantines sont totalement à l’opposée. Si on avait pris à gauche, on serait arrivés. Là on va vers la forêt.
-Hmph, je connais le camp, qui nous dit que cette carte n’est pas truquée.
-Le fait qu’il y a un bosquet d’arbres devant nous, peut être ? »
Ils avaient eu de la chance de n’être tombés sur personne jusqu’à cet instant. Ce n’était vraiment pas le moment de se tromper de route. A deux, et à découvert, ils restaient vulnérables aux snipers et autres. Par ailleurs, il commençait à ressentir un certain besoin de Soho. Et vu qu’il avait vidé les réserves du bar, il faudrait en trouver ailleurs. Il repensa à ce qu’il lui était arrivé le matin même, ses maux de tête et les nausées suite à l’orgie de Soho. C’était mauvais. Très mauvais.
« Bon d’accord, on fait demi-tour.
-Pas besoin. Si on fait le tour comme ça –il accompagna sa parole d’un geste sur la carte– on sera assez bien couverts contre d’éventuelles embuscades. Et on devrait pouvoir rejoindre la cantine en un peu moins de trois quarts d’heure. »
Il eut un dernier regard vers la forêt. Et elle, où était-elle, maintenant ?

Jour 1, 14h18, Dragon Noir :

Récupérer une fille douteuse avec eux ? Et puis quoi encore ? Déjà qu’il faisait très peu confiance à Lord Firefly, il fallait en plus se coltiner cette fille qui traînait apparemment habituellement avec IL. Son estomac se retournait à chaque fois qu’il pensait à IL. De toute manière, il se débrouillerait pour les éliminer tous les deux à l’heure du dîner. Ou quand ils manqueraient d’eau. Pour l’instant, ils ne trouvaient pas de refuge où se poser.
« Regardez là-bas, on dirait… fit Nyarla.
-On dirait les dortoirs, déclara Dragon Noir en lui coupant l’herbe sous le pied.
-C’est quelle zone ici ? demanda Lord Firefly. »
Il déploya sa carte et la regarda rapidement.
« C’est bon, ça a l’air sécurisé, on devrait se poser là pour le moment. Dépêchez vous. »
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Message par Hysteric Fairy Ven 22 Mai - 17:31

Jour 1, 14h50, K-ro :

« C’est trop lent. Rappelle moi de remettre des zones interdites, la prochaine fois, marmonna K-ro à l’adresse d’un contrat qui griffonna immédiatement quelque chose dans son corps de texte.
-Hé, qui est celui qui a parié sur Raza ? lança Diabolo aux contrats rassemblés devant les écrans de contrôle. »
Il ne reçut aucune réponse, avant de percer un contrat d’un stylo habilement lancé. Les contrats se tournèrent tous vers lui.
« Répondez ! Bande de larves ! QUI A PARIE ?
-Calme toi… fit Angelo d’un ton conciliant.
-Il me doit du pognon !
-Hé, Diabolo, arrête, je n’ai plus ma réserve illimitée de contrats maintenant que j’ai mis les queux de phénix à quai, sur la terre ferme, déclara K-ro d’une voix grave. »
Elle était effrayante. Angelo recula lorsqu’elle tourna ses yeux vers son frère et lui. Il avait tellement… peur… Cette voix était totalement dénuée de sentiment. Comme si elle avait pu tout oublier en si peu de temps. Où était K-ro, celle qui les avait créés et aimés ?
« Où est Sephy Roshou ? demanda K-ro en se retournant vers les moniteurs de contrôle. »
Un contrat lui montra un point isolé, près des limites du camp. Que cherchait cette femme ? Voulait-elle tenter l’impossible et sortir du champ ? K-ro haussa les épaules. Ce n’était franchement pas son genre et elle avait toutes les chances de l’emporter sur ses camarades, au vu de son sang froid et de son aptitude à tuer sans hésitation, quelque soit la victime. Elle se concentra plutôt sur un groupe de personnes, apparemment rassemblées dans les cantines. Elle réfléchit. Qu’allaient-ils faire ? Il n’y avait aucun contact entre les cantines et le reste du camp. Que projetaient-ils en se rassemblant là ? Se protéger ? Ils finiraient par s’entretuer après tout. Elle ouvrit une nouvelle tablette de chocolat. Tiens… on aurait dit de l’artisanal. Ah oui peut être était-ce Gorgon_Roo qui lui avait offert pour la fête des Mères. Ou Radamenthe pour la Saint Valentin. Ce n’était pas mauvais.



Jour 1, 15h03, Gorgon_Roo :

Il éternua bruyamment.
« Chhh, fit Mr.Magnum en se retournant vers lui. Tu veux nous faire tuer ou quoi ?
-Désolé. Je fais pas exprès.
-Alors, Monsieur "j'ai le sens de l’orientation", où sommes-nous maintenant ?
-J’a… j’avais oublié que le camp était si grand !
-Bravo. Alors on n’est toujours pas arrivés ? »
Il leva le doigt vers un bâtiment qui se trouvait à une centaine de mètres.
« Maintenant si. »


Jour 1, 15h04, Squall :

Bon sang. Il ne sentait plus sa clavicule gauche. Heureusement pour lui, il avait développé son ambidextrie grâce à Gally. Mais par contre il ignorait comment il pourrait enlever le carreau planté dans son dos. Chacun de ses pas le faisait souffrir et lui coûtait énormément d’énergie. Maintenant qu’il savait qu’il avait mis Rospheeriel hors d’état de nuire, il fallait trouver les autres. Mais s’il trouvait Sephy Roshou, il ne pourrait sans doute pas faire le poids. Voudrait-elle le tuer, comme les autres, avides de leur survie ? Elle lui semblait pourtant bien au dessus de cela. Comme l’avait montré son attitude durant l’appel. Elle restait digne, en toutes circonstances. Peut être même avait-elle déjà trouvé une solution. Il y avait forcément quelqu’un parmi eux capable d’arrêter cette boucherie. Mais lui, tout ce qu’il pouvait faire maintenant, c’était calmer les ardeurs des plus dangereux. C’était la seule chose qui était dans ses cordes. S’il pouvait se rendre utile ainsi… alors il le ferait.


Jour1, 15h07, Radamenthe :

Il regarda à nouveau vers l’arme, accrochée à la ceinture de Popolman. Il devait se montrer patient. Juste assez patient. Et précis également, le moment venu. Le Kanar et Popolman semblaient assez bien avancer sur le piratage du système de contrôle de K-ro. Ils chuchotaient de leur côté, sans le mettre au courant de rien. Pas qu’ils se méfiaient ou quoi, mais pour eux, il n’était rien. Mais une fois qu’ils auraient tout mis en place, il n’aurait qu’à les descendre pour prendre le contrôle sur le camp. Et alors ce serait à lui de rire.
La porte principale des cantines s’ouvrit sur Mr.Magnum et Gorgon_Roo. Il brandit ses jumelles vers eux.
« Haut les mains ! »
Les deux levèrent immédiatement les bras. Ils étaient intacts après la traversée du camp. Damnation.
« ça va, Rada, c’est nous, déclara avec humeur Mr.Magnum.
-Je sais, rétorqua-t-il en baissant son « arme ». C’était juste au cas où. Alors, on s’est perdu en chemin ? railla-t-il.
-Magnum ? Gorgon ? Vous êtes arrivés ? Venez, on a besoin de vous ! fit le Kanar. »
Maintenant il était peut être un peu dangereux de s’en prendre à Popolman avec ces deux là dans le coin. Il comptait sur sa bonne étoile pour être assez rapide, « le moment venu ». Il vit Popolman écrire quelque chose sur son petit tableau et le tendre aux deux nouveaux venus. Il ricana. Ils pouvaient bien le mettre à l’écart maintenant, il s’en foutait, il regagnerait sa place auprès de K-ro. Ou plutôt, au dessus.


Jour 1, 15h30, Furioso 306 :

« Il faut que je sorte.
-Hein ? Tu es folle ? le terrain est totalement découvert dans ce quartier, tu te feras descendre !
-Il faut.
-Pourquoi ? fit Furioso 306, exaspéré.
-Pour enterrer Stefen. »
Elle le fixa étrangement, sans baisser les yeux en annonçant cette phrase digne de tragédie, qui semblait totalement ridicule dans cette situation. Il secoua la tête avec un sourire.
« Tu es complètement folle.
-Non, je suis juste hystérique. Je reviens. Ouvre-moi quand je reviendrai. Et ne touche pas à Comet pendant mon absence. Ou tu le regretteras.
-ça va, ça va ! Tu ne me fais pas confiance ou quoi ? »
Elle sortit de l’endroit, avec la clé. Tout était une question de confiance après tout. Si elle les enfermait là tous les deux, elle n’aurait plus qu’à attendre que la zone fût déclarée zone interdite pour les éliminer tous les deux. Oui. Enfermés à clé. Mais de ce qu’il avait vu de ses sentiments envers Commy la poupée, sa fille malgré tout, elle était sincère, et voulait vraiment s’en tirer avec le plus de monde. C’était une femme difficile à cerner. Il se dit que quelque part, il l’enviait. Elle savait bien cacher ses sentiments. Sa peur. Sa colère. Tout cela, pour protéger sa fille. Qui n’avait absolument plus conscience de l’être, de toute manière. Prendre tous ces risques pour aller enterrer quelqu’un. Qui plus était un elfe, un de ces êtres qu’il n’avait jamais vraiment apprécié. Qui pouvait être sûr qu’après deux heures, la personne qui l’avait descendu n’était pas en embuscade ? Elle avait pris le fusil de Commy la poupée pour sortir. Il pria pour que ses déductions à son propos fussent justes.


Jour 1, 15h41, Cymael :

« ça va mieux ?
-Oui, merci. C’est très efficace, répondit Cymael, surprise elle-même par l’effet du baume.
-Mais ça ne durera que six heures. Après ça, je peux rien te garantir.
-Tu dis ça pour ne pas mourir tout de suite ? ironisa-t-elle en remettant ses bottes.
-Je te dis ça pour que tu te mettes à l’abri lorsque ce sera le moment.
-Trop aimable.
-Que fait-on maintenant ?
-Toi, je ne sais pas. Fais ce que tu veux. Je vais retrouver Night Beast ou IL.
-Des comptes à régler ?
-Non… des choses à comprendre.
-Tu crois qu’ils ne te tueront pas ?
-Je ne sais pas. IL peut être. Night Beast… J’en sais rien. »
Elle se rappela du temps qu’elle avait passé, il y avait longtemps, avec ce dernier. Les nuits de débauche. Les coups fumeux. Tout cela, les bêtises de jeunesse. Parfois IL se joignait à eux, mais elle n’avait jamais eu d’affinités qu’avec Night Beast. En cherchant à le revoir, elle ignorait ce qu’elle espérer réellement. Le tuer de ses propres mains ? Parce qu’elle était la seule à en avoir le droit ? Ou le revoir pour le revoir, simplement ? Elle l’ignorait, et préféra ne pas y penser.
« Tu veux me suivre ?
-Je voudrais aider les gens, dans la mesure du possible.
-Suis-moi. Je te promets une mort rapide lorsque j’aurai gagné.
-Faisons comme ça alors. »


Jour 1, 15h41, Hysteric Fairy :

Elle n’avait jamais pensé qu’un jour elle verserait des larmes sur son corps. Les elfes, immortels. Les elfes noirs, créatures indignes d’amour. Et Stefen, un simple clone de Stefan, l’acolyte de Darkenshin. Elle repensa à sa sœur. Elle avait bien de la chance de n’être jamais venue dans cet endroit de chaos. Elle prit une nouvelle poignée de terre entre ses deux mains pour recouvrir le corps. La chemise tâchée de sang. C’était une vieille chemise. Une qu’elle lui avait offerte. Elle renifla pour résister au sanglot qui montait dans sa gorge. Elle ne voulait pas faiblir. Elle devait vivre. Il était venu jusqu’à cet endroit où ils avaient à un moment vécu. Où elle avait vécu. Ses dernières forces avaient été pour la retrouver, quoiqu’il eût voulu faire. Ses dernières pensées avaient été tournées vers elle. Sa stupéfaction de le revoir. Elle aurait dû l’attendre à côté de la sortie du quartier général. Elle aurait dû. Il y avait tellement de choses qu’ils n’avaient pu se dire, durant tout ce temps. Elle hésita. Etait-ce une preuve ? Une pièce à conviction ?

Les tâches de sang carmin qui brunissaient formaient des motifs compliqués. Elle avait recouvert le corps, quand un bruit suspect attira son attention. Elle se releva immédiatement, serrant la chemise d’une main, et de l’autre main la gâchette du fusil.
« Qui va là ?
-Angel, c’est toi ?
-Qui est là ? rétorqua-t-elle, toujours sur ses gardes. »
Qui lui parlait ? Elle reconnaissait la voix, mais pas moyen de mettre un visage dessus. L’ombre sortit de derrière un baraquement voisin en levant les bras.
« Dieu merci, tu n’as rien, Angel.
-Squall ?! »
Elle vit immédiatement qu’il était armé d’un sniper, et garda son arme braquée sur lui.
« Je t’ai vue enterrer Stef 2. J’ai besoin de ton aide.
-Et pourquoi te l’offrirai-je ? Qui me dit que tu ne me tueras pas après ?
-Angel, on se connaît bordel, rétorqua Squall. Je ne veux pas jouer le jeu de K-ro. Tu dois bien comprendre ça, non ? Tu n’as pas l’air non plus de…
-La ferme.
-Je suis blessé. Si tu as peur, je te donne mon arme et tu me la rends quand je partirai.
-Tu me fais confiance au point de me passer ton arme ? Et si je te tue avec ?
-C’est bien ce qui devait arriver, si tout le monde jouait le jeu. Mais on n’en fait pas partie, c’est ça, non ? »
Elle haussa un sourcil en le regardant. Squall avait toujours eu confiance en la bonté de chacun. Squall avait toujours tenté de faire ressortir le bon côté des gens. Et surtout, Squall avait toujours eu une confiance complètement aveugle en elle. Elle baissa son arme.
« Suis-moi. Dépêche toi. »
Elle attendit qu’il passât à côté d’elle, puis vit le carreau planté dans son dos.
« Tu… ça fait combien de temps que t’as ça dans le dos ?
-A peu près deux heures… Heureusement que j’ai une résistance naturelle aux coups.
-Je te l’enlève.
-Attends. »
Elle le regarda. Il continua à avancer.
« Je préfère qu’on soit tous les deux en sécurité avant.
-S’tu veux. »
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Message par Hysteric Fairy Ven 22 Mai - 18:47

Jour 1, 16h00, Le Kanar :

« Un effort, on y est presque !
-C’est génial ! Mais qu’est-ce qu’on va faire, une fois que…
-Chut ! »
Popolman saisit le petit tableau et écrivit d’une main fébrile dessus.
« Quelqu’un a des explosifs, quelque part ?
-J’en ai, répondit à haute voix Mr.Magnum.
-Où ? demanda le Kanar.
-Dans ma chambre de dortoirs.
-Un peu dangereux, non ? demanda Gorgon en inscrivant sa phrase sous celle de Popolman. »
Le Kanar effaça le tableau puis écrivit rapidement.
« De toute manière, si on retrouve nos pouvoirs, on devrait pouvoir exploser le lieu ou se tirer du moins.
-Attends, et les autres ? dit Popolman.
-Ils comprendront assez tôt ! rétorqua le Kanar.
-On ne sait pas pour combien de temps on pourra déconnecter les colliers, écrivit Popolman pour protester. On ne peut pas laisser tout le monde ici !
-Mais on doit sauver notre peau ! De l’extérieur, on s’en sortira sans doute mieux pour les aider, répliqua le Kanar. »
Popolman soupira en fronçant les sourcils. Le système d’intrusion espion avait plutôt bien fonctionné jusqu’à maintenant, et ils pouvaient repérer les endroits où se trouvaient leurs camarades dans le camp. Dans le quartier des généraux de K-ro, il semblait y avoir du monde. Peut être devait-il y aller pour leur dire de s’enfuir dès que le programme serait lancé. Il fallait s’assurer de leurs arrières maintenant qu’il arrivait à ses fins. Lorsqu’il aurait fini d’infiltrer le système de contrôle de K-ro, il pourrait libérer tout le monde. Peut être. Il fallait s’y remettre. Mr.Magnum décida de rechercher les explosifs dans sa chambre. Le Kanar se dit qu’il devait aussi chercher son alcool, au vu de son regard étrange.

Une demi-heure plus tard, le Kanar annonça que le programme était prêt. Il avança son doigt tremblant pour appuyer sur la touche qui déclencherait la fin du jeu. Leur libération. Cela avait l’air si simple. Seulement un geste. Et il n’avait pas eu à tuer tout le monde ici pour s’en sortir.
« T’y vas ou quoi ? s’exclama Popolman.
-Hein ? Excuse moi, c’est l’émotion.
-Magne toi, fit Radamenthe au comble de l’excitation, derrière eux. »
Et il appuya.

Et rien ne se passa.
« C’est pas vrai ?! hurla le Kanar. »


Jour 1, 16h38, K-ro :

Un contrat paniqué se mit à courir partout autour d’elle. Fronçant les sourcils, elle le saisit puis le déchira.
« Que se passe-t-il ? cria-t-elle à l’adresse des autres, qui s’arrêtèrent d’un seul coup de s’agiter, comme pétrifiés par les morceaux de feu leur collègue de papier. »
Un contrat s’approcha d’elle, portant la mention en rouge : « Perte du contrôle sur le camp : On ne voit plus où ils sont. On ne les entend plus non plus ! »
« Rétablissez moi ça ! Diabolo, Angelo, allez voir ce qu’il se passe ! »
Elle ne pouvait pas échouer, si près du but. Qu’allait-il faire ? C’était sans doute un coup monté par Popolman. Voilà la raison pour laquelle ils ne parlaient plus depuis un certain temps.


Jour 1, 16h40, Popolman :

« Qu’est-ce que ça veut dire ? Je… j’ai toujours pas mes pouvoirs ! lança Radamenthe, avec une voix paniquée teintée d’un léger reproche.
-Attendez, c’est pas perdu je crois, s’exclama le Kanar en regardant l’écran, conservant un sang froid impressionnant. On a réussi à brouiller les signaux de tout le monde !
-Attends, tu veux dire qu’ils ne nous voient plus ?
-Apparemment les colliers ont un système autonome, d’où le fait qu’ils ne nous captent plus. Les zones interdites sont désactivées.
-On peut aller faire sauter le quartier général ! s’écria Gorgon_Roo.
-Où est Magnum ? fit alors Popolman. »
Ils se regardèrent tous les trois, leur air perplexe se reflétant sur leurs visages.
« Un demi-heure pour aller aux dortoirs ? se demanda à haute voix le Kanar.
-On ne peut plus l’attendre ! rétorqua Popolman. Il faut qu’on aille arrêter tout ça directement au quartier général.
-On peut utiliser le système micro du camp ! Signalons aux autres que… commença Gorgon_Roo.
-Ce ne sera pas nécessaire. Je m’en charge, fit soudain une voix dans le coin de la pièce. »

Lorsqu’ils se tournèrent vers Radamenthe, Popolman afficha une expression de pure surprise en cherchant sa propre arme désespérément. A sa ceinture, le holster vide. A la main de Radamenthe, son arme. Pointée sur eux.
« Fais pas le con, Rada, on peut tous s’en sortir vivants.
-Et si j’ai pas envie qu’on s’en sorte tous vivants ?
-Qu’est-ce que ça veut dire ? s’exclama le Kanar.
-Ma chère épouse a eu une excellente idée en vous faisant tous éradiquer par ce biais. Maintenant elle a peut être commis une erreur en m’estimant digne de servir de chair à canon. Je suis digne de siéger à ses côtés. Maintenant je vais la rejoindre et tout lui expliquer.
-T’es complètement taré, Rada ! hurla Popolman. »
La porte de la cantine s’ouvrit soudain, et Radamenthe sembla hésiter. Il risqua un coup d’œil vers la porte, puis effaré, ouvrit la fenêtre pour prendre la fuite. Popolman leva les yeux sur la nouvelle venue. Les cheveux améthyste ne trompaient pas. Ce regard froid et pourtant emprunt de la flamme d’une rage de survivre hors norme non plus. Elle considéra les trois personnes restantes dans la salle, rassemblées près du moniteur de contrôle. Une chose était sûre, s’il fallait mourir maintenant, ce ne serait pas sans combattre.
« Omega, dit simplement Popolman.
-Vieil homme.
-Pourquoi a-t-il fallu que… gémit le Kanar.
-Jamais sans combattre ! hurla soudain Popolman, en se jetant en avant, armé du bâton clouté que Mr.Magnum avait laissé sur place en partant. »
La clé à molette lancée avec précision en travers de son crâne l’arrêta en plein élan. Si seulement il avait revu « Koubio » avant de partir. Etait-elle vivante ? Allait-elle bien ? Il pria pour qu’elle survive à cette tuerie. C’était maintenant la seule chose qu’il pouvait lui offrir. Son regard croisa celui de Gorgon_Roo. Ce dernier hocha la tête en dégainant son katana. Il le lui devait bien.


Jour 1, 16h48, Gorgon_Roo :

Le Kanar leva son tuyau en plomb pour se lancer à l’attaque d’Omega. Cette dernière para aisément son coup de son épée, avant de dévier le métal, le trancher, puis de décapiter le Kanar d’un coup d’épée finement aiguisée. Le sang jaillit du cou tranché nettement. Gorgon détourna le regard pour se concentrer sur le combat. Ce serait peut être le dernier. Mais il ne mourrait jamais « sans combattre ». Trop facile de se laisser mourir, après avoir tant espéré. Il recula jusqu’au micro du moniteur encore allumé, qui faisait toujours tourner le programme de brouillage du système de contrôle de K-ro. Il se pencha puis enclencha le micro.
« Bonjour à tous. Ici, Gorgon_Roo. Nous avons réussi à brouiller le système de localisation de vos colliers, mais ça ne durera pas. Je suis… »
Omega s’approcha lentement de lui, d’un pas lent, mais la démarche certaine.
« Malheureusement Popolman et Kanar qui ont réussi à faire ça sont morts. Ce qui importe ici, c’est que vous sachiez qu’il y a un espoir, qu’on peut survivre et que… »
Il para un coup d’épée d’Omega de son katana.
« Arrêtons de nous entretuer. Nous devons trouver la solution, ensemble. »
Il coupa le micro et se retourna vers Omega pour parer un nouveau coup. Puisqu’il le fallait, il ne pouvait pas fuir d’ici. Il lança l’offensive. Elle était d’une précision et d’un calme sans faille. Pratiquement aucun échappatoire autre que…
« La mort, hein… murmura Gorgon_Roo, lorsque l’épée passa dans ses entrailles. »
Elle ne répondit pas. Elle se contenta de le regarder longuement la fixer de ses yeux curieusement déterminés. Il grimaça.
« Elle te fait peur ?
-Non, répondit froidement Omega.
-Ah oui… je sais… ta promesse, tout ça… »
Les yeux améthyste s’agrandirent de stupeur.
« Qui te l’a dit ? »
L’épée lui vrilla les entrailles en tournant sur elle-même. Alors c’était ainsi qu’il allait mourir. Dans une cantine sale. Tué par la meilleure tueuse du camp. Quoique Sephy Roshou avait aussi sa place dans le top 3.
« Qui ? répéta Omega sans cesser de « remuer le couteau dans la plaie » au sens propre.
-Maman me l’a dit. Tu pleures ta chère Aerith, tous les soirs dans ton lit. »
Au moins mourir avec panache. Mais il le savait… quoiqu’il arrivait, il n’avait jamais le dernier mot.
« Ridicule, répondit Omega avec un léger sourire qu’il reconnaissait. »
Elle le lança contre le mur où il poussa un dernier râle de douleur. Puis la lame traversa sa gorge et il la regarda une dernière fois. Mourir en regardant au moins son bourreau. Parce qu’en fin de compte, il ne savait rien faire d’autre… "Hein, Maman ?"
Garçon n°8 Popolman.
Garçon n°13 Le Kanar.
Garçon n°1 Gorgon_Roo.
Reste 28.


Dernière édition par Hysteric Fairy le Ven 22 Mai - 23:24, édité 1 fois
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Message par Gorgon_Roo Ven 22 Mai - 20:23

Je le savais...
Mais bon, c'est très rondement mené et l'eau à la bouche (couvert de sang, là, ça va de soi) ne cesse de couler.
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Message par Mr.Magnum Ven 22 Mai - 23:20

Ouch, t'as buté du monde, d'un coup, là... Heureusement que je ne suis qu'un soiffard alcoolique et que j'étais barré prendre ma dose!
(et j'ai aussi bien fait d'échanger mon pauvre bâton clouté contre une arme à feu: ça n'a pas servi à grand chose contre Oméga, huhu)
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Message par squallgofsc Sam 23 Mai - 1:35

whow, on passe la vitesse supérieure Ô.o (et vi, je suis un maso de première. Ce qui me sauve un brin dans ta fic^^)
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Message par Hysteric Fairy Sam 23 Mai - 11:23

Gorgon > Tu le savais... quoi ?

Les deux vieux de service > Oui, je fais un prix de gros sur les morts. Qui veut un lot de morts ?
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Message par Hysteric Fairy Sam 23 Mai - 18:51

Jour 1, 16h54, K-ro :

« Qu’est-ce que c’est que ce bazar ?! Comment ont-ils pu prendre le contrôle du réseau des haut-parleurs ? cria K-ro dans la pièce en mâchonnant son chocolat, furieuse.
-Tata, je crois que c’est rétabli… fit Angelo.
-Je m’en FICHE ! Qui a pu laisser passer cette bande de crétins à travers mon système ? QUI ?
-Mais enfin, Tata…
-Vous la vermine là, rappelez-vous bien que c’est parce que je le veux bien que vous êtes encore à mes côtés, c’est compris ? »
Les contrats affichèrent en lettres rouges et en gras souligné les sept caractères de « COMPRIS ».
« Je veux un rapport détaillé sur ce qu’il s’est passé. Diabolo, au lieu de faire des paris, tu iras les aider. Et décapitez moi cette bande d’imbéciles à la cantine. Je ne veux plus voir un seul point dans cette zone là.
-Tata, ils sont déjà tous morts…
-Tous ? Je vois encore un point là, rétorqua K-ro fâchée en montrant du doigt un point rouge clignotant.
-C’est Omega. Elle les a tous tués.
-Et ce point-là qui sort ?
-C’est Radamenthe.
-Qui ça ?
-Radamenthe, ton mari.
-Oh ça… »
Il s’était sans doute enfui à l’approche d’Omega, toujours aussi lâche qu’elle l’avait connu. Par contre subsistait le doute sur son arme actuelle. Bah, elle le saurait bien assez tôt. Il était probable qu’il ait emmené avec lui l’arme à feu de Popolman en s’enfuyant. Autrement, pourquoi Omega restait-elle seule au milieu de la cantine quand les signaux de vie de Popolman, le Kanar et Gorgon_Roo avaient cessé de répondre ? Elle avait beau être une experte en matière de meurtres, elle n’en restait pas moins qu’une femme armée d’une seule épée à ce moment.
« On va passer la cantine en zone interdite. Et bouclez-moi tous les environnements reliés au système de défense du camp. Si cette situation se reproduit, je vous déchire tous avant qu’ils n’arrivent pour essayer de nous faire sauter. Est-ce bien clair ? »


Jour 1, 16h55, Squall :

« QUOI ? Qu’est-ce que ça veut dire ?! Popolman ? Kanar ? C’est quoi ce bordel ?! hurla Hysteric Fairy dans la pièce.
-Pitié… geignit Furioso 306 réfugié dans un coin de la pièce.
-Calme toi, Angel, tu…
-N’importe quoi ! Papy n’est pas mort ! Qu’est-ce que c’est que cette connerie avec Gorgon ?
-Ecoute il y a forcément une explication et…
-Je dois aller voir ! JE DOIS ALLER VOIR ! »
Elle se dirigea vers la porte blindée pour la déverrouiller. Squall la retint par la main. Elle se retourna et lui jeta un regard noir. Plus noir qu’il ne l’avait jamais vu. Elle se dégagea de sa poigne.
« Fous moi la paix Squall ! Je t’ai pas ramené ici pour que tu m’emmerdes !
-Je veux pas t’emmerder à la fin ! Tu ne peux pas sortir comme ça, c’est de la pure folie ! Qui nous dit que ce n’est pas une ruse de K-ro ? On ne sait même pas ce que… »
Une larme coula le long du visage de la jeune femme. Elle avait toujours cette expression de fureur gravée dans ses traits. Elle se retourna vers la porte et continua de déverrouiller.
« Arrête maintenant Angel, ça n’apportera rien.
-Je dois aller voir Papy.
-ça ne sert à rien, et tu le sais.
-JE DOIS VOIR S’IL EST EN VIE !
-Attends une heure ? dit lentement Commy la poupée. Apparemment le système de contrôle n’a été interrompu que pour quelques instants. K-ro nous donnera assez tôt des nouvelles, non ? »
Le calme impassible de Commy sembla faire hésiter Hysteric Fairy. Elle avait arrêté de tourner les rouages de la porte. Elle tremblait. Squall s’approcha d’elle d’un pas. Puis de deux.
« Allez, Angel, ne fais pas l’idiote… »
Elle ne répondit pas. Il entendit quelque chose qui ressemblait à un sanglot étouffé. Il l’attrapa par l’épaule et elle se retourna. Le visage ruisselant de larmes. Il recula, surpris. Il ne l’avait jamais vue comme cela. Elle n’avait jamais montré de faiblesse envers ceux qu’elle connaissait. Elle n’avait jamais… réellement montré de faiblesse. Elle se retourna vers la porte, puis recommença à triturer le mécanisme.
« Arrête… déclara-t-il en l’attrapant par le poignet. Arrête maintenant. Je… je sais que c’est dur, je sais que Popolman… »
Elle se retourna et le gifla violemment. Les yeux brûlants de rage.
« Comment pourrais-tu savoir ? Comment pourrais-tu seulement deviner ? NE FAIS PAS COMME SI TU COMPRENAIS ! »
Il frotta sa joue endolorie. Il avait l’habitude, mais la perte de ses pouvoirs rendait la douleur plus sensible. Il comprit enfin la raison de sa colère en contemplant son visage ruisselant de larmes, non pas de colère ou d’inquiétude. C’était simplement des larmes de tristesse. Non pire, des larmes de désarroi et d’impuissance. Celles-là même qu’il avait voulu éviter en prenant les devants et en allant mettre hors d’état de nuire ceux qui pourraient les provoquer. Il avait apparemment manqué celui qui avait massacré Popolman, ainsi que le Kanar et sans doute maintenant Gorgon_Roo. Il tendit les deux mains devant lui et s’avança.
« Ne m’approche pas, crétin ! hurla-t-elle. »
Et il la serra contre lui.
« NE ME TOUCHE PAS ! CRETIN ! CRETIN ! »
Et elle le frappa de ses poings. Il la garda serrée contre lui malgré la douleur de ses blessures qui se rouvraient sous la violence des coups. Elle finit par s’arrêter et le bruit de ses sanglots seul remplit pendant de longues minutes le silence de la pièce.
« Il n’est pas mort en vain… Il aura pu nous donner, à tous, un espoir de s’en sortir… murmura Squall.
-Ta gueule… répondit Hysteric Fairy entre deux sanglots. Ferme ta gueule… »


Jour 1, 16h55, Nina :

« Le vieux crâbe…
-Même lui il s’est fait avoir… Pas possible… fit Nina lentement.
-Et pourtant ! Si seulement on arrivait à atteindre l’endroit d’où ils ont pu faire ça !
-Aran… J’ai l’impression que tout ça ne sert à rien…
-Bien sûr que si ! On ne peut pas abandonner !
-Je… Je sais pas…
-Nina, on peut tous s’en sortir !
-Tu veux sortir à découvert ?
-La zone finira par être interdite je pense, K-ro nous laissera pas rester planqués là jusqu’à la fin du jeu. Il faut qu’on se bouge et qu’on récupère ce qu’ils ont laissés.
-Mais… »
Elle se sentit gênée. Aran semblait avoir retrouvé une motivation nouvelle. Mais pourrait-elle supporter de voir en face la mort, celle de Yuri, celle de Popolman et des autres ? Pourrait-elle accepter que des gens qu’elle avait aimés tentent de les tuer tous les deux ? Aran n’était-il pas affecté par les cadavres qui s’amoncelaient autour d’eux à mesure que les heures s’égrenaient ? Comment pouvait-il…
« Tu sais, je crois que Popolman et les autres sont morts avec l’espoir de faire entendre raison à tout le monde. La moindre des choses qu’on puisse faire, c’est d’utiliser ce qu’ils ont laissé.
-Et tu sais où ils l’auraient laissé par hasard ? »
Aran blêmit, puis se ressaisit rapidement.
« Il va falloir bouger dans tous les cas. Prépare tes affaires. On y va. »


Jour 1, 16h55, Sephy Roshou :

L’amitié ? La collaboration ? S’en sortir ? Et pourquoi finalement ? A quoi servaient ces artifices ? Elle n’avait pas besoin des autres. Elle survivrait sans l’aide des autres. Et si elle survivait, à quoi cela servirait-il d’aider ceux dont elle n’avait pas besoin ? Ses pères n’étaient pas présents dans le jeu. En aidant les autres, cela se finissait comme pour eux. Dans un bain de sang, avec trois morts apparemment d’après l’annonce.
Aucun intérêt. La seule chose qui l’inquiétait réellement était la puissance du tueur qui venait de massacrer ces trois-là. Son clone, le Kanar était un expert en matière de combat au corps à corps. Cependant avec une mauvaise arme, il aurait été facilement abattu par une arme à feu. Le souvenir de son « frère » n’éveilla curieusement aucun sentiment dans sa poitrine. Peut être était-ce bon signe. Elle pouvait bien s’en sortir et punir sa chère amie K-ro. Et puis bon, quel intérêt après tout ? Cette femme n’avait fait qu’organiser un jeu de sélection naturelle d’où elle ressortirait victorieuse. En quelque sorte elle devait peut être la remercier. Mais elle ressentait bizarrement l’envie de la tuer. Pour une raison qu’elle n’arrivait pas à exprimer. Depuis qu’elle savait que Kanar était mort ? Ridicule…


Jour 1, 17h01, Cymael :

« Un espoir ? Se réunir ? Et puis quoi encore ?
-Ce n’est pas ce que tu recherches en cherchant Night Beast ? commenta Alex.
-Tu n’en sais rien. On ne se connaît pas.
-Je pense qu’il doit y avoir un moyen de s’en sortir. Mais à vrai dire, je n’y gagnerai rien personnellement.
-Et ta survie, tu en fais quoi ?
-Ma survie… Elle est dans un autre monde. Je ne sais pas comment K-ro a réussi à me ramener à une enveloppe corporelle telle que celle-ci, mais je n’ai rien du tout à gagner ici…
-C’est pour ça que tu déambules dans le camp comme un bon samaritain ?
-Tu n’as pas vraiment envie de tuer les gens, n’est-ce pas ?
-Bien sûr que si. Je dois bien survivre à ce massacre.
-Mais si on ne t’obligeait pas à les tuer, tu ne le ferais pas.
-Peut être.
-Regarde ce que ce Gorgon a dit. On peut s’en sortir.
-Peut être.
-C’est aussi pour ça que je reste avec toi.
-C’est pour que je te serve de bouclier, avoue, rétorqua sèchement Cymael.
-On verra bien. »


Jour 1, 17h01, Anthrax :

Il y avait sans doute du mouvement près de l’infirmerie. Etait-elle encore habitée depuis la désertion du camp ? De toute manière, c’était le seul endroit où ils pouvaient trouver encore des trousses de premiers soins. Et il en avait terriblement besoin, vu que les blessures causées par Erwan étaient encore relativement douloureuses. Il devait s’y rendre le plus vite possible. Il se mit à quatre pattes puis allongea ses oreilles en arrière pour se faire le plus discret possible. Avancer dans l’herbe maintenant. Pour lui, le jeu avait été une forme de libération. Il n’avait jamais tant aimé tuer que maintenant. S’arrêter en si bon chemin aurait été un suicide pour son mental, désormais accoutumé à l’odeur du sang humain. Pire que la fumée de cigarette, ses neurones lui lançaient des signaux de détresse pour obtenir leurs doses de cris de terreur, de douleur, et d’os qui craquaient. Dommage que les trois autres crétins fussent déjà morts, et qu’il n’eût pas pu en profiter. Il se surprit à se demander comment il allait faire en sortant de cet endroit, lorsqu’il en aurait fini avec ce bétail qu’on lui offrait comme du pain béni. Où était l’infirmerie déjà ? Il fallait désinfecter cette plaie au ventre.
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Message par Hysteric Fairy Sam 23 Mai - 18:52

Jour 1, 17h01, Lord Firefly :

« Il faudrait qu’on trouve de quoi tenir la nuit, fit Lord Firefly.
-Ici ? Dans les dortoirs ? Après ce qu’ils ont foutu sur les haut parleurs, tu veux rester là ?
-Les dortoirs ne sont pas reliés au réseau du camp, avec un peu de chance, la zone ne sera pas interdite.
-On devrait peut être brûler les meubles.
-Pour mettre feu au bâtiment ? Tu es folle ? s’exclama Dragon Noir.
-Je proposais juste une idée…
-Non quand je parlais de tenir la nuit, c’était plutôt de faire attention à ne pas se faire surprendre par des tueurs en pleine nuit.
-Il y en a encore ? Je veux dire, après cette annonce, on peut dire qu’on a peut être une chance… fit Dragon Noir avec une voix pleine d’espoir.
-Faut pas se leurrer, certains ont déjà commencé à jouer, et ils ne s’arrêteront pas avec un message lancé par un type mort.
-Tu vas jouer, toi aussi, Firefly ? rétorqua Dragon Noir.
-Je crois savoir que nous sommes ensemble, et que nous cherchons une solution ensemble.
-Ou des gilets pare-balles, railla Nyarla.
-Dans ce cas tu serais morte, contre attaqua d’une voix cinglante Lord Firefly.
-Deux valent mieux qu’un, poursuivit Nyarla.
-Je laisse tomber. De toute manière, personne ne dormira de la nuit je suppose.
-Je crois qu’il vaut mieux qu’on se sépare, non ? répondit lentement Nyarla.
-A ton aise. Nous prononcerons une oraison funèbre pour toi lorsque nous entendrons ton nom prononcé par K-ro. »
Elle fronça les sourcils. Voulait-il dire qu’elle ne saurait pas se débrouiller sans eux ?
« Vous allez avoir pour seul repas du pain. J’ai assez de cœur pour vous épargner cela et vous cuisiner quelque chose.
-Tu vas nous empoisonner, rétorqua Dragon Noir.
-Surveille moi alors. De toute manière, on sait tous les trois que c’est toi qui a le cyanure. Si quelqu’un meurt, cela sera donc de ta faute.
-Mais je vais te surveiller, ne t’inquiète pas. »
Lord Firefly soupira. Il espérait que personne ne viendrait les déloger de cet endroit, du moins jusqu’au lendemain. D’ici là, il aurait peut être une idée. Ou une chance de s’en tirer vivant à bon compte.


Jour 1, 17h20, IL :

« Raaah, ce que tu me fatigues, Vendy. Tu ne fais rien comme il faut.
-Mais, IL…
-Pas de mais ! Viens avec moi maintenant, on va voir ce que fait cette incapable de Nyarla, déclara-t-il en la saisissant sans délicatesse par le poignet.
-IL, ils ont dit qu’on pourrait sortir vivants du camp ! Tous ! Tu veux tuer Nyarla ? »
Il se retourna vers elle et haussa un sourcil perplexe. Il approcha dangereusement son visage du sien, et elle baissa les yeux alors qu’il repoussait une mèche de cheveux trempée de sang de la jeune fille.
« Voyons, Vendy, tu as entendu le message ? Ceux qui ont tenté de faire ça sont morts. Morts, tu comprends ?
-Tu as dit qu’on pouvait s’en sortir, tous les trois ! Tu l’as promis ! J’ai même arrêté de me plaindre pour te faire plaisir.
-Oh oui, mais bon, ce n’est pas comme ça que tu m’as fait le plus plaisir, mais passons. De toute manière, on doit retrouver Nyarla.
-IL, je ne peux pas sortir comme ça ! J’ai… j’ai mal…
-Tu ramperas, c’est tout. Tu le faisais déjà très bien avant.
-IL, je suis nue ! »
Il vérifia le chargeur du fusil de Vendetta, puis le garda dans sa main droite. Il jeta un dernier coup d’œil à Vendetta qui gémissait, accroupie sur le sol.
« Enfin, il ne faut pas exagérer. Certes, tes vêtements sont en lambeaux, et tu n’es pas belle à voir, mais ça ne change pas grand-chose de d’habitude. Allez, viens maintenant, ou je vais devoir te traîner avec la laisse de ton cousin. »
Elle le suivit de mauvais gré en cachant comme elle pouvait son corps meurtri.


Jour 1, 17h40, Fab :

Quelque part, dans les talus, il y avait quelqu’un. Les sens en alerte, il ferma les yeux pour tenter de discerner d’où venait le bruissement de feuilles. Il se retourna soudain et lança sa faucille droit devant lui. L’arme tournoya sur elle-même avant d’être déviée par une masse. La lame alla se planter directement dans l’écorce d’un arbre.
« A… Aran ! s’exclama Fab. Bon sang, tu m’as fait une de ces pe…
-Parle pour toi abruti ! Pourquoi nous avoir attaqués ? Tu veux nous tuer ?
-Tu vois bien que non ! J’ai cru que quelqu’un me tendait une embuscade !
-Tu as failli me tuer avec ton joujou, rétorqua froidement Aran.
-Je suis désolé… répondit Fab. Nina va bien ?
-Fais pas le con. Tu foutais quoi avec ta faucille ?
-Je voulais pas vous tuer bon sang ! On peut sortir d’ici, j’en suis certain maintenant ! »
Aran sembla hésiter. Il ne bougea pas non plus, n’esquissant pas le moindre geste pour aller récupérer son arme.
« Peut être bien. On cherche l’endroit d’où Gorgon et les autres auraient pu manipuler le système. Peut être qu’on pourra faire quelque chose, de là.
-Je peux vous accompagner ? s’exclama immédiatement Fab.
-C’est pas une…
-Laisse, Aran, l’interrompit Nina. Viens avec nous, Fab… »
Aussi surpris l’un que l’autre, les deux hommes se tournèrent vers Nina, qui gardait toujours un regard vide, et un visage pâle. Comme si elle avait été… malade.
« Ok, tu viens. Récupère ta faucille. Au moindre geste suspect, je t’abats, Fab. Amitié ou pas.
-Pas de soucis, répliqua Fab. »
Aran et Nina n’avaient pas été bien lotis, à ce qu’il voyait. Mais en faisant alliance avec eux pour le moment il s’assurait quelques heures de survie supplémentaire. Maintenant il fallait surveiller coûte que coûte ses arrières. Il ne dormirait sans doute pas de la nuit. Où allaient-ils maintenant ?


Jour 1, 17h58, Mr.Magnum :

Combien de temps cela faisait-il depuis qu’il s’était assis sur ce lit miteux ? Le sol de la chambre était couvert de poussières. L’alcool avait disparu de son réfrigérateur personnel. Mais tout cela… il n’en avait que faire. Tout cela n’était rien. Il fixa longuement son arme, posée à côté de lui, sur le matelas. Les efforts de Popolman et Kanar réduits à néant. Et Gorgon_Roo… Il y avait de cela six heures il l’avait calmé lorsqu’il avait commencé à hurler. Le meurtre de Zaza. Le meurtre qu’il avait commis, lui-même. Et il avait beau se dire que c’était elle qui lui avait réclamé, il ne pouvait s’empêcher de réentendre encore et encore le bruit de la détonation, et de revoir le sang jaillir du corps frêle. Ce n’était pas la première fois qu’il tuait quelqu’un, ho non. Mais cette fille n’avait rien fait. Elle voulait simplement « vivre ». Il avait été interrompu par les cris de Gorgon_Roo après l’annonce de la mort d’Erwan. Erwan Linworge. Plus qu’un père adoptif, Erwan était avant tout pour lui l’ami que Squall, son père biologique, n’avait pas été. Et il était mort dès le début du jeu, victime du massacre de mase déclenché par la folie furieuse de K-ro. Etait-ce la peur qui faisait trembler ses mains ? La culpabilité peut être ?
Celle d’avoir laissé ses quatre compagnons aux cantines. Apparemment Radamenthe ne faisait pas partie des victimes citées par Gorgon_Roo. Alors c’était ainsi… c’était ce qu’il s’était passé. C’était peut être une larme de culpabilité qui coulait le long de sa joue. Ou alors la douleur de ne pas avoir pu protéger ceux qu’il aimait. DracoDynasty était-il encore en vie ? Popolman, Kanar et Gorgon_Roo avaient été décimés par Radamenthe. Erwan, il ignorait par qui. Mais il se jura de faire la peau personnellement au lâche dont il avait le nom et le visage en tête. Pour le moment… il fallait garder la tête froide.

« Chers soldats, c’est après moult péripéties que je vous annonce que la cérémonie de clôture se poursuivra sans souci à venir. »
Et K-ro avait donc repris la marche funèbre du camp vers la mort. Etaient-ils vraiment tous les trois morts en vain ?
« Dorénavant j’interdis l’accès aux centres dotés d’un accès au réseau. Mais avant de vous annoncer gaiement les nouvelles zones interdites, il convient de vous dire que ceux qui renouvelleront l’expérience tentée par les trois téméraires que vous avez pu entendre seront immédiatement éradiqués par mes soins. J’espère que cela vous est bien clair, car je ne le répèterai pas. »
En vain… Parce qu’il n’avait pas été là.
« Par ordre, sont donc morts : Zaza, Raza, Faust, Delacroix, Stefan the Second, Popolman, le Kanar et Gorgon_Roo. Vous avez été très efficaces malgré les disfonctionnements des haut-parleurs. Mais vous pouvez sans doute mieux faire. Je vous connais tous très bien. Les zones interdites à partir de dix neuf heures sont les suivantes : A-2, A-4, D-7, F-5. Avec cela, vous avez intérêt à ne pas me décevoir. En attendant passez une bonne soirée ! »
Il ne put s’empêcher de soupirer de soulagement en constatant que son frère était toujours en vie. Il fallait le retrouver maintenant. Il ne devait plus perdre les seules personnes qui n’aient jamais compté pour lui.


=======================
Note : Voilà, on en a fini avec la première demi journée.
L'écrit est mis en pause pour cause d'emploi du temps chargé jusqu'à mi juin. En attendant, vous pouvez toujours spéculer ou faire des paris avec Diabolo sur qui va mourir ou ne pas mourir dans la prochaine tranche de demi-nuit.
Et je me permets de rajouter une demande personnelle : COMMENTSSSS PLEAAASSE (pardon)
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Message par IL Sam 23 Mai - 20:10

Pas mal pas mal, on voit une belle déviation par rapport à BR c'est agréable, maintenant ésperons que la fin soit pas trop prévisible si trop cliché ^_-

( en tout cas j'aime bien l'idée Smile )
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Message par squallgofsc Dim 24 Mai - 9:22

Et bah rien a rajouter: c'est bon, c'est bieng et ça n'est pas une simple repompe de l'original. Vivement la suite^^

Il: ze la vois mal s'enfoncer dans le cliché pour le final
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Message par K-ro Dim 24 Mai - 18:24

J'espère un combat SR/Oméga, j'avoue.
(et juste un détail que j'ai vu, Angelo et Diabolo n'ont aucun lien de parenté, hein ^^)
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Message par Mr.Magnum Jeu 28 Mai - 0:46

Ce ne sont pas tes fils?
Je n'ai donc pas de petits enfants! ^0^

Bref. C 'est bien, c'est même très bien, en plus on garde le meilleur pour la fin avec moua! Vivement la suite, hein! (oui, je suis mal placé pour dire ça, mais bon).
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Message par Séphy-Roshou Ven 5 Juin - 4:04

*pénètre d'un pas long et souple en ces lieux*
Hmm ... plus de poussière que dans mon souvenir.
Ma curiosité a été piqué quand on m'a annoncé, je cite "tu savais qu'AA' avait fait une fic style battle royale ?".
J'ai donc traîné mon humble personne, en ces couloirs chéris ... *minute nostalgie, tasse de thé à la main*
J'avoue que je ne m'attendais pas un texte aussi mature. Je m'attendais à un texte "règlement de compte". Mais non.
La lecture est fluide, globalement (j'ai eu l'impression d'un cafouillage entre plusieurs pseudos, vers le début ... je relirais).
Le style direct et incisif me plaît aussi. Ca va à l'essentiel. Bon point.
Je suggère de revoir la façon de découper les paragraphes. Certains m'ont gêné.
Quant aux personnages ... et bien ... ils remplissent bien leur rôle (soit de mourir sur mon passage *sourire carnassier*)
Séphiroth : Tu sais même pas si tu survis à la fin.
Sûrement plus longtemps que toi si tu me contredis ...bref.
Je bénis donc cette fic. Et m'en retourne à mes tâches. *s'en va sur un sourire félin*
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Message par Lady Omega Ven 5 Juin - 19:51

J'ai toujours sur que K-ro avait un grain. Le récit le prouve. Diantre.

Hysteric Fairy a écrit:*
(Oui bon K-ro peut bien être contente, elle est sûre de ne pas mourir, pas comme dans l'écrit d'Aran)

Comment t'étais morte comme une idiote, dans ce récit, d'ailleurs.
ange
(Jolie référence au début, d'ailleurs.)

IL est infect. C'est digne de lui. Salopard.

Note : La mort de Yuri, Nina s'en moque. mais complètement. Vraiment. Et j'ajouterais : bien fait pour sa gueule.

K-ro a écrit:J'espère un combat SR/Oméga, j'avoue.

Cela pourrait-être... Intéressant.

Pas avec moi, en tout cas. Parce que je n'aurais aucune chance, dans ce cas là. Omega est plus forte, plus rapide, plus précise, mieux entrainée... Plus efficace. C'est une tueuse professionnelle, élevée comme une machine de guerre, qui ne blablatera pas sa victime. Et sans le moindre pouvoir magique, ce qui fait qu'elle se fout de la règle de base du jeu.
Ce qui en fait celle ayant les meilleurs chances, au départ. Sans compter que la seule personne chère à son coeur est morte.
(Surtout à coté du romantique éperdus que je suis dans ce récit... J'ai les chances de survie d'un leming suicidaire. )

Beau bordel, en tout cas. J'attends de voir comment IL et SR vont mourir. (Non, parce qu'ils ne sont pas partit pour survivre, là...) DN aussi. Par curiosité.
La philanthropie, c'est pas tip-top. Donc je doute que AA' survive, pas plus que Magnum, Squall et autres de ce tonneau. Donc... Un challenger inconnu ? Comet l'insensible ? Mouais, trop facile, trop... cliché. A voir.
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Message par Gorgon_Roo Sam 6 Juin - 16:02

Lady Omega a écrit:
K-ro a écrit:J'espère un combat SR/Oméga, j'avoue.

Cela pourrait-être... Intéressant.

This.
Néanmoins, jusqu'à présent, et connaissant le ressentiment général, ce cas de figure semble assez téléphoné et prévisible à l'avance. C'est quelque chose à laquelle on s'attendrait presque.
Je me demande s'il y aura une grosse surprise, à ce niveau.
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Message par Lady Omega Lun 8 Juin - 10:32

Mui, mui... Mais un peu de classique ne fait pas forcément de mal.
Ce qui me surprendrais vraiment, en tout cas, ce serait de voir un "méchant" (Omega, SR, IL...) gagner au niveau du "jeu". Généralement, c'est le bon couple dégoulinant de bons sentiments ou le gentils qui à aidé les autres en gardant espoir que "nous allons tous nous en sortir" qui l'emporte, dans des récits de ce type.

Hmm...
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Message par squallgofsc Lun 8 Juin - 21:45

il y a aussi l'option "no survivor": extermination totale du casting, K-ro incluse
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Message par Hysteric Fairy Mer 10 Juin - 20:27

IL > Aucune idée de si ça sera "cliché". Faut savoir que je n'ai pas lu le livre et que je me suis basée sur le film uniquement pour la séquence de début, notamment pour la présentation des règles. Après, c'est du free style pur moi.
So wait'n see

K-ro > Euh oups pour Angelo et Diabolo ? J'avais toujours été persuadée qu'ils étaient jumeaux ^^"

SR > Je ne crois pas avoir eu de cafouillage au départ, enfin peut être sur les traits d'union etc j'en sais rien, mais j'ai repris les pseudos dans la liste des membres. Par contre j'aimerais avoir plus de détails concernant les "paragraphes", j'avoue ne pas avoir compris ce qui te gênait en particulier. Donc pas moyen de corriger ^o^

Aran > Roh, la philantropie c'est bieng d'abord.

Concernant le combat SR/Omega >>> Je suis certaine que Diabolo prend les paris, quant à moi, je vous laisse mariner jusqu'à ce combat ait lieu. Ou pas.

Concernant les survivants >>> Idem, Diabolo prend aussi les paris. Et rappelez vous, la philantropie, c'est bieng.
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Message par Hysteric Fairy Mer 10 Juin - 20:31

Jour 1, 18h03, DracoDynasty :

Il n’avait pas tout compris, sauf peut être le fait qu’ils n’étaient plus que vingt-huit en jeu. Il ne s’était pas du tout attendu à ce qu’Erwan Linworge fut tué aussi tôt. Si seulement… il avait été le retrouver, plutôt que de se traîner un boulet tel que Night Beast. Boulet en lequel qui plus était, on ne pouvait avoir confiance. Du fait de la promiscuité de ce dernier avec IL, réputé peu fréquentable, il y avait de grandes probabilités pour qu’il le poignardât dans le dos, la première occasion venue. Fallait-il le tuer immédiatement alors ? Gorgon_Roo était mort en leur donnant un message d’espoir, totalement anéanti par K-ro dans l’heure qui avait suivi. Il regrettait de ne pas avoir cherché Erwan plus tôt. Mais cela faisait des heures que ce dernier avait disparu maintenant, sans doute tué froidement par une des personnes les plus motivées à en finir rapidement et dans les règles de l’art –ou plutôt devait-il dire, de K-ro, puisqu’elle avait été la seule et unique personne à établir cet art morbide qu’était celui d’obliger d’anciens camarades, peut être même des amis, des membres d’une même famille, à s’entretuer sans pitié–
Night Beast commençait à l’insupporter sérieusement, et il commença, dans un élan de paranoïa à se demander si ce dernier ne voulait pas venir à bout de ses nerfs pour pouvoir profiter d’une éventuelle inattention et l’abattre. Etant largement mieux armé que son compagnon de fortune, il avait de quoi craindre un jeu sur ses nerfs, déjà rudement mis à l’épreuve sur les dix dernières heures qui venaient de s’écouler.
« Draco-chou, je…
-Ecoute, NB, je supporte plus tes surnoms stupides. Alors arrête ça maintenant tout de suite, ou je ne te garantis pas que je garde mon calme.
-Mais enfin, Papy…
-La ferme. La ferme, c’est tout, ou je te bute. C’est clair ? »
Il se massa les tempes alors que Night Beast gardait la bouche ouverte d’un air stupéfait et stupide à la fois. Puis ce dernier fronça les sourcils.
« Tu te crois malin parce que t’es mieux armé. Pourquoi tu ne me descends pas tout de suite ?
-J’ai pas envie de te buter, juste, ne me donne pas envie de le faire ! C’est une tuerie, K-ro est devenue folle, et je veux pas crever. Qu’est-ce que je peux y faire ?
-Et moi alors ? Je suis à côté d’un type qui menace de me descendre ! s’exclama Night Beast. Au secours ! ajouta-t-il d’une voix suraigüe moqueuse.
-La ferme, je t’ai déjà dit. Si toi t’arrives à supporter ce genre de situation, moi pas. Alors tu la boucles, et tout ira bien, d’accord ?
-Je n’ai pas pour habitude de la boucler.
-Je n’ai pas pour habitude de buter les gens, mais pour te faire plaisir, je vais m’y mettre. Ça te convient ?
-ça va, j’ai compris. »
Night Beast poussa un juron d’exaspération.
« Tu peux pas savoir ce que j’ai envie de me tirer. Tu me saoules, lança-t-il à DracoDynasty.
-A ton aise. Je ne te retiens pas.
-He, Draco, si on devait tous mourir, d’ici à trois jours, tu aurais quelque chose que tu voudrais faire ? »
DracoDynasty ne répondit pas. Il n’avait rien à lui dire, rien à lui avouer. Il ne connaissait pas Night Beast, et se foutait royalement de le connaître davantage avant sa mort, ou la sienne.
« Je n’envisage pas de mourir, répondit-il simplement. »
Au fond de lui, il savait que c’était l’issue la plus probable. Maintenant, il voulait survivre le plus longtemps possible. Pour sa fierté. Pour son honneur. Pour… peut être pour prouver ce qu’il valait à son frère. Peut être pour lui montrer qu’il valait mieux que lui. Survivre plus longtemps que lui, pour ne plus vivre dans son ombre. Ou l’abattre peut être ? Abattre quelqu’un… cela ne lui était jamais passé par la tête. Jusqu’à ce jour. Prendre la vie d’autrui pour prolonger la sienne. Cela avait-il réellement du sens ? Qu’allait-il choisir de faire ? Il n’allait sans doute pas protéger Night Beast en cas de danger. Mais… il avait perdu Erwan Linworge pour ne pas y avoir pensé plus tôt. Qu’avait-il d’autre encore à perdre dans ce jeu ? S’il tuait tous ses opposants, il y aurait forcément parmi eux le meurtrier de son ami. Son seul ami véritable dans le camp…
« On mourra tous, un jour, Draco-chou.
-Et toi, tu vas faire quoi ? répliqua DracoDynasty sans relever. »
Night Beast se tut, sembla réfléchir quelques secondes, puis lui décocha un sourire goguenard.
« Je pense que je vais essayer de me taper Cymaël et Hyst avant de partir.
-T’es bien le chien d’IL.
-Non, juste son amant. »
DracoDynasty soupira. Une pirouette au lieu d’une réponse. Pensait-il lui aussi à Yuri, son frère éliminé dès les premières heures du jeu ?


Jour 1, 18h05, Commy la poupée :

Furioso 306 se leva d’un bond. Squall se redressa légèrement, toujours assis sur le siège, à côté de Hysteric Fairy.
« Il faut qu’on évacue, déclara d’un air morne Furioso 306.
-Oui, confirma Commy la poupée en cochant les zones indiquées par K-ro sur la carte.
-Où est-ce qu’on ira ? demanda Hysteric Fairy faiblement.
-Je sais pas… on va devoir faire ça en improvisant, je ne suis pas certain que les zones potentiellement habitables soient libres maintenant. »
Ils refermèrent leurs sacs respectifs, puis s’armèrent. Elle reprit la lourde arme en main, puis effectua des gestes mécaniques pour vérifier le contenu du chargeur et les munitions qu’il lui restait. Son corps semblait s’affaiblir d’heure en heure, mais elle arrivait encore à effectuer des mouvements fluides, précis et coordonnés. Devait-elle s’en inquiéter ? Etait-ce dû à un manque ?
« On devrait manger un bout avant de partir, il nous reste une heure pour évacuer… proposa Squall.
-J’ai pas faim, rétorqua Hysteric Fairy en tournant un regard haineux vers celui-ci.
-Il faut manger… on ne sait pas quand vous trouverez un nouvel abri…
-Comment ça « vous » ? s’exclama Furioso 306. Tu ne viens pas avec nous ?
-Je… j’ai autre chose à faire… Je peux pas rester…
-Attends tu veux dire qu’au lieu de nous aider à trouver une solution pour que tout le monde s’en sorte, tu vas aller buter les autres et revenir quand t’auras fini ? Tu te fous de nous ou quoi ? s’indigna Furioso 306.
-Mais pas du tout ! Je parcours le camp pour… »
Il sembla hésiter un instant.
« Pour ? demanda Commy la poupée, reprenant le ton de son dernier mot.
-Je dois…
-Accouche, lança d’une voix lasse Furioso 306. On t’a soigné pour que tu nous descendes, après ? C’est ça ?
-Mais vous êtes dingues ! Vous avez bien vu que …
-Depêche toi et annonce alors, rétorqua Hysteric Fairy froidement.
-Je vais empêcher ceux qui veulent vraiment jouer le jeu d’aller nuire aux autres. Notamment à vous. Sans ceux la, il devrait être plus facile pour ceux qui veulent se rebeller d’aller se monter contre K-ro. Voilà mon idée. »
Commy la poupée ne comprenait pas, et les deux autres non plus apparemment. Ils gardaient un air hébété.
« Tu… tu veux aller blesser ou tuer les gens qui veulent tuer les autres ? C’est pas un peu… paradoxal ? déclara enfin Furioso 306.
-Il n’y a pas d’autre solution. S’il n’y avait pas eu de « tueur », Popolman, le Kanar et Gorgon_Roo auraient réussi leur coup. Et on serait peut être libres à l’heure qu’il est. C’est ça que je veux éviter maintenant. Je veux pas que…
-Mais t’es con ou quoi ? le coupa Hysteric Fairy. Ils sont MORTS maintenant. Il n’y aura plus jamais de… de… il n’y aura plus jamais de rebellion !
-Qui te dit que non, bon sang ? Pourquoi tu refuses d’y croire ? Parce que le seul en qui tu croyais vraiment est mort ? »
Hysteric Fairy lâcha un moment la main de Commy la Poupée, qu’elle tenait serrée jusqu’à là, et s’avança lentement d’un pas vers Squall, puis le gratifia d’une gifle.
« Toi, tu devrais fermer ta gueule plus souvent. Vraiment.
-On n’a plus de temps à perdre sur les morts, je suis désolé. Je m’en vais… Bon courage à vous. »
La porte blindée s’ouvrit et il courut vers la droite. Commy la poupée proposa de rejoindre les cuisines où jadis avaient lieu les traditionnels épluchages de patates pour l’accueil des nouvelles recrues.


Jour 1, 18h11, Alex :

Il lui proposa à nouveau son aide, alors qu’elle trébuchait pour la énième fois depuis qu’ils avaient quitté l’infirmerie. Elle déclina l’offre d’un ton agressif.
« Tu me fatigues à chaque fois ! Tu ne m’auras pas avec ton jeu de gentil garçon. Va tromper quelqu’un d’autre.
-Je te propose mon aide, voilà tout. C’est ce que je ferai tant que je t’accompagnerai. Tu vois bien que tu ne tiens pas debout…
-Oh ça va, ça suffit, je t’ai dit d’arrêter, rétorqua-t-elle plus violemment. »
Il se tut, en continuant d’avancer à côté d’elle, lentement, suivant son rythme. Elle fronça les sourcils et sembla l’interpréter comme un signe de condescendance envers elle.
« ça va, j’t’ai dit. Lâche moi.
-Tu m’as dit que je pouvais t’accompagner, rétorqua-t-il.
-Je commence à changer d’avis. Tes grands airs m’énervent.
-Pard… »
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase quand un individu roula près d’eux, avant de s’étaler face contre terre, couvert de blessures. L’inconnu marmonna quelques jurons inintelligibles, alors que Cymaël ouvrait des grands yeux surpris. Elle recula instinctivement. Lui décida de s’approcher, jusqu’à ce que la main de la jeune femme le retienne par le bras.
« Mais tu es fou ou quoi ? déclara-t-elle à haute voix alors que l’individu semblait commencer à reprendre ses esprits.
-Il a besoin d’aide ! protesta Alex d’un ton indigné.
-Il est armé et on ne sait pas qui il est ! répliqua-t-elle. »
L’homme semblait être un hybride au vu de sa queue de chat qui gesticulait dans tous les sens alors qu’il essayait de se remettre debout. Il se retourna vers eux, armé d’un USP. Les jambes vacillantes, Anthrax les dévisagea longuement, un sourire mauvais déformant ses traits. Face à lui, Cymaël avait déjà dégainé.
« Alors, t’attends quoi ? lança celle-ci. On a peur d’une fille ?
-J’ai pas peur, grogna Anthrax. J’ai pas peur de te crever. »
Alex les regarda, son regard allant de l’un à l’autre rapidement. Les yeux d’Anthrax s’étaient rétrécis en deux fentes emplies de haine et de… quelque chose qui ressemblait à un désir malsain de sang. Cymael n’avait pas d’expérience du meurtre. Il le savait. Elle ne ferait sans doute pas feu assez rapidement. Il devait agir. Maintenant. Alex se jeta en avant, et Anthrax poussa un cri de surprise en détournant l’arme vers lui pour tirer. Une brûlure entre les côtes. Ça aurait pu être pire. Alex plongea sur la taille d’Anthrax et le projeta au sol. Cymaël, prise au dépourvu, avait baissé son arme, puis s’approcha, cherchant à viser l’hybride du mieux qu’elle pouvait. Anthrax se débattit violemment, jusqu’à ce que Cymaël haussa le ton.
« Ne bouge plus ! »
Les yeux du félin se levèrent vers elle, et il cessa immédiatement tout mouvement. Ses canines se dévoilèrent à nouveau dans un rictus effroyable.
« Ne bouge plus j’te dis ! Je vais te descendre ! lança Cymaël.
-Alors, t’attends quoi ? reprit Anthrax en imitant le ton qu’elle avait pris quelques instants plus tôt. »
Alex s’était relevé, maintenant toujours l’hybride en respect. Mais il l’avait déjà dit. Et il le pensait encore. Il ne voulait pas tuer. Tant qu’il pouvait l’éviter. Alors…
« Mais qu’est-ce que tu… ?! s’exclama Cymaël lorsqu’il l’attrapa par la main pour courir à toute allure dans la direction opposée. On ne peut pas le laisser vivant !
-Je ne veux pas tuer ! Je te l’ai déjà dit !
-T’es con ! Je vais te descendre ! hurla la jeune femme rageusement en tentant de le ralentir dans sa course. »
Il ne pouvait pas permettre cela devant ses yeux. Ça pouvait paraître bête pour n’importe qui dans ce monde de brutes qu’il avait connu, mais il ne voulait pas. Il ne voulait plus. Quitte à y perdre sa propre vie. Quelques mètres encore, et elle se dégagea de sa poigne. Avant de lever son arme à hauteur de son front.
« Je vais te buter, Alex. Ça suffit, maintenant, tu m’as causé assez d’ennuis comme ça.
-Si tu veux. Je cherchais juste à …
-Tais toi ! »
Elle le regarda longuement, avant de jeter un coup d’œil rapide derrière son épaule. Dans son état, Anthrax ne pouvait pas les rattraper. Alex s’affaissa contre l’arbre derrière lui. La douleur sur le côté de sa cage thoracique commençait à se faire sentir.
« Tu… tu es un imbécile… Si on veut survivre, on doit tuer les autres ici… murmura Cymaël d’une voix désespérée. On doit…
-Non, on n’est pas obligés. Tu le penses au fond de toi.
-Ce type méritait de crever ! Légitime défense !
-Personne ne mérite vraiment de…
-La ferme ! »
Il se tut. Elle braquait toujours l’arme sur lui. Les coups de feu avaient sans doute attiré des « joueurs ». Bien qu’Anthrax eut été mis hors d’état de nuire, il restait sans doute de nombreuses personnes à craindre. Mais pour lui… il était loin. Et c’était fini. Il ferma les yeux. Et attendit la détonation fatale.
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Message par Hysteric Fairy Mer 10 Juin - 20:33

Jour 1, 18h11, Alex :

Il lui proposa à nouveau son aide, alors qu’elle trébuchait pour la énième fois depuis qu’ils avaient quitté l’infirmerie. Elle déclina l’offre d’un ton agressif.
« Tu me fatigues à chaque fois ! Tu ne m’auras pas avec ton jeu de gentil garçon. Va tromper quelqu’un d’autre.
-Je te propose mon aide, voilà tout. C’est ce que je ferai tant que je t’accompagnerai. Tu vois bien que tu ne tiens pas debout…
-Oh ça va, ça suffit, je t’ai dit d’arrêter, rétorqua-t-elle plus violemment. »
Il se tut, en continuant d’avancer à côté d’elle, lentement, suivant son rythme. Elle fronça les sourcils et sembla l’interpréter comme un signe de condescendance envers elle.
« ça va, j’t’ai dit. Lâche moi.
-Tu m’as dit que je pouvais t’accompagner, rétorqua-t-il.
-Je commence à changer d’avis. Tes grands airs m’énervent.
-Pard… »
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase quand un individu roula près d’eux, avant de s’étaler face contre terre, couvert de blessures. L’inconnu marmonna quelques jurons inintelligibles, alors que Cymaël ouvrait des grands yeux surpris. Elle recula instinctivement. Lui décida de s’approcher, jusqu’à ce que la main de la jeune femme le retienne par le bras.
« Mais tu es fou ou quoi ? déclara-t-elle à haute voix alors que l’individu semblait commencer à reprendre ses esprits.
-Il a besoin d’aide ! protesta Alex d’un ton indigné.
-Il est armé et on ne sait pas qui il est ! répliqua-t-elle. »
L’homme semblait être un hybride au vu de sa queue de chat qui gesticulait dans tous les sens alors qu’il essayait de se remettre debout. Il se retourna vers eux, armé d’un USP. Les jambes vacillantes, Anthrax les dévisagea longuement, un sourire mauvais déformant ses traits. Face à lui, Cymaël avait déjà dégainé.
« Alors, t’attends quoi ? lança celle-ci. On a peur d’une fille ?
-J’ai pas peur, grogna Anthrax. J’ai pas peur de te crever. »
Alex les regarda, son regard allant de l’un à l’autre rapidement. Les yeux d’Anthrax s’étaient rétrécis en deux fentes emplies de haine et de… quelque chose qui ressemblait à un désir malsain de sang. Cymael n’avait pas d’expérience du meurtre. Il le savait. Elle ne ferait sans doute pas feu assez rapidement. Il devait agir. Maintenant. Alex se jeta en avant, et Anthrax poussa un cri de surprise en détournant l’arme vers lui pour tirer. Une brûlure entre les côtes. Ça aurait pu être pire. Alex plongea sur la taille d’Anthrax et le projeta au sol. Cymaël, prise au dépourvu, avait baissé son arme, puis s’approcha, cherchant à viser l’hybride du mieux qu’elle pouvait. Anthrax se débattit violemment, jusqu’à ce que Cymaël haussa le ton.
« Ne bouge plus ! »
Les yeux du félin se levèrent vers elle, et il cessa immédiatement tout mouvement. Ses canines se dévoilèrent à nouveau dans un rictus effroyable.
« Ne bouge plus j’te dis ! Je vais te descendre ! lança Cymaël.
-Alors, t’attends quoi ? reprit Anthrax en imitant le ton qu’elle avait pris quelques instants plus tôt. »
Alex s’était relevé, maintenant toujours l’hybride en respect. Mais il l’avait déjà dit. Et il le pensait encore. Il ne voulait pas tuer. Tant qu’il pouvait l’éviter. Alors…
« Mais qu’est-ce que tu… ?! s’exclama Cymaël lorsqu’il l’attrapa par la main pour courir à toute allure dans la direction opposée. On ne peut pas le laisser vivant !
-Je ne veux pas tuer ! Je te l’ai déjà dit !
-T’es con ! Je vais te descendre ! hurla la jeune femme rageusement en tentant de le ralentir dans sa course. »
Il ne pouvait pas permettre cela devant ses yeux. Ça pouvait paraître bête pour n’importe qui dans ce monde de brutes qu’il avait connu, mais il ne voulait pas. Il ne voulait plus. Quitte à y perdre sa propre vie. Quelques mètres encore, et elle se dégagea de sa poigne. Avant de lever son arme à hauteur de son front.
« Je vais te buter, Alex. Ça suffit, maintenant, tu m’as causé assez d’ennuis comme ça.
-Si tu veux. Je cherchais juste à …
-Tais toi ! »
Elle le regarda longuement, avant de jeter un coup d’œil rapide derrière son épaule. Dans son état, Anthrax ne pouvait pas les rattraper. Alex s’affaissa contre l’arbre derrière lui. La douleur sur le côté de sa cage thoracique commençait à se faire sentir.
« Tu… tu es un imbécile… Si on veut survivre, on doit tuer les autres ici… murmura Cymaël d’une voix désespérée. On doit…
-Non, on n’est pas obligés. Tu le penses au fond de toi.
-Ce type méritait de crever ! Légitime défense !
-Personne ne mérite vraiment de…
-La ferme ! »
Il se tut. Elle braquait toujours l’arme sur lui. Les coups de feu avaient sans doute attiré des « joueurs ». Bien qu’Anthrax eut été mis hors d’état de nuire, il restait sans doute de nombreuses personnes à craindre. Mais pour lui… il était loin. Et c’était fini. Il ferma les yeux. Et attendit la détonation fatale.


Jour 1, 18h18, Nyarla :

« Quelle chance d’avoir des trucs non périssables ici ! Qui aurait cru qu’un soldat de K-ro penserait à ça ? Moi j’ai jamais eu l’idée de foutre des pâtes dans ma chambre !
-Ne te réjouis pas trop vite, tant qu’on n’a rien pour chauffer, je vois mal comment on va manger ça. Je me demande où en est Firefly avec sa recherche de gazinière… ou de cheminée.
-L’électricité a été coupée ? demanda Nyarla. »
Elle se donna du mieux qu’elle put un air surpris, comme si elle n’avait pas écouté la conversation entre Dragon Noir et Lord Firefly, quelques minutes plus tôt, avant que ce dernier ne décide de partir en éclaireur dans les couloirs du dortoir. Evidemment elle avait dû tendre l’oreille, de peur que ces deux-là ne fassent pareil que ce que IL voulait apparemment lui faire. Elle s’était sentie seulement à demi-soulagée lorsqu’elle avait entendu que Lord Firefly ne s’éloignait que pour rechercher du combustible. Elle s’était alors remise à vider les placards de la chambre. Dragon Noir commença à lancer des coups d’œil rapides à droite et à gauche, comme s’il… cherchait quelque chose.
« T’as un problème ? lança-t-elle d’un ton acide à son « camarade » qu’elle n’avait jamais rencontré d’ailleurs en tant que camarade dans le camp, en soi.
-Euh nan… je cherche les toilettes…
-Mais… mais tu n’as jamais été dans les dortoirs ?! s’exclama Nyarla, presque choquée.
-Bien sûr que non ! J’étais là seulement pour les réunions de soldats, mais je n’ai jamais cautionné ce que faisait K-ro, et elle n’a jamais voulu me bannir, alors j’ai voulu faire entendre ma voix et…
-C’est bon, c’est bon, lâche moi avec ton histoire, j’en ai rien à carrer. Je crois que j’ai vu les douches à l’entrée du couloir, juste là, dit-elle en s’approchant de la porte pour l’ouvrir. »
Elle lui indiqua du doigt la direction.
« Tu vois, tu retournes là, et c’est à gauche normalement. Enfin c’est ce qu’il me semble.
-Hmm… ok… Tu n’as pas intérêt à faire quelque chose de suspect pendant mon absence hein ! fit-il sur un ton mal assuré.
-Bon sang, mais que veux tu que je fasse ?
-Je ne sais pas, mais je me méfie ! »
Il trébucha sur un vêtement qui trainait sur le seuil de la porte, puis trottina dans la direction qu’elle lui avait indiquée. Elle attendit qu’il eut disparu au coin du couloir pour se jeter sur le sac qu’il avait laissé en plan dans la pièce. Elle fouilla fébrilement, à la recherche de quelque chose de bien précis. Elle transpirait, sans trop savoir pourquoi, mais abondamment. Elle ne le trouvait pas. Et s’il l’avait gardé sur lui pour aller aux toilettes ? Non… elle était certaine qu’il l’avait remis dans son sac, il y avait près de deux ou trois heures… Ou alors il devait y avoir plusieurs doses, ce n’était pas possible ! Le dos de sa main frôla enfin le verre qu’elle cherchait. Elle extirpa du fatras d’objets entassés pour elle ne savait quelle raison dans le sac un flacon de verre. Maintenant il fallait trouver de quoi en conserver une certaine quantité et…
« Hey, Nyarla… tu fais quoi ? »
Elle poussa un cri effrayé, et se retourna. Ce n’était pas la voix de Dragon Noir. Il ne pouvait pas l’avoir surprise. Elle ne l’avait pas entendu revenir… Elle leva les yeux.
« Mon… mon Dieu…
-Oh ça va, je t’autorise à me considérer juste comme un ange.
-Mais… comment… tu…
-Ouais je sais, je suis mort. Tu me fais une petite place dans ton sac ? J’ai peur qu’on me surprenne.
-Angel of fear ! s’écria-t-elle d’une voix perchée un ton plus haut qu’à son habitude.
-ça va ça va, arrête de crier, tu vas faire revenir Dragon Noir avant qu’on ait eu le temps de discuter. Je vois que tu vas bien…
-Mais tu es… répéta-t-elle, les yeux grands ouverts comme une hallucinée.
-Tu radotes, vieille. Allez, à partir de maintenant, tu te prends en main. Je vais t’aider, tu vas voir. Pour commencer… »
Elle entendit un bruit de pas. Se rapprocher. Bon sang ! Pourquoi n’avait-elle pas fait attention ?
« Angel of… »
Mais l’autre avait déjà disparu. Elle chercha partout des yeux dans la pièce, puis fut prise de panique alors que les pas se rapprochaient. Elle chercha désespérément un récipient, puis regarda son canif, accroché à sa ceinture. Une petite fente entre la lame et le manche où elle était logée pouvait peut être… il était là, il n’y avait plus à hésiter. Elle ouvrit le flacon puis fit couler le liquide dans la fente lentement. Trois mètres. Elle referma le flacon, rangea sa arme. Un mètre et demi. Puis jeta le flacon dans le sac avant d’y remettre du désordre. Elle se précipita vers sa casserole. La porte s’ouvrit. Dragon Noir recula d’un pas pour se prémunir d’une éventuelle attaque. Elle le regarda en souriant avec condescendance.
« Tu rentres ou tu comptes garder la pose du Dragon Atrophié toute la nuit ? demanda-t-elle.
-Oh ça va hein. Je me méfie de toi. Tu ne m’auras pas.
-Tu radotes vieux… »
Ce n’était pas une hallucination. Ce ne pouvait pas en être une…


Jour 1, 18h23, Radamenthe :


Ce n’était pas le moment de se perdre. Le hasard avait mal fait les choses et Omega avait débarqué avant qu’il n’ait eu le temps de s’occuper de tout le monde. Et surtout avant qu’il n’ait eu le temps de récupérer son sac ainsi que les provisions de survie primordiales. Il avait tourné pendant l’heure aux alentours, sans oser se rapprocher de nouveau des cantines. Il fallait absolument trouver une carte et de quoi manger en attendant de pouvoir rejoindre K-ro. Il avait entendu des coups de feu de l’autre côté. Il y avait sûrement du cadavre ou du survivant à décimer. De toute manière, il devait rester une carte ou des provisions. Il se mit en direction de l’infirmerie.


Jour 1, 18h27, Squall :

Il avança prudemment dans les talus. A l’autre bout du camp, directement en descendant la palissade, il savait qu’il y avait quelqu’un. En cherchant à se rapprocher de l’endroit où il avait entendu les coups de feu, il avait peut être perdu de vue ce qu’il restait de plus essentiel à faire… A choisir, maintenant, allait-il se jeter dans une embuscade ou tenter de retrouver les cadavres de la fusillade de tantôt ? C’était ridicule. Plus il avançait et plus il oubliait ses objectifs premiers. C’était troublant. A tel point qu’il rageait de se laisser prendre au piège de K-ro. Il était passé discrètement le long du camp et avait atteint l’endroit où il était certain d’avoir entraperçu quelqu’un. Contrairement à ce qu’il avait pensé plus tôt, ce n’était pas une embuscade. Il sourit légèrement en reconnaissant la longue chevelure brune de l’individu. Se relevant brusquement de sa position d’espionnage, il tendit son fusil à lunette en direction de l’autre, qui sans surprise s’était retourné aussi sec pour pointer son arme vers lui. Face à face, chacun prêt à tirer. Père et fils.
« Tu veux me descendre, Papa ?
-Je teste tes réflexes, fiston. »
Mr.Magnum ne cilla pas et conserva sa garde intacte. C’était donc ça, un vrai mercenaire. Pas foutu d’avoir un sentiment pour un membre de sa famille. D’un autre côté, il n’avait pas été le meilleur des pères. Il sentit qu’il devait faire le premier pas. Il baissa son sniper. Son fils, lui, le tenait toujours en joue.
« Tu vas jouer, fiston ? T’as toujours adoré faire le petit soldat avec notre petite K-ro préférée.
-Pas cette fois, répondit Mr.Magnum en rangeant à son tour son arme en signe de bonne volonté. Je ne comprends pas ce qu’il se passe. Qu’est-ce que tu fous, toi ? A quoi tu joues à surprendre les gens comme ça ?
-J’essaie de faire prendre conscience à tout le monde qu’on peut s’en tirer vivants.
-La bonne affaire. Et comment, dis le moi, Papa adoré ?
-Je sais pas encore, mais ce que Gorgon a dit tout à l’heure…
-Ils sont morts.
-Quoi ?
-C’est Radamenthe qui les a tués.
-Quoi ? Comment peux tu dire…
-J’étais parti chercher des explosifs. Pendant mon absence, ils ont lancé le plan de piratage du camp. Et Radamenthe était avec eux, jusqu’à là. C’est lui qui les a descendus. »
Squall haussa un sourcil. Radamenthe ? Et Mr.Magnum avait été avec eux, et comme par hasard absent au moment du lancement du plan ? C’était absolument incohérent. Il n’aimait pas cela du tout. Il n’envisagea que très tardivement l’hypothèse selon laquelle cela aurait très bien pu être lui-même l’auteur du carnage. Qui lancerait un plan aussi crucial en l’absence de tous les éléments pour agir suite à la prise de contrôle du camp ? Cela lui paraissait absurde. Et faisait de Mr.Magnum le coupable idéal.
« T’étais avec eux alors.
-Ouais.
-Et tu les as laissés crever comme ça ?
-Non mais… »
Mr.Magnum releva les yeux vers lui et le regarda intensément.
« Oh non… Tu penses tout de même pas que c’est moi qui les ai tués ?
-Et pourquoi pas ? T’as l’air renseigné, tu accuses immédiatement quelqu’un d’autre…
-Et t’as pas pensé que si c’était le cas, je ne serai pas assez con pour te dire que j’étais avec eux ? »
Squall se frappa le front de la paume de main. Le raisonnement ne tenait pas debout. En soi, c’était la cérémonie de clôture elle-même qui ne tenait pas debout.
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Message par Mr.Magnum Jeu 11 Juin - 15:05

Joli gros chapitre, avec des personnalités et des réactions qui se démarquent de plus en plus de l'oeuvre originale pour évoluer vers 'ton' oeuvre personnelle (je pense à Squall et son comportement paradoxal mais logique, et à Alex, définitivement étonnant).
Sinon, pas de morts, et ça c'est dommage! XD
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Message par squallgofsc Jeu 11 Juin - 19:24

j'aime toujour autan et j'attend la suite avec impatience^^

magnum: t'inquiéte, les morts, ca vas venir, je le sent
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