Cérémonie de clôture

Aran > C'est c'qu'on interprète quand son perso va mouriiiiiir :p
Squall > Tu as hâte de manger ?

Bah, tu sais, si c'était de l'interprétation, j'aurais cru que tu préférais Kefka à moi.
...
...
En pluys, ma soeurette favorite est capable d'en bouffer dix rien qu'avec un bras fonctionnel, des types comme le barbu.
>_>

<__<

C'est des nanas comme ta soeurette que je me tape par demi-douzaine avant le petit dej...

Vivement lundi!

Hysteric Fairy a écrit:Aran > C'est c'qu'on interprète quand son perso va mouriiiiiir :p
Squall > Tu as hâte de manger ?

peu m'importe ce qu'il vas m'arriver JE VEUT LIRE LA SUITE!^^

Spoiler:

Jour 3, 12h47, Rospheeriel :

« Un petit Firefly… qui courait dans le camp… Je l’attrape par l’ego, je lui défonce son cerveau… »
Un « Lord ». Et puis quoi encore ? Le soi-disant « Lord » Firefly n’était qu’une pauvre raclure, comme tant d’autres, incapable de survivre dans un environnement hostile, et qui n’avait jamais eu comme seule arme que son seul amour propre. Comme Dragon Noir. Comme tout le monde. Comme K-ro. Rospheeriel pensait déjà à ce qu’il ferait subir à cette femme, une fois qu’il l’aurait entre ses mains. Parce que s’il gagnait, il pouvait faire ce qu’il voulait d’elle, n’est-ce pas ? C’était… tout ce qu’il demandait…
« Tu as tué ma chère tante… »
Ceci étant admis, il ne pouvait se débarrasser de la pensée persistante qui lui soufflait, du fin fond de son cœur, que tôt ou tard, jeu ou pas, il aurait fini par tuer cette femme de ses propres mains.


Jour 3, 12h56, Mr.Magnum :

Il l’avait observée pendant cinq longues minutes, déterrer les restes de ce qu’il reconnaissait avoir été Yuri. Un cher petit fils indigne, en réalité, bien qu’il dût reconnaître qu’il était bien de sa famille, malgré l’absence de lien de sang. En fait d’observer Omega, Mr.Magnum était plus en train de lancer une véritable bataille contre sa conscience pour prendre une décision concernant la question de savoir s’il pouvait tirer dans le dos d’une femme. Dans d’autres circonstances, cela aurait été tellement plus plaisant. Pour l’heure, les pensées optimistes étaient bien les seules qui ne pouvaient pas l’atteindre, et le mot « drôle » avait perdu tout sens pour lui. Avait-il un jour connu sa définicition, il ne s’en rappelait même plus. Il se rappelait cependant, qu’il y a longtemps, très longtemps, sous un autre ciel, il n’aurait pas hésité une seule seconde, puisque, après tout, sa vie était bien en jeu.

Et puis… et puis il ne s’agissait pas de n’importe quelle femme. Omega ne semblait pas l’avoir remarqué malgré ses excellents réflexes, pour ne pas dire, surnaturels ou paranormaux, en temps normal. Elle qui avait été une femme inébranlable, peut être même invincible, paraissait… « diminuée » à ce moment. Peut-être qu’à ce moment, il aurait pu… Maintenant qu’il ne l’avait pas fait, un seul mouvement l’avait trahi. Et dans ces cas là, ce qu’il faisait… toujours… Il assumerait.

« Franchement, tu comptes survivre comme ça ?
-Mais j’ai aucune raison de continuer à vivre, protesta-t-il.
-Pff. Tu vois, même des amis ne t’apportent pas ce genre de choses, l’instinct de survie. Regarde de quoi tu as l’air maintenant ? Une pauvre loque humaine…
-J’ai tout perdu… J’ai perdu ma famille, j’ai perdu… mes amis…
-Regarde le bon côté des choses, tu es vivant, bordel. Regarde ce qu’on t’a offert, regarde où cela t’a mené ?-A l’extinction de mon libre arbitre.
-A ta survie. Tu as des pouvoirs monstrueux, et –
-C’est le mot, monstrueux.
-On t’a toujours aidé. On peut encore le faire. Il suffit que tu ne te poses plus de question.
-Si seulement je n’avais jamais eu ces pouvoirs…
-Ton frère t’a-t-il seulement parlé de ce qu’il a fait, par le passé ?
-Jamais.
-Rassure-toi. Si tu le savais, tu ne le reconnaîtrais sans doute plus jamais comme ton frère.
-Je m’en fous, j’ai pas besoin de ça… Je veux sortir d’ici.
-Tu veux donc vivre.
-Sûrement.
-Dans ce cas, pourquoi ne retournes tu pas à tes bonnes vieilles habitudes, Agent Hadès ? »
L’organisation lui avait à la fois tout pris et tout donné. Mais s’il y avait une chose à avouer, c’était bien que sans elle, il n’aurait sans doute pas vécu aussi longtemps.
« Et que proposes tu, Agent Hélios ?
-Pour commencer, tu pourrais exterminer cette greluche, non ? »

Mr.Magnum leva les yeux, et son regard d’acier croisa la pupille dorée de Omega.


Jour 3, 13h04, Omega :

La douleur… la douleur lui comprimait l’abdomen, et elle ne pouvait pas se battre courbée comme elle l’était. Ce scientifique fou lui avait dit un jour de réfréner ses pulsions, tout ce qui résultait de sa maladie, ainsi que les migraines insupportables qu’elle provoquait, en sollicitant tous ses membres encore valides. Et en oubliant le reste, de sa conscience à son libre-arbitre. Tout ce que son être humain avait pu être, ce qu’elle avait pu espérer construire avec son aide, en rassemblant les lambeaux d’âmes qu’elle avait pu recueillir, éparpillés en éclats autour d’elle, à mesure que tous ses soutiens avaient été décimés. Les uns après les autres. C’était comme cela, et seulement comme cela qu’elle pouvait espérer s’en sortir. Au sein des Etoiles Noires.

Lorsque Mr.Magnum leva son arme dans sa direction, elle lança à pleine puissance la clé à molette vers la main armée. Le coup partit de côté, et elle leva à son tour son arme pour ouvrir le feu. Sa main tremblait. Il fallait absolument qu’elle se concentre si elle ne voulait pas le rater. Oublier la douleur. Enfouir les appels à l’aide de ses nerfs au fin fond de son esprit. C’était comme cela qu’elle avait servi de chienne à la Stardust. Elle ne l’oublierait jamais. Elle n’avait qu’à…
« Le voir comme un ennemi. Après tout, c’est lui qui entrave ta liberté, non ?
-Non Omega !! »
Elle avait réussi à le toucher, mais pas mortellement. La rafale avait réussi à entamer sérieusement l’arbre frêle derrière lui. Elle réussit à se redresser, et tenta de se remettre en position de combat le plus rapidement possible. Elle dégaina dans le même temps son sabre en raclant le sol, creusant un fin sillon dans la poussière, qui se souleva dans tout l’espace entre les deux combattants. En face d’elle, l’autre mercenaire la tenait en joue, malgré le sang qui coulait sur son trench-coat. Et comment pouvait-il se battre avec quelque chose d’aussi encombrant ? Elle se rappelait bien d’un autre mercenaire qui combattait dans ce genre d’accoutrement. Et elle savait où avait fini ce dernier. Omega se lança en avant en poussant un cri de rage, renvoyant le premier coup de feu en plaçant son katana en travers de la trajectoire.


Jour 3, 13h09, Mr.Magnum :

Son œil suivit avec stupeur la trajectoire de sa propre balle se refléter dans la lame du katana, dans un éclat d’étincelles. Il eut juste le temps de l’esquiver, avant de bloquer l’attaque à l’arme blanche de la jeune femme, lancée à pleine vitesse. Elle avait le visage crispé dans une expression de désespoir profond, mêlé à une colère froide, un mélange de sentiments qui déformait ses traits dans une grimace pathétique. Sur sa tempe, coulait un fin filet de sang.
« Ce n’est pas la peine de lutter, déclara-t-il lentement.
-Ne me donne pas d’ordre ! »
Il lui donna un coup de pied qui la projeta en arrière alors qu’elle avait concentré toutes les forces de son bras gauche dans son attaque. On lui avait enseigné de se méfier de ceux qui étaient « comme lui ». Parce que la plupart du temps, ils bénéficiaient de cordes multiples à leurs arcs. Mais considérant son état, ses blessures, et son incapacité à juger les distances, il avait l’avantage sur elle. Il en était presque certain. Elle semblait sonnée par sa chute, et était restée accroupie sur le sol. Il leva à nouveau son arme, et tira. Chaque coup lui fut retourné avec la même violence, la jeune femme résistant aux projectiles en les lui renvoyant avec sa lame. Evidemment. C’était son arme de prédilection. Elle mieux que quiconque pouvait éviter tous les coups, armée de son « fétiche ».

Et lui aussi. Surtout quand il voyait que le calibre important de ses balles avait réussi à arracher au métal fragile de la lame de pacotille des éclats qui avaient touché la porteuse au visage. Omega ignorait-elle ce détail, ou bien voulait-elle continuer obstinément à combattre avec cette arme sur le point de tomber en morceaux ?


Jour 3, 13h16, Omega :

Elle se remit debout tant bien que mal tandis qu’il approchait.
« Omega je t’en supplie arrête ! »

Omega ne cherchait plus à comprendre : elle ne se rappelait de rien. Etait-ce encore important ? Juste de cette promesse de vivre. C’était une promesse qu’elle avait faite, il y avait très longtemps, à une personne très chère. Son visage ? Elle ne se rappelait que d’une lumière blanche éblouissante. Elle ferma les yeux, et la lumière se couvrit de longues trainées vermeilles.
« Ma… maman… »
C’était pour ça qu’elle était rentrée dans l’élite, c’était pour cela qu’elle était devenue ce qu’elle était. Parce qu’elle n’avait pas le choix…

« Omega !!
-Oui, je vais tenir ma promesse. »


Jour 3, 13h16, Mr.Magnum :

Il s’apprêtait à l’achever. L’index sur la gâchette, il se tenait à une distance suffisante pour éviter un quelconque réflexe primaire de survie.

Lorsque la main blanche et rouge écarta d’un geste l’arme au moment où il appuyait sur la détente, il se dit qu’il aurait dû rajouter « de la part d’une humaine » à sa dernière pensée. L’instant suivant, il recevait un crochet d’une violence rare au visage. Assommé par le coup, il eut le bon sens de retourner un coup de crosse à l’endroit où il avait vu passer un éclair mauve. Une exclamation de douleur lui indiqua qu’il avait visé juste. Il roula sur le côté, puis s’appuya sur ses mains pour se relever le plus vite possible, secouant la tête pour retrouver ses esprits. Il braqua son arme sur Omega, qui s’était également relevée, et tira sans chercher à viser.

Puis une fraction de seconde plus tard, elle avait disparu. De cette femme, plus aucune trace dans son champ de vision.


Jour 3, 13h19, Rospheeriel :

Il avait entendu des bruits du côté de la forêt. Plus précisément des coups de feu. C’était plutôt irrégulier, et il lui semblait que le combat continuait depuis une dizaine de minutes. Devait-il s’approcher ? Après tout, cela pouvait être un excellent plan. Si au moins deux personnes se battaient, et s’il arrivait après la conclusion de l’histoire, l’une des deux serait morte. Et l’autre, sans doute faible. Surtout si le combat avait duré aussi longtemps. Et deux personnes en moins ne signifiait rien de plus qu’il n’aurait plus qu’un combat à mener, en emportant les armes à feu de ces deux-là. S’il comptait bien sûr sur le fait que la dernière personne n’avait pas la même idée que lui.


Jour 3, 13h21, Mr.Magnum :

Omega avait une force et une vitesse hors du commun. Et en lame émoussée qu’il était, il avait oublié ce léger détail. Elle était réellement « comme lui » avait pu l’être. Plus tout à fait humaine. Bien sûr, elle n’était pas un de ces démons ou quoi. Comme lui. Elle n’était simplement pas humaine. Peut-être ne l’était-elle plus. Il se retourna au moment même où il avait perdu l’image dans son champ de vision, juste à temps pour bloquer un coup d’épée censé lui transpercer le ventre. Omega disparut à nouveau, et il leva son arme de la main droite, tirant sur le côté sans viser. Le bruit d’un corps s’échouant sur l’arbre proche lui confirma la précision du tir.

Il lança un regard sans compassion ni pitié à la jeune femme, inerte contre l’arbre. Lorsqu’elle leva à nouveau son pistolet vers lui, il se mit à avancer dans sa direction. Et chacun des tirs qu’elle lui destinait, il les dévia sans ciller. Puis il tira à son tour une seule fois. La balle se planta contre l’arbre, juste à côté de l’oreille de Omega. Le chargeur du pistolet était vide. Et lui… ce devait être aussi ses dernières balles. Omega se laissa glisser, dos contre l’arbre, avant de tomber assise.

Et ses yeux s’aggrandirent de stupeur.
« Mag… Tu vaux mieux que ça, pas vrai ? »
Elle aussi était morte, comme ça, contre un arbre… pour…
« Ne me dis pas que tu as fait tout ce chemin pour ça, hein ? »

Viser la tête… Cette fois-ci, il ne devait pas la rater, sinon…


Jour 3, 13h23, Omega :

La main de l’homme qui lui faisait face tremblait. Elle continua à tâter avec désespoir le sol, pour y retrouver ce qu’elle y avait laissé plus tôt, ayant prévu ce cas de figure. Pourquoi ne le retrouvait-elle pas, bon sang ?!

Elle mit enfin la main sur la chose… Bien, ce n’était pas l’idéal, ni l’arme rêvée à ce moment donné, mais elle ferait avec.


Jour 3, 13h23, Mr.Magnum :

Elle extirpé une longue lame droite de nulle part. Il savait qu’il pouvait l’avoir, à cette distance, qu’elle n’aurait jamais le temps… Mais…

« Te trompe pas, Magnum. T’as intérêt à faire le bon choix, hein ? »

Ah là, deux monstres en train de se foutre sur la gueule. Au milieu de tout ces humains normaux, on finissait par oublier qu'il y avait des veaux "naturels" dans ce camp.

Hyuk hyuk hyuk...

Hé, j'ai eu une idée idiote tout à l'heure (plus idiote que les autres)

Vu que ça traîne en longueur depuis un an ce truc, il est peut être temps de boucler.
Vu qu'il n'y a plus personne (dans la fic) (dans les lecteurs aussi ? T.T), je pense poster la fin sur les trois jours à venir (c'est pour m'alléger la conscience aussi, même si l'écriture laisse à désirer).
Hm, c'est tout ce que j'avais à dire... Hem.

Mais biensurs qu'il y a encore des lecteurs rooooh:p

Bon j'éspère que ça sera quand même lisible....

Roh, mais IL, tu sais bien que je t'aime, et que mes textes sont aussi lisibles que les tiens ^.^

Jour 3, 13h24, Squall :

Lorsqu’il arriva, hors d’haleine, la première chose qu’il vit fut son abruti de fils, debout, immobile, face à un arbre. Qu’est-ce qui lui était encore arrivé ?

La seconde, fut un minuscule bout de lame brillant qui dépassait de son dos, tandis qu’un éclat brisé de lame, arraché par le dernier coup de feu, tombait sur le sol dans un son mat, juste aux pieds de Squall.

Et enfin, assise, dos contre l’arbre… Omega, à terre. Ce regard de détermination à travers le sang, cet éclat doré luisant. Malgré ses blessures, malgré les combats, malgré tout…

Squall mit Omega en joue. Le mercenaire s’écroula sur le sol. Omega ramassa sans mot dire l’arme de sa victime, pour tourner lentement les yeux vers le nouvel arrivant. Et le coup partit.


Jour 3, 13h25, Mr.Magnum :

Devant ses yeux, les arbres, le sang, les buissons, tout tournait. Tandis qu’il tombait en arrière, il avait entendu une détonation, mais elle lui avait paru tellement… lointaine. Au moment où il se sentit choir sans grâce sur le sol, il vit apparaître dans son champ de vision un visage familier, mais sur lequel il n’arrivait pas à mettre un nom.
« Magnum, fils de con ! Qu’est-ce que t’as foutu ?! »
Il avait l’impression d’être entouré de coton. C’était ça, un champ de coton… Doux et lumineux… Il avait peut être droit au paradis après tout.
« Magnum ! Réponds ! Me lâche pas maintenant !!
-P’pa…
-Magnum, lâche pas l’affaire, il faut que tu restes !
-ça va pas être possible, P’pa… Je ne reste pas avec les gars… qui s’insultent tout seul…
-Arrête de dire n’importe quoi ! Il faut te soigner… On va discuter avec K-ro et…
-C’est toi qui dis n’importe quoi, Squall. Tu as bien vu qu’il fallait qu’on crève tous. »
Et puis bon… là bas, il y avait des gens qui l’attendaient… Il y croyait du moins… Peut être que ce n’était pas plus mal de croire, cela dit. Agent Hadès, Mr.Magnum… tout cela, c’était… du passé. Il en avait fini maintenant. Fini avec ce fardeau, fini avec cette vie. Et bizarrement, il se sentait bien. Il avait pourtant soutenu toute sa vie qu’il n’aimait pas mourir. Mais alors pas du tout.
« Magnum…
-Il faut que t’y ailles. Omega, elle va…
-Elle est morte…
-Il ne reste plus que Rosph’. A toi de jouer. »
Il hésita un instant, puis lui donna la croix.
« Reste en vie, c’est tout ce que je demande, ok ? Merdum, j’ai pas envie de voir ce crétin de Rospheeriel survivre de là haut. »
Squall se tut en prenant le pendentif couvert de sang. Mr.Magnum se laissa sombrer dans le coton. C’était bien, ça… croire. Ce fut donc sans surprise qu’il accueillit et saisit la main blanche qui lui offrait de l’emmener.
« Viens, maintenant…
-Ok… j’arrive…
-C’est bien, pour une fois… Papa.
-Tout de même beau papa. Vous devriez avoir honte. »
Nina sourit malicieusement, ses oreilles recouvertes d’une fourrure qui frétillait avec son museau félin. Aran se contenta d’un rictus moqueur.
Garçon n°4, Mr.Magnum. Reste 3.


Jour 3, 13h31, Squall :

Squall se tourna vers Omega. Il avait menti, elle n’était pas tout à fait morte. En réalité, il ne savait pas bien comment elle pouvait mourir. Après tout, elle était un… être modifié génétiquement. Etait-elle seulement encore humaine ? Il lui avait tiré dans la tête, mais elle continuait à chuchoter des paroles auxquelles il ne comprenait rien. La bonne nouvelle était qu’elle ne semblait plus pouvoir bouger.
« Omega…
-Ma… chère… chère…
-Omega, il faut que tu partes maintenant…
-NON ! »
Squall écarquilla les yeux de stupeur et recula lorsque la jeune femme se redressa soudain, la main serrée sur l’épée brisée, mais toujours dangereuse.
« Ecoute-moi, Omega, reprit Squall en essayant de garder son calme.
-Non ! Je vais tenir ma promesse !
-Omega, tu ne pourras pas continuer loin comme ça ! »

Une, puis deux larmes de sang roulèrent sur son visage, le long de ses joues. Elle relâcha la lame, et s’écroula de nouveau sur le sol, comme une marionnette dont on avait soudain coupé les fils. Squall ne put s’empêcher d’éprouver une douleur sincère pour l’ancienne mercenaire d’élite.
« Pardon, gémit Omega d’une voix méconnaissable tant elle était aigue et empreinte de désarroi. Pardonne-moi…
-C’est bon, Omega… Personne n’était responsable… reprit lentement Squall.
-J’ai oublié… ton nom… »
Squall vacilla sous le choc.
« J’ai oublié… »
Elle allait mourir. Et elle ne lui parlait pas à lui, mais bien à « cette » personne qui lui était si chère. Mais tant qu’elle n’avait pas reçu son pardon, son esprit refusait sans doute de quitter le corps qui se maintenait désespérément en vie grâce à la seule et unique force de sa volonté.
« Aerith, déclara Squall lentement.
-Aerith… répéta Omega comme une longue plainte. »
Squall s’éloigna du corps, il lui semblait avoir entendu un bruit dans les buissons.
« Pardonne-moi, Aerith. »

« Clap, clap, clap. »
Squall se retourna. Evidemment. Il fallait s’y attendre.
« Rospheeriel.
-Tu peux m’appeler Satana si tu veux. C’était émouvant, hein ?
-Je vois que t’as l’air d’aller bien.
-Oh, je vois que tu te portes pas plus mal, très cher.
-Ecoute Rospheeriel… »
Fille n°13, Omega. Reste 2.

AAAAAAAAHHHHHH

Je suis mort. XD
Holy shit, avec tout ce que je t'ai donné en argent sale et en cadeaux pour gagner, je suis finalement mouru à trois de la fin! >o<

Jour 3, 13h42, Rospheeriel :

Il avait pu assister à la scène d’assez loin, sans oser s’approcher plus. Et au moment où ils avaient fini… Squall s’était montré, et avait ruiné – encore une fois – son espoir de s’approprier les armes. Pour le coup, il avait fallu absolument qu’il trouve un plan de secours pour compenser son désavantage. Et le temps jouait contre lui. Il avait donc décidé de jouer la surprise, en bluffant. Quitte à y aller, autant y aller carrément.

« Ecoute Rospheeriel…
-Non, j’ai aucun à ordre à recevoir de toi.
-Rospheeriel, on n’est plus que deux ici, toi et moi. Que ça soit toi ou moi qui sorte vivant d’ici, ça a peu d’importance, mais il faut qu’on trouve un moyen de ramener tout le monde une fois dehors !
-Ramener tout le monde ? »

Cela faisait quasiment deux jours et demi qu’ils avaient tous, sans exception, traîné dans la boue, la terre, et le déchirement psychologique. Deux jours entiers. Et quelques heures de plus, mais qu’est-ce que cela pouvait bien faire maintenant ? Ils avaient tous cherché à gagner le jeu. Ils s’étaient tous crus plus malins les uns que les autres, preuve que l’amitié, la famille, ce genre de conneries était un ramassis de faux-semblants. Chacun était prêt à tuer l’autre pour sauver sa vie. Ramener tout le monde ? Tout ce monde de menteurs, de chiens, cette populace qui ne méritait même pas ne serait-ce qu’une pensée de sa part ?
« Tu plaisantes, Squall ?
-Non.
-T’es un comique naturellement alors. Je crois que tu sais qui m’a mis dans cet état.
-Si j’avais mieux fait ma mission, plus de monde serait vivant, à l’heure qu’il est. Comme toi.
-T’es un enfoiré, Squall, cracha Rospheeriel. Regarde autour de toi, tout le monde est mort. A qui veux tu faire croire que tu voulais les sauver ? »
Il darda ses yeux brûlants de rage et de désir de vengeance sur l’individu qui se tenait en face de lui. Le dernier. Sa dernière épreuve.
« Je ne ramènerai personne, je ne chercherai pas, et je sais que toi tu ne le ferais pas si tu devais survivre. Mais comme tu ne vivras pas, ce n’est pas la peine d’envisager cette possibilité, n’est-ce pas ? »
Et Rospheeriel braqua son fusil vers Squall et tira aussitôt.


Jour 3, 13h56, Diabolo :

« Ben purée. »
Angelo ne répondit pas. Etait-il encore vivant, le morveux ? Diabolo lui donna un coup de pied et entendit un geignement provenant du corps. Apparemment oui. Ses lèvres s’étirèrent en un rictus d’amusement.
« Tu l’avais vu venir ça ?
-Quoii… répondit lentement Angelo.
-Omega crever.
-Oh. Sephy Roshou est bien morte.
-Elle n’avait pas ses pouvoirs.
-Bof, fit Angelo en haussant les épaules. »
Le garçonnet se tourna vers K-ro, qui était toujours immobile dans son fauteuil, et avait entamé une nouvelle plaquette de chocolat Milka. Elle avait suivi avec attention la conversation qui venait de se dérouler.
« Dis Tata K-ro, Squall n’a pas enfreint les règles en parlant de défier ton autorité une fois sorti de là ? On ne devrait pas le pénaliser pour ça ? Enfin… je dis pas ça parce que j’ai plus de gens qui ont parié sur lui hein, ne va pas te faire de fausses idées…
-Squall n’aura pas l’occasion de sortir d’ici.
-Tu veux dire que tu paries sur Rospheeriel ? répliqua alors Diabolo, les yeux luisants de convoitise.
-Non. Je dis juste qu’il n’aura pas l’occasion de sortir d’ici. »


Jour 3, 13h57, Squall :

Squall tomba sur l’épaule en voulant éviter le coup de feu par un saut de côté. Son équipement trop lourd l’avait entraîné au sol. Enfer et damnation que ce sniper qui ne servait presque à rien d’aussi près, à part à l’alourdir dans ses mouvements. Le pistolet d’Omega était vide quand il l’avait pris, et le magnum de son fils… il avait beaucoup de mal à s’en servir en temps normal, alors avec une épaule affaiblie, il n’était même plus question d’y penser. Il garda cependant l’arme serrée entre ses mains, la lâcher aurait été faire preuve d’une bêtise monumentale, en laissant l’arme à l’ennemi.

« L’ennemi. »

Rospheeriel était le dernier à abattre dans le camp. Le dernier. Est-ce que cela voulait dire qu’il était arrivé au bout du chemin ? Il roula sur le sol à nouveau, évitant un coup de couteau de la part de Rospheeriel, qui s’était débarrassé du fusil, ses munitions ayant été épuisées apparemment plus vite qu’il ne l’aurait voulu. Squall prit appui sur son genou, et se releva rapidement, pour partir plus en retrait dans la forêt. Là-bas, avec sa connaissance du terrain, peut être que…
« Tu penses t’en tirer en fuyant dans la forêt, mais ça ne sert à rien ! »
Squall fit face à l’autre homme, et vit avec effroi que ce dernier visait autre chose que ses points vitaux avec son arbalète. Il leva le sniper et tenta de tirer avant d’être atteint à la jambe d’un carreau. Le sol sembla se dérober sous ses pieds. Il perdit l’équilibre et tomba sur le sol, avant de croasser de douleur, toutes ses blessures s’étant réveillées au même instant.
« Est-ce que ça fait mal ? Je suppose, hein. J’ai mis une demi journée à m’en remettre de ton cadeau de départ. Mais avec un carreau, ça doit faire moins mal. »
Squall avait lâché son arme. Momentanément incapable de donner un ordre cohérent à sa main, ni même de voir ce qui l’entourait, il se concentra avec toutes les forces qu’il pouvait rassembler pour récupérer son arme. La voix de Rospheeriel lui parvenait, lointaine, comme un écho répercuté à l’infini.
« Tu vas me payer ce handicap. Au prix fort. »
Une lame entre ses doigts. Il devait voir, maintenant. La lumière fut atroce lorsqu’il ouvrit une nouvelle fois les yeux, mais il pouvait distinguer les silhouettes. Des silhouettes… familières ?

Rospheeriel était en train de ramasser son arme, juste à côté de lui, le maintenant en respect avec son arbalète. Il ne réfléchit pas longtemps avant de donner un violent coup sur le bras armé de l’arbalète de Rospheeriel, et de poignarder comme un dément la jambe déjà meurtrie précédemment. Et il hurla. Longtemps.

Jour 3, 14h02, Rospheeriel :

Il n’avait pas été assez rapide. C’était impossible !

Le traître lui avait littéralement enfoncé le couteau dans la plaie à peine cicatrisée, et le sang coulait à flots de son mollet. Tout à sa douleur revenue, il n’avait plus fait attention à Squall, qui s’éloignait du mieux qu’il pouvait.

Une main crispée sur le sniper, l’autre sur le bandage ensanglanté, il poussa un long hurlement de bête. Il ne pouvait pas mourir ici. Pas en laissant Squall partir. Il fallait se calmer, absolument… se calmer. Qu’est-ce qu’aurait fait Sephy-Roshou ?
Il réussit à se concentrer sur Squall, qui rampait rapidement vers l’endroit où se trouvaient les corps des deux précédents combattants. Un endroit où se trouvaient sans doute encore… des armes qu’il n’aurait pas eu le temps de prendre.

Lorsque Rospheeriel réussit à reprendre le contrôle sur ses muscles, il tira une seule balle, et le corps de Squall subit un soubresaut avant de s’étaler définitivement sur le sol.
« C’est fini. Ça a été vraiment trop vite. »
Il fallait qu’il récupère un peu avant d’aller faire ses dernières vérifications.


Jour 3, 14h15, K-ro :

« Ha ! Je le savais ! Tata K-ro, tu as gagné ! s’exclama ravi Diabolo. »
K-ro fixa longuement le cardiogramme plat de Squall, l’image était restée ainsi durant presque cinq minutes. Elle ne parvenait pas le croire. Squall ? Tout lui avait paru… trop rapide. Trop… Elle ne le sentait pas bien. Pourtant, les preuves étaient là. Squall était mort, biologiquement parlant. Avaient-ils monté un coup, tous les deux ? Rospheeriel avec Squall ? C’était impossible. Pas en si peu de temps.

Pourtant, Rospheeriel pouvait bien avoir reconnu que Squall lui avait, en quelque sorte, sauvé la vie. C’était plausible. Mais comment auraient-ils pu tromper les capteurs du collier ?
« Tu as gagné à une contre cinquante ! Félicitations Tata K-ro, voilà tes cent euros… »
L’un des contrats signala à K-ro la préparation de l’hélicoptère d’évacuation, et sembla l’inciter à se lever pour aller rejoindre le véhicule. Elle croqua un nouveau morceau de sa tablette.
« Je finis mon chocolat. Vous n’allez pas me gâcher ça, quand même ? »
Un autre contrat insista en signalant qu’ils n’avaient plus beaucoup de temps avant l’intervention de bâtiments aériens de contrôle, dépêchés sur place plus tôt que prévu, avec les nombreuses libérations d’énergie déclenchées par le massacre de la tranche horaire nocturne de la veille.
« Ils ont raison, Tata, approuva lentement Angelo, sorti de son mutisme. Il faudrait peut être qu’on y aille.
-Laissez-moi tranquille. »
Le cardiogramme laissa échapper un « bip » comme un hoquet longtemps retenu. Les contrats sursautèrent, avant de se retourner fébrilement vers les écrans de contrôle. Diabolo fit simplement un large sourire.


Jour 3, 14h17, Rospheeriel :

Rospheeriel s’approcha d’un pas lourd, souffrant toujours de sa blessure à peine re-compressée, des corps. Du corps de Squall plus particulièrement. Si K-ro tardait à lui annoncer sa victoire, c’était sans doute parce qu’il était encore vivant. Dans un sens, cela arrangeait ses affaires. L’individu ne pourrait plus bouger de toute manière. Des détritus. Voilà ce qu’ils étaient tous. En bon détritus en chef, Squall voulait sauver tous ses congénères. Il avait mérité ce qui lui arrivait.

Rospheeriel fit le tour du corps, pour arriver au niveau de sa tête. Prêt à lui donner un coup de pied pour retourner le corps, il écarquilla les yeux de surprise en voyant Squall, tout juste appuyé sur ses coudes, le Magnum braqué dans sa direction. Poussant un glapissement de surprise, il tendit le sniper vers la tête de Squall, mais fut projeté en arrière par la violence du coup qu’il reçut à l’épaule.

Tout près du cœur, lui avait dit un jour une femme aux longs cheveux argent.

Jour 3, 14h17, Squall :

« J’en peux plus. On ne peut plus continuer.
-Il le faut, Squall.
-Oh bon sang ! Mais je ne comprends pas où ça nous mène tout ça.
-Tu peux continuer !
-Je ne vois pas pourquoi !
-Parce que…
-Parce qu’on croit en toi.
-Parce que tu as promis.
-Parce que tu as toujours gardé espoir.
-Tu vas laisser ce type sortir d’ici ?
-Et qui va décorer ma tombe, merdum ?
-Et qui peut laisser une trace de ce qu’on a construit ensemble…
-Si ce n’est pas toi ? »


Jour 3, 14h19, K-ro :

« Je parie que personne n’avait deviné qu’il y aurait un mort revenu à la vie, hein… »
Angelo leva deux doigts armés d’un ticket.
« En fait si. J’ai parié que Squall reviendrait à la vie. »
Diabolo s’empourpra et fronça les sourcils, fou furieux. Avant de se jeter sur lui pour l’étrangler.
« Espèce de sale petit tricheur ! »


Jour 3, 14h19, Squall :

Squall se remit debout, devant Rospheeriel, qui poussait des râles rauques.
« Ecoute Squall, on p… on peut discuter ! reprit Rospheeriel en reculant, les deux mains sur le sol.
-Je ne discuterai pas avec toi, on n’a pas le choix, n’est-ce pas ?
-Squall ! C’est pas toi du tout ça ! Tu avais dit que tu voulais nous sauver !
-C’est ce que j’ai dit.
-Alors moi aussi, n’est-ce pas ?
-Sans doute. »
Il ne pouvait pas tuer Rospheeriel, après tout. S’ils ne devaient être plus que deux… Et il était innoffensif désormais. Non ?


Jour 3, 14h24, Rospheeriel :

Il n’aurait jamais cru en arriver là. Des gémissements, des suppliques et des pleurs de bébé pour s’en sortir. Il fallait se débarrasser de Squall. De K-ro. De tout le monde. A n’importe quel prix, désormais.
« Il faut qu’on aille voir K-ro ensemble, fit Squall d’une voix abattue.
-Oui, oui c’est ça ! Tu as raison… Mais on est tous les deux blessés à la jambe, tu sais…
-J’irai.
-Oh non, pas ça… tu vas lui demander de faire sauter mon collier, c’est ça ? »
Squall se baissa, et considéra ses blessures.
« Je vais t’aider. »
Rospheeriel pointa le canon du sniper contre son front.
« Merci. Mais cela dit, je n’ai jamais dit que j’allais faire pareil pour toi, mon cœur. »

*se déplace un peu sur le coté afin d'accueillir son papa*
*écarte les bras*
\o/

Jour 3, 14h25, Squall :

« Je ne sais pas pourquoi. Mais j’étais certain que tu ferais ça.
-Tu me flattes.
-Ce n’était pas le but…
-Autre chose à dire ?
-T’es trop lent. T’as toujours été trop lent. »
Il se recula à peine d’un demi-mètre.

Le canon de l’arme éclata au moment où Rospheeriel appuya sur la gâchette. Un éclat doré brillant perça l’œil du tireur. Squall récupéra rapidement la dernière arme brisée de Omega, et mit fin aux cris désespérés de Rospheeriel.
Garçon n°14, Rospheeriel.
14h28. Fin du jeu.


Jour 3, 14h25, K-ro :

« Je vais te tuer, espèce de sale tricheur de mes !!
-Lâche-moi Diabolo !! fit Angelo, près de suffoquer. J’ai parié aussi sur combien de fois il lui donnerait des coups de couteau !!
-C’est vrai ?! s’exclama Diabolo, le lâchant aussitôt. »
Les contrats commençaient à évacuer les lieux, se dirigeant tous rapidement sans plus tenir compte de l’état apathique de K-ro, affalée sur son fauteuil.

Elle y pensait. Le « nombre de coups de couteau ». Alors peut être que ça y était. Il avait lui aussi atteint son point de non retour. Squall… Grand-père ? Elle suivit des yeux, Diabolo s’approcher de la console, et compter les bruits de coups.


Jour 3, 14h56, Squall :

Il arriva enfin devant le bâtiment imposant. Son collier devait être désactivé, maintenant. Si tout le monde était bien…

Dès le moment où Rospheeriel avait abandonné, il avait su qu’il ne pourrait pas se servir du sniper… quoi qu’il arrive. Mais sur la manière de le bloquer, il y avait pensé bien avant. Au moment où il avait été touché grièvement à l’épaule. Le moment où il aurait dû mourir, et où on lui avait dit de se relever. Après tout, ne lui avait-on pas remis quelque chose à ce moment où il avait fait cette promesse ? La sphère minérale qui était au centre de la croix métallique était exactement de la bonne taille pour le canon du sniper. Et le métal qui entourait la-dite sphère avait suffi pour coincer l’objet à l’intérieur. C’était… une précaution qu’il n’aurait jamais prise à un autre moment du jeu. Jamais. Durant toute la durée du jeu il avait voulu faire confiance. Et le résultat était là. Il était seul. Seul au milieu du camp. Le fait était qu’il ne pouvait plus faire confiance, et surtout plus à la fin du jeu. Il avait quitté les corps après les avoir inhumés, tous.

Il n’était pas ressorti moins meurtri du jeu que ceux qui étaient morts. Pourtant il s’accrochait désespérément à son espoir de pouvoir raisonner K-ro. Même s’il était certain que les premiers morts ne pourraient jamais être ramenés. Jusqu’où pourrait-il faire tenir sa raison ? K-ro ouvrit la porte, lentement, toujours habillée de la même tenue militaire avec laquelle elle les avait accueillis, deux jours, huit heures et cinquante-six minutes plus tôt.

« Félicitations, Squall.
-K-ro.
-Viens, entre, je t’en prie. J’ai une trousse de premiers soins. »
Squall la suivit d’un pas traînant. Elle referma la porte derrière lui.

Ouf. J'ai eu peur un instant.
Et Magnum s'est bien fait pourrir. Nya ha.

Hé ben oui.
Bon, ben c'est pas tout ça, mais on approche de la fin (Ha ha, j'ai traîné hier, j'avoue)

Jour 3, 15h01, Diabolo :

Les deux garçonnets observèrent Squall – le grand gagnant, n’était-il pas ? – entrer dans la pièce, et s’asseoir. K-ro lui proposa de l’aider, mais il refusa, demandant simplement à utiliser la trousse par lui-même. La jeune femme s’assit finalement en face de lui, sur son fauteuil habituel.
« Alors Squall…
-Non, K-ro.
-Pardon ?
-K-ro, c’est à toi qu’il faut poser des questions, pas à moi. »
Il détacha le collier et le jeta sur le sol, juste à ses pieds.
« Pourquoi t’as fait ça ? »
K-ro se releva soudain, puis fit le tour de la chaise où s’était assis Squall. Elle prit une chaise puis s’assit à côté de lui. Squall tenta de poser un bandage sur sa clavicule, sans succès. K-ro saisit une bande de gaze et l’appliqua lentement sur la plaie après qu’il l’eut désinfectée. Squall repoussa sa main.
« Je t’ai posé une question, K-ro…
-J’ai entendu.
-K-ro, tu sais qu’ils ne reviendront pas tous. Il faut qu’on intervienne maintenant si on veut pouvoir…
-Je n’en ai pas l’intention. Mais ça, tu devais t’en douter.
-Pourquoi t’as fait ça, K-ro ?
-Tu ne te sens pas… bien, maintenant, Squall ?
-Pardon ? »

Elle se leva à nouveau, et fit le tour de la pièce, parcourant du bout du doigt les claviers, les différents moniteurs de contrôle du camp. Diabolo se tint coi dans son coin, figé, sans même penser à repousser Angelo qui s’était blotti contre lui en tremblant de terreur.
« Tu ne sens pas ce sentiment t’étreindre la poitrine… tout le temps… est-ce que ça te fait mal ?
-Je…
-Est-ce que tu peux comprendre ça ?
-K-ro, tu as… »


Jour 3, 15h14, Squall :

Il la regarda d’un air incrédule marcher d’un pas incertain autour de la pièce. Avec ses paroles incompréhensibles, son regard halluciné.
« Est-ce que tu as ressenti cette douleur ?
-Je… je crois que tu as besoin de repos, K-ro, c’est tout. Maintenant il faut qu’on aille…
-Tu ne peux pas comprendre, c’est ça, hein…
-Tata… fit lentement Diabolo, sortant de sa torpeur. »

K-ro s’assit à nouveau dans son fauteuil, et se tourna vers ses moniteurs.
« Il y a à peu près un mois, j’ai lancé mon plan de conquête du monde. Vas-tu te joindre à moi, maintenant ? Tu as prouvé que tu étais mon meilleur soldat. »
Squall la contempla dans toute la grandeur de sa folie. K-ro avait perdu la raison, il y avait un mois. Il se leva à son tour, et braqua le magnum vers elle.
« K-ro, comment on sort d’ici ? »
Elle ne répondit pas, et ne chercha même pas à lui faire face.
« Comment on sort de cet endroit ?
-Tu… as jeté ton collier, n’est-ce pas ?
-Je n’arrive pas à déployer mes pouvoirs. Tu avais tout prévu, c’est ça ? »
Elle se leva encore, et se remit à marcher dans la pièce.
« Il faut que tu viennes avec moi… S’il te plaît. Nous allons faire des choses merveilleuses, ensemble.
-Pourquoi as-tu organisé cette boucherie alors ? C’est de la démence ! »
Arrivée au niveau du coin où se blottissaient les deux créatures qu’elle avait créées, K-ro s’arrêta, et se tourna vers Squall.
« Ne me traite pas de folle !
-Alors dis-moi comment sortir d’ici ! Je n’ai pas fait tout ce chemin pour te suivre dans tes lubies ! »
Et K-ro dégaina.


Jour 3, 15h23, Angelo :

Il ne savait pas vraiment comment il s’était retrouvé là, tout d’un coup. Il se rappelait de l’entrée de Squall, de sa terreur, et de s’être réfugié dans un coin avec Diabolo, qui ne l’avait pas repoussé pour le coup. Puis Squall et K-ro avaient commencé à se lancer des piques, il ne se rappelait pas. Et soudain, il s’était retrouvé entre deux feux, il avait l’impression d’avoir été poussé par Diabolo. Quoiqu’il en fût, il avait beaucoup de trous rouges sur le corps.
« Laisse-moi passer ! J’aurais jamais parié qu’on allait tous crever ici, bordel ! hurla Diabolo en s’enfuyant par la porte d’entrée. Moi je me tire ! »

Jour 3, 15h23, Squall :

Le corps d’Angelo s’affaissa sur le sol, une flaque de sang frais s’étendant rapidement autour de lui.
« Vous m’avez tout pris… mes rêves, mes espoirs… tout…
-ça justifiait ce que tu as fait ? Si tu as réussi à monter ce plan pour te venger, pourquoi n’as-tu pas concrétisé tes rêves ?
-Mes rêves… ?! »
Elle le regarda avec une haine palpable, bien plus ostensible et douloureuse que la haine avec laquelle Rospheeriel lui avait dédié l’un de ses derniers regards.
« C’est vous qui m’avez tout pris ! C’est vous qui m’avez laissée seule ! Tuer ce garçon… ! »
K-ro ne pouvait pas tuer elle-même de sang froid. Elle était incapable de conquérir le monde seule. C’était la seule vérité qui l’avait poussée à organiser le massacre cynique de toute son armée. Parce qu’elle ne pouvait se réaliser sans eux, elle préférait disparaître avec eux… Comme les meilleurs généraux se faisaient enterrer avec leur armée entière.

Risquait-il encore de mourir ? Il fallait qu’il sorte du camp… Sans K-ro, il n’y parviendrait sans doute pas. Mais elle refusait de coopérer, et pouvait être prête, cette fois, à le tuer. Car il était loin d’être un simple « innocent ».
« K-ro, c’est la dernière fois que je te le demande, comment fait-on pour sortir d’ici ?
-Moi je te demande pour la dernière fois de rester avec moi. Je te promets une conquête fantastique de l’univers entier si tu veux !
-Tu es folle… »
Elle dégaina un petit pistolet et le pointa vers lui, les larmes aux yeux.
« Je ne suis pas folle… gémit-elle. »

Et dire qu’il pensait que Rospheeriel était le dernier.

Squall sortit hors du bâtiment, et fut aveuglé par la lumière du jour. Il avait fait si sombre à l’intérieur, pendant un court moment, mais son explication avec K-ro lui avait paru durer une éternité. Elle avait perdu la raison. Et elle avait réussi à contaminer le camp entier. Il n’avait rien compris à ses dernières paroles, à ses plaintes répétées. Même Omega avait été moins pythique sur ses volontés. Il fallait qu’il arrive jusqu’aux bords du camp, peut être que de là, il trouverait une solution pour détruire le champ qui le privait de ses pouvoirs.
Il avait cessé d’espérer gagner la course contre la montre qu’il s’était fixée dès la première annonce des morts. Dès le moment où il avait rencontré K-ro, et qu’il était entré dans la salle où tout avait commencé, il avait été… trop tard. Il se mit donc à marcher, et ne put plus s’arrêter. Il ne voulait pas s’arrêter lorsqu’il voyait les lieux, autrefois si conviviaux, être détruits sans moyen de retour. Il s’éloignait à chaque vision d’une infime partie de corps.
Il n’en pouvait plus. Il avait épuisé sa réserve de provisions en si peu de temps. Il avait soif. Vraiment soif.

Quelle solution y avait-il sur ce bout de terrain désormais vide, abandonné par la vie ? Il ne pouvait plus vraiment espérer tirer les autres de là. S’il n’arrivait pas à se tirer lui-même de cet endroit. Et il avait soif… Tellement soif. Il ferait peut être une insolation, ou perdrait connaissance sans pouvoir jamais se réveiller. Il continua à boiter vers le sud, où la frontière était la plus proche. Il pensa pendant un instant qu’il pourrait boire n’importe quoi.

« Je voulais tellement… que tout le monde s’en sorte.
-Mais toi, tu es encore vivant, non ?
-Mais je devais être vivant pour sauver tout le monde !
-Mais tu es vivant, c’est le plus important !
-A quoi ça sert, maintenant ?
-ça sert à continuer. Tu ne peux pas laisser tomber ici sous prétexte que tu ne vois pas le bout du tunnel !
-Il n’y a pas de bout du tunnel ! Il n’y a pas de tunnel ! Il y a juste une impasse !
-Ne sois pas si pessimiste…
-Je suis juste réaliste. Que dois-je faire, maintenant ?
-Garde espoir, et tout ira bien…
-C’est ce que je me disais, pendant tout ce temps.
-Et quelle est ta conclusion ?
-Je dois sortir. »

Au dessus de sa tête, il entendit un bruit assourdissant d’hélicopter. Diabolo devait être à son bord. Il fit encore quelques pas et se trouva au bord du néant complet. Ici, c’était sans doute bien pire qu’une île. D’une ile, il pouvait avoir l’espoir d’atteindre une côte, en nageant, et tant pis pour les blessures, s’il devait crever, il aurait au moins la certitude d’avoir essayé jusqu’au bout. Mais ici, il ne voyait que le néant, partout autour du monticule de terre qu’était devenu le camp, flottant au milieu d’un endroit inconnu. Peut être inexistant, en réalité. Peut-être que tout n’avait été qu’une gigantesque manipulation qui les avait tous enfermés dans l’esprit tortueux de feu K-ro.

Quelle était la chose importante dont il pouvait se souvenir maintenant ?
« Vis, Squall. C’est le plus important, de vivre. Fais le pour moi. Non, fais le pour nous tous. »
Ah oui… c’était ce qu’ils lui avaient dit quand Rospheeriel avait fini par l’avoir.

Il décida de s’asseoir là et de contempler le soleil se coucher sur le néant. Etait-il encore dans la dimension terrestre, était-il encore dans un endroit connu ? La barrière finirait-elle par céder et lui rendre ses pouvoirs ? Ou devait-il demeurer là à jamais pour tenir une promesse, comme Omega ? Mais s’il restait là, cela signifiait également qu’il ne remplirait jamais vraiment ce qu’il avait promis de faire. « Vivre. »


Lorsque Squall se réveilla, la lumière du jour avait suffisamment baissé pour qu’il puisse voir l’horizon. Depuis combien de temps était-il là ? Combien de fois était-il allé fouiller le bâtiment de K-ro, faire le tour du camp, marcher à travers les ruines qu’il voyait toujours fumantes des lieux chéris ? Il se redressa. Sa blessure l’élançait moins maintenant. Il avait fini par s’y habituer, peut-être.
Il leva les yeux vers le ciel. Là, il vit quelque chose qu’il n’aurait jamais crue si on le lui avait rapporté. Tant de visages familiers. Tant de souvenirs longuement ressassés durant un temps dont il n’avait plus notion.

Squall était fatigué. Il gardait les yeux rivés vers sa famille, qui semblait si près. Tellement près. Tous lui souriaient. Puis l’une d’entre elles s’approcha, et lui tendit la main. Squall hésita, et la regarda bien en face. Il lui indiqua sa propre personne en lui adressant un air interrogateur. Elle hocha la tête.

Il ne pouvait plus sortir de cet endroit. En quelque sorte, il s’y était enfermé de sa propre volonté, et il avait lui-même fini par se convaincre qu’il n’avait jamais eu de pouvoir. Sinon, que faisait-il encore dans cet endroit ? La vérité était qu’il pouvait sortir d’ici, à tout moment. Qu’il avait des pouvoirs, et qu’il savait s’en servir. Il pouvait sortir.
C’était simplement son imagination qui l’en empêchait jusqu’à maintenant. Ça, et sans doute des souvenirs qu’il ne parvenait pas à enterrer.


Squall tendit la main, et saisit celle de la nuit. Il fit un pas en avant. Et bascula dans le vide.

Crédits :

Idée originale Battle Royale
Film : Kinji Fukasaku
Roman : Koshun Takami

Réalisation : Hysteric Fairy
Production : Slifer, the Executive Producer

Scénario : Hysteric Fairy
Mise en scène : Hysteric Fairy
Effets spéciaux : Hysteric Fairy (Hm. Ça commence à être répétitif, changeons un peu)

Assistance technique : Mr.Magnum
Décoration : K-ro (ok, c’est vrai, j’abuse, elle n’a pas fait les plans ni rien)

Musiques :
Endlessly, Sing for Absolution, Apocalypse please, Hysteria (Absolution) Muse
Precious (Playing the Angel) Depeche Mode
Mezame (Mai Hime OST) Yuki Kajiura
Love (Noir OST) Yuki Kajiura
Gravity of Love, Enigma
Jenova theme
Seventh Heaven (Ending) Kalafina


Cast :

Alex : Le bon samaritain
Angel of fear : Le mort idiot
Angelo : Le record du monde des larmes versées pour des broutilles
Anthrax : Le saigneur des hôtes de ce bois
Aran Valentine : Le vengeur passionnel
Attila2129 : Le pseudonyme chiant
Commy la poupée : L’androïde de chiffons
Cymael : Lara Croft en culotte courte
Delacroix : Le passage éclair devant la caméra
Diabolo : Le parieur de place publique
DracoDynasty : Le corps par lequel tout le monde est passé
Dragon Noir : L’arrosoir arrosé
Dur Estel : Le psychopathe elfique (ça veut tout dire)
Erwan Linworge : L’exhibitionniste de tripes
Fab : Le paranoïaque manqué
Faust : La fontaine magique
Furioso 306 : Le fléau des eaux
Gorgon-Roo : Le gentil innocent qui n’avait rien fait
GreatRedx3 : Le boulet de service
Hilde : La grande gueule qui ne sert à rien
Hysteric Fairy : La declaration d’amour manquée
Ifelhim : L’illustre inconnu
IL : Le mort gore et stupide
Kefka : Le clown déguisé en assassin
K-ro : L’incarnation de la folie
Le Kanar : Rôti à la broche pour moi
Lord Firefly : Sa Majesté attire des Mouches
Mr.Magnum : Le mercenaire Calimero alcoolique
Night Beast : Le méchant honnête
Nina : La mort théâtrale dramatique
Nyarla : Le pétage de plomb sur commande
Omega : L’amoureuse dépitée
Ozmalight : Le mort pour rien
Popolman : Le mort physiquement improbable
Radamenthos : Le traître
Rainef (version fille) : Le meuble
Raza : La lasagne en théière
Rospheeriel : Ken le survivant
Sephy Roshou : La machine à effets spéciaux ambulante
Squall : Le grand gagnant (ou pas)
Stefen : Le déblatéreur qui n’ouvre pas la bouche
Surfeur : Le grand perdant
Vendetta : La poupée gonflable
Yuri : Le lanceur de grenades à très courte portée
Zaza: La trainée… de sang sur la piste principale

Sans oublier, les contrats, vermine engagée au tarif groupe évidemment.

Remerciements spéciaux :
Mr.Magnum, pour son soutien tout au long de l’écriture (bien qu’il soit très peu démonstratif)
Squall, Night Beast et Aran, pour leurs encouragements pendant tout le temps où ils ont été bêta lecteurs.
IL, parce qu’il le vaut bien.


Lorsque Squall ouvrit à nouveau les yeux, il était sur une terre qui lui semblait familière. Etait ce encore le camp ? Il ne parvenait plus à se lever, à peine sentait-il encore ses membres. Peut être ne valait-il mieux pas forcer. Devant ses yeux, se trouvait un petit morceau de pierre dorée, brillante malgré l’absence de soleil. Les nuages… Il était sous les nuages… Il avait réussi à sortir du camp. Mais il ne pouvait pas se relever.

Devant ses yeux, pendant de longues minutes, pendant de longues heures, luisait l’éclat brillant… de la matéria Phoenix.

............................................

O.O


^^


Et bien, voila qui méritais que l'on attende.

Bon, j'ai adoré cette fic et son ambiance bien... Glauque, on vas dire. Je trouve le final excellent : pas de happy end, on reste dans le ton de la fic et... Je fait tout de même mon boulet au final!

Ceci dit, AA', merci d'avoir fait de moi le "Last man Standing" *Bisous sur chaque joue*

Nyahaha...
Maintenant, c'est finito... ça fait vraiment tout bizarre.

Et puis Squall, "standing" c'est vite dit, hein... ^.^

Pas mal, pas mal du tout Bon pour le coup K-ro passe vraiment pour une folle

Sympa donc en conclusion , la fin et à la hauteur du reste ( Squall tu est the last survivor tu auras donc le privilège de te faire hanter par tout le monde :p)

Hmm... La fin reste suffisamment vague pour être sympa, en fin de compte. L'imagination du lecteur, tout ça...

N'empêche, pour voir des fantômes partout... Squall, tu te tapes de sacré fichus hallucinations.