Cérémonie de clôture
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Re: Cérémonie de clôture
Jour 1, 18h 28, Cymael :
Sa main tremblait, le doigt serré contre la gâchette. Sa frustration couplée à sa peur de mourir lui hurlait d’appuyer sans plus hésiter sur cet insupportable garçon qui jouait au bon samaritain au milieu de la tourmente. Etait-ce parce qu’il était bon par nature, sans le cacher, le plus simplement du monde ? Etait-ce parce qu’il lui était impossible de concevoir que ce type ne pouvait lui vouloir que du bien ? Parce que Night Beast, lui, ne lui avait jamais témoigné que son affection par un comportement qui était loin d’être coordonné avec ses paroles ? Elle baissa son arme.
« J… j’peux pas…
-Derrière, murmura Alex.
-Q… quoi ? demanda Cymael, surprise, mettant tous ses sens en alerte.
-Il… il y a quelqu’un derrière l’arbre… reprit Alex. »
Elle avança prudemment vers l’arbre. Un léger bruissement trahit à nouveau l’intrus. Celui-là, elle le descendrait avant qu’Alex ne l’en empêche.
« Sors de là ! »
Elle voulut faire le tour par la droite, lorsque l’inconnu sortit avec un faible sourire, les mains en l’air.
« Hé… hé… Euh… salut ?
-T’es qui toi encore ? »
Son regard lui disait quelque chose… Elle devait l’avoir déjà vu quelque part, forcément…
« Euh, moi c’est Radamenthe…
-Il n’a pas l’air méchant, commenta Alex.
-Ah ouais ? lança Cymael d’un ton acide.
-Euh dites, je peux baisser les bras, j’ai des crampes… commença Radamenthe.
-Pas question ! rétorqua-t-elle en gardant son arme pointée sur son front. C’est quoi ton arme ?
-J’ai rien ! J’ai rien de potable ! Je… j’ai juste perdu mon sac et…
-Tu sers à rien ! coupa Cymael à nouveau. Alex, franchement, tu lui fais confiance ?
-Je fais juste confiance à la bonté de chacun, même à celle de K-ro… répondit vaguement Alex.
-Qu’est-ce que tu fichais derrière cet arbre ?
-Je… je cherchais juste une carte ! Rien de plus ! Je voulais pas vous attaquer ! »
Sa voix nasillarde sonnait affreusement faux. Le ton n’était que peu convaincant et Cymael eut tôt fait de découvrir son arme.
« Rien de potable, hein ? fit-elle en le désarmant de son revolver.
-C’est… c’est pas du tout ce que tu crois ! répondit-il, pris au dépourvu.
-C’est surtout fini pour toi. Tu iras saluer tes potes menteurs en enfer.
-Cymael ! Non !
-Ah non, tu vas pas recommencer ! s’exclama-t-elle en jetant un regard noir vers Alex.
-Il est désarmé, gardons le avec nous, après tout, il aurait pu nous attaquer par surprise pendant que tu étais occupée à me tenir en joue. »
Elle rangea l’arme dans son sac.
« Ok alors TU le surveilles, et on s’en débarrasse avant demain matin, si c’est pas toi qui t’en charges, alors je le ferai.
-J’aviserai, répondit Alex.
-Et j’ai mon mot à dire, moi ? geignit Radamenthe, les mains toujours en l’air. »
Cymael soupira. Deux boulets au pied. Ça faisait toujours un bon gilet pare-balles d’avoir un type désarmé avec eux. Mais bon, ce n’était que parti remise. Elle s’en occuperait sans doute pendant la nuit. Pour l’instant, il fallait trouver en urgence un endroit où passer la fin de cette journée cauchemardesque, et de préférence en sécurité.
Jour 1, 18h43, Dur Estel :
Il n’avait pas réussi à les retrouver finalement. Il fallait peut être se résigner à passer une nuit à l’extérieur, puisqu’il ne connaissait pas suffisamment l’endroit pour se permettre de considérer l’un ou l’autre des baraquements comme sa demeure. Et il refusait de mourir tant qu’il n’aurait pas accompli ce qu’il désirait avant de partir. Et d’ailleurs, pourquoi accepterait-il de mourir ? N’était-il pas général ? Il connaissait peu ceux qui avaient tenté une rébellion contre K-ro, mais il connaissait assez cette dernière pour savoir que si elle avait une idée en tête, mieux valait ne pas s’en détourner. Généralement, on y risquait un tour à la corvée de patates. Et de là était venue l’idée de se réfugier près des cuisines, ou plutôt aux entrepôts de stockage de nourriture. Bien sûr, il ne pouvait pas y entrer, de peur d’être pris par surprise, il avait donc préféré rester en alerte à l’extérieur, au cas où des imprudents s’aventureraient dans ce coin. Peut être devait-il passer la nuit à l’intérieur pour se garantir des attaques. Peut être pas. Il hésitait. Désormais c’était sa vie qui était en jeu, et il y tenait. Il n’avait pas encore eu le temps. Le temps de tout. Le temps de rien plutôt. Il avait encore tellement de monde à rencontrer, à contenter. Lui qui incarnait le bien dans un monde empli de vices. Il méritait bien mieux que ça. En tout cas, bien mieux que l’engeance impure que formait le reste de l’armée de K-ro. Sauf peut être…
Il avait entendu un bruit. Du mouvement. Des voix. Dont une familière. Et il remercia ses Dieux pour l’avoir exaucé. Maintenant il ne lui restait qu’une étape à franchir.
« C’est par là ?
-C’est les entrepôts, là ? C’était pas fermé ?
-K-ro ne ferme que les entrepôts à chocolat, et c’est de l’autre côté du camp.
-Il n’y a qu’un seul entrepôt pour les patates. Avec un peu de chance on bouffera autre chose que du pain ce soir, ajouta Furioso 306.
-Pourquoi penses-tu à manger dans des moments pareils ? demanda Commy la poupée. »
Dur Estel sentit sa respiration s’accélérer lorsque Hysteric Fairy apparut dans son champ de vision. Bien sûr qu’il ne lui avait pas pardonné pour le mépris qu’elle lui avait témoigné et ce qu’elle s’était moquée de lui. Bien sûr qu’elle avait été cruelle. Mais… mais quelque part, elle lui avait épargné l’humiliation de face, ce que ni K-ro, ni Nina n’avaient eu la clémence de faire. Quelque part, il en était certain, elle avait fait ça par rapport à son entourage plus que pour elle-même. Quelque part il en était certain, elle l’avait toujours aimé, et c’était pour cela qu’elle avait préféré s’éloigner, sans lui faire trop de tort. Maintenant, s’il tuait tous ceux qui l’entouraient, elle lui en serait sans doute reconnaissante, pour qu’elle puisse enfin lui ouvrir son cœur. Enfin, il s’avançait peut être trop, et armés comme ils étaient, ils le lui feraient payer avant l’heure dès qu’il aurait tué quelqu’un dans le groupe de trois. Il s’agissait de faire preuve de subtilité et de stratégie.
« Angel, c’est toi ? fit-il à haute voix intelligible.
-Qui est là ? rétorqua-t-elle en se tournant vers les buissons. Je te préviens, on est armés.
-C’est que moi, oh ! Calme toi !
-Dur Estel ? Mais…
-Je veux pas vous attaquer !
-Ok ok, mais sors de là et explique toi ! »
Il avait pu lui parler sans subir d’assaut armé. Déjà un bon début.
Jour 1, 18h57, Anthrax :
Quel sacré duo d’imbéciles. Il les aurait bien assez tôt rattrapés. Une fois qu’il aurait trouvé la trousse de premiers secours. Ou plutôt, une fois qu’il aurait atteint l’infirmerie. Réduit à ramper depuis qu’il était tombé, son sac ne rendait pas son avancée plus facile. Mais dans un sens, cela était plutôt une manière commode de se camoufler. A moins d’être surpris dans le dos. Enfin, dissimulé dans les talus comme il l’était, il n’y avait aucune chance. Vraiment aucune. Encore quinze petits mètres. Il était terrible de devoir assurer sa survie en jetant sa dignité et son orgueil aux orties, dans tous les sens du terme. Sa sœur ne le reconnaîtrait plus jamais après cela. Pire, elle le renierait publiquement. Mais qu’est-ce qu’il y pouvait, s’il avait été touché plusieurs fois avant de pouvoir éliminer ses proies ? Il n’était pas aussi fort qu’elle, lui. Et puis maintenant qu’il se traînait à même le sol, il avait presque peur de se relever, se connaissant cette phobie maladive, communément appelée « vertige ». Ce n’était pas sa faute. Sa seule faute, c’était d’avoir laissé trop de temps à cet idiot d’Erwan Linworge. Sa seule consolation, c’était d’avoir bien mangé après son forfait. Même si ça n’avait été que du pain, il ne s’était jamais senti aussi bien qu’après un meurtre bien sanglant. Par la suite, il avait aussi éliminé deux filles, dont il ignorait les noms, et qu’il n’avait pas cherché à identifier d’ailleurs. Maintenant qu’il y pensait, il commençait à être en manque d’hémoglobine après ces trois cadavres.
Sa main tremblait, le doigt serré contre la gâchette. Sa frustration couplée à sa peur de mourir lui hurlait d’appuyer sans plus hésiter sur cet insupportable garçon qui jouait au bon samaritain au milieu de la tourmente. Etait-ce parce qu’il était bon par nature, sans le cacher, le plus simplement du monde ? Etait-ce parce qu’il lui était impossible de concevoir que ce type ne pouvait lui vouloir que du bien ? Parce que Night Beast, lui, ne lui avait jamais témoigné que son affection par un comportement qui était loin d’être coordonné avec ses paroles ? Elle baissa son arme.
« J… j’peux pas…
-Derrière, murmura Alex.
-Q… quoi ? demanda Cymael, surprise, mettant tous ses sens en alerte.
-Il… il y a quelqu’un derrière l’arbre… reprit Alex. »
Elle avança prudemment vers l’arbre. Un léger bruissement trahit à nouveau l’intrus. Celui-là, elle le descendrait avant qu’Alex ne l’en empêche.
« Sors de là ! »
Elle voulut faire le tour par la droite, lorsque l’inconnu sortit avec un faible sourire, les mains en l’air.
« Hé… hé… Euh… salut ?
-T’es qui toi encore ? »
Son regard lui disait quelque chose… Elle devait l’avoir déjà vu quelque part, forcément…
« Euh, moi c’est Radamenthe…
-Il n’a pas l’air méchant, commenta Alex.
-Ah ouais ? lança Cymael d’un ton acide.
-Euh dites, je peux baisser les bras, j’ai des crampes… commença Radamenthe.
-Pas question ! rétorqua-t-elle en gardant son arme pointée sur son front. C’est quoi ton arme ?
-J’ai rien ! J’ai rien de potable ! Je… j’ai juste perdu mon sac et…
-Tu sers à rien ! coupa Cymael à nouveau. Alex, franchement, tu lui fais confiance ?
-Je fais juste confiance à la bonté de chacun, même à celle de K-ro… répondit vaguement Alex.
-Qu’est-ce que tu fichais derrière cet arbre ?
-Je… je cherchais juste une carte ! Rien de plus ! Je voulais pas vous attaquer ! »
Sa voix nasillarde sonnait affreusement faux. Le ton n’était que peu convaincant et Cymael eut tôt fait de découvrir son arme.
« Rien de potable, hein ? fit-elle en le désarmant de son revolver.
-C’est… c’est pas du tout ce que tu crois ! répondit-il, pris au dépourvu.
-C’est surtout fini pour toi. Tu iras saluer tes potes menteurs en enfer.
-Cymael ! Non !
-Ah non, tu vas pas recommencer ! s’exclama-t-elle en jetant un regard noir vers Alex.
-Il est désarmé, gardons le avec nous, après tout, il aurait pu nous attaquer par surprise pendant que tu étais occupée à me tenir en joue. »
Elle rangea l’arme dans son sac.
« Ok alors TU le surveilles, et on s’en débarrasse avant demain matin, si c’est pas toi qui t’en charges, alors je le ferai.
-J’aviserai, répondit Alex.
-Et j’ai mon mot à dire, moi ? geignit Radamenthe, les mains toujours en l’air. »
Cymael soupira. Deux boulets au pied. Ça faisait toujours un bon gilet pare-balles d’avoir un type désarmé avec eux. Mais bon, ce n’était que parti remise. Elle s’en occuperait sans doute pendant la nuit. Pour l’instant, il fallait trouver en urgence un endroit où passer la fin de cette journée cauchemardesque, et de préférence en sécurité.
Jour 1, 18h43, Dur Estel :
Il n’avait pas réussi à les retrouver finalement. Il fallait peut être se résigner à passer une nuit à l’extérieur, puisqu’il ne connaissait pas suffisamment l’endroit pour se permettre de considérer l’un ou l’autre des baraquements comme sa demeure. Et il refusait de mourir tant qu’il n’aurait pas accompli ce qu’il désirait avant de partir. Et d’ailleurs, pourquoi accepterait-il de mourir ? N’était-il pas général ? Il connaissait peu ceux qui avaient tenté une rébellion contre K-ro, mais il connaissait assez cette dernière pour savoir que si elle avait une idée en tête, mieux valait ne pas s’en détourner. Généralement, on y risquait un tour à la corvée de patates. Et de là était venue l’idée de se réfugier près des cuisines, ou plutôt aux entrepôts de stockage de nourriture. Bien sûr, il ne pouvait pas y entrer, de peur d’être pris par surprise, il avait donc préféré rester en alerte à l’extérieur, au cas où des imprudents s’aventureraient dans ce coin. Peut être devait-il passer la nuit à l’intérieur pour se garantir des attaques. Peut être pas. Il hésitait. Désormais c’était sa vie qui était en jeu, et il y tenait. Il n’avait pas encore eu le temps. Le temps de tout. Le temps de rien plutôt. Il avait encore tellement de monde à rencontrer, à contenter. Lui qui incarnait le bien dans un monde empli de vices. Il méritait bien mieux que ça. En tout cas, bien mieux que l’engeance impure que formait le reste de l’armée de K-ro. Sauf peut être…
Il avait entendu un bruit. Du mouvement. Des voix. Dont une familière. Et il remercia ses Dieux pour l’avoir exaucé. Maintenant il ne lui restait qu’une étape à franchir.
« C’est par là ?
-C’est les entrepôts, là ? C’était pas fermé ?
-K-ro ne ferme que les entrepôts à chocolat, et c’est de l’autre côté du camp.
-Il n’y a qu’un seul entrepôt pour les patates. Avec un peu de chance on bouffera autre chose que du pain ce soir, ajouta Furioso 306.
-Pourquoi penses-tu à manger dans des moments pareils ? demanda Commy la poupée. »
Dur Estel sentit sa respiration s’accélérer lorsque Hysteric Fairy apparut dans son champ de vision. Bien sûr qu’il ne lui avait pas pardonné pour le mépris qu’elle lui avait témoigné et ce qu’elle s’était moquée de lui. Bien sûr qu’elle avait été cruelle. Mais… mais quelque part, elle lui avait épargné l’humiliation de face, ce que ni K-ro, ni Nina n’avaient eu la clémence de faire. Quelque part, il en était certain, elle avait fait ça par rapport à son entourage plus que pour elle-même. Quelque part il en était certain, elle l’avait toujours aimé, et c’était pour cela qu’elle avait préféré s’éloigner, sans lui faire trop de tort. Maintenant, s’il tuait tous ceux qui l’entouraient, elle lui en serait sans doute reconnaissante, pour qu’elle puisse enfin lui ouvrir son cœur. Enfin, il s’avançait peut être trop, et armés comme ils étaient, ils le lui feraient payer avant l’heure dès qu’il aurait tué quelqu’un dans le groupe de trois. Il s’agissait de faire preuve de subtilité et de stratégie.
« Angel, c’est toi ? fit-il à haute voix intelligible.
-Qui est là ? rétorqua-t-elle en se tournant vers les buissons. Je te préviens, on est armés.
-C’est que moi, oh ! Calme toi !
-Dur Estel ? Mais…
-Je veux pas vous attaquer !
-Ok ok, mais sors de là et explique toi ! »
Il avait pu lui parler sans subir d’assaut armé. Déjà un bon début.
Jour 1, 18h57, Anthrax :
Quel sacré duo d’imbéciles. Il les aurait bien assez tôt rattrapés. Une fois qu’il aurait trouvé la trousse de premiers secours. Ou plutôt, une fois qu’il aurait atteint l’infirmerie. Réduit à ramper depuis qu’il était tombé, son sac ne rendait pas son avancée plus facile. Mais dans un sens, cela était plutôt une manière commode de se camoufler. A moins d’être surpris dans le dos. Enfin, dissimulé dans les talus comme il l’était, il n’y avait aucune chance. Vraiment aucune. Encore quinze petits mètres. Il était terrible de devoir assurer sa survie en jetant sa dignité et son orgueil aux orties, dans tous les sens du terme. Sa sœur ne le reconnaîtrait plus jamais après cela. Pire, elle le renierait publiquement. Mais qu’est-ce qu’il y pouvait, s’il avait été touché plusieurs fois avant de pouvoir éliminer ses proies ? Il n’était pas aussi fort qu’elle, lui. Et puis maintenant qu’il se traînait à même le sol, il avait presque peur de se relever, se connaissant cette phobie maladive, communément appelée « vertige ». Ce n’était pas sa faute. Sa seule faute, c’était d’avoir laissé trop de temps à cet idiot d’Erwan Linworge. Sa seule consolation, c’était d’avoir bien mangé après son forfait. Même si ça n’avait été que du pain, il ne s’était jamais senti aussi bien qu’après un meurtre bien sanglant. Par la suite, il avait aussi éliminé deux filles, dont il ignorait les noms, et qu’il n’avait pas cherché à identifier d’ailleurs. Maintenant qu’il y pensait, il commençait à être en manque d’hémoglobine après ces trois cadavres.
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
- Nombre de messages : 2309
Age : 36
Localisation : CTS
Date d'inscription : 23/02/2005
Re: Cérémonie de clôture
Jour 1, 19h02, Lord Firefly :
« ça sent bon, dis moi, déclara Lord Firefly, assis en tailleur dans la chambre éclairée uniquement par la lumière du soleil couchant passant par rais à travers la fenêtre.
-ça l’est, rétorqua Nyarla d’un ton neutre.
-J’attends de voir ça.
-Ce sera bientôt prêt. Une chance que tu aies trouvé ce vieux truc à gaz.
-En fait, c’est de la chance dans la malchance. Il n’y avait aucune raison pour que l’électricité soit coupée ici.
-Il n’y a pas de groupe électrogène, et notre « terrain » a été arraché du sol. A priori, nous ne sommes pas censés avoir l’électricité, répondit-elle sobrement. »
Lord Firefly s’assit en tailleur sur le matelas qui était placé à même le sol. Rester à proximité de ces deux-là le mettait mal à l’aise, clairement. A se demander pourquoi il avait commencé par faire équipe avec Dragon Noir. A dire vrai, il n’avait pas vraiment eu le choix. Il ne connaissait que peu de monde dans l’armée. Non, en fait il ne connaissait personne à part Dragon Noir. Ce dernier avait très tôt décidé de faire sa propre retraite en intégrant les Dark Grounds. Après le carnage et la mise à feu et à sang de la cité souterraine par Night Beast, il créa des plans à la hauteur de son ego, qu’il avait mis en œuvre avec… tiens, oui, Fab aussi était présent d’ailleurs, se rappela-t-il soudainement. Il avait peut être été stupide en se précipitant tête la première pour coopérer avec quelqu’un dont il savait qu’il ne manquerait pas une occasion, à l’approche de la « fin », de le poignarder dans le dos sans remord. Et ce d’autant plus que son arme était invisible. Il aurait peut être dû chercher à rejoindre Fab avant. Mais désormais il était trop tard pour regretter. Quoiqu’il pouvait encore se débarrasser de ces deux-là dans l’immédiat pour chercher des compatriotes plus fiables. Mais c’eût été céder à un piège posé par une vulgaire future maîtresse du monde déchue, et il ne se jugea pas encore suffisamment sali ni abattu pour y céder. Il désirer sortir de là avec le moins de heurt possible. Et cela était possible. Le message laissé par l’équipe pirate en était la preuve. Il existait encore des gens à peu près civilisés dans le camp. Mais pour encore combien de temps ?
« C’est prêt ! Vous m’en direz des nouvelles, fit Nyarla avec un sourire.
-Ou pas, grinça Dragon Noir.
-Ou tu peux te laisser crever de faim par misogynie, rétorqua-t-elle, piquée.
-C’est bon, tu l’as surveillée pendant tout ce temps, tu ne vas quand même pas rester là à manger ton pain… déclara Lord Firefly.
-Ouais. Ouais mais je veux qu’elle commence à manger d’abord, fit Dragon Noir. »
Il soupira bruyamment et Nyarla semblait tenter de garder son calme tant bien que mal. Elle planta sa fourchette dans les pâtes et se servit généreusement, puis souffla sur la première qu’elle allait manger. Et la goba. Une, puis deux, puis trois. Lord Firefly la regarda, puis se mit aussi à manger après avoir marmonné un vague « bon appétit ».
« C’est pas mauvais en effet, pour quelque chose qui a été fait avec les moyens du bord… Enfin, ceux qui n’étaient pas périmés, commenta Lord Firefly.
-Merci, répondit la jeune femme en continuant de manger consciencieusement. »
Dragon Noir entama son assiette alors qu’ils finissaient la leur. La première bouchée le fit tressaillir.
« C’est vachement bon, c’est quoi ?
-T’es sûr que tu ne vas pas mourir dans les trois minutes qui suivent ? lança Nyarla avec un sourire moqueur.
-Hé, je ne pouvais pas savoir !
-Tout est question de confiance. Bon tu aimes bien ? demanda-t-elle.
-Et comment ! »
Une personne qui se donnait la peine de leur cuisiner quelque chose de bon dans une situation pareille pouvait-elle vraiment être mauvaise ? Pouvait-elle chercher à s’accaparer leur confiance pour se servir d’eux dans un moment critique ? Probable. Relativement probable même. Mais pour l’instant il était clair qu’elle ne ferait rien contre eux. Quant à Dragon Noir…
« Désolé d’avoir douté… de manière maladive de toi, marmonna ce dernier entre ses pâtes. »
Il était peut être trop... simplement trop. Ou de trop. Dans ce jeu tournant sur la mort. Dragon Noir, lui, n’avait jamais connu la mort. Comme sans doute trop de monde dans l’armée de K-ro.
Jour 1, 19h05, K-ro :
« Deux heures, lâcha Diabolo d’un ton maussade.
-Quoi deux heures ? fit Angelo.
-Deux heures qu’il n’y a pas eu de morts ! s’exclama Diabolo en tapant du poing sur la table. Deux heures ! Tu te rends compte ? »
K-ro observait les écrans avec une concentration particulière depuis qu’elle avait fait sa dernière annonce au haut-parleur. Elle aurait pu commencer, à partir de ce moment précis, à se poser des questions sur le bien fondé de l’opération qu’elle avait commencée. Mais elle cherchait juste l’étincelle. Elle refusait simplement la remise en cause comme une hypothèse rejetée d’avance. Sa vie ne reposait plus que sur une flamme. Celle qui brûlait les différents liens tressés petit à petit entre les individus. Les différentes toiles réalisées par chacun d’entre eux au cours de leur pathétique vie. Ils ne valaient plus rien pour elle maintenant. Parce qu’ils étaient partis. Parce qu’ils n’avaient rien fait pour soutenir ce qu’elle avait toujours voulu soutenir. Et maintenant le feu dévorait leurs œuvres, ou plutôt les semblants d’œuvre sur lesquels chacun semblait vouloir reposer le sens de leur existence. A la vitesse d’une trainée de poudre enflammée par une simple allumette. Que cela se brisait vite, un rêve. Les fileuses de vie de l’Antiquité devaient bien s’ennuyer pour arriver au point de mettre des nœuds partout. K-ro, elle, n’était pas une Parque. Elle brûlerait tout ce qui resterait du camp. L’amour généralement se rompait le plus tôt, comme un fil trop tendu. Puis l’amitié, comme un morceau de magnésium qu’on brûlait. Un dernier éclat, comme pour mieux s’en convaincre, puis le néant. La mort. Ce genre de sentiments n’avait plus rien à faire dans le camp.
« Diabolo, ce ne sont que deux pauvres heures, protesta Angelo.
-Mais je fais du business dessus, tu piges ? Du-bu-si-ness !
-Vous me fatiguez tous les deux, déclara K-ro pour la énième fois depuis le début du jeu. Vous ne voulez pas finir comme les contrats qui m’ont fatiguée, n’est-ce pas ? »
Jour 1, 19h11, Hysteric Fairy :
« Donc je me suis retrouvé là, caché aux alentours. Je n’ai croisé personne depuis le début du jeu. Grâce à Dieu, vous ne voulez pas participer à cette barbarie.
-Tu nous as fait peur, clairement.
-Désolé. Je savais pas trop comment vous aborder, sans que vous imaginiez… euh… des trucs, répondit Dur Estel.
-Réjouis toi, c’est déjà fait, l’interrompit Furioso 306.
-Hem… je… commença Dur Estel.
-On devra organiser des tours de garde ce soir. On ne sera pas trop de quatre, fit Hysteric Fairy, coupant court aux inimitiés verbales qui semblaient se mettre en place.
-Tu dis ça, mais rien ne dit qu’on sera tranquille pour le moment. Enfin, pas avant minuit du moins… observa Furioso 306.
-Justement, d’ici là on devrait se reposer, au cas où on devrait se déplacer. Mais j’ose espérer qu’étant un peu à l’écart on devrait avoir une chance pour que cette zone ne soit pas interdite, déclara-t-elle. »
Ce n’était pas franchement de gaité de cœur qu’elle avait accueilli Dur Estel dans le groupe. Mais tant qu’à avoir une personne de plus partageant leur opinion… il valait peut être mieux l’avoir de son côté que de l’autre.
« Il y a à manger à l’intérieur ?
-Aucune idée, j’ai pas fouillé en fait… fit Dur Estel.
-Allons-y, on va bloquer la porte de l’intérieur, fit Furioso 306.
-Et s’ils mettent le feu à l’entrepôt ? objecta Dur Estel.
-Si je ne me trompe pas… commença Comet.
-Oui ?
-Il y a un accès au réseau souterrain du camp à partir de l’entrepôt. On devrait vérifier en rentrant. Si ce n’est pas le cas, on ne fermera pas la porte. C’est tout. »
Ça paraissait pourtant évident, pensa furtivement Hysteric Fairy en se disant en même temps que ça aurait dû l’être pour tout le monde ici présent. La situation deviendrait critique le lendemain avec l’échéance qui arrivait et la solution qui demeurait introuvable.
« Okay, alors c’est pas l’tout, mais qu’est-ce qu’on mange les gens ? demanda Furioso 306. »
« ça sent bon, dis moi, déclara Lord Firefly, assis en tailleur dans la chambre éclairée uniquement par la lumière du soleil couchant passant par rais à travers la fenêtre.
-ça l’est, rétorqua Nyarla d’un ton neutre.
-J’attends de voir ça.
-Ce sera bientôt prêt. Une chance que tu aies trouvé ce vieux truc à gaz.
-En fait, c’est de la chance dans la malchance. Il n’y avait aucune raison pour que l’électricité soit coupée ici.
-Il n’y a pas de groupe électrogène, et notre « terrain » a été arraché du sol. A priori, nous ne sommes pas censés avoir l’électricité, répondit-elle sobrement. »
Lord Firefly s’assit en tailleur sur le matelas qui était placé à même le sol. Rester à proximité de ces deux-là le mettait mal à l’aise, clairement. A se demander pourquoi il avait commencé par faire équipe avec Dragon Noir. A dire vrai, il n’avait pas vraiment eu le choix. Il ne connaissait que peu de monde dans l’armée. Non, en fait il ne connaissait personne à part Dragon Noir. Ce dernier avait très tôt décidé de faire sa propre retraite en intégrant les Dark Grounds. Après le carnage et la mise à feu et à sang de la cité souterraine par Night Beast, il créa des plans à la hauteur de son ego, qu’il avait mis en œuvre avec… tiens, oui, Fab aussi était présent d’ailleurs, se rappela-t-il soudainement. Il avait peut être été stupide en se précipitant tête la première pour coopérer avec quelqu’un dont il savait qu’il ne manquerait pas une occasion, à l’approche de la « fin », de le poignarder dans le dos sans remord. Et ce d’autant plus que son arme était invisible. Il aurait peut être dû chercher à rejoindre Fab avant. Mais désormais il était trop tard pour regretter. Quoiqu’il pouvait encore se débarrasser de ces deux-là dans l’immédiat pour chercher des compatriotes plus fiables. Mais c’eût été céder à un piège posé par une vulgaire future maîtresse du monde déchue, et il ne se jugea pas encore suffisamment sali ni abattu pour y céder. Il désirer sortir de là avec le moins de heurt possible. Et cela était possible. Le message laissé par l’équipe pirate en était la preuve. Il existait encore des gens à peu près civilisés dans le camp. Mais pour encore combien de temps ?
« C’est prêt ! Vous m’en direz des nouvelles, fit Nyarla avec un sourire.
-Ou pas, grinça Dragon Noir.
-Ou tu peux te laisser crever de faim par misogynie, rétorqua-t-elle, piquée.
-C’est bon, tu l’as surveillée pendant tout ce temps, tu ne vas quand même pas rester là à manger ton pain… déclara Lord Firefly.
-Ouais. Ouais mais je veux qu’elle commence à manger d’abord, fit Dragon Noir. »
Il soupira bruyamment et Nyarla semblait tenter de garder son calme tant bien que mal. Elle planta sa fourchette dans les pâtes et se servit généreusement, puis souffla sur la première qu’elle allait manger. Et la goba. Une, puis deux, puis trois. Lord Firefly la regarda, puis se mit aussi à manger après avoir marmonné un vague « bon appétit ».
« C’est pas mauvais en effet, pour quelque chose qui a été fait avec les moyens du bord… Enfin, ceux qui n’étaient pas périmés, commenta Lord Firefly.
-Merci, répondit la jeune femme en continuant de manger consciencieusement. »
Dragon Noir entama son assiette alors qu’ils finissaient la leur. La première bouchée le fit tressaillir.
« C’est vachement bon, c’est quoi ?
-T’es sûr que tu ne vas pas mourir dans les trois minutes qui suivent ? lança Nyarla avec un sourire moqueur.
-Hé, je ne pouvais pas savoir !
-Tout est question de confiance. Bon tu aimes bien ? demanda-t-elle.
-Et comment ! »
Une personne qui se donnait la peine de leur cuisiner quelque chose de bon dans une situation pareille pouvait-elle vraiment être mauvaise ? Pouvait-elle chercher à s’accaparer leur confiance pour se servir d’eux dans un moment critique ? Probable. Relativement probable même. Mais pour l’instant il était clair qu’elle ne ferait rien contre eux. Quant à Dragon Noir…
« Désolé d’avoir douté… de manière maladive de toi, marmonna ce dernier entre ses pâtes. »
Il était peut être trop... simplement trop. Ou de trop. Dans ce jeu tournant sur la mort. Dragon Noir, lui, n’avait jamais connu la mort. Comme sans doute trop de monde dans l’armée de K-ro.
Jour 1, 19h05, K-ro :
« Deux heures, lâcha Diabolo d’un ton maussade.
-Quoi deux heures ? fit Angelo.
-Deux heures qu’il n’y a pas eu de morts ! s’exclama Diabolo en tapant du poing sur la table. Deux heures ! Tu te rends compte ? »
K-ro observait les écrans avec une concentration particulière depuis qu’elle avait fait sa dernière annonce au haut-parleur. Elle aurait pu commencer, à partir de ce moment précis, à se poser des questions sur le bien fondé de l’opération qu’elle avait commencée. Mais elle cherchait juste l’étincelle. Elle refusait simplement la remise en cause comme une hypothèse rejetée d’avance. Sa vie ne reposait plus que sur une flamme. Celle qui brûlait les différents liens tressés petit à petit entre les individus. Les différentes toiles réalisées par chacun d’entre eux au cours de leur pathétique vie. Ils ne valaient plus rien pour elle maintenant. Parce qu’ils étaient partis. Parce qu’ils n’avaient rien fait pour soutenir ce qu’elle avait toujours voulu soutenir. Et maintenant le feu dévorait leurs œuvres, ou plutôt les semblants d’œuvre sur lesquels chacun semblait vouloir reposer le sens de leur existence. A la vitesse d’une trainée de poudre enflammée par une simple allumette. Que cela se brisait vite, un rêve. Les fileuses de vie de l’Antiquité devaient bien s’ennuyer pour arriver au point de mettre des nœuds partout. K-ro, elle, n’était pas une Parque. Elle brûlerait tout ce qui resterait du camp. L’amour généralement se rompait le plus tôt, comme un fil trop tendu. Puis l’amitié, comme un morceau de magnésium qu’on brûlait. Un dernier éclat, comme pour mieux s’en convaincre, puis le néant. La mort. Ce genre de sentiments n’avait plus rien à faire dans le camp.
« Diabolo, ce ne sont que deux pauvres heures, protesta Angelo.
-Mais je fais du business dessus, tu piges ? Du-bu-si-ness !
-Vous me fatiguez tous les deux, déclara K-ro pour la énième fois depuis le début du jeu. Vous ne voulez pas finir comme les contrats qui m’ont fatiguée, n’est-ce pas ? »
Jour 1, 19h11, Hysteric Fairy :
« Donc je me suis retrouvé là, caché aux alentours. Je n’ai croisé personne depuis le début du jeu. Grâce à Dieu, vous ne voulez pas participer à cette barbarie.
-Tu nous as fait peur, clairement.
-Désolé. Je savais pas trop comment vous aborder, sans que vous imaginiez… euh… des trucs, répondit Dur Estel.
-Réjouis toi, c’est déjà fait, l’interrompit Furioso 306.
-Hem… je… commença Dur Estel.
-On devra organiser des tours de garde ce soir. On ne sera pas trop de quatre, fit Hysteric Fairy, coupant court aux inimitiés verbales qui semblaient se mettre en place.
-Tu dis ça, mais rien ne dit qu’on sera tranquille pour le moment. Enfin, pas avant minuit du moins… observa Furioso 306.
-Justement, d’ici là on devrait se reposer, au cas où on devrait se déplacer. Mais j’ose espérer qu’étant un peu à l’écart on devrait avoir une chance pour que cette zone ne soit pas interdite, déclara-t-elle. »
Ce n’était pas franchement de gaité de cœur qu’elle avait accueilli Dur Estel dans le groupe. Mais tant qu’à avoir une personne de plus partageant leur opinion… il valait peut être mieux l’avoir de son côté que de l’autre.
« Il y a à manger à l’intérieur ?
-Aucune idée, j’ai pas fouillé en fait… fit Dur Estel.
-Allons-y, on va bloquer la porte de l’intérieur, fit Furioso 306.
-Et s’ils mettent le feu à l’entrepôt ? objecta Dur Estel.
-Si je ne me trompe pas… commença Comet.
-Oui ?
-Il y a un accès au réseau souterrain du camp à partir de l’entrepôt. On devrait vérifier en rentrant. Si ce n’est pas le cas, on ne fermera pas la porte. C’est tout. »
Ça paraissait pourtant évident, pensa furtivement Hysteric Fairy en se disant en même temps que ça aurait dû l’être pour tout le monde ici présent. La situation deviendrait critique le lendemain avec l’échéance qui arrivait et la solution qui demeurait introuvable.
« Okay, alors c’est pas l’tout, mais qu’est-ce qu’on mange les gens ? demanda Furioso 306. »
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
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Re: Cérémonie de clôture
Jour 1, 19h13, Mr.Magnum :
Ils s’étaient dirigés vers l’infirmerie par la suite, sur une idée de Squall. Pourquoi l’avait-il suivi au juste ? Pour l’aider dans sa quête folle de la paix dans le camp et dans les cœurs ? Sûrement pas. Il n’était pas suicidaire. Peut être pour la même raison qu’il avait suivi Popolman dans son projet de sauver tous ceux qui étaient encore vivants à ce moment. Lui y compris, avec le Kanar, l’autre instigateur de l’opération de piratage. Mais elle avait échoué. Dans un sens, cela devait mieux l’aider à accepter le fait que son père, l’ancêtre, devrait mourir à force de s’entêter dans cette voie.
« Alors comme ça t’as fait le tour du camp depuis le début du jeu.
-Oui.
-Et tu es encore vivant.
-Oui.
-Tu as croisé des gens au moins ? Nan parce que pour les arrêter, il vaut mieux les rencontrer.
-Oui, j’ai vu des gens. J’ai même reçu de l’aide après m’être confronté à Rospheeriel.
-Sérieux ?!
-Oui, complètement. Hysteric Fairy a réussi à monter un groupe de coopération. Avec Fury et Comet.
-Hyst ?
-C’est elle qui a désinfecté mes plaies. Je serais encore en train de me traîner par terre sinon…
-Hyst ? Elle… elle va bien ?
-Aux dernières nouvelles, physiquement, oui, j’ai reçu deux bonnes gifles qui le prouvent. Mais… j’ai peur qu’elle craque.
-Quoi, « qu’elle craque » ?
-Elle a très mal supporté la mort de Popolman.
-Ah ouais… »
Ah ouais, elle était vivante et en bonne santé surtout. Ah ouais elle commençait à ne plus tenir le coup. Ah ouais il se sentait soudain mal.
« Attends, fit Squall en s’arrêtant soudain de marcher. »
Il s’arrêta à son tour et tendit l’oreille, mettant tous ses sens en alerte.
« Il y a quelqu’un, c’est ça ?
-Ah purée… pas moyen de ramper tranquille ici, grogna une voix rauque. »
Mr.Magnum baissa les yeux. A terre, une forme couverte de terre. Et de sang. L’odeur de mort qui s’en dégageait été atroce. La forme se tortilla, et la voix s’éleva à nouveau dans les airs. Squall se pencha comme pour mieux l’entendre.
« ça tombe bien… j’étais à sec de globules rouges... L’un de vous deux est-il de groupe B ?
-Pardon ?! fit Mr.Magnum.
-Toujours aussi lents ces donneurs. Merde, j’aurais peut être dû faire une réserve chez Erwan avant de le disséquer. »
Mr.Magnum en resta coi. L’individu qui avait descendu Erwan Linworge apparemment avec un sang froid complet et ne regrettait pas un seul instant son geste était là, affalé devant lui, se vantant publiquement de la tuerie peu hygiénique qu’il avait fait de feu son ami. Par considération, il se devait de répondre à cette attaque effrontée en dégainant avec un sang froid complet son arme et trouer le crâne du félin insolent qui se trouvait face à lui. Il ne voyait aucune autre alternative.
« Magnum, non !
-Mais ce type est dangereux ! Il a l’air complètement stupide là à terre, mais t’as vu, il a éviscéré Erwan, merde ! rétorqua Mr.Magnum indigné.
-Tu peux pas céder à tes pulsions primaires ! Toi ! s’exclama Squall en appuyant sur son bras pour l’empêcher de viser correctement.
-C’est pas mes pulsions primaires, c’est TON idée de mettre les mecs dangereux hors d’état de nuire !
-C’est pas l’tout, mais j’ai besoin d’un transfert urgent de sang. Toi le Matrix qui se prend pour un mercenaire, tu dois bien être de groupe B ? »
Anthrax ricanna lorsque les deux hommes se tournèrent vers lui. Profitant de leur altercation, il avait également dégainé et pointait avec délectation son arme vers Mr.Magnum.
« T’es un proche d’Erwan ? Je suis certain que tu aurais adoré entendre le bruit de sa colonne vertébrale se rompre quand je l’ai déchirée en deux. C’était le même bruit que… oh, comment ça s’appelle ces trucs qu’on mange à l’apéro... les petits poissons là… »
Il ne put s’empêcher de lui décocher un coup de pied monumental dans la main armée. Il baissa finalement son arme et la rangea en voyant le corps rouler sur une légère pente.
« T’es trop con, Squall ! Les débris de ce genre, on les bute !
-Il n’en serait sans doute pas réduit à ça sans cette cérémonie ignoble, rétorqua Squall posément.
-Bien sûr que si !
-Tu vas me le payer ! lança Anthrax du bas de la pente où il avait roulé. »
Squall le poussa en arrière. Il entendit un coup suivi de près d’un deuxième. Le temps de saisir son arme, l’hybride avait été projeté d’un ou deux mètres encore plus loin, inerte. Un trou frais au milieu du front.
« T’es vraiment trop con, Papa.
-Hé c’est de famille. »
La colère étouffait les mots de remerciement. Le protéger de ses instincts primaires, c’était… c’était lui offrir ce qu’il ne lui avait jamais donné avant. C’était le sauver d’une mort certaine à venir s’il continuait à se laisser dominer par l’émotion dans la suite du « jeu ».
« Je vise très mal de près avec un sniper, commenta Squall en s’approchant du corps.
-C’est pareil pour tout le monde… Je suppose… »
Garçon n°23, Anthrax. Reste 27.
Jour 1, 19h20, Sephy Roshou :
Elle en était certaine maintenant. Ils n’étaient pas au dessus de la Terre, dans les nuages. Elle n’avait certes jamais eu le mince espoir de filer par la voie des airs, mais la proximité avec la frontière qui la séparait de ce monde inconnu dans lequel K-ro les avait tous transportés lui avait montré l’ampleur de la folie nouvelle qui avait atteint sa « chère tante ». C’était bien loin d’un cauchemar, du moins pour elle. Elle n’avait peur de rien ici. D’un autre côté, c’était aussi loin d’être comparable à du génie. Elle leva la main devant elle, ses doigts palpant ostensiblement les vents bordant la falaise. De près, le néant était effroyable, sensiblement parlant.
Maintenant qu’il était définitif que personne ne pourrait s’évader d’ici, il convenait de revenir terminer et honorer cette cérémonie de clôture. Dans les bonnes et dues formes.
Jour1, 19h29, Nina :
« Pas moyen de trouver un endroit où se planquer ici ! »
Aran jura bruyamment.
« On pourrait essayer de voir du côté du manoir de Seph… commença Nina.
-Non, c’est pas une bonne idée, rétorqua Aran.
-K-ro a bloqué toutes les zones habitables ou protégées pratiquement, observa Fab, en lisant sa carte grande ouverte.
-Non, pas les dortoirs, remarqua Nina.
-C’est sans doute un piège, fit de nouveau Aran, peu convaincu.
-Non, je crois qu’elle a seulement bloqué les zones qui sont connectées au réseau du camp, électriquement. Et les dortoirs n’en font pas partie. Qu’est-ce qu’on risque, en y allant ? demanda Fab.
-Sans doute de rencontrer des gens dangereux.
-Ah oui, bien sûr, ironisa Fab. Plus qu’en restant complètement à découvert en pleine nuit. »
Nina réfléchit rapidement. Il y avait trois bâtiments pour les dortoirs. Le dortoir A était complètement exposé face au camp et était le plus facilement accessible. C’était là que K-ro envoyait anciennement les recrues fraîchement recrutées, pour pouvoir mieux les réveiller le matin, au son du clairon. Le dortoir B se trouvait sur le côté, face aux bois. Là avaient séjournés les recrues les plus anciennes, cependant l’accessibilité trop importante de la forêt laissait à désirer sur le caractère « vacant » sur le moment de l’endroit. Quant au bâtiment C… il avait appartenu quasiment intégralement à un groupe de personnes que K-ro avait relégué là du fait que personne ne les appréciait et qu’il le leur rendait bien. Pour éviter le bannissement, puisque K-ro ne pouvait se permettre de bannir de précieux soldats, elle avait cantonné les infidèles recrues à cet endroit. A priori il y avait tout de même de la justice dans la cérémonie de clôture, puisque les dites personnes avaient été conviées. Le mieux pour le moment était peut être d’aller dans le bâtiment A, peu connu de la plupart des soldats expérimentés présents en ce moment dans le camp. Avec un peu de chance, ils pourraient s’y réfugier pour la nuit.
« On devrait aller là, dit-elle en pointant le bâtiment sur la carte.
-Et passer à l’infirmerie du coup, on trouvera peut être encore des trucs valables, commenta Fab. »
Avec beaucoup de chance, ils pourraient peut être survivre en fait.
Ils s’étaient dirigés vers l’infirmerie par la suite, sur une idée de Squall. Pourquoi l’avait-il suivi au juste ? Pour l’aider dans sa quête folle de la paix dans le camp et dans les cœurs ? Sûrement pas. Il n’était pas suicidaire. Peut être pour la même raison qu’il avait suivi Popolman dans son projet de sauver tous ceux qui étaient encore vivants à ce moment. Lui y compris, avec le Kanar, l’autre instigateur de l’opération de piratage. Mais elle avait échoué. Dans un sens, cela devait mieux l’aider à accepter le fait que son père, l’ancêtre, devrait mourir à force de s’entêter dans cette voie.
« Alors comme ça t’as fait le tour du camp depuis le début du jeu.
-Oui.
-Et tu es encore vivant.
-Oui.
-Tu as croisé des gens au moins ? Nan parce que pour les arrêter, il vaut mieux les rencontrer.
-Oui, j’ai vu des gens. J’ai même reçu de l’aide après m’être confronté à Rospheeriel.
-Sérieux ?!
-Oui, complètement. Hysteric Fairy a réussi à monter un groupe de coopération. Avec Fury et Comet.
-Hyst ?
-C’est elle qui a désinfecté mes plaies. Je serais encore en train de me traîner par terre sinon…
-Hyst ? Elle… elle va bien ?
-Aux dernières nouvelles, physiquement, oui, j’ai reçu deux bonnes gifles qui le prouvent. Mais… j’ai peur qu’elle craque.
-Quoi, « qu’elle craque » ?
-Elle a très mal supporté la mort de Popolman.
-Ah ouais… »
Ah ouais, elle était vivante et en bonne santé surtout. Ah ouais elle commençait à ne plus tenir le coup. Ah ouais il se sentait soudain mal.
« Attends, fit Squall en s’arrêtant soudain de marcher. »
Il s’arrêta à son tour et tendit l’oreille, mettant tous ses sens en alerte.
« Il y a quelqu’un, c’est ça ?
-Ah purée… pas moyen de ramper tranquille ici, grogna une voix rauque. »
Mr.Magnum baissa les yeux. A terre, une forme couverte de terre. Et de sang. L’odeur de mort qui s’en dégageait été atroce. La forme se tortilla, et la voix s’éleva à nouveau dans les airs. Squall se pencha comme pour mieux l’entendre.
« ça tombe bien… j’étais à sec de globules rouges... L’un de vous deux est-il de groupe B ?
-Pardon ?! fit Mr.Magnum.
-Toujours aussi lents ces donneurs. Merde, j’aurais peut être dû faire une réserve chez Erwan avant de le disséquer. »
Mr.Magnum en resta coi. L’individu qui avait descendu Erwan Linworge apparemment avec un sang froid complet et ne regrettait pas un seul instant son geste était là, affalé devant lui, se vantant publiquement de la tuerie peu hygiénique qu’il avait fait de feu son ami. Par considération, il se devait de répondre à cette attaque effrontée en dégainant avec un sang froid complet son arme et trouer le crâne du félin insolent qui se trouvait face à lui. Il ne voyait aucune autre alternative.
« Magnum, non !
-Mais ce type est dangereux ! Il a l’air complètement stupide là à terre, mais t’as vu, il a éviscéré Erwan, merde ! rétorqua Mr.Magnum indigné.
-Tu peux pas céder à tes pulsions primaires ! Toi ! s’exclama Squall en appuyant sur son bras pour l’empêcher de viser correctement.
-C’est pas mes pulsions primaires, c’est TON idée de mettre les mecs dangereux hors d’état de nuire !
-C’est pas l’tout, mais j’ai besoin d’un transfert urgent de sang. Toi le Matrix qui se prend pour un mercenaire, tu dois bien être de groupe B ? »
Anthrax ricanna lorsque les deux hommes se tournèrent vers lui. Profitant de leur altercation, il avait également dégainé et pointait avec délectation son arme vers Mr.Magnum.
« T’es un proche d’Erwan ? Je suis certain que tu aurais adoré entendre le bruit de sa colonne vertébrale se rompre quand je l’ai déchirée en deux. C’était le même bruit que… oh, comment ça s’appelle ces trucs qu’on mange à l’apéro... les petits poissons là… »
Il ne put s’empêcher de lui décocher un coup de pied monumental dans la main armée. Il baissa finalement son arme et la rangea en voyant le corps rouler sur une légère pente.
« T’es trop con, Squall ! Les débris de ce genre, on les bute !
-Il n’en serait sans doute pas réduit à ça sans cette cérémonie ignoble, rétorqua Squall posément.
-Bien sûr que si !
-Tu vas me le payer ! lança Anthrax du bas de la pente où il avait roulé. »
Squall le poussa en arrière. Il entendit un coup suivi de près d’un deuxième. Le temps de saisir son arme, l’hybride avait été projeté d’un ou deux mètres encore plus loin, inerte. Un trou frais au milieu du front.
« T’es vraiment trop con, Papa.
-Hé c’est de famille. »
La colère étouffait les mots de remerciement. Le protéger de ses instincts primaires, c’était… c’était lui offrir ce qu’il ne lui avait jamais donné avant. C’était le sauver d’une mort certaine à venir s’il continuait à se laisser dominer par l’émotion dans la suite du « jeu ».
« Je vise très mal de près avec un sniper, commenta Squall en s’approchant du corps.
-C’est pareil pour tout le monde… Je suppose… »
Garçon n°23, Anthrax. Reste 27.
Jour 1, 19h20, Sephy Roshou :
Elle en était certaine maintenant. Ils n’étaient pas au dessus de la Terre, dans les nuages. Elle n’avait certes jamais eu le mince espoir de filer par la voie des airs, mais la proximité avec la frontière qui la séparait de ce monde inconnu dans lequel K-ro les avait tous transportés lui avait montré l’ampleur de la folie nouvelle qui avait atteint sa « chère tante ». C’était bien loin d’un cauchemar, du moins pour elle. Elle n’avait peur de rien ici. D’un autre côté, c’était aussi loin d’être comparable à du génie. Elle leva la main devant elle, ses doigts palpant ostensiblement les vents bordant la falaise. De près, le néant était effroyable, sensiblement parlant.
Maintenant qu’il était définitif que personne ne pourrait s’évader d’ici, il convenait de revenir terminer et honorer cette cérémonie de clôture. Dans les bonnes et dues formes.
Jour1, 19h29, Nina :
« Pas moyen de trouver un endroit où se planquer ici ! »
Aran jura bruyamment.
« On pourrait essayer de voir du côté du manoir de Seph… commença Nina.
-Non, c’est pas une bonne idée, rétorqua Aran.
-K-ro a bloqué toutes les zones habitables ou protégées pratiquement, observa Fab, en lisant sa carte grande ouverte.
-Non, pas les dortoirs, remarqua Nina.
-C’est sans doute un piège, fit de nouveau Aran, peu convaincu.
-Non, je crois qu’elle a seulement bloqué les zones qui sont connectées au réseau du camp, électriquement. Et les dortoirs n’en font pas partie. Qu’est-ce qu’on risque, en y allant ? demanda Fab.
-Sans doute de rencontrer des gens dangereux.
-Ah oui, bien sûr, ironisa Fab. Plus qu’en restant complètement à découvert en pleine nuit. »
Nina réfléchit rapidement. Il y avait trois bâtiments pour les dortoirs. Le dortoir A était complètement exposé face au camp et était le plus facilement accessible. C’était là que K-ro envoyait anciennement les recrues fraîchement recrutées, pour pouvoir mieux les réveiller le matin, au son du clairon. Le dortoir B se trouvait sur le côté, face aux bois. Là avaient séjournés les recrues les plus anciennes, cependant l’accessibilité trop importante de la forêt laissait à désirer sur le caractère « vacant » sur le moment de l’endroit. Quant au bâtiment C… il avait appartenu quasiment intégralement à un groupe de personnes que K-ro avait relégué là du fait que personne ne les appréciait et qu’il le leur rendait bien. Pour éviter le bannissement, puisque K-ro ne pouvait se permettre de bannir de précieux soldats, elle avait cantonné les infidèles recrues à cet endroit. A priori il y avait tout de même de la justice dans la cérémonie de clôture, puisque les dites personnes avaient été conviées. Le mieux pour le moment était peut être d’aller dans le bâtiment A, peu connu de la plupart des soldats expérimentés présents en ce moment dans le camp. Avec un peu de chance, ils pourraient s’y réfugier pour la nuit.
« On devrait aller là, dit-elle en pointant le bâtiment sur la carte.
-Et passer à l’infirmerie du coup, on trouvera peut être encore des trucs valables, commenta Fab. »
Avec beaucoup de chance, ils pourraient peut être survivre en fait.
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
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Localisation : CTS
Date d'inscription : 23/02/2005
Re: Cérémonie de clôture
Vraiment pas mal.
J'attends de voir tout de même plus d'hémoglobine pour la suite, hum.
J'attends de voir tout de même plus d'hémoglobine pour la suite, hum.
Gorgon_Roo- Général
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Age : 37
Localisation : Entre deux différents mondes pourtant si proches
Date d'inscription : 13/01/2005
Re: Cérémonie de clôture
Une *clé à molette* à travers de mon pôvre crâne? Et j'ai même pas réussie à ralentir cette raclure aux yeux bicolores?
...
Damned, je m'en vais me raser le crâne de honte T_T
Go Koubio, go! ^^
...
Damned, je m'en vais me raser le crâne de honte T_T
Go Koubio, go! ^^
popolman- Ermite crabe
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Age : 42
Localisation : Généralement sur Terre, mais pas toujours
Date d'inscription : 15/01/2005
Re: Cérémonie de clôture
Jour 1, 19h34, Radamenthe :
Okay, alors c’était le bad, mais le très mauvais bad. Non, le très très mauvais en fait. Il était désarmé. Il n’avait pas de carte. Il était maîtrisé par une femme qu’il ne connaissait pas. Enfin remarque, il était encore vivant. C’était bien le seul bon point à l’heure actuelle. Cela faisait une heure ou presque qu’il était traîné dans le bois, la nuit tombant lentement mais sûrement sur le camp.
« On va s’abriter dans un des locaux d’entretien, déclara Alex. A l’heure qu’il est, vu l’endroit où nous sommes, on ne va pas avoir beaucoup de temps pour se mettre en sécurité.
-Remarque que pendant la nuit, on peut espérer qu’il y ait cessez-le-feu, hein, non ? intervint Radamenthe pour tenter de se rendre utile – et donc retarder l’échéance de sa mort sûrement très prochaine au vu de l’air mauvais de Cymael.
-Bien sûr que non. Certains comme Anthrax bénéficient tout de même de leurs avantages naturels, et notamment de la vue dans le noir, répliqua Alex. »
Radamenthe jura. La situation était assez inconfortable maintenant. Il n’avait plus accès à son arme, et n’y aurait sans doute plus jamais accès. Alex n’avait pas une arme suffisamment intéressante pour pouvoir se débarrasser de ces deux ahuris qui le tenaient en respect.
« Il y en a un près des bâtiments du quartier général de K-ro, ils ne sont pas en zone interdite. On devrait y aller, il n’y a sans doute personne là-bas, proposa Alex.
-Mets Radamenthe derrière nous, dit lentement Cymael.
-Hein ? Pourquoi ? s’exclama le susnommé, en écarquillant les yeux d’un air apeuré.
-Pour que tu couvres nos arrières, répondit Cymael. Dépêche toi, on n’a pas toute la nuit.
-Mais je… »
Un violent coup de crosse à l’arrière du crâne le convainquit de s’exécuter au plus vite. Bon sang de dieu, il n’avait pas pris autant de risques et attendu aussi longtemps pour pouvoir s’armer et se retrouver comme gilet pare-balles d’un couple complètement débile et dégénéré, entre une hystérique et un nabot qui avait apparemment l’instinct de conservation d’un lemming jeté sur une île déserte. Remarque que dans un sens, il serait sans doute plus facilement supprimable que la jeune femme. Il observa, en commençant à marcher en dernière ligne, qu’elle boitait légèrement. Elle avait dû être blessée. Oh, bien oui, sans doute une rencontre inopinée avec le « soldat » Anthrax. Radamenthe se surprit à reprendre les termes de sa femme pour nommer les membres de l’armée. Il se dit qu’il fallait en finir au plus vite dans la nuit, en profitant d’un moment d’inattention. Après tout il s’était bien reposé durant l’après-midi, était frais et dispo, et surtout, n’était pas blessé. En frappant au niveau des blessures déjà ouvertes, il avait toutes les chances de l’emporter sur Cymael.
Il avait eu de la chance jusqu’à maintenant. Aucune raison pour que sa bonne étoile le lâchât maintenant. Surtout maintenant. Il ne lui pardonnerait pas. Même Alex avait joué en sa faveur en proposant de s’abriter dans un endroit proche du quartier général de K-ro. C’était un signe, et il s’y fiait complètement. Il fallait y croire. Il allait gagner, et pouvoir enfin assister à la place qui lui revenait de droit à la boucherie imminente dans laquelle allait finir le camp.
« On est pas au bout de nos peines. Il va falloir traverser tout le camp pour y arriver. Donc mieux vaut se dépêcher avant que la lumière du jour ne tombe, commenta Alex en rangeant la carte.
-Ce sera loin des cantines ?
-On s’en fiche, rétorqua Cymael. On y va, on réfléchira à un plan plus tard. »
Jour 1, 19h41, Aran Valentine :
Fab ouvrit la porte d’un coup d’épaule habilement placé. Il fallait avouer qu’il était peut être plus grand et plus costaud que lui, et qu’avoir un tel atout à leurs côtés n’était pas de trop dans des moments pareils.
« Wah, c’était vraiment minuscule, les chambres des nouvelles recrues, commenta Fab.
-Dire qu’elle a fait passer ses amis là-dedans, alors qu’on avait déjà nos places au soleil, remarqua Aran en esquissant un léger sourire sans conviction.
-ça sera suffisant pour la nuit, on a de quoi se laver, dans les douches communes, et l’endroit est relativement sécurisé, dit Nina. En cas d’attaque, on a théoriquement assez de sorties.
-Ou pas, répliqua Fab. La plupart des issues de secours sont complètement bloquées par la rouille, je ne sais pas si on pourra sortir aussi facilement qu’avant.
-On verra le moment venu. Au pire on explose la porte, répondit Aran. »
Le monde était fou. Ou plutôt, K-ro était folle, et un grand nombre de membres du camp l’était au moins autant qu’elle. Il était déjà mort une paire de fois, et toujours ramené in extremis par des queux de phénix ou autre objet curatif quelconque produisant le même effet. Et cela avait été le cas pour tous les soldats de l’armée de K-ro. Il ne s’était pas encore écoulé douze heures, et quatorze personnes étaient déjà mortes, certaines sans doute enterrées. Mais pour les autres, elles pourrissaient à l’air libre, dévorées par la vermine laissée à la pullulation dans le camp. Il essaya de se convaincre qu’il y avait encore des personnes raisonnables dans le camp, l’intervention de Gorgon_Roo il y avait maintenant quelques heures en avait été la preuve. Leur coopération temporaire avec Fab aussi, mais il doutait plus des bonnes intentions de ce dernier. Devaient-ils réellement s’entretuer ? Tous les membres du camp étaient-ils voués à mourir sans espoir de retour ? Et si c’était le cas, s’il réussissait à éliminer tous les autres participants, s’il ne devait y avoir qu’un seul survivant, alors… Il savait ce qu’il ferait. Il savait parfaitement ce qu’il lui resterait à faire à ce moment. Cependant… il gardait à l’esprit le fol espoir de s’en sortir indemne, avec les autres membres de leur famille.
Jour 1, 19h56, Hysteric Fairy :
« ça se tasse, marmonna Furioso 306. »
Elle le regarda en grignotant son bout de pain.
« On dirait, répondit-elle simplement.
-Il se tient tranquille, hein l’elfe ?
-C’est bon, je suis certaine qu’il récupère de la journée. On ne peut pas se permettre de céder à la panique, c’est exactement ce que veut K-ro.
-Et c’est toi qui dis ça, après la crise que tu as tapée ?
-ça va, tu as fini ? »
Il se tut, puis baissa les yeux alors qu’elle lui rappelait implicitement la raison pour laquelle elle avait perdu son sang-froid. La mort. Au moment-même où elle avait atteint l’un de ses proches les plus chers, elle s’était rendue compte que s’ils ne réagissaient pas très vite, ils finiraient tous dans le même état que Popolman. Morts, sans espoir de retour. Morts définitivement. Et elle, où irait-elle après la mort ? Elle qui n’avait pas un statut bien défini dans ce monde ? Elle savait qu’elle avait « la clé ». Cependant… Elle ne pourrait s’en servir que bien plus tard. Pour le moment, il fallait s’assurer de survivre. Le plus longtemps possible. Le plus loin possible. Et préserver les autres. Si elle le pouvait.
Elle jeta un coup d’œil en direction de Commy la Poupée, qui dormait d’un demi-sommeil, les yeux clos. En la revoyant, elle avait ranimé ce vieil instinct qu’elle avait juré de ne plus écouter. En la revoyant, elle avait trouvé une raison pour continuer à croire à une issue plus favorable que la mort dans la cérémonie ultime. Et puis… et puis Squall l’avait empêchée de commettre l’irréparable. Cela devait lui rappeler que tant qu’elle le pourrait, elle devait garder un seul mot d’ordre. « Survivre ». Au moins jusqu’à ce qu’elle trouve quelqu’un d’autre qui puisse survivre pour elle. Pour eux.
Plus tard, dans une heure ou un peu plus, elle pourrait peut être se reposer un peu, quand Dur Estel et Commy prendraient leur tour de garde.
Jour 1, 20h04, Vendetta :
« Alors, on est pas bien, là, Vendy ? »
Elle ne dit rien. Il éclata de rire devant son silence et sa mine défaite.
« Personne ne peut nous attaquer ici. J’aurais dû y penser plus tôt. »
Elle ne répondit pas non plus. Cela ne servait à rien, il ne l’entendait pas.
« Hé Vendetta, chérie, tu pourrais peut être m’écouter quand je parle ! »
Elle roula sur le sol, sous l’impact du coup de poing qu’il lui avait décoché dans la mâchoire. Elle essuya le sang qui coulait à la commissure de ses lèvres. IL avait bu, beaucoup bu, depuis qu’il avait retrouvé sa première chambre blindée dans les dortoirs. C’était une chambre immense, oui. Et il y avait retrouvé quantité d’alcools entreposés là qu’il avait fini par oublier, vu ce qu’il avait trouvé dans sa nouvelle demeure par la suite. Pour l’heure, il avait été ravi de retrouver une réserve de secours pour étancher sa soif et son manque de solutions. Et elle subissait son alcool maussade. Sans rien dire. Elle avait beau ne pas tout comprendre à ce qui lui arrivait, elle avait très vite compris que IL ne tiendrait jamais ses promesses et lui ferait la peau à la première contrariété. Alors elle se soumettait, prête à s’enfuir dès qu’elle en aurait l’occasion. La cérémonie de clôture ne lui laissait peut être aucune chance, mais au moins avait-elle pu engendrer un esprit critique chez elle, dans sa tête, ou au fin fond de son âme. Elle s’en serait bien passé, cela dit, pour conserver sa vie, pensait-elle amèrement.
Okay, alors c’était le bad, mais le très mauvais bad. Non, le très très mauvais en fait. Il était désarmé. Il n’avait pas de carte. Il était maîtrisé par une femme qu’il ne connaissait pas. Enfin remarque, il était encore vivant. C’était bien le seul bon point à l’heure actuelle. Cela faisait une heure ou presque qu’il était traîné dans le bois, la nuit tombant lentement mais sûrement sur le camp.
« On va s’abriter dans un des locaux d’entretien, déclara Alex. A l’heure qu’il est, vu l’endroit où nous sommes, on ne va pas avoir beaucoup de temps pour se mettre en sécurité.
-Remarque que pendant la nuit, on peut espérer qu’il y ait cessez-le-feu, hein, non ? intervint Radamenthe pour tenter de se rendre utile – et donc retarder l’échéance de sa mort sûrement très prochaine au vu de l’air mauvais de Cymael.
-Bien sûr que non. Certains comme Anthrax bénéficient tout de même de leurs avantages naturels, et notamment de la vue dans le noir, répliqua Alex. »
Radamenthe jura. La situation était assez inconfortable maintenant. Il n’avait plus accès à son arme, et n’y aurait sans doute plus jamais accès. Alex n’avait pas une arme suffisamment intéressante pour pouvoir se débarrasser de ces deux ahuris qui le tenaient en respect.
« Il y en a un près des bâtiments du quartier général de K-ro, ils ne sont pas en zone interdite. On devrait y aller, il n’y a sans doute personne là-bas, proposa Alex.
-Mets Radamenthe derrière nous, dit lentement Cymael.
-Hein ? Pourquoi ? s’exclama le susnommé, en écarquillant les yeux d’un air apeuré.
-Pour que tu couvres nos arrières, répondit Cymael. Dépêche toi, on n’a pas toute la nuit.
-Mais je… »
Un violent coup de crosse à l’arrière du crâne le convainquit de s’exécuter au plus vite. Bon sang de dieu, il n’avait pas pris autant de risques et attendu aussi longtemps pour pouvoir s’armer et se retrouver comme gilet pare-balles d’un couple complètement débile et dégénéré, entre une hystérique et un nabot qui avait apparemment l’instinct de conservation d’un lemming jeté sur une île déserte. Remarque que dans un sens, il serait sans doute plus facilement supprimable que la jeune femme. Il observa, en commençant à marcher en dernière ligne, qu’elle boitait légèrement. Elle avait dû être blessée. Oh, bien oui, sans doute une rencontre inopinée avec le « soldat » Anthrax. Radamenthe se surprit à reprendre les termes de sa femme pour nommer les membres de l’armée. Il se dit qu’il fallait en finir au plus vite dans la nuit, en profitant d’un moment d’inattention. Après tout il s’était bien reposé durant l’après-midi, était frais et dispo, et surtout, n’était pas blessé. En frappant au niveau des blessures déjà ouvertes, il avait toutes les chances de l’emporter sur Cymael.
Il avait eu de la chance jusqu’à maintenant. Aucune raison pour que sa bonne étoile le lâchât maintenant. Surtout maintenant. Il ne lui pardonnerait pas. Même Alex avait joué en sa faveur en proposant de s’abriter dans un endroit proche du quartier général de K-ro. C’était un signe, et il s’y fiait complètement. Il fallait y croire. Il allait gagner, et pouvoir enfin assister à la place qui lui revenait de droit à la boucherie imminente dans laquelle allait finir le camp.
« On est pas au bout de nos peines. Il va falloir traverser tout le camp pour y arriver. Donc mieux vaut se dépêcher avant que la lumière du jour ne tombe, commenta Alex en rangeant la carte.
-Ce sera loin des cantines ?
-On s’en fiche, rétorqua Cymael. On y va, on réfléchira à un plan plus tard. »
Jour 1, 19h41, Aran Valentine :
Fab ouvrit la porte d’un coup d’épaule habilement placé. Il fallait avouer qu’il était peut être plus grand et plus costaud que lui, et qu’avoir un tel atout à leurs côtés n’était pas de trop dans des moments pareils.
« Wah, c’était vraiment minuscule, les chambres des nouvelles recrues, commenta Fab.
-Dire qu’elle a fait passer ses amis là-dedans, alors qu’on avait déjà nos places au soleil, remarqua Aran en esquissant un léger sourire sans conviction.
-ça sera suffisant pour la nuit, on a de quoi se laver, dans les douches communes, et l’endroit est relativement sécurisé, dit Nina. En cas d’attaque, on a théoriquement assez de sorties.
-Ou pas, répliqua Fab. La plupart des issues de secours sont complètement bloquées par la rouille, je ne sais pas si on pourra sortir aussi facilement qu’avant.
-On verra le moment venu. Au pire on explose la porte, répondit Aran. »
Le monde était fou. Ou plutôt, K-ro était folle, et un grand nombre de membres du camp l’était au moins autant qu’elle. Il était déjà mort une paire de fois, et toujours ramené in extremis par des queux de phénix ou autre objet curatif quelconque produisant le même effet. Et cela avait été le cas pour tous les soldats de l’armée de K-ro. Il ne s’était pas encore écoulé douze heures, et quatorze personnes étaient déjà mortes, certaines sans doute enterrées. Mais pour les autres, elles pourrissaient à l’air libre, dévorées par la vermine laissée à la pullulation dans le camp. Il essaya de se convaincre qu’il y avait encore des personnes raisonnables dans le camp, l’intervention de Gorgon_Roo il y avait maintenant quelques heures en avait été la preuve. Leur coopération temporaire avec Fab aussi, mais il doutait plus des bonnes intentions de ce dernier. Devaient-ils réellement s’entretuer ? Tous les membres du camp étaient-ils voués à mourir sans espoir de retour ? Et si c’était le cas, s’il réussissait à éliminer tous les autres participants, s’il ne devait y avoir qu’un seul survivant, alors… Il savait ce qu’il ferait. Il savait parfaitement ce qu’il lui resterait à faire à ce moment. Cependant… il gardait à l’esprit le fol espoir de s’en sortir indemne, avec les autres membres de leur famille.
Jour 1, 19h56, Hysteric Fairy :
« ça se tasse, marmonna Furioso 306. »
Elle le regarda en grignotant son bout de pain.
« On dirait, répondit-elle simplement.
-Il se tient tranquille, hein l’elfe ?
-C’est bon, je suis certaine qu’il récupère de la journée. On ne peut pas se permettre de céder à la panique, c’est exactement ce que veut K-ro.
-Et c’est toi qui dis ça, après la crise que tu as tapée ?
-ça va, tu as fini ? »
Il se tut, puis baissa les yeux alors qu’elle lui rappelait implicitement la raison pour laquelle elle avait perdu son sang-froid. La mort. Au moment-même où elle avait atteint l’un de ses proches les plus chers, elle s’était rendue compte que s’ils ne réagissaient pas très vite, ils finiraient tous dans le même état que Popolman. Morts, sans espoir de retour. Morts définitivement. Et elle, où irait-elle après la mort ? Elle qui n’avait pas un statut bien défini dans ce monde ? Elle savait qu’elle avait « la clé ». Cependant… Elle ne pourrait s’en servir que bien plus tard. Pour le moment, il fallait s’assurer de survivre. Le plus longtemps possible. Le plus loin possible. Et préserver les autres. Si elle le pouvait.
Elle jeta un coup d’œil en direction de Commy la Poupée, qui dormait d’un demi-sommeil, les yeux clos. En la revoyant, elle avait ranimé ce vieil instinct qu’elle avait juré de ne plus écouter. En la revoyant, elle avait trouvé une raison pour continuer à croire à une issue plus favorable que la mort dans la cérémonie ultime. Et puis… et puis Squall l’avait empêchée de commettre l’irréparable. Cela devait lui rappeler que tant qu’elle le pourrait, elle devait garder un seul mot d’ordre. « Survivre ». Au moins jusqu’à ce qu’elle trouve quelqu’un d’autre qui puisse survivre pour elle. Pour eux.
Plus tard, dans une heure ou un peu plus, elle pourrait peut être se reposer un peu, quand Dur Estel et Commy prendraient leur tour de garde.
Jour 1, 20h04, Vendetta :
« Alors, on est pas bien, là, Vendy ? »
Elle ne dit rien. Il éclata de rire devant son silence et sa mine défaite.
« Personne ne peut nous attaquer ici. J’aurais dû y penser plus tôt. »
Elle ne répondit pas non plus. Cela ne servait à rien, il ne l’entendait pas.
« Hé Vendetta, chérie, tu pourrais peut être m’écouter quand je parle ! »
Elle roula sur le sol, sous l’impact du coup de poing qu’il lui avait décoché dans la mâchoire. Elle essuya le sang qui coulait à la commissure de ses lèvres. IL avait bu, beaucoup bu, depuis qu’il avait retrouvé sa première chambre blindée dans les dortoirs. C’était une chambre immense, oui. Et il y avait retrouvé quantité d’alcools entreposés là qu’il avait fini par oublier, vu ce qu’il avait trouvé dans sa nouvelle demeure par la suite. Pour l’heure, il avait été ravi de retrouver une réserve de secours pour étancher sa soif et son manque de solutions. Et elle subissait son alcool maussade. Sans rien dire. Elle avait beau ne pas tout comprendre à ce qui lui arrivait, elle avait très vite compris que IL ne tiendrait jamais ses promesses et lui ferait la peau à la première contrariété. Alors elle se soumettait, prête à s’enfuir dès qu’elle en aurait l’occasion. La cérémonie de clôture ne lui laissait peut être aucune chance, mais au moins avait-elle pu engendrer un esprit critique chez elle, dans sa tête, ou au fin fond de son âme. Elle s’en serait bien passé, cela dit, pour conserver sa vie, pensait-elle amèrement.
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
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Re: Cérémonie de clôture
Jour 1, 20h08, Attila 2129 :
Le soleil disparaissait lentement à l’horizon. Comment diable cela était-il possible, puisqu’ils étaient hors du champ terrestre ? Ou tout du moins, trop en altitude pour être touchés par ce phénomène ? D’ailleurs, en évoquant toutes ces questions d’ordre physique, comment faisaient-ils pour respirer à cette altitude ?
La véritable question qu’il convenait de se poser en fait, à l’heure actuelle, c’était de savoir où et comment il allait passer la nuit. Il était bien trop dangereux de se construire un abri précaire au milieu du no man’s land qui existait entre les divers bâtiments. Quant aux bâtiments eux-mêmes… Il ne préférait pas penser à ce qui se passerait si un seul des participants avait des explosifs comme arme de base. Encore que, armé de son lance flamme, il avait largement de quoi tenir la route. Avant d’être descendu comme un chien par ceux qui seraient armés d’armes à feu. Non, il ne valait mieux pas tenter ce genre d’initiative. Tiens, de ce côté-là, il y avait une odeur assez écœurante de chair en décomposition. C’était soit un cadavre, soit un animal dépecé. Ou les deux à la fois en fait, l’un n’empêchait vraiment pas l’autre. Lorsqu’il vit le corps encore grouillant d’insectes, il eut l’idée. Il s’assit au pied de l’arbre juste face à la scène morbide, puis déballa son sac. C’était l’idée. Oh oui, la meilleure idée qu’il ait jamais eue.
Jour 1, 20h24, Furioso 306 :
Il commença à avoir de sérieuses envies de meurtres au moment où Dur Estel émit son premier ronflement sonore. La poupée ne dormait pas. Elle était dangereuse. Ils allaient mourir. Tous.
Comme percevant son angoisse grandissante, Hysteric Fairy posa sa main sur son avant-bras.
« Tu veux qu’on fasse un jeu ?
-Tu te fiches de moi ? s’exclama-t-il d’un air perdu.
-Non. »
Il soupira.
« Soit. Tu veux jouer à quoi ?
-Le jeu du « je n’ai jamais ».
-Il faut de l’alcool, mademoiselle.
-Le but n’est pas de se saouler, mais de se tenir éveillés. Tu n’as qu’à te ficher une gifle si c’est faux. »
Il posa son arme, puis relâcha la pression sur son bras. Elle consentit à laisser tranquille son avant-bras.
« Je n’ai jamais été amoureux. »
Et il se donna une violente gifle. Son esprit tituba hors du brouillard, et émergea, lorsqu’il vit Hysteric Fairy esquisser un léger sourire. Ça marchait bien, ce truc.
Jour 1, 20h36, Night Beast :
« Draco !
-Hmm… grommela l’autre dans son sommeil.
-Draco ! Il y a du bruit !
-Hm, la ferme, ça fait trois fois que tu me fais le coup, j’essaie de me reposer, fous moi la paix bon sang !
-Mais je te promets qu’il y a du bruit ! Lève toi, ou on va crever ! »
Night Beast entreprit de faire ouvrir les yeux à son compagnon d’infortune, pour mieux appuyer ses dires, mais apparemment, l’individu avait beau faire preuve de paranoïa, il n’en dormait pas moins comme une masse. Une véritable cible de choix dans le jeu. D’ailleurs, s’il était parti avec sa kalachnikov à ce moment, pour tirer dans tous les sens à l’extérieur de l’abri, il ne se serait certainement pas levé. Il se demanda durant un court instant pourquoi il ne le faisait pas d’ailleurs. Enfin, cela paraissait évident. Il n’avait aucune raison de le faire, pour le moment du moins. Oui mais après ?
Il avait vraiment entendu du bruit. Il pensa qu’il devait peut être sortir, et aller inspecter les alentours par lui-même… peut être qu’avec un brin de chance, c’était son petit frère. Mais cela pouvait tout aussi bien être un piège d’un meurtrier embusqué. Cependant, dans ce cas, il les aurait attaqués directement, pour s’embusquer à distance et risquer de se faire remarquer ? Cela devait certainement être un novice. Et éventuellement son frère. Ou un autre. Dans ce dernier cas il l’abattrait facilement.
« Draco ! Réveille toi, je t’en prie !
-Pas tous les jours qu’on te verra prier, rétorqua l’autre entre deux grognements.
-Mais arrête ça et lève toi bon sang !
-Lâche moi, ou je te bute, répliqua Draco avant de prendre son sac et le poser sur sa tête pour couper court à ses plaintes.
-J’pourrais te buter, moi, si j’voulais, marmonna Night Beast, fâché. »
Il tendit l’oreille, mais il n’y avait plus aucun bruit. Le léger bruissement qu’il avait perçu une minute plus tôt avait disparu. L’individu non identifié avait dû partir dans une autre direction. S’il y allait maintenant, il ne pourrait sans doute jamais revenir ici, en sécurité. S’il n’y allait pas, il culpabiliserait sans doute à un point qu’il n’imaginait pas, lorsqu’il entendrait le nom de son frère dans la prochaine liste.
Alors il haussa les épaules.
« Bah, je trouverai une queue de phénix quand tout le monde sera mort. »
Jour 1, 20h43, Attila2129 :
Il terminait les préparatifs, maintenant il était fin prêt pour passer la nuit en sécurité. Face à un cadavre, qui prendrait, enfin, il l’espérait, toute la malchance qui pouvait lui tomber dessus avec une probabilité assez importante durant la nuit.
Maintenant il avait deux trous rouges ensanglantés sur la veste au niveau du cœur, du sang qui coulait le long de la tempe, et le teint pâle et blafard du mort en face de lui. Il prit une position assise, comme projeté contre l’arbre durant le combat, puis abattu. Là, il était parfait. Un masque de théâtre grec n’aurait pu faire mieux. Il se félicita mentalement lui-même, puis ferma les yeux, laissant sa tête tomber légèrement en avant, en relâchant les muscles le long de sa colonne vertébrale. Et il chercha le sommeil, en essayant de faire fi des bruits d’insectes grouillants et du bruissement des feuilles dans les arbres.
Il se connaissait. Il avait le sommeil léger. Il se réveillerait à la moindre approche. C’était certain. Il fallait au moins compter là-dessus pour garder son calme dans une telle situation de vulnérabilité. Et essayer de trouver le sommeil.
Jour 1, 20h51, Hysteric Fairy :
« Je n’ai jamais… uriné dans la maison de IL. »
Furioso 306 demeura impassible. Elle lui lança un vague sourire.
« Ben tu m’étonnes.
-Je suis à court d’idées.
-Voyons, c’est pas ton genre, on a encore une heure à tenir. Allez, je n’ai jamais… embrassé de barbus. »
Elle se gifla elle-même. Sa joue commençait à devenir rouge, mais il fallait bien ça pour se tenir éveillé. Furioso 306 réprima un rire.
« C’est bon, tu n’es pas obligée d’y aller aussi fort.
-Ha si, je n’ai pas de café. Tu ne peux pas comprendre à quel point je tombe.
-Si tu le dis, mais calme tes baffes, le rouge, ça n’te va pas trop aux joues.
-D’accord, à toi…
-Je n’ai jamais fait l’amour dans un placard, puisque tu parles d’amour. »
Il se donna une gifle. Elle rit nerveusement.
« C’est vrai ?
-Bien sûr.
-Avec qui, avec qui ?
-Tu es sûre que tu veux le savoir ? rétorqua-t-il d’un air déconfit.
-Allez, on est entre nous. Et je t’ai dit plein de choses embarrassantes.
-DN. »
Elle ouvrit des yeux ronds, puis ses lèvres s’étirèrent en un sourire déformé. Puis elle éclata de rire.
« Ha c’est horriiiible ! s’exclama-t-elle en hoquetant dans son fou rire.
-Je savais que tu dirais ça, soupira Furioso 306.
-Nan mais je… Ha c’est atrooce ! »
Il grimaça d’un air contrit. Elle parvint à réprimer son rire et à reprendre sa respiration au bout de cinq bonnes minutes.
« Je m’y attendais vraiment pas désolée, fit-elle, encore essoufflée par le rire. »
Il lui répondit d’un sourire triste. Il fallait bien essayer d’oublier la situation par un moyen ou par un autre. Et son rire avait été communicatif, même si le souvenir l’était moins. C’était la seule chose qu’ils pouvaient faire maintenant.
« Bon puisque tu m’as avoué ça… Je n’ai jamais couché avec une femme. »
Elle se gifla.
« Avec qui, avec qui ? s’exclama à son tour Furioso 306, piqué de curiosité.
-Ben, Omega.
-Heum… oh… »
Elle le regarda baisser les yeux.
« J’ai dit quelque chose de mal ? demanda-t-elle.
-Ben euh, je pensais pas en fait…
-Si, si… Bien sûr maintenant, je crois qu’il faudra plus que ça pour raisonner une tueuse dans son genre, mais à l’époque où on n’était pas obligés de s’entretuer… »
Elle se tut. S’ils avaient pu oublier pendant un court instant la situation dans laquelle ils se trouvaient embringués, tous, notamment les généraux de K-ro, il n’en restait pas moins que la mort les guettait à tout moment. Toujours. Partout. Et rappeler le souvenir d’Omega, quelque part, c’était réveiller l’idée qu’elle faisait potentiellement partie des tueuses d’élite les plus performantes, si ce n’était la plus performante, de tout le camp. Et qu’ils pouvaient mourir de sa main, avec une probabilité plus importante que pour n’importe qui dans le camp.
Le soleil disparaissait lentement à l’horizon. Comment diable cela était-il possible, puisqu’ils étaient hors du champ terrestre ? Ou tout du moins, trop en altitude pour être touchés par ce phénomène ? D’ailleurs, en évoquant toutes ces questions d’ordre physique, comment faisaient-ils pour respirer à cette altitude ?
La véritable question qu’il convenait de se poser en fait, à l’heure actuelle, c’était de savoir où et comment il allait passer la nuit. Il était bien trop dangereux de se construire un abri précaire au milieu du no man’s land qui existait entre les divers bâtiments. Quant aux bâtiments eux-mêmes… Il ne préférait pas penser à ce qui se passerait si un seul des participants avait des explosifs comme arme de base. Encore que, armé de son lance flamme, il avait largement de quoi tenir la route. Avant d’être descendu comme un chien par ceux qui seraient armés d’armes à feu. Non, il ne valait mieux pas tenter ce genre d’initiative. Tiens, de ce côté-là, il y avait une odeur assez écœurante de chair en décomposition. C’était soit un cadavre, soit un animal dépecé. Ou les deux à la fois en fait, l’un n’empêchait vraiment pas l’autre. Lorsqu’il vit le corps encore grouillant d’insectes, il eut l’idée. Il s’assit au pied de l’arbre juste face à la scène morbide, puis déballa son sac. C’était l’idée. Oh oui, la meilleure idée qu’il ait jamais eue.
Jour 1, 20h24, Furioso 306 :
Il commença à avoir de sérieuses envies de meurtres au moment où Dur Estel émit son premier ronflement sonore. La poupée ne dormait pas. Elle était dangereuse. Ils allaient mourir. Tous.
Comme percevant son angoisse grandissante, Hysteric Fairy posa sa main sur son avant-bras.
« Tu veux qu’on fasse un jeu ?
-Tu te fiches de moi ? s’exclama-t-il d’un air perdu.
-Non. »
Il soupira.
« Soit. Tu veux jouer à quoi ?
-Le jeu du « je n’ai jamais ».
-Il faut de l’alcool, mademoiselle.
-Le but n’est pas de se saouler, mais de se tenir éveillés. Tu n’as qu’à te ficher une gifle si c’est faux. »
Il posa son arme, puis relâcha la pression sur son bras. Elle consentit à laisser tranquille son avant-bras.
« Je n’ai jamais été amoureux. »
Et il se donna une violente gifle. Son esprit tituba hors du brouillard, et émergea, lorsqu’il vit Hysteric Fairy esquisser un léger sourire. Ça marchait bien, ce truc.
Jour 1, 20h36, Night Beast :
« Draco !
-Hmm… grommela l’autre dans son sommeil.
-Draco ! Il y a du bruit !
-Hm, la ferme, ça fait trois fois que tu me fais le coup, j’essaie de me reposer, fous moi la paix bon sang !
-Mais je te promets qu’il y a du bruit ! Lève toi, ou on va crever ! »
Night Beast entreprit de faire ouvrir les yeux à son compagnon d’infortune, pour mieux appuyer ses dires, mais apparemment, l’individu avait beau faire preuve de paranoïa, il n’en dormait pas moins comme une masse. Une véritable cible de choix dans le jeu. D’ailleurs, s’il était parti avec sa kalachnikov à ce moment, pour tirer dans tous les sens à l’extérieur de l’abri, il ne se serait certainement pas levé. Il se demanda durant un court instant pourquoi il ne le faisait pas d’ailleurs. Enfin, cela paraissait évident. Il n’avait aucune raison de le faire, pour le moment du moins. Oui mais après ?
Il avait vraiment entendu du bruit. Il pensa qu’il devait peut être sortir, et aller inspecter les alentours par lui-même… peut être qu’avec un brin de chance, c’était son petit frère. Mais cela pouvait tout aussi bien être un piège d’un meurtrier embusqué. Cependant, dans ce cas, il les aurait attaqués directement, pour s’embusquer à distance et risquer de se faire remarquer ? Cela devait certainement être un novice. Et éventuellement son frère. Ou un autre. Dans ce dernier cas il l’abattrait facilement.
« Draco ! Réveille toi, je t’en prie !
-Pas tous les jours qu’on te verra prier, rétorqua l’autre entre deux grognements.
-Mais arrête ça et lève toi bon sang !
-Lâche moi, ou je te bute, répliqua Draco avant de prendre son sac et le poser sur sa tête pour couper court à ses plaintes.
-J’pourrais te buter, moi, si j’voulais, marmonna Night Beast, fâché. »
Il tendit l’oreille, mais il n’y avait plus aucun bruit. Le léger bruissement qu’il avait perçu une minute plus tôt avait disparu. L’individu non identifié avait dû partir dans une autre direction. S’il y allait maintenant, il ne pourrait sans doute jamais revenir ici, en sécurité. S’il n’y allait pas, il culpabiliserait sans doute à un point qu’il n’imaginait pas, lorsqu’il entendrait le nom de son frère dans la prochaine liste.
Alors il haussa les épaules.
« Bah, je trouverai une queue de phénix quand tout le monde sera mort. »
Jour 1, 20h43, Attila2129 :
Il terminait les préparatifs, maintenant il était fin prêt pour passer la nuit en sécurité. Face à un cadavre, qui prendrait, enfin, il l’espérait, toute la malchance qui pouvait lui tomber dessus avec une probabilité assez importante durant la nuit.
Maintenant il avait deux trous rouges ensanglantés sur la veste au niveau du cœur, du sang qui coulait le long de la tempe, et le teint pâle et blafard du mort en face de lui. Il prit une position assise, comme projeté contre l’arbre durant le combat, puis abattu. Là, il était parfait. Un masque de théâtre grec n’aurait pu faire mieux. Il se félicita mentalement lui-même, puis ferma les yeux, laissant sa tête tomber légèrement en avant, en relâchant les muscles le long de sa colonne vertébrale. Et il chercha le sommeil, en essayant de faire fi des bruits d’insectes grouillants et du bruissement des feuilles dans les arbres.
Il se connaissait. Il avait le sommeil léger. Il se réveillerait à la moindre approche. C’était certain. Il fallait au moins compter là-dessus pour garder son calme dans une telle situation de vulnérabilité. Et essayer de trouver le sommeil.
Jour 1, 20h51, Hysteric Fairy :
« Je n’ai jamais… uriné dans la maison de IL. »
Furioso 306 demeura impassible. Elle lui lança un vague sourire.
« Ben tu m’étonnes.
-Je suis à court d’idées.
-Voyons, c’est pas ton genre, on a encore une heure à tenir. Allez, je n’ai jamais… embrassé de barbus. »
Elle se gifla elle-même. Sa joue commençait à devenir rouge, mais il fallait bien ça pour se tenir éveillé. Furioso 306 réprima un rire.
« C’est bon, tu n’es pas obligée d’y aller aussi fort.
-Ha si, je n’ai pas de café. Tu ne peux pas comprendre à quel point je tombe.
-Si tu le dis, mais calme tes baffes, le rouge, ça n’te va pas trop aux joues.
-D’accord, à toi…
-Je n’ai jamais fait l’amour dans un placard, puisque tu parles d’amour. »
Il se donna une gifle. Elle rit nerveusement.
« C’est vrai ?
-Bien sûr.
-Avec qui, avec qui ?
-Tu es sûre que tu veux le savoir ? rétorqua-t-il d’un air déconfit.
-Allez, on est entre nous. Et je t’ai dit plein de choses embarrassantes.
-DN. »
Elle ouvrit des yeux ronds, puis ses lèvres s’étirèrent en un sourire déformé. Puis elle éclata de rire.
« Ha c’est horriiiible ! s’exclama-t-elle en hoquetant dans son fou rire.
-Je savais que tu dirais ça, soupira Furioso 306.
-Nan mais je… Ha c’est atrooce ! »
Il grimaça d’un air contrit. Elle parvint à réprimer son rire et à reprendre sa respiration au bout de cinq bonnes minutes.
« Je m’y attendais vraiment pas désolée, fit-elle, encore essoufflée par le rire. »
Il lui répondit d’un sourire triste. Il fallait bien essayer d’oublier la situation par un moyen ou par un autre. Et son rire avait été communicatif, même si le souvenir l’était moins. C’était la seule chose qu’ils pouvaient faire maintenant.
« Bon puisque tu m’as avoué ça… Je n’ai jamais couché avec une femme. »
Elle se gifla.
« Avec qui, avec qui ? s’exclama à son tour Furioso 306, piqué de curiosité.
-Ben, Omega.
-Heum… oh… »
Elle le regarda baisser les yeux.
« J’ai dit quelque chose de mal ? demanda-t-elle.
-Ben euh, je pensais pas en fait…
-Si, si… Bien sûr maintenant, je crois qu’il faudra plus que ça pour raisonner une tueuse dans son genre, mais à l’époque où on n’était pas obligés de s’entretuer… »
Elle se tut. S’ils avaient pu oublier pendant un court instant la situation dans laquelle ils se trouvaient embringués, tous, notamment les généraux de K-ro, il n’en restait pas moins que la mort les guettait à tout moment. Toujours. Partout. Et rappeler le souvenir d’Omega, quelque part, c’était réveiller l’idée qu’elle faisait potentiellement partie des tueuses d’élite les plus performantes, si ce n’était la plus performante, de tout le camp. Et qu’ils pouvaient mourir de sa main, avec une probabilité plus importante que pour n’importe qui dans le camp.
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
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Re: Cérémonie de clôture
Je n'ai jamais aimé tes écrits!
*se file une gifle*
Je n'ai jamais trouvé l'idée d'Attila pour passer la nuit excellente.
*se colle une beigne*
Je n'ai jamais eu d'images olé-olé qui m'ont traversées l'esprit lorsque tu as parlé de toi et d'Oméga.
*se donne une claque*
Je n'ai pas été excité pour Fury et DN.
*interte*
Je n'ai pas envie d'avoir la suite rapidement.
*se fous une droite dans la tronche et se brise la machoire*
*se file une gifle*
Je n'ai jamais trouvé l'idée d'Attila pour passer la nuit excellente.
*se colle une beigne*
Je n'ai jamais eu d'images olé-olé qui m'ont traversées l'esprit lorsque tu as parlé de toi et d'Oméga.
*se donne une claque*
Je n'ai pas été excité pour Fury et DN.
*interte*
Je n'ai pas envie d'avoir la suite rapidement.
*se fous une droite dans la tronche et se brise la machoire*
Mr.Magnum- Enorme floodeur
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Re: Cérémonie de clôture
Olé, olé !
Ca survie, ça survit même beaucoup, pour l'heure !
Bon, IL va mal finir. Sa saouler la gueule quand on est avec quelqu'un d'indigne de confiance, c'est à peu prêt aussi intelligent que de courir à poil dans un champ de mines entourés de sniper.
Ca survie, ça survit même beaucoup, pour l'heure !
Bon, IL va mal finir. Sa saouler la gueule quand on est avec quelqu'un d'indigne de confiance, c'est à peu prêt aussi intelligent que de courir à poil dans un champ de mines entourés de sniper.
Re: Cérémonie de clôture
énorme! Excellent le coup du faux cadavre^^
squallgofsc- Sergent-recruteur Hartman
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Re: Cérémonie de clôture
Jour 1, 21h05, Nyarla :
« On dirait que tu n’as jamais mangé ça de ta vie.
-On va dire que je n’ai jamais mangé un repas de pâtes que j’ai trouvé bon dans une situation qui s’y prête si peu.
-Bon. Un dessert te tente peut être ?
-Pourquoi pas ?
-Un fruit ? J’ai trouvé des pommes.
-Elles sont encore fraîches ?! s’exclama Dragon Noir, surprit.
-Je ne sais pas, mais bon, qui ne tente rien n’a rien. »
Elle sortit une pomme molle d’une boîte qu’elle avait trouvée plus tôt, puis la coupa avec son canif. Lord Firefly était parti faire une ronde de sécurité pendant que Dragon Noir terminait son repas.
« Au moins là, pas de risque d’empoisonnement, railla-t-elle.
-ça va, je t’ai dit que j’étais désolé ! répliqua Dragon Noir en fronçant les sourcils.
-Bon on va partager cette pomme et dire qu’on oublie tout, d’accord ? fit-elle avec un sourire sans arrière pensée. »
Elle ouvrit la pomme en deux pendant que Dragon Noir rangeait le réchaud à gaz. Elle tressaillit en voyant un vers dans la pomme, coupé en deux dans son élan. Les deux morceaux de pommes tombèrent à terre sans un bruit.
« Wah ! »
-ça va Nyarla ? Tu as un problème ? »
Elle regarda les deux morceaux de pomme. Dragon Noir ramassa les deux morceaux, et lui tendit. D’un côté, le vers se tortillait encore avec vivacité. De l’autre, le « demi vers » se tortillait mais dans un mouvement qui se ralentissait, comme des spasmes. Réprimant son dégoût, elle saisit les deux morceaux de pomme, et les ramena à son niveau pour les couper. En se relevant, elle perçut l’ombre d’Angel of fear, accoudé contre la porte de la chambre. Elle tenta de ne pas y prêter attention. Il lui sourit étrangement. Elle coupa le morceau rongé par l’animal, et le jeta, encore vivant dans la poubelle. Elle lui tendit sa moitié de pomme.
« Désolée, on fait ce qu’on peut hein. Ça te tente toujours ? demanda-t-elle.
-Je préfère sans la peau si ça ne te dérange pas. J’vais prendre le petit morceau, ajouta-t-il comme s’il lui faisait une faveur de gentleman. »
Jackpot. Elle reprit le morceau et le pela avec le côté de lame qui avait achevé l’autre partie du vers. Elle lui tendit à nouveau le morceau et il croqua goulûment le morceau de fruit sain. Elle se mit à peler lentement son propre morceau de fruit.
« Elle est bien sucrée, et pas si mûre que ça, je ne comprends pas comment un vers… commença Dragon Noir. »
Elle le regarda se décomposer à vue d’œil en la fixant de ses yeux agrandis par l’horreur. Il tenta de lui dire quelque chose, puis dans son désespoir, tendit la main vers elle pour l’entraîner avec lui en enfer. Elle recula d’un pas. Jusqu’au moment où elle avait vu le vers mort, elle avait oublié cette histoire de poison. Jusqu’au moment où elle avait vu la lueur meurtrière dans les yeux de Dragon Noir, elle n’avait pas voulu s’en débarrasser. Jusqu’au moment où elle avait vu qu’il avait mis son pouce sur l’un des morceaux qu’il lui tendait et pas l’autre, elle s’était dit qu’elle attendrait le jour pour éliminer ses deux accompagnateurs. Mais non.
Il avait choisi d’empoisonner le morceau de pomme où le vers était déjà mort. Ses doigts enduits de cyanure de potassium, il avait ramassé les deux morceaux en prenant soin d’imprégner la chair du morceau qu’il lui destinait. Sans savoir qu’elle avait déjà le même poison sur sa lame. Ça n’avait pas été facile, dès le moment où elle s’était souvenue avoir mis le poison là. Elle le regarda tenter dans un dernier gargouillement de lui exprimer le fond de sa pensée, le sang coulant de ses lèvres dans un mouvement disgracieux lorsqu’il grognait des injures inintelligibles désormais. Il s’écroula face contre terre. Elle avait craint que le poison ne fît pas assez vite son effet, et que ses gestes lents pour s’occuper de son morceau ne la trahissent. Mais c’aurait été compter sans l’efficacité légendaire de K-ro lorsqu’elle fournissait des armes.
« Tel est pris qui croyait prendre, commenta Angel of fear de la porte.
-Oh toi la ferme. »
Tant que Lord Firefly était absent, il fallait en profiter pour partir très vite. Il ne serait sans doute pas dupe, lui.
« Effectivement, tu as intérêt à partir de là et vite. Je peux te donner quelques conseils sur ce que tu dois prendre par contre.
-Comment pourrais-tu le savoir ? Et puis qu’est-ce que tu fais ici ?
-Je suis venu t’aider, rien de plus. Tu sais, on s’ennuie quand on est mort.
-Epargne-moi ça.
-A vrai dire, tu es la seule qui mérite de gagner, selon moi. Alors je t’aide. »
Elle leva les yeux vers lui. Il souriait toujours. Son sang ne fit qu’un tour. La réflexion eut lieu seulement après la réaction instinctive du besoin de survivre.
« Bon d’accord, okay, trouve moi un endroit où passer la nuit alors.
-Comme si c’était fait. Remballe tes affaires et on est partis. »
Garçon n°12, Dragon Noir. Reste 26.
Jour 1, 21h12, Omega :
Les appartements des généraux avaient été désertés. Son frère avait abandonné ses quartiers confortables pour courir dans un endroit plus sécurisé sans doute. Où elle ne les cueillerait pas, sa fiancée et lui-même. Elle était donc devenue dangereuse pour lui aussi. Dans un sens, elle préférait cette situation. Elle n’aurait pas à clarifier ses raisons, ou encore à tuer avec le sentiment, certes insignifiant, mais cependant toujours gênant –exactement comme une épine sous le talon– d’avoir trahi quelqu’un. Maintenant qu’il savait jusqu’où elle irait, elle ne doutait plus de son double et savait aussi ce qu’il serait prêt à faire. Dans le cas d’une probable prochaine rencontre, ce serait un combat à mort. Elle n’y prenait jamais plaisir, mais il fallait bien cela pour survivre. Et cela, elle se devait de le faire, quel qu’en fût le prix. Elle n’était pas encore morte, ni même blessée. Et tant qu’il lui resterait un souffle de vie, elle le consacrerait à accomplir sa promesse. Elle avait encore trop de choses à faire pour mourir dans un jeu ridicule. Peu importait qui elle devait tuer, peu importait la manière dont elle sortirait de cet endroit. Elle n’avait qu’un but dans la vie, et « la fin justifiait les moyens ». A une époque elle aurait peut être eu le soutien de ses disciples. Mais elle n’en avait pas besoin ici, et elle le savait.
Elle n’aurait besoin que de très peu d’heures de sommeil. Mieux valait en finir au plus vite. Elle se mit en traque des autres participants. Pas comme proies. Comme cibles de mission, simplement. Elle avait toujours été inégalée à ce niveau de chasse. Parmi les Turks, puis parmi l’élite des mercenaires. Elle avait grandi comme cela. Elle avait besoin de ses instincts, maintenant, tout de suite. Son œil doré brillait dans l’obscurité naissante. Il n’était plus temps de s’attarder sur des souvenirs fugaces. Plus vite elle en finirait et moins de remords elle aurait. Si elle les achevait avant le lendemain matin, elle pourrait enfin revenir à une vie… et non pas une survie, ce qui avait pourtant constitué le plus clair du temps qu’elle avait vécu jusqu’à maintenant. Cela lui parut complètement absurde. Elle sourit, puis se mit à courir.
Jour 1, 21h24, Cymael :
Elle avait entendu un léger bruissement sur la droite. Elle avait décidé d’y aller, mais ils n’avaient rien trouvé. Puis une fois qu’ils avaient accédé au camp, ils avaient accéléré le pas en direction du quartier général d’où ils étaient tous partis, il y avait de cela presque douze heures. Douze heures d’angoisse et d’incompréhension. Douze heures d’anxiété. Douze heures à se demander où était parti ce bougre d’imbécile de Night-Beast. S’il était encore sauf. Si elle pourrait lui faire la peau elle-même. Elle n’était pas le genre de femme à s’attacher désespérément à un homme, mais Night-Beast était différent. Et elle aussi l’était. Il était certain qu’elle ne voulait pas mourir. En retrouvant Night-Beast, elle trouverait peut être une solution pour sortir de cet enfer. Et dans le pire des cas… Dans le cas où elle aurait été forcée à jouer le jeu jusqu’au bout, alors elle pouvait au moins lui assurer un trépas rapide et efficace. Surtout quand elle connaissait le nombre d’ennemis aux méthodes sordides qu’il avait dans le camp.
« C’est un peu étroit non ?
-Continue comme ça et tu restes dehors pour monter la garde.
-Oh d’accord, d’accord j’ai rien dit, répondit Radamenthe en se renfrognant. »
Douze heures d’écoulées, et encore combien à tenir avec ces deux imbéciles ? Peut être qu’Alex n’était pas dangereux –pour le moment– mais Radamenthe, lui, était forcément malveillant. Au vu de son comportement, de la manière dont il les avait surpris, et de son regard rempli de haine au moment où elle l’avait désarmé, il était certain qu’il les tuerait à la moindre ouverture qu’ils lui laisseraient. Il fallait donc soit s’en débarrasser, soit renoncer à dormir durant la nuit. Dans une situation telle de choix, elle se décidait très rapidement. Elle proposa donc à Alex de monter la garde à tour de rôle.
« On divise le temps en trois ? demanda Alex, perplexe en comptant une heure par personne jusqu’à minuit.
-Non, en deux. Hors de question que je laisse ce taré monter la garde.
-Mais il n’a rien de…
-Foutaises, rétorqua Cymael. Je monte la garde, puis toi. »
Ainsi, pendant que ce niais utopiste dormirait comme un bienheureux, elle éliminerait ce gêneur encombrant. Alex soupira et céda, puis partit s’allonger au fond du local sur une couverture molletonnée sale qu’il avait dénichée plus tôt en arrivant dans le camp. Radamenthe leva le bras.
« Heu… et moi je fais quoi ? Je peux rester debout ? demanda-t-il.
-Tu fais ce que tu veux du moment que tu restes dans ce local. Tu peux dormir, tu peux monter la garde avec moi.
-Alors je reste éveillé. »
Il marmonna entre ses dents à son adresse.
« De toute manière, tu veux me tuer, c’est ça ? »
Elle se tourna vers lui puis le fixa intensément.
« Ouais, répliqua-t-elle sur le même ton. »
Il lui jeta un regard meurtrier, puis se détourna. Elle haussa les épaules, puis se tourna vers la porte, l’arme serrée dans sa main droite.
Jour 1, 21h28, Radamenthe :
Il luttait pour rester éveillé, attaché avec une corde à la poignée de la porte latérale. Un animal. Elle le prenait pour un animal. Un gibier pour détourner l’attention d’éventuels intrus. Personne n’avait le droit de lui faire ça. Personne. Tôt ou tard, il se vengerait. Il se le jura mentalement. Et il mettrait en pièce le corps de Cymael.
Jour 1, 21h36, Nyarla :
Elle s’était installée dans le vieux poste de guet, dont les planches en bois semblaient être branlantes. Elle n’était pas certaine que cela tienne la route jusqu’au lendemain matin. Et elle avait la peur nouée au ventre qu’en se réveillant, elle se trouverait dans un tas de bois en pièces détachées, à la merci de n’importe quel joueur sadique.
« T’inquiète, j’ai vérifié, le poste tient bien.
-Tu parles. Toi… »
Elle s’arrêta pendant quelques secondes. Il s’assit en face d’elle, son teint pâle ainsi que le sang qu’il avait partout autour du cou la faisait sursauter dès qu’elle croisait son regard.
« Oui ? Moi quoi ? demanda-t-il.
-Pourquoi t’es là ? Qu’est-ce que tu fiches au juste ?
-Je hante. Bouhouhouhou… ajouta-t-il en imitant le bruit caractéristique des ectoplasmes.
-Il y a donc une vie après la mort ?
-C’est du pipeau. Après la mort, tu glandes. Tu t’ennuies. A mourir. Enfin, ce n’est pas comme si j’avais le choix. Ha ha. »
Il rit d’un air satisfait de sa plaisanterie au goût douteux. Elle le regarda longtemps sans bouger, et elle-même ignorait si c’était par effroi ou par crainte de faire s’écrouler son refuge. Il était certain qu’Angel of fear était mort, il était bien mort devant ses yeux et baignait dans une flaque de son sang lorsqu’elle était sortie de la salle. Dans ce cas, était-ce possible que K-ro l’eût ramené à la vie avec une queue de phénix pour jeter le trouble ? Impossible, puisque Dragon Noir ne l’avait pas vu. Et Dragon Noir, lui, ne jouait pas la comédie. Il était loin d’adhérer à quelconque théorie folichonne d’une femme immature qui s’amusait de vies comme un petit garçon avec des soldats en plomb. Et elle avait pu entendre toute sorte d’inepties durant les quelques heures passées avec feu le fondateur d’un soi disant lieu de liberté. Mais en dehors de sa capacité à agacer quelqu’un en moins de trente secondes, cet individu n’était pas dangereux. Elle aurait peut être dû attendre avant de le tuer, mais il avait accéléré sa perte.
Angel of fear était bien mort. Elle avait plusieurs fois expérimenté la désagréable sensation d’avoir les tissus corporels traversés par un ectoplasme. Une sensation de froid qui enveloppait ses muscles. Cela n’était pas imaginaire. Elle en était certaine. Et ce qui se tenait face à elle était son esprit resté enfermé dans ce lieu où il avait connu la mort, jamais inhumé, et condamné à ne jamais connaître le repos du même coup. Il était incapable de regagner seul la terre ferme. Mais s’il était un esprit, pourquoi était-elle seule à la voir ? Se cachait-il dans ses affaires, comme il l’avait dit, dès que les autres pouvaient capter sa présence ? En réalité, personne à part elle ne l’avait vu de face. Etait-ce voulu ? Que voulait-il faire en la suivant ? Voulait-il se venger ? Oui mais elle n’avait aucun rapport avec lui. Protéger Vendetta ? Dans ce cas il eut mieux valu contacter directement IL. Elle frissonna à cette idée. Elle ne savait pas où était IL, mais une chose était sûre pour elle. Il était vivant. Aussi sûre que la nuit tombait. Elle ne retournerait jamais le chercher. Elle préférait de loin que quelqu’un d’autre l’éliminât à sa place. Cependant, si elle voulait gagner, elle devait se faire à l’idée qu’elle serait forcément confrontée à cet homme à un moment ou un autre. Et cette simple idée lui donnait une nausée atroce. Elle avait peur. Tellement peur.
Tout le monde était différent depuis le début du jeu. IL avait toujours séduit et convaincu les gens autour de lui grâce à une éloquence de maître, qui faisait de lui l’un des plus puissants des incubes. Mais jamais il n’avait été poussé à de telles extrémités. Jamais on ne l’avait poussé dans ses derniers retranchements, au point qu’il en soit à battre les femmes pour satisfaire sa libido et garder son calme. Elle savait pertinemment que s’ils n’avaient pas trouvé Vendetta, elle aurait été sa victime en lieu et place de la frêle jeune femme, cousine de l’individu qui se tenait en souriant d’un air goguenard face à elle. Angel of fear. Lui aussi était différent. Son corps ectoplasmique donnait l’impression de lui avoir offert un sens piquant du réalisme et du sarcasme. Et ses remarques ne manquaient jamais de réflexion. Il était bien différent de ce qu’il avait été. Un vulgaire tas de viande prêt à être refroidi, qui se contentait d’un vocabulaire pauvre. C’était inquiétant. Et Nyarla avait peur.
« On dirait que tu n’as jamais mangé ça de ta vie.
-On va dire que je n’ai jamais mangé un repas de pâtes que j’ai trouvé bon dans une situation qui s’y prête si peu.
-Bon. Un dessert te tente peut être ?
-Pourquoi pas ?
-Un fruit ? J’ai trouvé des pommes.
-Elles sont encore fraîches ?! s’exclama Dragon Noir, surprit.
-Je ne sais pas, mais bon, qui ne tente rien n’a rien. »
Elle sortit une pomme molle d’une boîte qu’elle avait trouvée plus tôt, puis la coupa avec son canif. Lord Firefly était parti faire une ronde de sécurité pendant que Dragon Noir terminait son repas.
« Au moins là, pas de risque d’empoisonnement, railla-t-elle.
-ça va, je t’ai dit que j’étais désolé ! répliqua Dragon Noir en fronçant les sourcils.
-Bon on va partager cette pomme et dire qu’on oublie tout, d’accord ? fit-elle avec un sourire sans arrière pensée. »
Elle ouvrit la pomme en deux pendant que Dragon Noir rangeait le réchaud à gaz. Elle tressaillit en voyant un vers dans la pomme, coupé en deux dans son élan. Les deux morceaux de pommes tombèrent à terre sans un bruit.
« Wah ! »
-ça va Nyarla ? Tu as un problème ? »
Elle regarda les deux morceaux de pomme. Dragon Noir ramassa les deux morceaux, et lui tendit. D’un côté, le vers se tortillait encore avec vivacité. De l’autre, le « demi vers » se tortillait mais dans un mouvement qui se ralentissait, comme des spasmes. Réprimant son dégoût, elle saisit les deux morceaux de pomme, et les ramena à son niveau pour les couper. En se relevant, elle perçut l’ombre d’Angel of fear, accoudé contre la porte de la chambre. Elle tenta de ne pas y prêter attention. Il lui sourit étrangement. Elle coupa le morceau rongé par l’animal, et le jeta, encore vivant dans la poubelle. Elle lui tendit sa moitié de pomme.
« Désolée, on fait ce qu’on peut hein. Ça te tente toujours ? demanda-t-elle.
-Je préfère sans la peau si ça ne te dérange pas. J’vais prendre le petit morceau, ajouta-t-il comme s’il lui faisait une faveur de gentleman. »
Jackpot. Elle reprit le morceau et le pela avec le côté de lame qui avait achevé l’autre partie du vers. Elle lui tendit à nouveau le morceau et il croqua goulûment le morceau de fruit sain. Elle se mit à peler lentement son propre morceau de fruit.
« Elle est bien sucrée, et pas si mûre que ça, je ne comprends pas comment un vers… commença Dragon Noir. »
Elle le regarda se décomposer à vue d’œil en la fixant de ses yeux agrandis par l’horreur. Il tenta de lui dire quelque chose, puis dans son désespoir, tendit la main vers elle pour l’entraîner avec lui en enfer. Elle recula d’un pas. Jusqu’au moment où elle avait vu le vers mort, elle avait oublié cette histoire de poison. Jusqu’au moment où elle avait vu la lueur meurtrière dans les yeux de Dragon Noir, elle n’avait pas voulu s’en débarrasser. Jusqu’au moment où elle avait vu qu’il avait mis son pouce sur l’un des morceaux qu’il lui tendait et pas l’autre, elle s’était dit qu’elle attendrait le jour pour éliminer ses deux accompagnateurs. Mais non.
Il avait choisi d’empoisonner le morceau de pomme où le vers était déjà mort. Ses doigts enduits de cyanure de potassium, il avait ramassé les deux morceaux en prenant soin d’imprégner la chair du morceau qu’il lui destinait. Sans savoir qu’elle avait déjà le même poison sur sa lame. Ça n’avait pas été facile, dès le moment où elle s’était souvenue avoir mis le poison là. Elle le regarda tenter dans un dernier gargouillement de lui exprimer le fond de sa pensée, le sang coulant de ses lèvres dans un mouvement disgracieux lorsqu’il grognait des injures inintelligibles désormais. Il s’écroula face contre terre. Elle avait craint que le poison ne fît pas assez vite son effet, et que ses gestes lents pour s’occuper de son morceau ne la trahissent. Mais c’aurait été compter sans l’efficacité légendaire de K-ro lorsqu’elle fournissait des armes.
« Tel est pris qui croyait prendre, commenta Angel of fear de la porte.
-Oh toi la ferme. »
Tant que Lord Firefly était absent, il fallait en profiter pour partir très vite. Il ne serait sans doute pas dupe, lui.
« Effectivement, tu as intérêt à partir de là et vite. Je peux te donner quelques conseils sur ce que tu dois prendre par contre.
-Comment pourrais-tu le savoir ? Et puis qu’est-ce que tu fais ici ?
-Je suis venu t’aider, rien de plus. Tu sais, on s’ennuie quand on est mort.
-Epargne-moi ça.
-A vrai dire, tu es la seule qui mérite de gagner, selon moi. Alors je t’aide. »
Elle leva les yeux vers lui. Il souriait toujours. Son sang ne fit qu’un tour. La réflexion eut lieu seulement après la réaction instinctive du besoin de survivre.
« Bon d’accord, okay, trouve moi un endroit où passer la nuit alors.
-Comme si c’était fait. Remballe tes affaires et on est partis. »
Garçon n°12, Dragon Noir. Reste 26.
Jour 1, 21h12, Omega :
Les appartements des généraux avaient été désertés. Son frère avait abandonné ses quartiers confortables pour courir dans un endroit plus sécurisé sans doute. Où elle ne les cueillerait pas, sa fiancée et lui-même. Elle était donc devenue dangereuse pour lui aussi. Dans un sens, elle préférait cette situation. Elle n’aurait pas à clarifier ses raisons, ou encore à tuer avec le sentiment, certes insignifiant, mais cependant toujours gênant –exactement comme une épine sous le talon– d’avoir trahi quelqu’un. Maintenant qu’il savait jusqu’où elle irait, elle ne doutait plus de son double et savait aussi ce qu’il serait prêt à faire. Dans le cas d’une probable prochaine rencontre, ce serait un combat à mort. Elle n’y prenait jamais plaisir, mais il fallait bien cela pour survivre. Et cela, elle se devait de le faire, quel qu’en fût le prix. Elle n’était pas encore morte, ni même blessée. Et tant qu’il lui resterait un souffle de vie, elle le consacrerait à accomplir sa promesse. Elle avait encore trop de choses à faire pour mourir dans un jeu ridicule. Peu importait qui elle devait tuer, peu importait la manière dont elle sortirait de cet endroit. Elle n’avait qu’un but dans la vie, et « la fin justifiait les moyens ». A une époque elle aurait peut être eu le soutien de ses disciples. Mais elle n’en avait pas besoin ici, et elle le savait.
Elle n’aurait besoin que de très peu d’heures de sommeil. Mieux valait en finir au plus vite. Elle se mit en traque des autres participants. Pas comme proies. Comme cibles de mission, simplement. Elle avait toujours été inégalée à ce niveau de chasse. Parmi les Turks, puis parmi l’élite des mercenaires. Elle avait grandi comme cela. Elle avait besoin de ses instincts, maintenant, tout de suite. Son œil doré brillait dans l’obscurité naissante. Il n’était plus temps de s’attarder sur des souvenirs fugaces. Plus vite elle en finirait et moins de remords elle aurait. Si elle les achevait avant le lendemain matin, elle pourrait enfin revenir à une vie… et non pas une survie, ce qui avait pourtant constitué le plus clair du temps qu’elle avait vécu jusqu’à maintenant. Cela lui parut complètement absurde. Elle sourit, puis se mit à courir.
Jour 1, 21h24, Cymael :
Elle avait entendu un léger bruissement sur la droite. Elle avait décidé d’y aller, mais ils n’avaient rien trouvé. Puis une fois qu’ils avaient accédé au camp, ils avaient accéléré le pas en direction du quartier général d’où ils étaient tous partis, il y avait de cela presque douze heures. Douze heures d’angoisse et d’incompréhension. Douze heures d’anxiété. Douze heures à se demander où était parti ce bougre d’imbécile de Night-Beast. S’il était encore sauf. Si elle pourrait lui faire la peau elle-même. Elle n’était pas le genre de femme à s’attacher désespérément à un homme, mais Night-Beast était différent. Et elle aussi l’était. Il était certain qu’elle ne voulait pas mourir. En retrouvant Night-Beast, elle trouverait peut être une solution pour sortir de cet enfer. Et dans le pire des cas… Dans le cas où elle aurait été forcée à jouer le jeu jusqu’au bout, alors elle pouvait au moins lui assurer un trépas rapide et efficace. Surtout quand elle connaissait le nombre d’ennemis aux méthodes sordides qu’il avait dans le camp.
« C’est un peu étroit non ?
-Continue comme ça et tu restes dehors pour monter la garde.
-Oh d’accord, d’accord j’ai rien dit, répondit Radamenthe en se renfrognant. »
Douze heures d’écoulées, et encore combien à tenir avec ces deux imbéciles ? Peut être qu’Alex n’était pas dangereux –pour le moment– mais Radamenthe, lui, était forcément malveillant. Au vu de son comportement, de la manière dont il les avait surpris, et de son regard rempli de haine au moment où elle l’avait désarmé, il était certain qu’il les tuerait à la moindre ouverture qu’ils lui laisseraient. Il fallait donc soit s’en débarrasser, soit renoncer à dormir durant la nuit. Dans une situation telle de choix, elle se décidait très rapidement. Elle proposa donc à Alex de monter la garde à tour de rôle.
« On divise le temps en trois ? demanda Alex, perplexe en comptant une heure par personne jusqu’à minuit.
-Non, en deux. Hors de question que je laisse ce taré monter la garde.
-Mais il n’a rien de…
-Foutaises, rétorqua Cymael. Je monte la garde, puis toi. »
Ainsi, pendant que ce niais utopiste dormirait comme un bienheureux, elle éliminerait ce gêneur encombrant. Alex soupira et céda, puis partit s’allonger au fond du local sur une couverture molletonnée sale qu’il avait dénichée plus tôt en arrivant dans le camp. Radamenthe leva le bras.
« Heu… et moi je fais quoi ? Je peux rester debout ? demanda-t-il.
-Tu fais ce que tu veux du moment que tu restes dans ce local. Tu peux dormir, tu peux monter la garde avec moi.
-Alors je reste éveillé. »
Il marmonna entre ses dents à son adresse.
« De toute manière, tu veux me tuer, c’est ça ? »
Elle se tourna vers lui puis le fixa intensément.
« Ouais, répliqua-t-elle sur le même ton. »
Il lui jeta un regard meurtrier, puis se détourna. Elle haussa les épaules, puis se tourna vers la porte, l’arme serrée dans sa main droite.
Jour 1, 21h28, Radamenthe :
Il luttait pour rester éveillé, attaché avec une corde à la poignée de la porte latérale. Un animal. Elle le prenait pour un animal. Un gibier pour détourner l’attention d’éventuels intrus. Personne n’avait le droit de lui faire ça. Personne. Tôt ou tard, il se vengerait. Il se le jura mentalement. Et il mettrait en pièce le corps de Cymael.
Jour 1, 21h36, Nyarla :
Elle s’était installée dans le vieux poste de guet, dont les planches en bois semblaient être branlantes. Elle n’était pas certaine que cela tienne la route jusqu’au lendemain matin. Et elle avait la peur nouée au ventre qu’en se réveillant, elle se trouverait dans un tas de bois en pièces détachées, à la merci de n’importe quel joueur sadique.
« T’inquiète, j’ai vérifié, le poste tient bien.
-Tu parles. Toi… »
Elle s’arrêta pendant quelques secondes. Il s’assit en face d’elle, son teint pâle ainsi que le sang qu’il avait partout autour du cou la faisait sursauter dès qu’elle croisait son regard.
« Oui ? Moi quoi ? demanda-t-il.
-Pourquoi t’es là ? Qu’est-ce que tu fiches au juste ?
-Je hante. Bouhouhouhou… ajouta-t-il en imitant le bruit caractéristique des ectoplasmes.
-Il y a donc une vie après la mort ?
-C’est du pipeau. Après la mort, tu glandes. Tu t’ennuies. A mourir. Enfin, ce n’est pas comme si j’avais le choix. Ha ha. »
Il rit d’un air satisfait de sa plaisanterie au goût douteux. Elle le regarda longtemps sans bouger, et elle-même ignorait si c’était par effroi ou par crainte de faire s’écrouler son refuge. Il était certain qu’Angel of fear était mort, il était bien mort devant ses yeux et baignait dans une flaque de son sang lorsqu’elle était sortie de la salle. Dans ce cas, était-ce possible que K-ro l’eût ramené à la vie avec une queue de phénix pour jeter le trouble ? Impossible, puisque Dragon Noir ne l’avait pas vu. Et Dragon Noir, lui, ne jouait pas la comédie. Il était loin d’adhérer à quelconque théorie folichonne d’une femme immature qui s’amusait de vies comme un petit garçon avec des soldats en plomb. Et elle avait pu entendre toute sorte d’inepties durant les quelques heures passées avec feu le fondateur d’un soi disant lieu de liberté. Mais en dehors de sa capacité à agacer quelqu’un en moins de trente secondes, cet individu n’était pas dangereux. Elle aurait peut être dû attendre avant de le tuer, mais il avait accéléré sa perte.
Angel of fear était bien mort. Elle avait plusieurs fois expérimenté la désagréable sensation d’avoir les tissus corporels traversés par un ectoplasme. Une sensation de froid qui enveloppait ses muscles. Cela n’était pas imaginaire. Elle en était certaine. Et ce qui se tenait face à elle était son esprit resté enfermé dans ce lieu où il avait connu la mort, jamais inhumé, et condamné à ne jamais connaître le repos du même coup. Il était incapable de regagner seul la terre ferme. Mais s’il était un esprit, pourquoi était-elle seule à la voir ? Se cachait-il dans ses affaires, comme il l’avait dit, dès que les autres pouvaient capter sa présence ? En réalité, personne à part elle ne l’avait vu de face. Etait-ce voulu ? Que voulait-il faire en la suivant ? Voulait-il se venger ? Oui mais elle n’avait aucun rapport avec lui. Protéger Vendetta ? Dans ce cas il eut mieux valu contacter directement IL. Elle frissonna à cette idée. Elle ne savait pas où était IL, mais une chose était sûre pour elle. Il était vivant. Aussi sûre que la nuit tombait. Elle ne retournerait jamais le chercher. Elle préférait de loin que quelqu’un d’autre l’éliminât à sa place. Cependant, si elle voulait gagner, elle devait se faire à l’idée qu’elle serait forcément confrontée à cet homme à un moment ou un autre. Et cette simple idée lui donnait une nausée atroce. Elle avait peur. Tellement peur.
Tout le monde était différent depuis le début du jeu. IL avait toujours séduit et convaincu les gens autour de lui grâce à une éloquence de maître, qui faisait de lui l’un des plus puissants des incubes. Mais jamais il n’avait été poussé à de telles extrémités. Jamais on ne l’avait poussé dans ses derniers retranchements, au point qu’il en soit à battre les femmes pour satisfaire sa libido et garder son calme. Elle savait pertinemment que s’ils n’avaient pas trouvé Vendetta, elle aurait été sa victime en lieu et place de la frêle jeune femme, cousine de l’individu qui se tenait en souriant d’un air goguenard face à elle. Angel of fear. Lui aussi était différent. Son corps ectoplasmique donnait l’impression de lui avoir offert un sens piquant du réalisme et du sarcasme. Et ses remarques ne manquaient jamais de réflexion. Il était bien différent de ce qu’il avait été. Un vulgaire tas de viande prêt à être refroidi, qui se contentait d’un vocabulaire pauvre. C’était inquiétant. Et Nyarla avait peur.
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
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Re: Cérémonie de clôture
Jour 1, 21h41, Squall :
« P’pa ? »
Il ne répondit pas. Ses yeux s’habituaient doucement à l’obscurité, mais livré à lui-même dans le noir, il se sentit l’espace de quelques secondes vulnérable. Il n’aimait pas du tout ça. Il secoua la tête comme pour se remettre les idées en place.
« Papa ?
-Quoi ? grogna Squall agacé.
-Tu dors ? »
Seigneur, son fils était vraiment un abruti quand il s’y mettait. Pas étonnant que son arrière petit fils ait hérité de sa bêtise. Par chance, ce genre de caractéristique était récessif chez les femmes et avait donc passé une génération, celle de ses petites filles. Quoique peut être pas, en voyant la machinerie infernale que K-ro avait mise en place pour les mener à un massacre sans précédent.
« Tu as vu Dragon Noir quelque part ? demanda Squall sans répondre.
-Non. Mais il ne doit pas être potentiellement dangereux, lui.
-C’est certain, mais il est sournois. Tu ne sais vraiment pas à quoi tu peux t’attendre avec.
-Concentrons nous sur Omega et les vrais tueurs, veux tu ?
-Si c’est bien Radamenthe qui a tué Popolman et les autres, je suppose qu’il vaut peut être mieux s’orienter vers les manipulateurs, non ? »
Mr.Magnum ne répondit rien et il sentit qu’il baissait la tête d’un air penaud. Tenter de se déplacer dans le camp pendant la nuit n’avait jamais été une mince affaire, même du temps où le camp était peuplé et animé. Seuls les dortoirs et les cuisines ainsi que le bar restaient ouverts durant la nuit. Pour le reste, personne n’avait jamais eu l’envie d’aller vérifier.
« Est-ce que… est-ce que Hyst va bien ? »
Il haussa un sourcil. Etait-ce de l’inquiétude ?
« Je te l’ai déjà dit tout à l’heure. Elle va bien. Du moins j’espère. J’ai fait ce que j’ai pu pour la protéger.
-Elle a dit quelque chose ? »
Pendant un instant, il se souvint de leur marche jusqu’au refuge de la jeune femme. Des heures de calvaire qui avaient précédé. De leur discussion. Il n’avait pas tout compris à ce moment. Il essayait seulement de se déplacer en luttant contre la douleur qui engourdissait ses nerfs en partant de la moelle épinière. Il se remémora quelques mots, mais rien de construit. Les pieds dans le sable, sous le soleil, il avait marché lentement pour la suivre.
« Je ne me rappelle plus… »
Pourtant il lui semblait qu’elle lui avait dit quelque chose de déterminant. Etait-ce un souvenir réel ou une construction de son esprit sous l’angoisse et la pression ?
Jour 1, 21h52, Cymael :
Elle regarda Radamenthe somnoler sur place, assis dans le coin le plus exposé du local. Sa tête tomba lentement, puis il se réveillait, et la secouait vigoureusement. Quelques minutes plus tard il piquait à nouveau du nez. La journée l’avait épuisé, comme pour tout le monde. Sauf que lui… Elle ignorait ce dont il était capable. Elle ignorait totalement s’il avait tué avant. Avec une arme comme la sienne, cela aurait été possible. Mais il lui semblait tellement gauche que c’était peu probable. Il n’avait même pas été fichu de les surprendre armé comme il l’était. Il fallait s’en débarrasser. Avant l’aube. Avant même qu’Alex prenne son tour de garde. L’insecte nuisible qu’était Radamenthe pourrait arriver à le convaincre de lui enlever ses entraves et causer leur perte à tous les deux.
La porte s’ouvrit brutalement sur Radamenthe, qui tomba en arrière, juste devant Cymael. Elle dégaina immédiatement, et pointa son arme sur le nouveau venu. Ses yeux s’arrondirent de stupeur. Le visage inconnu était effroyable, déformé par un rictus qui tenait lieu de sourire machiavélique. Radamenthe, sonné, trouva le moyen de se relever, la main gauche plaquée sur le nez en sang. Il pointa l’inconnu du doigt en affichant une expression de terreur pure sur son visage.
« Gu’est Gebga !! s’écria-t-il en proie à l’horreur, en reculant comme il pouvait à l’aide de ses jambes. »
Gebga ? Qui diable était Gebga ? Etait-ce possible que… Ce teint blanchâtre mortuaire… Ces cheveux blonds lustrés… Radamenthe poussa un hurlement avant qu’une rafale de balles de MauserC96 ne lui traversât le crâne, et Cymael ouvrit le feu. Sans doute trop tard. Elle avait tardé à réagir. Elle ne s’arrêta de tirer que lorsqu’elle réalisa qu’elle avait été touchée au cœur par une des balles destinées à Radamenthe. Mon Dieu qu’elle avait était bête. Elle avait commis une erreur de débutant. Night Beast se foutrait encore d’elle et de ses bêtises. C’était pathétique. Elle s’écroula sur le sol, et reçut une nouvelle rafale de tirs dans la poitrine. Son corps ne lui appartenait plus maintenant. La douleur même se faisait moins lancinante alors qu’elle regardait avec des yeux vidés de vitalité l’individu maquillé comme pour un carnaval entrer à l’intérieur du local. Elle demanda pardon mentalement à Alex. Il avait eu raison de lui dire que la menace ne venait pas de Radamenthe. Mais maintenant, il était trop tard.
« Je savais bien que je vous avais vus par là. Où est le troisième ? »
Fille n°12 Cymael.
Garçon n°10 Radamenthe.
Reste 24.
Jour 1, 21h59, Alex :
Il y avait eu des tirs à l’entrée. La lumière nocturne et sa capacité naturelle de nyctalopie lui avaient permis de distinguer une silhouette masculine, trapue, et familière. Cymael et Radamenthe étaient morts, allongés à l’avant du local. Il entendait le sang goutter sur le sol. Ce bruit était insupportable dans sa tête. L’individu s’approcha de lui d’un pas lent, puis s’arrêta à son niveau, pour pointer son arme directement contre sa tempe.
« Tu les as tués…
-Cela devait arriver tôt ou tard, rétorqua l’autre en esquissant un sourire.
-J’aurais dû m’en douter au moment où on ne t’a pas vu dans la garde rapprochée de K-ro.
-La ferme ! Je n’ai jamais fait partie de sa garde rapprochée, et je joue de mon plein gré !
-Kefka. Tu n’as pas changé depuis tout ce temps. Tu es toujours le rat dévoué et pitoyable qui sert K-ro. Qu’importe qui tu tueras, qu’importe si tu gagnes ce jeu. »
Le regard d’Alex s’était durci. Il n’avait pas cherché à un quelconque moment à se rebeller contre le sort qui l’attendait. Bien sûr il tenait toujours son couteau serré dans la main. Mais Kefka et lui… se connaissaient depuis déjà un moment. Et pour ce genre de créatures, il n’y avait pas de pardon, ni de bonté des mots à avoir. Et il n’avait pas envie de gaspiller son énergie dans un coup inutile…
« Je vais te tuer ! hurla Kefka d’un air dément. Tu vas mourir, alors tu ferais bien de la fermer !
-Tu es un rat, Kefka. Tu as toujours été un rat, et tu resteras un rat jusqu’à ta mort.
-Je vais tous les démonter ici-même ! Tous ceux qui se sont fichus de moi, tous ceux qui se croyaient plus forts que moi avec leurs pouvoirs de grosbill ! Je vais tous les crever, tu comprends ça ? Je ne suis pas un rat ! Je suis un demi-dieu, et je gagnerai ce jeu !
-Tu es un rat, rétorqua froidement Alex. Et tu crèveras dans un piège à souris, comme tous les rats misérables de ton genre. »
La dernière rafale de balles le fit taire définitivement. Maintenant qu’il était libéré, il pourrait enfin retourner chez lui, son nouveau chez lui. Un lieu de sérénité. Il ne put s’empêcher d’avoir un pincement au cœur en repensant à cet endroit de chaos où se trouvaient encore ceux qu’il avait aimés. La seule chose qu’il regrettait c’était de ne pas avoir épargné à Radamenthe et Cymael la mort. Mais c’était pareil à chaque fois. On souffrait du manque et de tout ce que l’on n’avait pu faire, puis tout doucement on s’habituait à la froideur de la mort… Et puis… quelque part, il avait été heureux de connaître cette femme. Peut être la retrouverait-il, là-bas ?
Garçon n°9 Alex. Reste 23.
Jour 1, 22h00, Lord Firefly :
Revenu de sa ronde, il avait retrouvé le corps de Dragon Noir inerte. Il était mort d’empoisonnement au vu de ce qu’il y avait autour de sa bouche. Un mélange de substances bleuâtres avec des traces blanches comme s’il avait eu une maladie canine bien connue avant de mourir. Et puis beaucoup de sang sur la couchette où il était tombé. Suicide ? Probable. Si seulement Nyarla avait été encore présente. Mais elle avait disparu, comme meilleure preuve de sa culpabilité. Il n’arrivait pas à comprendre, si elle était bien coupable, pourquoi n’avait-elle pas attendu qu’il revînt pour l’achever lui aussi ? Peut être était-ce la panique en voyant Dragon Noir se suicider devant ses yeux. Il ne le saurait sans doute jamais. Mais une chose était sûre, il ne voulait pas dormir avec un mort à ses côtés. Il ne versait pas dans la nécrophilie. Et même s’il le faisait, il n’irait certainement pas le faire avec un type tel que celui qui était allongé face contre terre, avec une tête d’halluciné, même dans la mort.
Jour 1, 22h11, GreatRedx3 :
Il s’arrêta de courir en considérant un corps ensanglanté sur le sol. Etait-il dangereux de s’approcher ? Considérant qu’il était armé comme un vaisselier, cela pouvait être une manœuvre légèrement risquée. Cependant, si la personne était bien morte, il pourrait peut être trouver une meilleure arme que ce qu’il avait déjà. Il fit quelques pas vers le corps, puis le cadavre grogna. Il poussa un petit cri de surprise, puis recula. L’individu releva la tête vers lui, et il s’aperçut qu’il s’agissait d’une femme.
« A… à l’aide… gémit-elle. »
Il hésita sur l’attitude à tenir. Apparemment elle était armée d’une arme à feu. Il pourrait sans mal la lui prendre et l’envoyer vers des horizons meilleurs, à ce moment donné. Mais il ne saurait pas s’en servir par la suite contre un adversaire complètement vivace. Alors qu’elle, elle savait se défendre et se battre. Il débattit avec sa confiance, puis décida finalement de l’aider contre la promesse d’être protégé pendant les six heures à venir.
« Heu, mademoiselle ?
-Aide moi, je t’en prie ! geignit l’autre. Je te donnerai ce que tu voudras, mais ne me tue pas !
-D… d’accord, mais vous devez me promettre que je serai protégé par vous pendant la nuit alors.
-Pitié, dès que je serai sur pieds je te protégerai, mais aide moi… »
Il l’aida à se relever et lui prit subrepticement son arme, qu’il plaça sur lui-même. Puis il l’aida à marcher dans la direction qu’elle indiquait, apparemment l’infirmerie selon elle.
« Merci, murmura-t-elle dans un souffle. Je te protégerai. Quel est ton nom ?
-GreatRedx3, mais on m’appelle Great. Je suis le frère de Night Beast.
-Oh je vois… »
Occupé à avancer avec un poids pesant sur les épaules, il ne perçut même pas le léger sourire sur les lèvres fendues de la jeune femme.
« Et vous ?
-Je m’appelle Hilde… Tu peux me tutoyer… »
Jour 1, 22h13, Kefka :
Il évacua le dernier corps près de la porte, puis épousseta la couverture rougie par le sang d’Alex. Il respira bruyamment, puis essuya son front couvert de sueur. Cela ne le dérangerait pas de dormir près des morts. Dormir dans un cimetière, dans les ordures ou qu’importe la fange, il avait déjà expérimenté. Un jour, il remercierait K-ro, à sa manière, pour lui avoir donné des réflexes de survie aussi primaires.
« Rat ! »
Seul ce dernier mot d’Alex bourdonnait encore à ses oreilles. Ne pouvait-on donc pas mourir en silence dans ce camp ?
« P’pa ? »
Il ne répondit pas. Ses yeux s’habituaient doucement à l’obscurité, mais livré à lui-même dans le noir, il se sentit l’espace de quelques secondes vulnérable. Il n’aimait pas du tout ça. Il secoua la tête comme pour se remettre les idées en place.
« Papa ?
-Quoi ? grogna Squall agacé.
-Tu dors ? »
Seigneur, son fils était vraiment un abruti quand il s’y mettait. Pas étonnant que son arrière petit fils ait hérité de sa bêtise. Par chance, ce genre de caractéristique était récessif chez les femmes et avait donc passé une génération, celle de ses petites filles. Quoique peut être pas, en voyant la machinerie infernale que K-ro avait mise en place pour les mener à un massacre sans précédent.
« Tu as vu Dragon Noir quelque part ? demanda Squall sans répondre.
-Non. Mais il ne doit pas être potentiellement dangereux, lui.
-C’est certain, mais il est sournois. Tu ne sais vraiment pas à quoi tu peux t’attendre avec.
-Concentrons nous sur Omega et les vrais tueurs, veux tu ?
-Si c’est bien Radamenthe qui a tué Popolman et les autres, je suppose qu’il vaut peut être mieux s’orienter vers les manipulateurs, non ? »
Mr.Magnum ne répondit rien et il sentit qu’il baissait la tête d’un air penaud. Tenter de se déplacer dans le camp pendant la nuit n’avait jamais été une mince affaire, même du temps où le camp était peuplé et animé. Seuls les dortoirs et les cuisines ainsi que le bar restaient ouverts durant la nuit. Pour le reste, personne n’avait jamais eu l’envie d’aller vérifier.
« Est-ce que… est-ce que Hyst va bien ? »
Il haussa un sourcil. Etait-ce de l’inquiétude ?
« Je te l’ai déjà dit tout à l’heure. Elle va bien. Du moins j’espère. J’ai fait ce que j’ai pu pour la protéger.
-Elle a dit quelque chose ? »
Pendant un instant, il se souvint de leur marche jusqu’au refuge de la jeune femme. Des heures de calvaire qui avaient précédé. De leur discussion. Il n’avait pas tout compris à ce moment. Il essayait seulement de se déplacer en luttant contre la douleur qui engourdissait ses nerfs en partant de la moelle épinière. Il se remémora quelques mots, mais rien de construit. Les pieds dans le sable, sous le soleil, il avait marché lentement pour la suivre.
« Je ne me rappelle plus… »
Pourtant il lui semblait qu’elle lui avait dit quelque chose de déterminant. Etait-ce un souvenir réel ou une construction de son esprit sous l’angoisse et la pression ?
Jour 1, 21h52, Cymael :
Elle regarda Radamenthe somnoler sur place, assis dans le coin le plus exposé du local. Sa tête tomba lentement, puis il se réveillait, et la secouait vigoureusement. Quelques minutes plus tard il piquait à nouveau du nez. La journée l’avait épuisé, comme pour tout le monde. Sauf que lui… Elle ignorait ce dont il était capable. Elle ignorait totalement s’il avait tué avant. Avec une arme comme la sienne, cela aurait été possible. Mais il lui semblait tellement gauche que c’était peu probable. Il n’avait même pas été fichu de les surprendre armé comme il l’était. Il fallait s’en débarrasser. Avant l’aube. Avant même qu’Alex prenne son tour de garde. L’insecte nuisible qu’était Radamenthe pourrait arriver à le convaincre de lui enlever ses entraves et causer leur perte à tous les deux.
La porte s’ouvrit brutalement sur Radamenthe, qui tomba en arrière, juste devant Cymael. Elle dégaina immédiatement, et pointa son arme sur le nouveau venu. Ses yeux s’arrondirent de stupeur. Le visage inconnu était effroyable, déformé par un rictus qui tenait lieu de sourire machiavélique. Radamenthe, sonné, trouva le moyen de se relever, la main gauche plaquée sur le nez en sang. Il pointa l’inconnu du doigt en affichant une expression de terreur pure sur son visage.
« Gu’est Gebga !! s’écria-t-il en proie à l’horreur, en reculant comme il pouvait à l’aide de ses jambes. »
Gebga ? Qui diable était Gebga ? Etait-ce possible que… Ce teint blanchâtre mortuaire… Ces cheveux blonds lustrés… Radamenthe poussa un hurlement avant qu’une rafale de balles de MauserC96 ne lui traversât le crâne, et Cymael ouvrit le feu. Sans doute trop tard. Elle avait tardé à réagir. Elle ne s’arrêta de tirer que lorsqu’elle réalisa qu’elle avait été touchée au cœur par une des balles destinées à Radamenthe. Mon Dieu qu’elle avait était bête. Elle avait commis une erreur de débutant. Night Beast se foutrait encore d’elle et de ses bêtises. C’était pathétique. Elle s’écroula sur le sol, et reçut une nouvelle rafale de tirs dans la poitrine. Son corps ne lui appartenait plus maintenant. La douleur même se faisait moins lancinante alors qu’elle regardait avec des yeux vidés de vitalité l’individu maquillé comme pour un carnaval entrer à l’intérieur du local. Elle demanda pardon mentalement à Alex. Il avait eu raison de lui dire que la menace ne venait pas de Radamenthe. Mais maintenant, il était trop tard.
« Je savais bien que je vous avais vus par là. Où est le troisième ? »
Fille n°12 Cymael.
Garçon n°10 Radamenthe.
Reste 24.
Jour 1, 21h59, Alex :
Il y avait eu des tirs à l’entrée. La lumière nocturne et sa capacité naturelle de nyctalopie lui avaient permis de distinguer une silhouette masculine, trapue, et familière. Cymael et Radamenthe étaient morts, allongés à l’avant du local. Il entendait le sang goutter sur le sol. Ce bruit était insupportable dans sa tête. L’individu s’approcha de lui d’un pas lent, puis s’arrêta à son niveau, pour pointer son arme directement contre sa tempe.
« Tu les as tués…
-Cela devait arriver tôt ou tard, rétorqua l’autre en esquissant un sourire.
-J’aurais dû m’en douter au moment où on ne t’a pas vu dans la garde rapprochée de K-ro.
-La ferme ! Je n’ai jamais fait partie de sa garde rapprochée, et je joue de mon plein gré !
-Kefka. Tu n’as pas changé depuis tout ce temps. Tu es toujours le rat dévoué et pitoyable qui sert K-ro. Qu’importe qui tu tueras, qu’importe si tu gagnes ce jeu. »
Le regard d’Alex s’était durci. Il n’avait pas cherché à un quelconque moment à se rebeller contre le sort qui l’attendait. Bien sûr il tenait toujours son couteau serré dans la main. Mais Kefka et lui… se connaissaient depuis déjà un moment. Et pour ce genre de créatures, il n’y avait pas de pardon, ni de bonté des mots à avoir. Et il n’avait pas envie de gaspiller son énergie dans un coup inutile…
« Je vais te tuer ! hurla Kefka d’un air dément. Tu vas mourir, alors tu ferais bien de la fermer !
-Tu es un rat, Kefka. Tu as toujours été un rat, et tu resteras un rat jusqu’à ta mort.
-Je vais tous les démonter ici-même ! Tous ceux qui se sont fichus de moi, tous ceux qui se croyaient plus forts que moi avec leurs pouvoirs de grosbill ! Je vais tous les crever, tu comprends ça ? Je ne suis pas un rat ! Je suis un demi-dieu, et je gagnerai ce jeu !
-Tu es un rat, rétorqua froidement Alex. Et tu crèveras dans un piège à souris, comme tous les rats misérables de ton genre. »
La dernière rafale de balles le fit taire définitivement. Maintenant qu’il était libéré, il pourrait enfin retourner chez lui, son nouveau chez lui. Un lieu de sérénité. Il ne put s’empêcher d’avoir un pincement au cœur en repensant à cet endroit de chaos où se trouvaient encore ceux qu’il avait aimés. La seule chose qu’il regrettait c’était de ne pas avoir épargné à Radamenthe et Cymael la mort. Mais c’était pareil à chaque fois. On souffrait du manque et de tout ce que l’on n’avait pu faire, puis tout doucement on s’habituait à la froideur de la mort… Et puis… quelque part, il avait été heureux de connaître cette femme. Peut être la retrouverait-il, là-bas ?
Garçon n°9 Alex. Reste 23.
Jour 1, 22h00, Lord Firefly :
Revenu de sa ronde, il avait retrouvé le corps de Dragon Noir inerte. Il était mort d’empoisonnement au vu de ce qu’il y avait autour de sa bouche. Un mélange de substances bleuâtres avec des traces blanches comme s’il avait eu une maladie canine bien connue avant de mourir. Et puis beaucoup de sang sur la couchette où il était tombé. Suicide ? Probable. Si seulement Nyarla avait été encore présente. Mais elle avait disparu, comme meilleure preuve de sa culpabilité. Il n’arrivait pas à comprendre, si elle était bien coupable, pourquoi n’avait-elle pas attendu qu’il revînt pour l’achever lui aussi ? Peut être était-ce la panique en voyant Dragon Noir se suicider devant ses yeux. Il ne le saurait sans doute jamais. Mais une chose était sûre, il ne voulait pas dormir avec un mort à ses côtés. Il ne versait pas dans la nécrophilie. Et même s’il le faisait, il n’irait certainement pas le faire avec un type tel que celui qui était allongé face contre terre, avec une tête d’halluciné, même dans la mort.
Jour 1, 22h11, GreatRedx3 :
Il s’arrêta de courir en considérant un corps ensanglanté sur le sol. Etait-il dangereux de s’approcher ? Considérant qu’il était armé comme un vaisselier, cela pouvait être une manœuvre légèrement risquée. Cependant, si la personne était bien morte, il pourrait peut être trouver une meilleure arme que ce qu’il avait déjà. Il fit quelques pas vers le corps, puis le cadavre grogna. Il poussa un petit cri de surprise, puis recula. L’individu releva la tête vers lui, et il s’aperçut qu’il s’agissait d’une femme.
« A… à l’aide… gémit-elle. »
Il hésita sur l’attitude à tenir. Apparemment elle était armée d’une arme à feu. Il pourrait sans mal la lui prendre et l’envoyer vers des horizons meilleurs, à ce moment donné. Mais il ne saurait pas s’en servir par la suite contre un adversaire complètement vivace. Alors qu’elle, elle savait se défendre et se battre. Il débattit avec sa confiance, puis décida finalement de l’aider contre la promesse d’être protégé pendant les six heures à venir.
« Heu, mademoiselle ?
-Aide moi, je t’en prie ! geignit l’autre. Je te donnerai ce que tu voudras, mais ne me tue pas !
-D… d’accord, mais vous devez me promettre que je serai protégé par vous pendant la nuit alors.
-Pitié, dès que je serai sur pieds je te protégerai, mais aide moi… »
Il l’aida à se relever et lui prit subrepticement son arme, qu’il plaça sur lui-même. Puis il l’aida à marcher dans la direction qu’elle indiquait, apparemment l’infirmerie selon elle.
« Merci, murmura-t-elle dans un souffle. Je te protégerai. Quel est ton nom ?
-GreatRedx3, mais on m’appelle Great. Je suis le frère de Night Beast.
-Oh je vois… »
Occupé à avancer avec un poids pesant sur les épaules, il ne perçut même pas le léger sourire sur les lèvres fendues de la jeune femme.
« Et vous ?
-Je m’appelle Hilde… Tu peux me tutoyer… »
Jour 1, 22h13, Kefka :
Il évacua le dernier corps près de la porte, puis épousseta la couverture rougie par le sang d’Alex. Il respira bruyamment, puis essuya son front couvert de sueur. Cela ne le dérangerait pas de dormir près des morts. Dormir dans un cimetière, dans les ordures ou qu’importe la fange, il avait déjà expérimenté. Un jour, il remercierait K-ro, à sa manière, pour lui avoir donné des réflexes de survie aussi primaires.
« Rat ! »
Seul ce dernier mot d’Alex bourdonnait encore à ses oreilles. Ne pouvait-on donc pas mourir en silence dans ce camp ?
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
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Re: Cérémonie de clôture
des fantômes qui arrive, kefka qui fait enfin surface... Vivement la suite!*bave d'impatience*
squallgofsc- Sergent-recruteur Hartman
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Re: Cérémonie de clôture
Oh ''here come a new challenger'' excellent ( rah je passe pour une vraie ordure....c'est bon ^__^ )
Re: Cérémonie de clôture
K-ro: Gebga!!! Gebga!!
Kefka: Oh mais tu vas arrêter!
K-ro: Arrêter quoi Gebga?
Kefka: Oh mais tu vas arrêter!
K-ro: Arrêter quoi Gebga?
K-ro- Maitre du mond..forum ^^
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Re: Cérémonie de clôture
Ca manque un peu de sang, l'empoisonnement au cyanure, quand même.
Bien, bien...
Un peu de morts, ca commençait à manquer. Hé hé.
Bien, bien...
Un peu de morts, ca commençait à manquer. Hé hé.
Re: Cérémonie de clôture
Jour 1, 22h23, Commy la poupée :
Elle pilotait un vaisseau dans l’espace. Chaque passage près d’une planète lui donnait l’occasion d’aller taquiner la ceinture d’astéroïdes et de poussières qui l’entourait. Elle ignorait où elle était, mais elle savait où elle devait aller. Elle s’amusait follement. Elle avait oublié le sens du verbe « s’amuser » avec la perte de ses sentiments. Elle fit des pirouettes, jusqu’à passer près d’un endroit dépourvu de lumière. C’était terrible ! Il fallait absolument qu’elle sorte de là avant de se faire happer par le trou noir ! Elle lutta de toutes ses forces, mais se sentit glisser inexorablement dans le piège. Elle allait mourir ou vivre éternellement dans cet endroit où l’espace et le temps se déformaient de manière non rationnelle. Où allait-elle ? Qu’allait-elle vivre ? Elle se retrouva soudain seule, nue, face à un avatar gigantesque de femme. Le visage immense de la femme était tourné vers elle et la contemplait. Elle se recroquevilla sur elle-même, gênée. La bouche géante s’ouvrit.
« Tu m’as oubliée… Comet… »
Les yeux énormes s’emplirent de larmes de sang qui coulèrent lentement sur Commy la poupée, tachant son corps de chiffon.
« Non ! Non ! protesta-t-elle.
-Je suis morte, continua la voix, impitoyable.
-Ce n’est pas ma faute !
-Tu as oublié mon nom !
-Non, c’est faux ! Tu t’appelles… »
Comment s’appelait cette femme rousse déjà ? Elle se souvint qu’elle portait des rollers et…
« Tu t’appelles… répéta-t-elle en fouillant dans son esprit désespérément.
-Tu as oublié !
-Non ! Nooon ! s’écria-t-elle.
-Comet ? dit une voix douce au milieu du cauchemar. Comet, réveille toi, c’est l’heure de votre tour de garde… »
Elle ouvrit des yeux hagards. Elle chercha du regard le visage qu’elle avait aperçu dans son rêve, mais rien. Elle se souvint de l’avoir vue dans la salle où K-ro avait commencé la cérémonie.
« M… Maman.
-Oui ?
-C’était Raza son nom…
-Pardon ?
-Elle s’appelait Raza, je n’ai pas oublié… Où… est-elle ?
-Comet, Raza est morte… Je suis désolée… murmura Hysteric Fairy.
-… oh… »
Elle ne ressentait rien en soi dans son corps. Mais quelque part dans son âme, quelque chose s’était brisé. Elle avait oublié son nom et ne l’avait pas reconnu quand elle l’avait entendu annoncé par K-ro.
« On prend notre tour de garde, lança Dur Estel.
-Oui. Faites attention, fit Furioso 306 avant de s’affaler sur les sacs de couchage improvisés. »
Comet se leva et rejoignit Dur Estel. Elle n’aimait pas son regard. Elle ressentait quelque chose de malsain chez cet homme. Elle essaya de chasser le visage de Razael Aurélie de son esprit.
Jour 1, 22h29, Sephy Roshou :
Une bicoque perdue à l’orée de la forêt. Dormait-on dans ce genre de taudis ? Puisqu’il le fallait, elle devrait bien dormir deux ou trois heures maximum. Pour cela, il fallait qu’elle évacue l’endroit des cloportes grouillants qui auraient pu y trouver refuge. Elle renifla avec mépris, puis décida de se rendre dans son salon de thé. Là-bas elle avait aménagé une confortable petite chambre privée. Elle pourrait s’en doute s’y restaurer. Cependant, elle espérait que personne n’aurait eu le mauvais goût de venir souiller son lieu sacré, par des batailles futiles et dérisoires, qui tachaient le matériel définitivement pour des broutilles.
Lorsqu’elle passa le seuil de la porte, elle fronça les sourcils. Quelqu’un était passé dans le salon de thé et l’avait purement et simplement dévasté. Deux cadavres de femmes gisaient sur le sol, le crâne en bouillie. Elle ne reconnut pas la chevelure rousse de sa cousine, dont elle n’avait que faire une fois morte. Elle poussa du pied un des corps en travers de sa route, avec une grimace de dégoût. Elle plissa le nez, furieuse, en voyant que les murs étaient couverts de sang et d’autres choses qu’il valait mieux ne pas détailler. Quelqu’un avait souillé cet endroit, l’avait sali. Inadmissible. Si c’était ces deux femmes, elles avaient été largement punies. Cependant, vu la position de leurs corps, il est probable qu’elles ne se fussent pas entretuées. Non… il y avait un troisième homme. Ou une troisième femme. En tout cas, cette même personne avait saccagé son sanctuaire, sans aucun scrupule, ne laissant qu’un vague carnage derrière elle. Elle regarda sa précieuse vaisselle brisée, la porcelaine rose qu’une des victimes tenait encore serrée dans la main. L’endroit sentait la mort, le sang et surtout les tripes ouvertes. Cela aurait pu être effroyable pour toute autre personne qu’elle, mais elle n’éprouvait qu’une colère sourde à la vue de l’action d’un vandale sur son salon de thé. Son œuvre. Impardonnable. Elle serra le poing. Elle marcha lentement jusqu’au fond de la pièce, et y retrouva sa pièce, fermée par un code. Elle déverrouilla sa chambre privée et vit qu’elle était intacte et bien fraîche, dans l’état dans lequel elle l’avait laissé, il y avait maintenant de cela un très long moment. C’était bien le seul réconfort qu’elle pouvait trouver. Elle entra dans la chambre froide et s’assit sur le fauteuil. La porte se referma doucement sur elle.
Jour 1, 22h36, Fab :
Ils avaient laissé Nina dormir un peu pendant qu’ils vérifiaient leurs munitions et établissaient les plans de déplacement à venir. Aran baillait régulièrement. Il avait dû être lui aussi assez éprouvé dans la journée. De manière inévitable, Fab se mit à bailler également. Si l’on s’en tenait au plan qui avait tué Gorgon_Roo et son groupe – dont il ne se rappelait plus les noms précis, il savait qu’il y était question d’un volatile, mais n’avait pas fait l’effort de retenir les nom – il y avait un moyen de désactiver la surveillance de K-ro sur le camp, mais pas les colliers. Il en déduisit qu’ils étaient sans doute alimentés de manière autonome. Dans ce cas, il fallait trouver le moyen de désactiver à nouveau la surveillance de K-ro, mais également l’alimentation autonome, et ce, quasiment en même temps. Cependant, il savait que ni lui, ni Aran n’était bien placé pour faire ce genre de choses. Aran était un avatard, un des plus puissants qui eut jamais existé dans ce plan de dimensions, si ce n’était le plus puissant, et possédait une puissance magique phénoménale. Il maîtrisait à la perfection sa faux gigantesque, symbole de sa fonction, mais également le combat à mains nues, faisant partie de sa formation. Tout cela, Fab le savait. Mais il était loin de maîtriser aussi bien les méthodes d’infiltration de systèmes informatiques, lui qui avait vécu dans un monde à la technologie autrement différente, basé sur la magie avant de l’être sur l’électronique et l’ingénierie. Le peu de temps qu’il avait passé sur leur Terre, au sein de l’entreprise tentaculaire Shinra Corporation, ne lui avait guère donné l’envie ou le besoin d’en savoir plus sur l’informatique et ses dérivés. Pour lui, Fab, il était architecte, avait bâti les fondations d’Eltanin, mais s’en était rapidement éloigné en voyant les proportions démesurées que l’ego de Dragon Noir prenait. Ce qui l’intéressait était la construction, tant qu’il était certain que ce qui se logerait dans ses bâtisses serait sain, d’esprit comme de corps. Il avait, grâce à cela, sans doute plus de compétences dans le domaine de la technologie, mais seul, il était incapable de faire sauter tous les processus que K-ro avait mis en œuvre dans le camp. Car si elle avait pu brider totalement tous les pouvoirs de tous les membres de l’armée, il était clair qu’elle avait sans doute veillé à ce que tous ses systèmes de surveillance soient verrouillés. Le seul qui avait pu les faire sauter était Gorgon_Roo, et deux autres personnes. Et ils n’avaient pas survécu. Sans doute qu’à ce jour, personne ne savait comment ils étaient morts. Et il s’avouait volontiers à lui-même qu’il ne tenait pas à le savoir. Il bailla à nouveau. En laissant tomber un œil sur la carte, il se rendit compte par ailleurs que la majorité des bâtiments bénéficiant d’un accès au réseau informatique du camp avait été consignée en zones interdites. Etait-il encore possible désormais, de retenter le coup d’éclat précédemment tenté ? Les heures s’étaient écoulés, les morts avaient été annoncées, inexorablement. Le temps ne s’était pas arrêté, bien au contraire, et le souvenir de l’espoir lancé par Gorgon_Roo s’estompait lentement. Fab n’était pas dupe. Aran le regardait d’un œil morne. Au moindre faux pas, il périrait par sa main. Il savait de quoi cet homme était capable par amour. Quelle chance de garder un tel espoir de survie. Lui, il n’avait pas vraiment de rêve à poursuivre, maintenant. Et survivre pour survivre… S’il n’y avait qu’un des deux à survivre, il y passerait. Aran était bien plus rapide que n’importe qui lorsqu’il s’agissait de la vie de Nina qui était en jeu.
Fab se mit en quête d’une prise électrique.
Jour 1, 22h43, Ozmalight :
Il avait entendu du bruit. En embuscade durant toute la journée, il avait attendu ce moment comme jamais, dans ce coin reculé et perdu du camp. Enfin, des gens arrivaient. Enfin, il aurait espoir de gagner. Après tout, beaucoup de monde était mort durant les premières heures. Aucune raison de perdre, dans cet endroit bien caché où il éliminerait par surprise les survivants. Il ne connaissait personne, personne ne le connaissait. Il bénéficiait au moins de cela. Il tira sur les nouveaux venus, et les silhouettes roulèrent hors de son champ de vision. Saleté, ils étaient meilleurs qu’il l’aurait cru. Il descendit de la pente, puis tira dans la direction où il les avait vus disparaître. Il entendit un léger bruissement, une détonation sourde… Et tomba en arrière. Il essaya de bouger les bras, les jambes, mais plus rien ne répondait. Ses muscles s’engourdissaient, de même que son esprit. Une douleur se propagea dans son crâne. Etait-ce cela, mourir ?
« Magnum, tu fais chier ! tonna une voix.
-C’était de la légitime défense !
-Ce type ne savait même pas tirer ! »
Ah, il voyait maintenant. C’était une balle en plein front qu’il avait reçue. Il leva les yeux et les plongea dans la lumière aveuglante qui l’appelait.
Garçon n°22, Ozmalight. Reste 22.
Jour 1, 22h51, Mr.Magnum :
« Il est mort, constata Squall en regardant le cadavre qui avait le regard fixe tourné vers le ciel.
-Désolé pour lui. Tu as vu comment ce malade nous tirait dessus ? »
Squall lui donna une violente taloche sur la tête.
« Il était terrorisé ! Tu vois bien qu’il ne tirait pas correctement !
-Pas correctement, mais il t’a touché au mollet bordel ! Si ça ce n’est pas tirer bien…
-Il n’avait pas visé !
-Et qui te dit qu’il voulait pas te disséquer vivant comme Anthrax l’a fait avec Erwan ? lança Mr.Magnum d’un ton acide.
-Arrête cette fixation avec Anthrax bon sang ! »
Il n’avait pas voulu le tuer en fait. Mais au moment où Squall s’était écroulé devant lui, son sang n’avait fait qu’un tour. Il avait revu le sourire d’Anthrax, le rictus distordu avec lequel il avait raconté sa délectation lors de la mort d’Erwan. Au moment où ils passaient à cet endroit, ils se croyaient en sécurité. Mais la cachette était bien abritée et cet inconnu leur avait tiré dessus sans qu’ils n’aient pu, ni l’un ni l’autre, prévoir le coup. Au moment où il avait vu que Squall n’avait pas été touché mortellement il avait revu le visage d’un meurtrier sadique savourant la mort de ses victimes. Et cela lui avait été intolérable. Ses instincts de mercenaire avaient pris le dessus, et la riposte fatale. Mais en effet. Aucun professionnel du meurtre ou tueur sadique digne de ce nom ne serait sorti de sa cachette consciemment pour aller chercher ses victimes blessées. C’était un débutant. Et il l’avait tué. Qu’est-ce qu’était un péché de plus quand on tuait des gens par brassée dans ses missions ? Une erreur ? Une raison de mourir ?
« Bon, viens on va essayer de trouver le coin où il se cachait, et on pourra y passer la nuit en sécurité, au moins il ne sera pas mort pour rien, reprit Squall d’un ton qui se voulait plus calme. »
Elle pilotait un vaisseau dans l’espace. Chaque passage près d’une planète lui donnait l’occasion d’aller taquiner la ceinture d’astéroïdes et de poussières qui l’entourait. Elle ignorait où elle était, mais elle savait où elle devait aller. Elle s’amusait follement. Elle avait oublié le sens du verbe « s’amuser » avec la perte de ses sentiments. Elle fit des pirouettes, jusqu’à passer près d’un endroit dépourvu de lumière. C’était terrible ! Il fallait absolument qu’elle sorte de là avant de se faire happer par le trou noir ! Elle lutta de toutes ses forces, mais se sentit glisser inexorablement dans le piège. Elle allait mourir ou vivre éternellement dans cet endroit où l’espace et le temps se déformaient de manière non rationnelle. Où allait-elle ? Qu’allait-elle vivre ? Elle se retrouva soudain seule, nue, face à un avatar gigantesque de femme. Le visage immense de la femme était tourné vers elle et la contemplait. Elle se recroquevilla sur elle-même, gênée. La bouche géante s’ouvrit.
« Tu m’as oubliée… Comet… »
Les yeux énormes s’emplirent de larmes de sang qui coulèrent lentement sur Commy la poupée, tachant son corps de chiffon.
« Non ! Non ! protesta-t-elle.
-Je suis morte, continua la voix, impitoyable.
-Ce n’est pas ma faute !
-Tu as oublié mon nom !
-Non, c’est faux ! Tu t’appelles… »
Comment s’appelait cette femme rousse déjà ? Elle se souvint qu’elle portait des rollers et…
« Tu t’appelles… répéta-t-elle en fouillant dans son esprit désespérément.
-Tu as oublié !
-Non ! Nooon ! s’écria-t-elle.
-Comet ? dit une voix douce au milieu du cauchemar. Comet, réveille toi, c’est l’heure de votre tour de garde… »
Elle ouvrit des yeux hagards. Elle chercha du regard le visage qu’elle avait aperçu dans son rêve, mais rien. Elle se souvint de l’avoir vue dans la salle où K-ro avait commencé la cérémonie.
« M… Maman.
-Oui ?
-C’était Raza son nom…
-Pardon ?
-Elle s’appelait Raza, je n’ai pas oublié… Où… est-elle ?
-Comet, Raza est morte… Je suis désolée… murmura Hysteric Fairy.
-… oh… »
Elle ne ressentait rien en soi dans son corps. Mais quelque part dans son âme, quelque chose s’était brisé. Elle avait oublié son nom et ne l’avait pas reconnu quand elle l’avait entendu annoncé par K-ro.
« On prend notre tour de garde, lança Dur Estel.
-Oui. Faites attention, fit Furioso 306 avant de s’affaler sur les sacs de couchage improvisés. »
Comet se leva et rejoignit Dur Estel. Elle n’aimait pas son regard. Elle ressentait quelque chose de malsain chez cet homme. Elle essaya de chasser le visage de Razael Aurélie de son esprit.
Jour 1, 22h29, Sephy Roshou :
Une bicoque perdue à l’orée de la forêt. Dormait-on dans ce genre de taudis ? Puisqu’il le fallait, elle devrait bien dormir deux ou trois heures maximum. Pour cela, il fallait qu’elle évacue l’endroit des cloportes grouillants qui auraient pu y trouver refuge. Elle renifla avec mépris, puis décida de se rendre dans son salon de thé. Là-bas elle avait aménagé une confortable petite chambre privée. Elle pourrait s’en doute s’y restaurer. Cependant, elle espérait que personne n’aurait eu le mauvais goût de venir souiller son lieu sacré, par des batailles futiles et dérisoires, qui tachaient le matériel définitivement pour des broutilles.
Lorsqu’elle passa le seuil de la porte, elle fronça les sourcils. Quelqu’un était passé dans le salon de thé et l’avait purement et simplement dévasté. Deux cadavres de femmes gisaient sur le sol, le crâne en bouillie. Elle ne reconnut pas la chevelure rousse de sa cousine, dont elle n’avait que faire une fois morte. Elle poussa du pied un des corps en travers de sa route, avec une grimace de dégoût. Elle plissa le nez, furieuse, en voyant que les murs étaient couverts de sang et d’autres choses qu’il valait mieux ne pas détailler. Quelqu’un avait souillé cet endroit, l’avait sali. Inadmissible. Si c’était ces deux femmes, elles avaient été largement punies. Cependant, vu la position de leurs corps, il est probable qu’elles ne se fussent pas entretuées. Non… il y avait un troisième homme. Ou une troisième femme. En tout cas, cette même personne avait saccagé son sanctuaire, sans aucun scrupule, ne laissant qu’un vague carnage derrière elle. Elle regarda sa précieuse vaisselle brisée, la porcelaine rose qu’une des victimes tenait encore serrée dans la main. L’endroit sentait la mort, le sang et surtout les tripes ouvertes. Cela aurait pu être effroyable pour toute autre personne qu’elle, mais elle n’éprouvait qu’une colère sourde à la vue de l’action d’un vandale sur son salon de thé. Son œuvre. Impardonnable. Elle serra le poing. Elle marcha lentement jusqu’au fond de la pièce, et y retrouva sa pièce, fermée par un code. Elle déverrouilla sa chambre privée et vit qu’elle était intacte et bien fraîche, dans l’état dans lequel elle l’avait laissé, il y avait maintenant de cela un très long moment. C’était bien le seul réconfort qu’elle pouvait trouver. Elle entra dans la chambre froide et s’assit sur le fauteuil. La porte se referma doucement sur elle.
Jour 1, 22h36, Fab :
Ils avaient laissé Nina dormir un peu pendant qu’ils vérifiaient leurs munitions et établissaient les plans de déplacement à venir. Aran baillait régulièrement. Il avait dû être lui aussi assez éprouvé dans la journée. De manière inévitable, Fab se mit à bailler également. Si l’on s’en tenait au plan qui avait tué Gorgon_Roo et son groupe – dont il ne se rappelait plus les noms précis, il savait qu’il y était question d’un volatile, mais n’avait pas fait l’effort de retenir les nom – il y avait un moyen de désactiver la surveillance de K-ro sur le camp, mais pas les colliers. Il en déduisit qu’ils étaient sans doute alimentés de manière autonome. Dans ce cas, il fallait trouver le moyen de désactiver à nouveau la surveillance de K-ro, mais également l’alimentation autonome, et ce, quasiment en même temps. Cependant, il savait que ni lui, ni Aran n’était bien placé pour faire ce genre de choses. Aran était un avatard, un des plus puissants qui eut jamais existé dans ce plan de dimensions, si ce n’était le plus puissant, et possédait une puissance magique phénoménale. Il maîtrisait à la perfection sa faux gigantesque, symbole de sa fonction, mais également le combat à mains nues, faisant partie de sa formation. Tout cela, Fab le savait. Mais il était loin de maîtriser aussi bien les méthodes d’infiltration de systèmes informatiques, lui qui avait vécu dans un monde à la technologie autrement différente, basé sur la magie avant de l’être sur l’électronique et l’ingénierie. Le peu de temps qu’il avait passé sur leur Terre, au sein de l’entreprise tentaculaire Shinra Corporation, ne lui avait guère donné l’envie ou le besoin d’en savoir plus sur l’informatique et ses dérivés. Pour lui, Fab, il était architecte, avait bâti les fondations d’Eltanin, mais s’en était rapidement éloigné en voyant les proportions démesurées que l’ego de Dragon Noir prenait. Ce qui l’intéressait était la construction, tant qu’il était certain que ce qui se logerait dans ses bâtisses serait sain, d’esprit comme de corps. Il avait, grâce à cela, sans doute plus de compétences dans le domaine de la technologie, mais seul, il était incapable de faire sauter tous les processus que K-ro avait mis en œuvre dans le camp. Car si elle avait pu brider totalement tous les pouvoirs de tous les membres de l’armée, il était clair qu’elle avait sans doute veillé à ce que tous ses systèmes de surveillance soient verrouillés. Le seul qui avait pu les faire sauter était Gorgon_Roo, et deux autres personnes. Et ils n’avaient pas survécu. Sans doute qu’à ce jour, personne ne savait comment ils étaient morts. Et il s’avouait volontiers à lui-même qu’il ne tenait pas à le savoir. Il bailla à nouveau. En laissant tomber un œil sur la carte, il se rendit compte par ailleurs que la majorité des bâtiments bénéficiant d’un accès au réseau informatique du camp avait été consignée en zones interdites. Etait-il encore possible désormais, de retenter le coup d’éclat précédemment tenté ? Les heures s’étaient écoulés, les morts avaient été annoncées, inexorablement. Le temps ne s’était pas arrêté, bien au contraire, et le souvenir de l’espoir lancé par Gorgon_Roo s’estompait lentement. Fab n’était pas dupe. Aran le regardait d’un œil morne. Au moindre faux pas, il périrait par sa main. Il savait de quoi cet homme était capable par amour. Quelle chance de garder un tel espoir de survie. Lui, il n’avait pas vraiment de rêve à poursuivre, maintenant. Et survivre pour survivre… S’il n’y avait qu’un des deux à survivre, il y passerait. Aran était bien plus rapide que n’importe qui lorsqu’il s’agissait de la vie de Nina qui était en jeu.
Fab se mit en quête d’une prise électrique.
Jour 1, 22h43, Ozmalight :
Il avait entendu du bruit. En embuscade durant toute la journée, il avait attendu ce moment comme jamais, dans ce coin reculé et perdu du camp. Enfin, des gens arrivaient. Enfin, il aurait espoir de gagner. Après tout, beaucoup de monde était mort durant les premières heures. Aucune raison de perdre, dans cet endroit bien caché où il éliminerait par surprise les survivants. Il ne connaissait personne, personne ne le connaissait. Il bénéficiait au moins de cela. Il tira sur les nouveaux venus, et les silhouettes roulèrent hors de son champ de vision. Saleté, ils étaient meilleurs qu’il l’aurait cru. Il descendit de la pente, puis tira dans la direction où il les avait vus disparaître. Il entendit un léger bruissement, une détonation sourde… Et tomba en arrière. Il essaya de bouger les bras, les jambes, mais plus rien ne répondait. Ses muscles s’engourdissaient, de même que son esprit. Une douleur se propagea dans son crâne. Etait-ce cela, mourir ?
« Magnum, tu fais chier ! tonna une voix.
-C’était de la légitime défense !
-Ce type ne savait même pas tirer ! »
Ah, il voyait maintenant. C’était une balle en plein front qu’il avait reçue. Il leva les yeux et les plongea dans la lumière aveuglante qui l’appelait.
Garçon n°22, Ozmalight. Reste 22.
Jour 1, 22h51, Mr.Magnum :
« Il est mort, constata Squall en regardant le cadavre qui avait le regard fixe tourné vers le ciel.
-Désolé pour lui. Tu as vu comment ce malade nous tirait dessus ? »
Squall lui donna une violente taloche sur la tête.
« Il était terrorisé ! Tu vois bien qu’il ne tirait pas correctement !
-Pas correctement, mais il t’a touché au mollet bordel ! Si ça ce n’est pas tirer bien…
-Il n’avait pas visé !
-Et qui te dit qu’il voulait pas te disséquer vivant comme Anthrax l’a fait avec Erwan ? lança Mr.Magnum d’un ton acide.
-Arrête cette fixation avec Anthrax bon sang ! »
Il n’avait pas voulu le tuer en fait. Mais au moment où Squall s’était écroulé devant lui, son sang n’avait fait qu’un tour. Il avait revu le sourire d’Anthrax, le rictus distordu avec lequel il avait raconté sa délectation lors de la mort d’Erwan. Au moment où ils passaient à cet endroit, ils se croyaient en sécurité. Mais la cachette était bien abritée et cet inconnu leur avait tiré dessus sans qu’ils n’aient pu, ni l’un ni l’autre, prévoir le coup. Au moment où il avait vu que Squall n’avait pas été touché mortellement il avait revu le visage d’un meurtrier sadique savourant la mort de ses victimes. Et cela lui avait été intolérable. Ses instincts de mercenaire avaient pris le dessus, et la riposte fatale. Mais en effet. Aucun professionnel du meurtre ou tueur sadique digne de ce nom ne serait sorti de sa cachette consciemment pour aller chercher ses victimes blessées. C’était un débutant. Et il l’avait tué. Qu’est-ce qu’était un péché de plus quand on tuait des gens par brassée dans ses missions ? Une erreur ? Une raison de mourir ?
« Bon, viens on va essayer de trouver le coin où il se cachait, et on pourra y passer la nuit en sécurité, au moins il ne sera pas mort pour rien, reprit Squall d’un ton qui se voulait plus calme. »
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
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Re: Cérémonie de clôture
Jour 1, 23h14, Angelo :
Un contrat avenant, affublé de deux petites ailettes au niveau de sa signature, lui tendit une tasse de chocolat chaud. Angelo accepta avec un petit hochement de tête, et le contrat se reposa légèrement contre sa cuisse. Il était assis contre le mur, sur le parquet sale, et avait ramené ses genoux contre sa poitrine. Il était effaré par la tournure des événements. L’état mental de K-ro ne semblait pas s’améliorer, et il commençait même à craindre qu’elle ne l’envoyât rejoindre ses « fidèles » soldats qui s’entretuaient sauvagement dans le camp, devenu entièrement arène pour l’occasion. Que devait-il faire maintenant ?
Le contrat avait été légèrement froissé sur le coin supérieur gauche. Il ne se rappelait pas à qui appartenait ce contrat signé. Mais une chose était sûre, comme lui, il ne partageait pas l’enthousiasme de ses camarades pour la tuerie organisée de K-ro. Celle-ci se triturait nerveusement les cheveux, et avait arrêté de manger du chocolat en cochant des cases sur la carte. Il remarqua même qu’elle se mordillait nerveusement l’ongle de l’auriculaire. Elle n’arrivait pas à savoir quelles zones interdire ou non. Perdait-elle le contrôle de la situation ? Assurément non, elle avait tout de même planifié une bonne partie de cela à l’avance, durant les deux semaines entre le moment où ses yeux avaient pris cette lueur maléfique et le moment où le jeu avait commencé.
Angelo but son chocolat chaud, et regarda le contrat, inerte contre sa cuisse. Les contrats dormaient-ils ? Ferait-on des pousser des fleurs avec leurs cendres une fois qu’ils auraient tous brûlés ?
« J’ai trouvé ! hurla K-ro dans le QG. »
Elle avait l’air enchantée. Le jeu allait-il se finir dans la nuit ?
Jour 1, 23h28, GreatRedx3 :
Il avait installé Hilde sur un des lits de l’infirmerie. L’endroit avait été occupé, puis déserté. Il avait réussi à trouver des bandages, puis Hilde lui avait indiqué une fiole laissée à l’abandon sur le côté, apparemment préparée récemment. En y regardant de plus près, Hilde avait reconnu un anti douleur artisanal assez puissant. Elle lui avait dit de laisser ça de côté, et lui avait indiqué oralement comment préparer des onguents avec les moyens du bord. Sans ses pouvoirs de démon, elle pouvait à peine se mouvoir. Elle lui avait raconté avec amusement comment elle pouvait, avant, d’un seul geste, créer des potions de soins et y apposer un sceau d’augmentation de capacités curatives. Il se dit qu’il se trouvait vraiment avec une protectrice très puissante.
Jour 1, 23h31, IL :
Vendetta ne bougeait plus. Recroquevillée sur elle-même, elle semblait attendre la mort. Elle n’était plus utile à rien. Il secoua la tête pour évacuer les vapeurs d’alcool qui lui brouillaient encore la vue. Il la saisit par le bras et la secoua vivement pour l’obliger à se lever. Il avait perdu trop de temps pour retrouver cette idiote de Nyarla. C’était impératif. Il faudrait la retrouver avant la fin de la nuit.
Jour 1, 23h42, Dur-Estel :
Hysteric Fairy semblait dormir. Commy la poupée le regardait fixement et cela le gênait. La poupée était étrange. Elle ne semblait pas fatiguée, comme lui. Elle le regardait intensément, sans avoir l’air de le surveiller. Elle semblait regardait ailleurs. « Au fond de son âme » diraient certains. Avait-elle ce pouvoir ? De quoi avait-elle pu hériter de sa mère ? Elle était plus morte que vive, constituée d’un corps de chiffon, et finalement, était-ce bien une âme que l’on mettait à l’intérieur des objets inertes ? Il avait horreur des expériences d’arts occultes. Il n’aimait pas plaisanter avec ce genre de choses, et ce qu’il avait devant lui était le pur résultat d’une expérience contre nature. Il se demandait comment elle pourrait mourir. Avait-elle seulement peur de mourir ? Un corps non organique ne pouvait pas subir la douleur tout de même. C’était une bonne blague. Il devait peut être lui tirer dessus pour en voir les résultats, mais cela lui assurerait sans nul doute une mort rapidement programmée par Hysteric Fairy. Non, vraiment pas le bon trip.
Jour 1, 23h56, Nyarla :
« Nyarla…
-Hmm, grogna la jeune femme.
-Nyarla ! »
Elle se retourna sur sa couchette improvisée.
« Laisse moi dormir !
-Nyarla, il faut y aller !
-Tu m’as dit que c’était sécurisé… grommela-t-elle à nouveau. »
« Chers soldats, bonjour ! Ou bonsoir, comme vous préférez ! C’est notre première nuit ensemble, alors on va faire simple et efficace ! Voici la liste de vos compagnons tombés au combat, toujours dans l’ordre : Anthrax, Dragon Noir, Alex, Cymael, Radamenthe, et Ozmalight ! Je suis fière de vous, et c’est pourquoi pour cette nuit, je vous donne l’occasion d’en finir une fois pour toute ! Comprenez par là que vous n’avez vraiment pas été à la hauteur de mes attentes, face à ce que vous aviez accompli six heures auparavant. Donc notez bien votre punition pour la nuit, et les zones interdites suivantes : A-2, A-4, C-3, F-6, F-7, H-8. Vous devrez les évacuer avant une heure. Alors, ne traînez pas, et faites de moi une chef de guerre FIERE ! »
« Mer…de… fit Nyarla en se relevant. T’aurais pas pu prévoir ça ?
-Désolé, fit Angel of fear, je ne peux pas prévoir ce que K-ro va interdire comme zones, non plus. Allez, bouge toi avant de te faire crâmer comme moi. »
Elle rangea rapidement ses affaires, puis sortit en hâte du poste de guet.
« Par où on va ?
-Dans les bois, indiqua l’ectoplasme, qui luisait d’une pâle lueur blanche dans l’obscurité. Dans la nuit, il est bien plus facile pour toi de te fondre dans le noir, et moi, je vois les gens qui pourraient t’attaquer.
-Quand est-ce qu’on sortira de la zone ? J’y verrai rien moi sur la carte dans le noir, et la lumière risque d’attirer les gens si j’allume ma lampe !
-T’occupe, je m’en charge.
-Sérieux… Laisse moi regarder ma carte avant, c’est pas que je manque de confiance en toi mais… »
Mais… elle commençait à sérieusement se demander si elle n’avait pas un grain, à parler à un mort.
Plus que cinquante-quatre minutes.
Jour 2, 00h09, Kefka :
La voix de K-ro avait légèrement changé encore. Etait-ce bien elle qui énonçait les discours, comme elle l’avait promis ? C’était bien la seule chose qui le raccrochait à sa rage de vivre. Pour le reste, c’était surtout la loi du Talion qui dictait ses agissements. Une vengeance pour la vie de misère qu’on lui avait fait subir. Il ne serait contenté que lorsqu’il aurait envoyé tous les survivants dans le camp manger les pissenlits et diverses autres plantes carnivores du camp par la racine. Sa zone n’était pas à évacuer. Il pouvait s’endormir, sereinement, en pensant aux trois cadavres qu’il jetterait le plus près possible du QG le lendemain, pour faire « acte d’allégeance » à K-ro.
Jour 2, 00h16, IL :
Vendetta couina pour la troisième fois. C’était la goutte d’eau. Il sortit le fusil, la seule arme valable qui fût tombée entre ses mains, et par l’ironie du sort, qui était l’arme de Vendetta à l’origine. Lui n’avait eu qu’un canif, qu’il avait donné à Nyarla, et la garce s’en était allée avec. Il la pointa sur sa tête et l’abattit froidement. Il fallait sortir de la zone, et vite. Il fouilla à tâtons dans son sac, se mit à l’abri près d’un arbre et déplia sa carte. La lampe de poche brillait faiblement dans l’obscurité, mais au moins lui permettait-elle de lire. Où se trouvait-il ?
Plus que quarante et une minutes.
Fille n°1, Vendetta. Reste 21.
Jour 2, 00h23, Hysteric Fairy :
Elle se réveilla en sursaut et poussa un cri d’effroi en voyant les deux yeux globuleux la fixer avec des sentiments plus qu’amicaux : La vision lui donnait une atroce envie de vomir. Elle se releva précipitamment et recula, la couverture toujours sur les jambes.
« ça va, ça va je ne te veux rien de mal, fit Dur Estel. »
Par réflexe, elle regarda à droite puis à gauche. Où était Furioso 306 ? Et Commy la poupée ?
« Je te regardais juste dormir, tu es belle quand tu dors, mon ange. »
Hysteric Fairy poussa un hurlement.
Un contrat avenant, affublé de deux petites ailettes au niveau de sa signature, lui tendit une tasse de chocolat chaud. Angelo accepta avec un petit hochement de tête, et le contrat se reposa légèrement contre sa cuisse. Il était assis contre le mur, sur le parquet sale, et avait ramené ses genoux contre sa poitrine. Il était effaré par la tournure des événements. L’état mental de K-ro ne semblait pas s’améliorer, et il commençait même à craindre qu’elle ne l’envoyât rejoindre ses « fidèles » soldats qui s’entretuaient sauvagement dans le camp, devenu entièrement arène pour l’occasion. Que devait-il faire maintenant ?
Le contrat avait été légèrement froissé sur le coin supérieur gauche. Il ne se rappelait pas à qui appartenait ce contrat signé. Mais une chose était sûre, comme lui, il ne partageait pas l’enthousiasme de ses camarades pour la tuerie organisée de K-ro. Celle-ci se triturait nerveusement les cheveux, et avait arrêté de manger du chocolat en cochant des cases sur la carte. Il remarqua même qu’elle se mordillait nerveusement l’ongle de l’auriculaire. Elle n’arrivait pas à savoir quelles zones interdire ou non. Perdait-elle le contrôle de la situation ? Assurément non, elle avait tout de même planifié une bonne partie de cela à l’avance, durant les deux semaines entre le moment où ses yeux avaient pris cette lueur maléfique et le moment où le jeu avait commencé.
Angelo but son chocolat chaud, et regarda le contrat, inerte contre sa cuisse. Les contrats dormaient-ils ? Ferait-on des pousser des fleurs avec leurs cendres une fois qu’ils auraient tous brûlés ?
« J’ai trouvé ! hurla K-ro dans le QG. »
Elle avait l’air enchantée. Le jeu allait-il se finir dans la nuit ?
Jour 1, 23h28, GreatRedx3 :
Il avait installé Hilde sur un des lits de l’infirmerie. L’endroit avait été occupé, puis déserté. Il avait réussi à trouver des bandages, puis Hilde lui avait indiqué une fiole laissée à l’abandon sur le côté, apparemment préparée récemment. En y regardant de plus près, Hilde avait reconnu un anti douleur artisanal assez puissant. Elle lui avait dit de laisser ça de côté, et lui avait indiqué oralement comment préparer des onguents avec les moyens du bord. Sans ses pouvoirs de démon, elle pouvait à peine se mouvoir. Elle lui avait raconté avec amusement comment elle pouvait, avant, d’un seul geste, créer des potions de soins et y apposer un sceau d’augmentation de capacités curatives. Il se dit qu’il se trouvait vraiment avec une protectrice très puissante.
Jour 1, 23h31, IL :
Vendetta ne bougeait plus. Recroquevillée sur elle-même, elle semblait attendre la mort. Elle n’était plus utile à rien. Il secoua la tête pour évacuer les vapeurs d’alcool qui lui brouillaient encore la vue. Il la saisit par le bras et la secoua vivement pour l’obliger à se lever. Il avait perdu trop de temps pour retrouver cette idiote de Nyarla. C’était impératif. Il faudrait la retrouver avant la fin de la nuit.
Jour 1, 23h42, Dur-Estel :
Hysteric Fairy semblait dormir. Commy la poupée le regardait fixement et cela le gênait. La poupée était étrange. Elle ne semblait pas fatiguée, comme lui. Elle le regardait intensément, sans avoir l’air de le surveiller. Elle semblait regardait ailleurs. « Au fond de son âme » diraient certains. Avait-elle ce pouvoir ? De quoi avait-elle pu hériter de sa mère ? Elle était plus morte que vive, constituée d’un corps de chiffon, et finalement, était-ce bien une âme que l’on mettait à l’intérieur des objets inertes ? Il avait horreur des expériences d’arts occultes. Il n’aimait pas plaisanter avec ce genre de choses, et ce qu’il avait devant lui était le pur résultat d’une expérience contre nature. Il se demandait comment elle pourrait mourir. Avait-elle seulement peur de mourir ? Un corps non organique ne pouvait pas subir la douleur tout de même. C’était une bonne blague. Il devait peut être lui tirer dessus pour en voir les résultats, mais cela lui assurerait sans nul doute une mort rapidement programmée par Hysteric Fairy. Non, vraiment pas le bon trip.
Jour 1, 23h56, Nyarla :
« Nyarla…
-Hmm, grogna la jeune femme.
-Nyarla ! »
Elle se retourna sur sa couchette improvisée.
« Laisse moi dormir !
-Nyarla, il faut y aller !
-Tu m’as dit que c’était sécurisé… grommela-t-elle à nouveau. »
« Chers soldats, bonjour ! Ou bonsoir, comme vous préférez ! C’est notre première nuit ensemble, alors on va faire simple et efficace ! Voici la liste de vos compagnons tombés au combat, toujours dans l’ordre : Anthrax, Dragon Noir, Alex, Cymael, Radamenthe, et Ozmalight ! Je suis fière de vous, et c’est pourquoi pour cette nuit, je vous donne l’occasion d’en finir une fois pour toute ! Comprenez par là que vous n’avez vraiment pas été à la hauteur de mes attentes, face à ce que vous aviez accompli six heures auparavant. Donc notez bien votre punition pour la nuit, et les zones interdites suivantes : A-2, A-4, C-3, F-6, F-7, H-8. Vous devrez les évacuer avant une heure. Alors, ne traînez pas, et faites de moi une chef de guerre FIERE ! »
« Mer…de… fit Nyarla en se relevant. T’aurais pas pu prévoir ça ?
-Désolé, fit Angel of fear, je ne peux pas prévoir ce que K-ro va interdire comme zones, non plus. Allez, bouge toi avant de te faire crâmer comme moi. »
Elle rangea rapidement ses affaires, puis sortit en hâte du poste de guet.
« Par où on va ?
-Dans les bois, indiqua l’ectoplasme, qui luisait d’une pâle lueur blanche dans l’obscurité. Dans la nuit, il est bien plus facile pour toi de te fondre dans le noir, et moi, je vois les gens qui pourraient t’attaquer.
-Quand est-ce qu’on sortira de la zone ? J’y verrai rien moi sur la carte dans le noir, et la lumière risque d’attirer les gens si j’allume ma lampe !
-T’occupe, je m’en charge.
-Sérieux… Laisse moi regarder ma carte avant, c’est pas que je manque de confiance en toi mais… »
Mais… elle commençait à sérieusement se demander si elle n’avait pas un grain, à parler à un mort.
Plus que cinquante-quatre minutes.
Jour 2, 00h09, Kefka :
La voix de K-ro avait légèrement changé encore. Etait-ce bien elle qui énonçait les discours, comme elle l’avait promis ? C’était bien la seule chose qui le raccrochait à sa rage de vivre. Pour le reste, c’était surtout la loi du Talion qui dictait ses agissements. Une vengeance pour la vie de misère qu’on lui avait fait subir. Il ne serait contenté que lorsqu’il aurait envoyé tous les survivants dans le camp manger les pissenlits et diverses autres plantes carnivores du camp par la racine. Sa zone n’était pas à évacuer. Il pouvait s’endormir, sereinement, en pensant aux trois cadavres qu’il jetterait le plus près possible du QG le lendemain, pour faire « acte d’allégeance » à K-ro.
Jour 2, 00h16, IL :
Vendetta couina pour la troisième fois. C’était la goutte d’eau. Il sortit le fusil, la seule arme valable qui fût tombée entre ses mains, et par l’ironie du sort, qui était l’arme de Vendetta à l’origine. Lui n’avait eu qu’un canif, qu’il avait donné à Nyarla, et la garce s’en était allée avec. Il la pointa sur sa tête et l’abattit froidement. Il fallait sortir de la zone, et vite. Il fouilla à tâtons dans son sac, se mit à l’abri près d’un arbre et déplia sa carte. La lampe de poche brillait faiblement dans l’obscurité, mais au moins lui permettait-elle de lire. Où se trouvait-il ?
Plus que quarante et une minutes.
Fille n°1, Vendetta. Reste 21.
Jour 2, 00h23, Hysteric Fairy :
Elle se réveilla en sursaut et poussa un cri d’effroi en voyant les deux yeux globuleux la fixer avec des sentiments plus qu’amicaux : La vision lui donnait une atroce envie de vomir. Elle se releva précipitamment et recula, la couverture toujours sur les jambes.
« ça va, ça va je ne te veux rien de mal, fit Dur Estel. »
Par réflexe, elle regarda à droite puis à gauche. Où était Furioso 306 ? Et Commy la poupée ?
« Je te regardais juste dormir, tu es belle quand tu dors, mon ange. »
Hysteric Fairy poussa un hurlement.
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
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Re: Cérémonie de clôture
Ok....Je m'aime XD (raaahhhh le clif. à la fin O__O on entendait presque le hurlement )
Re: Cérémonie de clôture
Rala, rien que d'imaginer le réveil de AA'... Je me sent malade. Y'a quand même plus agréable à voir en se levant qu'une tronche disgracieuse aux yeux globuleux. Sans évoquer l'haleine, hein.
(Remarque, niveau haleine, avec tout ce que boit IL, ça doit pas être mal non plus.)
Vivement qu'il y passe.
*Hochement de tête*
Dans le fois. Il va couiner, mais il y passera obligatoirement, et ça fait très, très mal.
*Nouveau hochement de tête*
Ou dans le ventre. Une balle dans le ventre, c'est bien aussi.
(Remarque, niveau haleine, avec tout ce que boit IL, ça doit pas être mal non plus.)
Vivement qu'il y passe.
*Hochement de tête*
Dans le fois. Il va couiner, mais il y passera obligatoirement, et ça fait très, très mal.
*Nouveau hochement de tête*
Ou dans le ventre. Une balle dans le ventre, c'est bien aussi.
Re: Cérémonie de clôture
Lui arracher les parties intimes qui s'apprêtent à frapper ne sera que plus légitime à la sentence prévue.
Gorgon_Roo- Général
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Re: Cérémonie de clôture
Hé hé héééé...
Je n'ai jamais dit que DE y passerait au prochain épisode. Cela dit, je n'ai pas dit non plus qu'il n'y passerait pas.
Il est gentil DE. Il m'appelle "mon ange" ^^ (eurg)
Bref. La suite est déjà écrite en fait. Je me fais juste plaisir en balançant des cliffhangers à droite à gauche.
Je n'ai jamais dit que DE y passerait au prochain épisode. Cela dit, je n'ai pas dit non plus qu'il n'y passerait pas.
Il est gentil DE. Il m'appelle "mon ange" ^^ (eurg)
Bref. La suite est déjà écrite en fait. Je me fais juste plaisir en balançant des cliffhangers à droite à gauche.
Hysteric Fairy- Enorme floodeur
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Re: Cérémonie de clôture
Il remarqua même qu’elle se mordillait nerveusement l’ongle de l’auriculaire.
Bon sang! Mais comment tu sais?!
*était justement en train de se mordiller l'ongle de l'auriculaire au moment où elle a lu le passage*
K-ro- Maitre du mond..forum ^^
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Re: Cérémonie de clôture
K-ro > Oui j'ai planqué des caméras chez toi, je suis une stalkeuse... Tu as peuuuurrrrr !!! MWAHAHAHAHAHA !!!
Jour 2, 00h26, Draco Dynasty :
Il tournait en rond à la recherche de la bonne solution. Il avait besoin de temps pour trouver une échappatoire, et marcher dans le noir n’était pas une solution pour lui. Il fit le tour de la pièce, puis jeta un énième coup d’œil à sa carte. Night Beast semblait en proie à la peur, mais il faisait de son mieux pour ne rien en laisser paraître.
« Il faut qu’on se tire Draco.
-Je sais.
-On va crever.
-Je sais.
-Mais fais quelque chose !
-JE SAIS ! s’exclama Draco, en fronçant les sourcils. Mais je n’arrive pas à me décider sur quoi faire ! Si on sort on se fera crever en plein milieu de la nuit, c’est ça que tu veux ? T’as une idée plus judicieuse peut être ?
-Tirons nous et on réfléchit après ! Si on a un problème, les mecs, on les butera avec ta kalash’ ! »
Draco pensa pendant un court moment que s’il avait des problèmes, la première chose à faire était bien de se servir de Night Beast pour se protéger. Il ferait d’une pierre deux coups. Se débarrasser de cet horripilant moulin à paroles, et repérer la position d’un éventuel tueur. A moins d’une embuscade groupée. Il rangea ses affaires pêle-mêle dans son sac, et ouvrit la porte.
« T’es prêt, « petit neveu » ?
-On ne peut plus prêt, « papy ». Je couvre tes arrières. »
Lâche, comme à son habitude. C’était tout lui. Ils quittèrent l’abri rassurant pour plonger dans la forêt alors que la brume se levait.
Plus que trente-trois minutes.
Jour 2, 00h27, Furioso 306 :
Il tenta tant bien que mal de remettre sa ceinture en place, puis se précipita pour voir ce qui avait provoqué le cri de Hysteric Fairy. Il la retrouva près des sacs de couchage, vivante. Rassuré, il se tourna vers l’objet de son effroi. Elle regardait avec horreur Dur Estel, face à elle, à genoux. L’homme avait un air circonspect. Hysteric Fairy n’avait pas vu Furioso 306 arriver. Face à la situation surréaliste qui se posait à lui, il resta les bras ballants, la bouche ouverte, et haussa un sourcil.
« Ne… m’appelle… plus jamais… « mon ange »… déclara d’une voix rauque la jeune femme. Où est Comet ? Où est Fury ? Qu’est-ce que …
-Je suis là, fit Furioso 306, les yeux toujours grands ouverts sous l’effet de la surprise, en levant la main gauche comme pour répondre à l’appel de classe. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
-Je sais pas ! Ce type me regardait alors que je dormais ! »
Furioso 306 resta encore trente secondes hébété, puis éclata de rire. Elle, avoir peur de cet elfe insignifiant et ridicule ? Ce n’était pas demain la veille qu’il se ferait descendre par l’insecte de pacotille qu’il était. Hysteric Fairy le fustigea du regard, outrée.
« Ce n’est pas drôle !
-Tu n’as tout de même pas PEUR de cet elfe de bazar ? rétorqua Furioso 306 entre deux hoquets de rire.
-Où est Comet ?! s’exclama-t-elle en reportant son attention sur Dur Estel qui n’avait pas pipé mot depuis le début.
-Je ne suis pas un elfe de bazar ! eut ce dernier pour toute réponse.
-OU EST COMET ?! hurla Hysteric Fairy, calmant du même coup le rire trop envahissant de Furioso306. »
Il se tut soudainement en se rendant compte que pendant la pause toilettes qu’il s’était accordée, il avait laissé les deux filles en compagnie de l’elfe, qui bien que de pacotille, aurait très bien pu les tuer toutes les deux, profitant de la catatonie de l’une et du sommeil de l’autre. Il avait eu un comportement irresponsable, en fait. Et cela, ce n’était pas trop risible. L’elfe montra d’un doigt tremblant la poupée, qui avait l’air d’être assoupie, assise, adossée contre l’encadrement de la porte.
« Tu parles d’un tour de garde efficace » pensa furtivement Furioso 306. L’essentiel était de pouvoir rester là durant la nuit. Mais pour cela, il fallait des guetteurs prêts à agir, pas des boulets s’endormant au bout de cinq minutes.
Jour 2, 00h38, Nyarla :
« Nyarla, devine qui vient nous rendre visite… »
Elle sortit son canif, par instinct, et le tint en position d’attaque devant elle.
« Ne t’inquiète pas… tous ira bien.
-Ben… »
Dans l’obscurité des arbres, deux lueurs rouge sang brillaient, déchirant la nuit sombre. Elle baissa les yeux en reconnaissant celui qu’elle aurait préféré ne jamais revoir. Elle alluma la lumière de sa lampe, sans grand espoir et la lança vers les yeux de IL, qui disparut soudain de son champ de vision. Elle baissa le faisceau de la lampe, puis vit un cadavre féminin au sol. Il était trop tard maintenant. Elle n’avait plus le choix.
« Cours, Nyarla, cours, fit une voix féminine moqueuse.
-Non… pas toi, fit Nyarla en écarquillant les yeux d’effroi.
-Moi aussi, je m’ennuie quand je suis morte. Mais grâce à toi qui m’as offerte en pâture à IL, je suis libre maintenant. Alors cours… cours avant qu’il ne t’attrape… »
Nyarla se mit à courir vers l’orée de la forêt pour sortir de la zone et échapper à IL.
Plus que dix-huit minutes.
Jour 2, 00h42, IL :
Il avait repéré Nyarla. La zone était dangereuse. Elle courrait sans doute pour en sortir à temps. Mais lui avait perdu tout sens de l’orientation. La suivre était le seul moyen pour sortir. Et quand il mettrait la main dessus, tout serait résolu… Tout…
Plus que dix-sept minutes
Jour 2, 00h43, Night Beast :
« On est sortis Draco ! On l’a vraiment fait ! »
Night Beast tomba à genoux sur l’herbe.
« On l’a fait !
-On n’est pas sortis d’affaires pour autant, rétoqua Draco d’un air sombre. Dépêchons nous de trouver un abri. »
Plus que quinze minutes.
Jour 2, 00h45, Nyarla :
Où allait-elle au juste ? Etait-ce bien par là que l’on sortait de la zone ? IL allait-il vraiment la tuer pour avoir fui avec Lord Firefly et feu Dragon Noir ? Elle continuait de courir. Et continuait d’entendre les voix insupportables dans son esprit.
« Arrête toi, Nyarla… viens de l’autre côté, nous, nous sommes libres ! disait avec nonchalance Angel of fear.
-LA FERME ! T’avais promis de m’aider !
-Allez, Nyarla, arrête toi ! fit Vendetta en insistant.
-Non !
-Nyarla !
-Arrêtez !
-Regarde Vendetta, j’ai trouvé ce qu’il faut on dirait !
-Oh oui, c’est très bien ! Nyarla, regarde par terre et arrête toi, fit Vendetta d’une voix ferme qu’elle ne lui connaissait pas. »
Surprise, elle s’arrêta effectivement et s’accroupit au mépris du danger pour prendre une grosse branche d’arbre. Un véritable gourdin géant. Relativement lourd.
« IL va arriver, bientôt. Il faut que tu l’assommes avec ça, déclara Angel of fear.
-Mais je…
-Fais le ! Sinon, il te tuera !
-Je ne vois rien, que voulez-vous que…
-On te dira par où le faire ! ajouta Vendetta. Allez, dépêche toi, mets toi derrière cet arbre. »
Elle devenait folle, c’était cela. Folle à lier.
Pourtant lorsqu’Angel of fear lui fit signe, elle donna un coup sec de gourdin en arrière et rencontra une résistance, et un grognement sourd. Vendetta lui assura qu’elle pouvait venir d’un autre signe et elle avança. IL était dans un état semi conscient, au sol. Elle était effarée par ce qu’elle venait de faire. Et avec quelle aide.
« Bon, on s’y met, Vendetta, déclara Angel of fear.
-Oh oui ! Allons-y ! Au boulot, Nyarla !
-P… pardon ?
-Mais oui ! Allez, viens ! renchérit Angel of fear.
-On va commencer par lui couper les jambes, ça serait dommage qu’il s’enfuie avant l’heure… fit Vendetta avec un sourire mauvais.
-Mais… la zone interdite… et je…
-Nyarla, jusqu’à maintenant, on t’a rendu service, hein ? fit Angel of fear.
-Je…
-Et tu as le temps pour sortir de la zone, c’est juste là bas, à dix mètres. »
Elle vérifia sur sa carte. C’était le cas, en effet.
« Que… que voulez-vous que je lui fasse ? Je le tue ? reprit-elle en levant son gourdin.
-Oh non… On a d’autres projets pour lui. »
IL grogna d’une voix sourde. Son nez était cassé, et sa mâchoire aussi apparemment. Il tentait d’ouvrir un œil et de bouger ses membres, quand le gourdin s’abattit sur ses rotules dans le sens inverse à celui dans lequel il avait l’habitude de les mouvoir. Le hurlement de douleur emplit l’obscurité de la forêt.
Plus que neuf minutes.
Jour 2, 00h26, Draco Dynasty :
Il tournait en rond à la recherche de la bonne solution. Il avait besoin de temps pour trouver une échappatoire, et marcher dans le noir n’était pas une solution pour lui. Il fit le tour de la pièce, puis jeta un énième coup d’œil à sa carte. Night Beast semblait en proie à la peur, mais il faisait de son mieux pour ne rien en laisser paraître.
« Il faut qu’on se tire Draco.
-Je sais.
-On va crever.
-Je sais.
-Mais fais quelque chose !
-JE SAIS ! s’exclama Draco, en fronçant les sourcils. Mais je n’arrive pas à me décider sur quoi faire ! Si on sort on se fera crever en plein milieu de la nuit, c’est ça que tu veux ? T’as une idée plus judicieuse peut être ?
-Tirons nous et on réfléchit après ! Si on a un problème, les mecs, on les butera avec ta kalash’ ! »
Draco pensa pendant un court moment que s’il avait des problèmes, la première chose à faire était bien de se servir de Night Beast pour se protéger. Il ferait d’une pierre deux coups. Se débarrasser de cet horripilant moulin à paroles, et repérer la position d’un éventuel tueur. A moins d’une embuscade groupée. Il rangea ses affaires pêle-mêle dans son sac, et ouvrit la porte.
« T’es prêt, « petit neveu » ?
-On ne peut plus prêt, « papy ». Je couvre tes arrières. »
Lâche, comme à son habitude. C’était tout lui. Ils quittèrent l’abri rassurant pour plonger dans la forêt alors que la brume se levait.
Plus que trente-trois minutes.
Jour 2, 00h27, Furioso 306 :
Il tenta tant bien que mal de remettre sa ceinture en place, puis se précipita pour voir ce qui avait provoqué le cri de Hysteric Fairy. Il la retrouva près des sacs de couchage, vivante. Rassuré, il se tourna vers l’objet de son effroi. Elle regardait avec horreur Dur Estel, face à elle, à genoux. L’homme avait un air circonspect. Hysteric Fairy n’avait pas vu Furioso 306 arriver. Face à la situation surréaliste qui se posait à lui, il resta les bras ballants, la bouche ouverte, et haussa un sourcil.
« Ne… m’appelle… plus jamais… « mon ange »… déclara d’une voix rauque la jeune femme. Où est Comet ? Où est Fury ? Qu’est-ce que …
-Je suis là, fit Furioso 306, les yeux toujours grands ouverts sous l’effet de la surprise, en levant la main gauche comme pour répondre à l’appel de classe. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
-Je sais pas ! Ce type me regardait alors que je dormais ! »
Furioso 306 resta encore trente secondes hébété, puis éclata de rire. Elle, avoir peur de cet elfe insignifiant et ridicule ? Ce n’était pas demain la veille qu’il se ferait descendre par l’insecte de pacotille qu’il était. Hysteric Fairy le fustigea du regard, outrée.
« Ce n’est pas drôle !
-Tu n’as tout de même pas PEUR de cet elfe de bazar ? rétorqua Furioso 306 entre deux hoquets de rire.
-Où est Comet ?! s’exclama-t-elle en reportant son attention sur Dur Estel qui n’avait pas pipé mot depuis le début.
-Je ne suis pas un elfe de bazar ! eut ce dernier pour toute réponse.
-OU EST COMET ?! hurla Hysteric Fairy, calmant du même coup le rire trop envahissant de Furioso306. »
Il se tut soudainement en se rendant compte que pendant la pause toilettes qu’il s’était accordée, il avait laissé les deux filles en compagnie de l’elfe, qui bien que de pacotille, aurait très bien pu les tuer toutes les deux, profitant de la catatonie de l’une et du sommeil de l’autre. Il avait eu un comportement irresponsable, en fait. Et cela, ce n’était pas trop risible. L’elfe montra d’un doigt tremblant la poupée, qui avait l’air d’être assoupie, assise, adossée contre l’encadrement de la porte.
« Tu parles d’un tour de garde efficace » pensa furtivement Furioso 306. L’essentiel était de pouvoir rester là durant la nuit. Mais pour cela, il fallait des guetteurs prêts à agir, pas des boulets s’endormant au bout de cinq minutes.
Jour 2, 00h38, Nyarla :
« Nyarla, devine qui vient nous rendre visite… »
Elle sortit son canif, par instinct, et le tint en position d’attaque devant elle.
« Ne t’inquiète pas… tous ira bien.
-Ben… »
Dans l’obscurité des arbres, deux lueurs rouge sang brillaient, déchirant la nuit sombre. Elle baissa les yeux en reconnaissant celui qu’elle aurait préféré ne jamais revoir. Elle alluma la lumière de sa lampe, sans grand espoir et la lança vers les yeux de IL, qui disparut soudain de son champ de vision. Elle baissa le faisceau de la lampe, puis vit un cadavre féminin au sol. Il était trop tard maintenant. Elle n’avait plus le choix.
« Cours, Nyarla, cours, fit une voix féminine moqueuse.
-Non… pas toi, fit Nyarla en écarquillant les yeux d’effroi.
-Moi aussi, je m’ennuie quand je suis morte. Mais grâce à toi qui m’as offerte en pâture à IL, je suis libre maintenant. Alors cours… cours avant qu’il ne t’attrape… »
Nyarla se mit à courir vers l’orée de la forêt pour sortir de la zone et échapper à IL.
Plus que dix-huit minutes.
Jour 2, 00h42, IL :
Il avait repéré Nyarla. La zone était dangereuse. Elle courrait sans doute pour en sortir à temps. Mais lui avait perdu tout sens de l’orientation. La suivre était le seul moyen pour sortir. Et quand il mettrait la main dessus, tout serait résolu… Tout…
Plus que dix-sept minutes
Jour 2, 00h43, Night Beast :
« On est sortis Draco ! On l’a vraiment fait ! »
Night Beast tomba à genoux sur l’herbe.
« On l’a fait !
-On n’est pas sortis d’affaires pour autant, rétoqua Draco d’un air sombre. Dépêchons nous de trouver un abri. »
Plus que quinze minutes.
Jour 2, 00h45, Nyarla :
Où allait-elle au juste ? Etait-ce bien par là que l’on sortait de la zone ? IL allait-il vraiment la tuer pour avoir fui avec Lord Firefly et feu Dragon Noir ? Elle continuait de courir. Et continuait d’entendre les voix insupportables dans son esprit.
« Arrête toi, Nyarla… viens de l’autre côté, nous, nous sommes libres ! disait avec nonchalance Angel of fear.
-LA FERME ! T’avais promis de m’aider !
-Allez, Nyarla, arrête toi ! fit Vendetta en insistant.
-Non !
-Nyarla !
-Arrêtez !
-Regarde Vendetta, j’ai trouvé ce qu’il faut on dirait !
-Oh oui, c’est très bien ! Nyarla, regarde par terre et arrête toi, fit Vendetta d’une voix ferme qu’elle ne lui connaissait pas. »
Surprise, elle s’arrêta effectivement et s’accroupit au mépris du danger pour prendre une grosse branche d’arbre. Un véritable gourdin géant. Relativement lourd.
« IL va arriver, bientôt. Il faut que tu l’assommes avec ça, déclara Angel of fear.
-Mais je…
-Fais le ! Sinon, il te tuera !
-Je ne vois rien, que voulez-vous que…
-On te dira par où le faire ! ajouta Vendetta. Allez, dépêche toi, mets toi derrière cet arbre. »
Elle devenait folle, c’était cela. Folle à lier.
Pourtant lorsqu’Angel of fear lui fit signe, elle donna un coup sec de gourdin en arrière et rencontra une résistance, et un grognement sourd. Vendetta lui assura qu’elle pouvait venir d’un autre signe et elle avança. IL était dans un état semi conscient, au sol. Elle était effarée par ce qu’elle venait de faire. Et avec quelle aide.
« Bon, on s’y met, Vendetta, déclara Angel of fear.
-Oh oui ! Allons-y ! Au boulot, Nyarla !
-P… pardon ?
-Mais oui ! Allez, viens ! renchérit Angel of fear.
-On va commencer par lui couper les jambes, ça serait dommage qu’il s’enfuie avant l’heure… fit Vendetta avec un sourire mauvais.
-Mais… la zone interdite… et je…
-Nyarla, jusqu’à maintenant, on t’a rendu service, hein ? fit Angel of fear.
-Je…
-Et tu as le temps pour sortir de la zone, c’est juste là bas, à dix mètres. »
Elle vérifia sur sa carte. C’était le cas, en effet.
« Que… que voulez-vous que je lui fasse ? Je le tue ? reprit-elle en levant son gourdin.
-Oh non… On a d’autres projets pour lui. »
IL grogna d’une voix sourde. Son nez était cassé, et sa mâchoire aussi apparemment. Il tentait d’ouvrir un œil et de bouger ses membres, quand le gourdin s’abattit sur ses rotules dans le sens inverse à celui dans lequel il avait l’habitude de les mouvoir. Le hurlement de douleur emplit l’obscurité de la forêt.
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